Abeille en ville : le nouveau marronnier des bobos

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Nouveau marronnier, c’est à dire un sujet récurrent dans la rédaction, les abeilles en ville sont de retour dans les colonnes du Point qui évoque « le miel made un Paris ». Clara Brunel s’égare dans les sentiers bobos, quitte à perdre pied avec la réalité. Elle évoque par exemple le nombre d’abeilles qui seront installées prochainement Quai Conti. Tous les apiculteurs le savent, parler en nombre d’abeilles ne veut rien dire. En matière d’apiculture, on parle de colonies. Mais sans doute les apiculteurs ne sont-ils pas concernés par l’installation de ces 3 ruches puisque le miel produit est destiné aux cuisines du restaurant triplement étoilé de Guy Savoy puisqu’aucun d’entre eux n’ira vraisemblablement jamais pousser la porte d’un tel établissement ou les prix ne figurent pas sur la carte… Autre énormité relevée : la journaliste souligne « la prédominance, à Paris, de miels polyfloraux. » Quelle surprise ! On imaginait les butineuses se précipiter sur les hectares de colza et de tournesol qui fleurissent dans la capitale au printemps et au début de l’été ! Vient ensuite la bonne nouvelle pour les bobos qui se sentent mal dès qu’ils franchissent le périphérique parisien : « le milieu urbain est aujourd’hui moins pollué que les zones cultivées des espaces champêtres. » Pensez donc, il n’y a pas à Paris de méchants agriculteurs qui épandent leurs pesticides mortels ! Clarar Brunel donne la parole aux apiculteurs urbains qui se félicitent d’unee production de 20 kg de miel par ruche ! Mais pourquoi ne précise t elle pas qu’à la campagne, les apiculteurs professionnels peuvent en produire bien plus. Et heureusement, car le prix de vente au kilo n’est pas le même : celui du Musée d’orsay est vendu « 15 € le petit pot » quand les petits apiculteurs peinent à vendre leur production au delà de 5 € le kg !

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11 commentaires sur “Abeille en ville : le nouveau marronnier des bobos

  1. Vous dites « les apiculteurs professionnels peuvent en produire bien plus. » Combien environ ? Pour un urbain comme moi qui n’en n’a aucune idée, il serait éclairant d’avoir une estimation, pour mettre en perspective.
    Merci !

    1. Une ruche bien conduite (chez moi en montagne) peut produire entre 30 et 50 kilos par an. Cela dépendra des conditions météo.
      En plaine, la production peut atteindre 60 kilos les très bonnes années.

  2. Miel au super (teneur en benzène garantie) ou miel de gazole ( enrichi en microparticules cancérigènes) mais le tout additionné de l’ensemble des aérosols de la région parisienne.

    Nous avons atteint ici les limites de la bobologie.

    Il y a 40 ans en arrière, milieu des années 70, cette bobo information aurait fait l’objet d’un stretch d’un humoriste sur un futur apocalyptique possible et fait rire toute la salle.

    On nous sert désormais le plat avec beaucoup de sérieux pour nous convaincre que la ville, la mégalopole est sure… et la campagne polluée.

    Les évènements dramatiques de ce jour, mais sur un autre plan, permettent de douter de la représentation que certains veulent faire de Paris, loin d’être la ville idéale.

    Une ville(agglo) de plus de 5 millions d’habitants peut -elle d’ailleurs être idéale?

    Paris est devenue au fil du temps une ville dangereuse et pas seulement lorsque le quotidien bascule dans l’horreur pour les spectateurs d’un concert.

    Et la pollution de la citée tue, chaque année, bien plus que les balles des terroristes, plus sournoisement certes .

    Ce n’est pas la campagne qui est polluée, ce sont les esprits principalement ceux des journalistes incapable de discerner l’essentiel et l’accessoire.

    1. « journalistes incapables de discerner l’essentiel et l’accessoire. »

      Font-ils, pour la plupart, le moindre effort dans ce sens ?
      Rien n’est moins sûr, tant ils semblent se complaire dans le simple rôle de « courroie de transmission » des politiques.

      « Les journalistes ne croient pas les mensonges des politiques,
      mais ils les répètent, c’est pire »
      Coluche

      1. Malheureusement ce sont plutôt les politiques qui répètent les mensonges des journalistes, sans même prendre le temps de réfléchir s’il faut y croire ou pas.

  3. Pour Alzine

    Hors sujet mais ceci devrait vous intéresser .

    Une personne de mon entourage a déclaré une leucémie voici un peu plus d’1 an.
    Heureusement , la greffe a réussi ( le donneur est polonais).

    La personne en question fumais et travaille ( ait) dans le goudronnage des routes depuis 20 ans.

    Les médecins n’ont pas été surpris de sa maladie et encore moins des résultats d’analyse des os et sang :

    – du benzéne partout !!!

    L’Etat veut supprimer le gas oïl au bénéfice de l’essence et pourtant …

      1. Pas la mienne en tout cas, en tant qu’ancien professionnel d’exercice libéral.
        Vous, comme beaucoup de nos compatriotes, ont du mal à en concevoir la réalité, il faut bien le dire…

  4. Le26 septembre 2015, Joël Schiro Président du SPMF ( Syndicat des Producteurs des Miels de France ) écrit dans un courrier adressé aux membres de son organisation:

    « le cheptel apicole est dans une situation « sanitaire » qu’on peut clairement qualifier de catastrophe écologique. Ce n’est pas un épiphénomène marginal circonscrit géographiquement ou lié à des phénomènes conjoncturels. Il faut dire et répéter que ceux qui, pas seulement à l’UNAF, soutiennent que les abeilles des zones urbaines se « portent bien », sont des escrocs «

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