Glyphosate. Pour l’EFSA : pas de danger

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Le communiqué vient d’être publié : « L’EFSA et les États membres de l’UE ont finalisé la réévaluation du glyphosate, un produit chimique largement utilisé dans les pesticides. Le rapport conclut qu’il est improbable que le glyphosate présente un danger cancérogène pour l’homme et propose une nouvelle mesure de sécurité qui permettra de renforcer le contrôle des résidus de glyphosate dans l’alimentation. Ces conclusions seront utilisées par la Commission européenne pour décider s’il y a lieu ou non de conserver le glyphosate sur la liste des substances actives autorisées dans l’UE, et par les États membres de l’UE lorsqu’ils réévalueront la sécurité de pesticides contenant du glyphosate utilisés sur leur territoire. »

Les experts de l’EFSA contredisent ainsi le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui avait il y a quelques semaines catégorisé le glyphosate comme cancérogène probable pour l’homme.

Pour lire la suite du communiqué, c’est ici.

 

7 commentaires sur “Glyphosate. Pour l’EFSA : pas de danger

  1. Je ne crois pas que l’EFSA ait contredit le CIRC , question d’appréciation sans doute, mais je dirais que l’EFSA est allé plus loin que le CIRC …

    1. Je proteste , le glyphosate est dangereux surtout quand il tombe d’une étagère sur la tête d’un jardinier bordélique dans son rangement.

    2. Jusqu’à cet avis le CIRC parlait en terme de danger et l’EFSA en terme de risque, comme Seppi l’a expliqué dans iun de ses articles. Mais là, si on lit bien son communiqué, l’EFSA s’est penché, à la demande de l’Union européenne sur le document du CIRC et écrit :

       » Il est improbable que la substance soit génotoxique (c.à.d. qu’elle endommage l’ADN) ou qu’elle constitue une menace cancérogène pour l’homme. Les experts n’ont pas proposé que le glyphosate soit catégorisé comme cancérogène dans la réglementation de l’UE sur la classification, l’étiquetage et l’emballage des substances chimiques. En particulier, tous les experts des États membres, à une exception près, ont convenu que ni les données épidémiologiques (portant sur l’homme), ni les éléments issus d’études animales n’ont démontré de causalité entre l’exposition au glyphosate et le développement de cancer chez les humains. »

      « Au total, l’EFSA a évalué plus d’éléments, y compris certaines
      études supplémentaires n’ayant pas été considérées par le CIRC. »
      L’examen par les pairs de l’UE a conclu qu’aucune augmentation
      significative de l’incidence de tumeur n’a pu être observée dans
      aucun des groupes d’animaux traités, dans les neuf études à
      long terme sur le rat ayant été examinées. Le CIRC, en revanche,
      a estimé que deux études indiquaient des effets cancérogènes
      statistiquement significatifs. De même, en ce qui concerne les
      études sur les souris, le CIRC a identifié une tendance cancérogène
      positive dans deux études qui ont été considérées comme non significatives par les experts de l’UE.

      Les principales différences observées entre les évaluations del’EFSA et du CIRC sont expliquées en détail dans un document d’information spécial publié par l’EFSA. Outre le fait qu’elle ait passé en revue un plus grand nombre d’études, l’EFSA a par exemple aussi considéré que les effets cancérogènes observés à des doses élevées n’étaient pas fiables car ils pourraient être liés à une toxicité générale. »

      CONCLUSION

      L’EFSA manifeste donc bien son désaccord avec le CIRC et en expose les raisons.

  2. On constatera dans un cas que la conclusion est « Le rapport conclut qu’il est improbable que le glyphosate présente un danger cancérogène pour l’homme » alors que dans le cas du CIRC le glyphosate est classé en cancérigène probable ( classe 2a).

    Certes de précautions sémantiques , surtout dans les synthèses ne dépendant pas des « experts » du groupe qui ont classé le glyphosate cancérigène probable, font apparaitre des problématique de confusion d’effets possibles dans les classes 2a et 2b, mais la conclusion du GT du CIRC n’est était pas moins claire.

    Ensuite un GT composés de mauvais experts ou d’experts ayant un parti pris non rationnel peut aboutir à ce résultat.

    http://seppi.over-blog.com/2015/07/le-glyphosate-classe-cancerigene-probable-le-conflit-d-interets-se-precise.html

    La difficulté de ce type de relation reste la responsabilité de l’utilisation d’un herbicide surtout de la matière active isolée sachant que l’utilisateur de glyphosate a utilisé d’autres herbicides… et que ces autres herbicides contenaient des solvant organiques dont il est suspecté ou prouvé qu’ils sont à l’origine de LNH.

    Solvants que l’on retrouve dans les peintures ( souvent au passé), l’essence sans plomb ( au présent et dont on ne parle pas). Bref le lien LNH avec l’utilisation des herbicides semble établi, mais vraisemblablement à cause d’adjuvants qui sont des solvants aromatiques et qui concernent aussi des produits plus banals dont on ne parle pas comme cancérigènes parce que ce ne sont pas des pesticides.

  3. Le CIRC est à l’OMS ce que le GIEC est à l’ONU, des entités dont les méthodes scientifiques reposent sur un résultat à obtenir commandité par des politiques idéologiques verdâtres.
    http://tinyurl.com/ne5tgcm
    L’EFSA comme l’ANSES ressemblent aux derniers remparts à cette science politisée qui a perdu toute son autonomie et son éthique.

    @ Albert Amgar
    Une marque de modestie pour ne pas renseigner sous votre nom votre excellent blog? 🙂
    J’en profite pour vous féliciter de l’animer à nouveau!
    Un site de référence 😉
    http://amgar.blog.processalimentaire.com/

Les commentaires sont fermés.