Non, le vin bio, ce n’est pas bon !

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Sans titreCertes, un titre un brin provocateur de la part du quotidien belge « Le Soir » mais qui a toute sa pertinence notamment au regard des dernières « expériences » du professeur Séralini. Celui-ci affirmant, sans sourciller, que le vin bio, c’est forcément meilleur !

Le journaliste Geoffroy van Lede part du constat que le consommateur s’y connaissant de moins en moins, celui-ci se base maintenant sur des labels, notamment bio. Hélas pour lui, le vin choisi n’est la plupart du temps pas franchement meilleur que les autres et même plutôt mauvais. Quelle raison à cela ? Le vin bio répond à un cahier des charges et uniquement à celui-ci : . « Pourquoi est-ce que le bio ce n’est pas (toujours) bon ? Parce qu’il n’y a rien dans le cahier des charges du bio, comme de tous les autres labels, qui a trait à la qualité gustative du vin. Vous pouvez donc avoir toutes les qualités en vin bio, le meilleur comme le pire, comme pour tous les autres vins. La seule indication qu’il vous donne, c’est le respect d’un cahier des charges et la (non-)utilisation de substances chimiques et de synthèse. »

En bref, nous rappelle Geoffroy van Lede, le vin bio n’est pas un gage de qualité. Même si notre journaliste y va de son couplet anti-phyto, la réflexion est intéressante… . Pour boire du bon vin, il faut connaître comment il est produit ! Un vin bio à quelques euros ne sera probablement pas meilleur qu’un vin « conventionnel » à 15 !

Rappelons enfin pour ceux qui ont la phobie des phytos que les vins bios en contiennent, notamment du cuivre comme l’a rappelé récemment une enquête de Agriculture & Environnement.

 

 

11 commentaires sur “Non, le vin bio, ce n’est pas bon !

  1. il y a peut être un biais avec les vins bio qui fait que les producteurs passent au bio pour vendre plus cher un vin moyen faute de pouvoir l’améliorer gustativement. Personnellement je n’ai jamais été emballé par mes expériences en vin bio et souvent déçu.

    1. J’ai du vin dit bio et du vin conventionnel , le premier m’est très souvent offert :Pour moi , il se valent tous.
      Pour moi , ils méritent tous l’appellation Biologique car ils sont issus d’un processus biochimique à partir de la transformation d’un végétal ( qui est par définition…biologique )

      1. Le titre  » non , le vin bio n’est pas bon !  » laisse à penser que le vin bio est tout le temps dégueulasse !

        Le titre aurait pu être :  » Non , le vin bio n’est pas meilleur que ..  »

        Surtout que l’article démontre cette dernière chose.

  2. Il y a pire que le vin bion, c’est ce que l’écolo-marketing appelle « les vins nature ».
    Très à la mode chez les bobos (voir la chronique de jacky Durand dans Libé par exemple)
    Et pourtant, il faut le dire, les « vins nature », (traduit de la novlangue écolo, ça veut dire ni filtré ni collé, et sans soufre ajouté) cela devient vite des vins imbuvables : reprise de fermentation, oxydation sont inévitables lorsque vous gardez les bouteilles plus d’un an ou deux.
    Je viens d’en faire l’expérience pendant les fêtes, avec un Cairanne 2007 de Marcel Richaud. Un très grand vigneron qui a malencontreusement été contaminé par la mode des « vins nature ». (Vous notez que je mets toujours des guillemets pour cette expression, qui pour moi ne veut rien dire)
    On sentait que son vin avait dû être un très grand vin, mais il était devenu infect après ces quelques années dans ma cave

    1. J’en discutais récemment avec mon caviste qui contrairement à beaucoup d’autres, a su garder du bon sens et ne cède pas à cette mode, et qui quand je lui ai parlé des « vins nature » a eu cette réflexion :
      « Ah oui, ces vins sur lesquels il faut mettre une DLC… »

    2. Les vins  » nature  » :mais non, la destination naturelle d’un vin est le vinaigre. Les viticulteurs risquent d’être pris à leur propre piège car à faire croire au citadin naif que le vin  » bio existe et qu’il est meilleur donc plus cher la crédibilité des vignerons va en prendre un coup.
      le cuivre est non seulement très nocif pour l’environnement mais en plus les sels de cuivre utilisés n’ont rien de bio : ce sont des molécules de synthèse ! Quant à la vinification il est préférable d’avoir des levures sélectionnées ( on maîtrise les effets) que des souches indigènes qui peuvent avoir des effets négatifs sur la qualité du vin. Au final, il faut être décomplexé dans le fait que la nature ne sait pas faire de bon vin et que c’est le savoir faire et le travail de l’homme qui font la différence.

  3. À propos de vin et de la qualité à lui reconnaître…

    Quelles conséquences aura pu produire, à l’endroit d’une parcelle située dans un vignoble du Bordelais, le soulagement d’un impérial mais néanmoins fort naturel besoin pressant ?

    À l’instar de la « mémoire de l’eau »,
    [ Pour rappel : http://www.charlatans.info/memoiredeleau.shtml ],

    pourrait-il exister une « mémoire du sol », à l’origine du maintien dans le temps de « l’honorable réputation » de ladite parcelle ayant bénéficié d’un tel apport bio ?

    Pour bien comprendre où je veux en venir, prenez le temps d’ouvrir le lien ci-dessous, qui est la copie d’une étiquette de bouteille d’un vin de bordeaux.
    http://fr.tinypic.com/r/aaipaa/9

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