Quand le lobby du bio crie un cocorico… qui ne veut rien dire

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Clic’n Bio, un site de vente en ligne de produits biologiques et écologiques, vient de « dévoiler » les chiffres-clés d’une étude sur les habitudes alimentaires des Français. Alors que près de 9 Français sur 10 consomment « régulièrement » des produits bio, 22 % des personnes interrogées en consomment quotidiennement, et 27 % plusieurs fois par semaine, annonce l’entreprise.

Sauf que ce chiffre ne veut rien dire : la consommation de produits bio à domicile est estimée à 2,5 % du marché alimentaire total, selon l’agence Bio. Bref, encore très marginale.

 

 

17 commentaires sur “Quand le lobby du bio crie un cocorico… qui ne veut rien dire

  1. Moi, je suis le un sur dix qui n’en consomme jamais, parce que je refuse énergiquement et systématiquement de donner dans cette escroquerie. Dans les queues aux caisses des supermarchés j’ai du mal à ne pas faire des remarques humoristiques à ceux qui sont devant moi avec leur cargaison de mensonge. Je me retiens parce que mon humour serait très certainement mal interprété et que je suis bien élevé.

    1. Je confesse que j’en ai mangé , je vais de ce pas réciter trois Pater et deux Avé et faire tourner mon moteur diesel WV.

      Moi aussi quand je passe devant les rayons « biau » je ne peux pas empêcher les sarcasmes de sortir de ma bouche.

      1. Moi, ce ne sont pas les sarcasmes. Mais j’ai une pensée émue pour tous ces gens en insécurité alimentaire à qui les bien-pensants voudraient faire vendre des fruits et légumes jusqu’à quatre fois plus cher.

        1. @ SEPPI,

          Pour la viande EELV veut la voir à plus de 200€ le kilo.
          http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/021284787175-la-viande-de-boeuf-un-produit-de-luxe-qui-signore-1148425.php
          « Si la viande était à son vrai prix, sans aide publique, elle serait au moins 30 % plus chère, et les races à viande seraient à 100 ou 300 euros le kilo. Si on y ajoute une taxe carbone, la viande bovine serait encore plus chère. Les consommateurs en achèteraient moins, mais ils seraient exigeants sur le goût, sur la qualité des gras, sur l’empreinte environnementale.
          Il faut une double évolution pour passer de la crise à la prospérité »

          On trouve de la viande bovine de qualité, races à viande, à moins de 20 €uros le kilo, dans les marchés et en direct producteurs (non bio).
          Cela dit une laitière de réforme, race mixte, c’est excellent aussi, un peu chargé en dioxines selon la proximité des usines d’incinération mal réglées.

          Pour le bon peuple, Nous, les écolos voient une nourriture style bouillie, principalement composée d’insectes, c’est nous dit-on « le meilleur des mondes ».

          1. « Cela dit une laitière de réforme, race mixte, c’est excellent aussi, un peu chargé en dioxines selon la proximité des usines d’incinération mal réglées.  »

            Allez, une nième couillonnade sur les dioxines. Balancer une vague rumeur chimiophobique, ça ne mange pas de pain et ça permet d’avoir l’air « aware ». Visiblement, l’hystérie verte, ça laisse des marques indélébiles.

  2. Les chiffres ( consommateurs bio) ne sont pas les mêmes dans le rapport ci-dessous.
    http://www.agencebio.org/sites/default/files/upload/documents/4_Chiffres/BarometreConso/extraitbarometre_dpconferenceptpsbio280514.pdf
    La première raison d’acheter ( pas de pesticides ) repose sur une croyance erronée puisque les productions bio sont en général traitées par des pesticides bio, qui ne sont pas moins toxiques d’ailleurs que les produits de synthèse.

    1. J’avais vu un rapport de l’INRA sur l’impact environnemachin du biau :

      A l’hectare , le biau consommait moins d’eau , moins de vrai-faux phyto , etc …
      Mais au kg de produits finis…..c’était pas mieux que le conventionnel et quelquefois c’était pire…

      (faudrait que je remette la main dessus à ce foutu rapport )

      1. Le gros pavé sur Écophyto peut-être.

        Petite remarque — forcément mesquine — sur l’eau : en non irrigué un blé conventionnel à 100 quintaux/hectare « consomme » autant qu’un blé bio à 25.

        1. @seppi
          Si on veut faire que du biau , il faut aménager des barrages comme celui de ……..sivens ….. oups ! ja di une connerie ??

          1. Oui, oui, c’est une connerie.

            On sait depuis peu dans les chaumières françaises qu’on peut produire des tomates sans eau !

    2. Ces chiffres sont de l’enfumage pur et simple. Les herbettes que j’achète dans mon supermarché sont… bio.

      Le consommateur qui dévalise les rayons bio compte pour un, tout comme celui qui achète un seul produit bio parce qu’il n’existe que sous cette forme.

      Et nous subventionnons l’Agence Bio pour sortir chaque année ce genre d’ânerie statistique.

  3. Le rapport bio avait été pourtant vilipendé par les chercheurs militants (126 apparamment donc les têtes bien connues). En fait, ça a été confirmé par la recherche européenne (mais tout est bien franco français, n’est ce pas)?) Moins d’émissions et intrants par ha, mais beaucoup plus voire pire par unité de produit, donc à production égale pas génial… http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0301479712004264

  4. Le bio consomme en outre beaucoup plus d’espace puisque plus extensif.
    Pour que ce soit jouable il faut réduire la ration par habitant et les déchets, le contraire de la façon de s’alimenter en ville où les déchets sont la règle, notamment dans la restauration collective, en sus des emballage.

    Une civilisation économe passe par un retour à la ruralité et le dégonflage des grands centres urbains…commencé avec la politique de relocalisation dans les campagnes par des populations extérieures à l’Europe, est ce la bonne façon de procéder?, le déploiement du numérique et la réduction des charges seraient plus efficace avec une redistribution naturelle , ensemble de mesures dont on verra l’impact …qui sera social mais peut aussi être électoral.

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