Cerises : la schizophrénie de l’administration française

Partager sur : TwitterFacebook

Sans titreLes producteurs de cerises de PACA lèvent la voix depuis quelques jours face à une législation aveugle et déconnectée du terrain. Cette année, les autorités françaises ont décidé de ne pas renouveler l’autorisation du diméthoate, seule méthode efficace pour protéger les cerisiers d’un ravageur « particulièrement virulent », la mouche « drosophilia suzukii ».  Sauf que cette molécule est autorisée dans les autres pays européens, gros concurrents de la France, l’Italie et l’Espagne. Résultats : les producteurs de cerises se trouvent démunis face à un ravageur…et confrontés à une forte distorsion de concurrence.

« Tout sera fait (…) pour que vous ne puissiez vous retrouver dans une situation où vous ne puissiez pas produire alors que nous pourrions avoir sur les étals des cerises d’Espagne et d’Italie », a tenté de les rassurer le préfet, Bernard Gonzalez, avant de recevoir une délégation.

Sauf que le problème n’est pas nouveau et les producteurs tirent la sonnette d’alarme depuis un certain temps !

Quant aux autorités, elles ne semblent pas très pressées de leur répondre surtout en ces temps de phobie anti-phytos.

 

4 commentaires sur “Cerises : la schizophrénie de l’administration française

  1. Sur le dimethoate en lui même il y a eu beaucoup d’incertitudes sur la toxicité et en tout cas la cerise est particulière par rapport à sa propre LMR. Ainsi il est écrit qu’il peut avoir un risque pour « les gros mangeurs de cerise » (sic!). Sans blague, combien de personnes mangent autant de cerises par jour vu les DJA? https://www.anses.fr/fr/system/files/DPR2012sa0046.pdf . Pour les autorités qui ont pris la décision, certains experts ont bien averti qu’il n’y a pas d’alternatives à ce jour. Mais ça sent le précautionnisme vu l’incertitude assez grande. https://www.anses.fr/fr/system/files/PHYTO_PV_150325.pdf. On retrouve aussi des passages sur les produits de jardin avec un expert qui reproche légitiment de dériver totalement de la notion « d’évaluation » pour entrer dans la vie des jardiniers avec des a priori (en supposant qu’ils travaillent tous très mal). Assez instructif.

  2. Avec la paranoïa ambiante , pas un jour sans que notre agriculture ne soit montrée du doigt .
    Pas un jour sans que ne soit prise une décision à son encontre .
    Pas un jour sans que la folie écolo ne montre ses ravages .
    Pas un jour sans piqure de rappel , dans chaque média :télévision ,radio ,presse écrite , internet .
    Sauver la planète en détruisant l’humain .Cela a t-il encore un sens ?
    Restera t-il encore des esprits lucides pour faire la part des choses ?
    Le cancer écolo est à l’œuvre aucun d’entre nous ne s’en relèvera !

Les commentaires sont fermés.