Biocoop « oublie » que ses pommes bio sont traitées avec des pesticides

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Pendant la dernière édition de la Semaine sans pesticides, Biocoop en a profité pour annoncer une nouvelle initiative dans son partenariat avec Générations Futures (qui n’est d’ailleurs pas nouveau, petit rappel ici). Ainsi, Biocoop va commercialiser un jus de pomme militant, et l’enseigne bio s’engage à reverser 15 centimes par bouteille vendue à Générations Futures. C’est un juste retour puisque, depuis plusieurs années, Générations Futures jouent les porte-flingues de l’industrie bio en dégainant régulièrement la mitraillette à catastrophes contre les produits concurrents de l’agriculture conventionnelle.

Dans son communiqué sur ce jus de pomme militant, Biocoop ne manque pas de culot. Il affiche « Manger des pommes : oui, mais sans pesticides ! », en ajoutant : « Certaines pommes de table françaises subissent en moyenne 36 traitements chimiques différents, allant même dans certaines régions jusqu’à 43 traitements, principalement des fongicides et des insecticides. » Concernant les pommes bio, le poids-lourd de la distribution bio parle de variétés de pommiers naturellement plus résistantes, de désherbage mécanique ou thermique, de moindre densité des arbres dans le verger, d’installation de filets au-dessus des vergers, d’utilisation de pièges à phéromones contre les ravageurs, et ajoute : « Les autres traitements nécessaires sont exclusivement des engrais et amendements organiques. »

Comme on peut le lire dans une étude scientifique de l’Inra récente (Life cycle analysis reveals higher agroecological benefits of organic and low-input apple production, 2013), les arboriculteurs bios utilisent des pesticides, et pas à dos homéopathiques. Les chercheurs de l’Inra notent par exemple qu’il y a eu entre 16,5 et 29 pulvérisations de pesticides sur les vergers de pommiers bio étudiés. A propos de l’écotoxicité aquatique, ils constatent que « dans les systèmes de culture bio, l’utilisation de fongicides minéraux comme le soufre et le cuivre avait un impact élevé ». Idem pour l’écotoxicité terrestre, les chercheurs précisent que pour le bio, « les fongicides minéraux étaient responsables pour une grande partie des émissions, en particulier la contamination au cuivre du sol des vergers ». Sans parler de l’utilisation d’insecticides comme l’huile de Neem, le pyrèthre naturel et le spinosad. Bref, il est temps que le lobby du bio arrête son marketing trompeur et assume le fait que les producteurs bio utilisent des pesticides !

Sources

http://www.biocoop.fr/actualites-bio/Croquez-le-jus-de-pomme-militant-Biocoop

http://prodinra.inra.fr/ft?id={7EDA744A-61D1-49E8-BB6D-3AE67037B50D}

93 commentaires sur “Biocoop « oublie » que ses pommes bio sont traitées avec des pesticides

  1. Peu importe que la propagande « pro-bio » soit douteuse ou même mensongère, quant à la façon de produire des aliments estampillés « bio ».
    Selon les enseignements du sociologue Raymond Boudon, un certain public croira à ses assertions, non parce celles-ci seraient vraies ou fausses mais par le simple besoin d’y croire.

    1. Plutôt le désir et le plaisir que le besoin, dirais-je en l’occurrence.

      Côté plaisir : on aime tous entendre des belles histoires à dormir debout comme les jolis contes de fée que notre maman nous racontait pour nous endormir quand nous étions petits.

      Côté désir : calmer ses angoisses, celles que tous ces écolos ignares, intéressés et cupides instillent tous les jours dans l’opinion.

    2. Si nous apprenions au plus tôt à cultiver le discernement et à écouter nos propres besoins, sans doute que bien des choses seraient différentes.
      Les gens croient en ce qui les rassurent car ils ont une insécurité en eux. Si nous apprenions à nous sécuriser nous mêmes et à nous ancrer bien en nous, les situations vécues ne prendraient-elles pas un autre tournant, une autre évolution ?

      Quoi qu’il en soit, j’aime bien vos petits smiley ! L’humour peut sauver le monde…

    3. Une question : les commentaires sont-ils tous systématiquement modérés, et éventuellement censurés ?

      Car j’en ai passé qui ont été publiés aussitôt…et d’autres prennent les petites routes de campagne apparemment.

      Belle journée à vous, homme au smiley. 🙂

  2. Amis petits chimistes, bonjour.

    Il est absolument scandaleux que des arboriculteurs bio utilisent un insecticide d’origine végétale qui pourrait être un dangereux perturbateur endocrinien. C’est d’autant plus scandaleux que ces gens se targue de vendre des fruits sains.

    Par contre l’utilisation de 25 insecticides reconnus cancérogènes par un arboriculteur adepte de la chimiothérapie pour ces arbres ne pose aucun problème, parce que lui il ne prétend pas ne pas empoisonner les gens.

    C’est bien ça, j’ai bien compris les copains?

    1. Excellent…En effet, c’est l’impression que cela donne.

      Comment savoir la « vérité » dans tout cela ?

      en mm tps, il est vrai que les pommes « bio » ont l’air parfois trop nettes. Cela m’interroge aussi, et je suis une consommatrice assez récente de ces produits dits cultivés de façon bio.

      1. Les contrôles effectués au niveau européen montrent, pour les prélèvements de 2013, au total, 97,4 % des échantillons respectent les limites maximum (légales) de résidus (LMR), dont 54,6 % sans résidus quantifiables. Les dépassements de LMR s’observent sur 5,7 % des produits importés, et 1,4 % des produits européens.

        Les LMR sont fixées de manière extrêmement stricte de sorte qu’un dépassement ne présentera un risque pour la santé que dans le cas d’un comportement alimentaire fortement anormal.

        Dans les produits de l’agriculture biologique, on a détecté – et si j’ai bien compris quantifié – des résidus dans 15,5 % des échantillons, dans les limites légales, pour un total général de 134 pesticides. La plupart étaient des pesticides autorisés en agriculture biologique, des polluants persistants ou des résidus de substances qui ne sont pas liées à l’utilisation de pesticides mais peuvent provenir d’autres sources naturelles (je colle assez précisément au texte du communiqué pour cette description). La LMR était dépassée dans 0,8 % des échantillons. C’est peut-être étonnant, mais les produits de l’alimentation infantile « bio » sont plus « contaminés » que les « conventionnels »

        Dans le cas des dépassements, il s’agit de fraudes : on ne peut quasiment pas dépasser une LMR sans utiliser soi-même la substance, et certainement pas en respectant les préconisations d’emploi. Cas typique pour la présence d’une substance non autorisée : la bonne et vertueuse agriculture biologique a foiré et, pour sauver la récolte, on utilise un produit interdit hors délai. Ou encore, des produits « conventionnels »sont estmpillés « bio ».

        http://www.efsa.europa.eu/fr/efsajournal/pub/4038.htm

        Vous mangez des pommes « bio » ? C’est votre choix. Mais si votre choix est dicté par un souci de santé, il faut savoir deux choses :

        1.  En mangeant « bio » – et en payant beaucoup plus cher – vous ramenez le risque de dépassement de LMR de (100 – 97,4 =) 2,6 % à 0,8 %, soit en gros d’un facteur 3 (4,6 dans le cas des fruits et noix) pour un risque de dépassement minime et un risque pour la santé nul.

        2.  En mangeant « bio », vous réduisez certes ce risque, mais vous augmentez le risque sanitaire lié notamment aux mycotoxines (patuline). Et là, il s’agit d’un risque réel pour la santé.

        Et pour l’environnement, pas du tout sûr qu’il est mieux traité par le « bio » que par l’agriculture « raisonnée ». Il y a quelque part sur la toile un document qui montre que la deuxième est supérieure à la première dans le cas de la vigne.

        1. « …de sorte qu’un dépassement ne présentera un risque pour la santé que dans le cas d’un comportement alimentaire fortement anormal. »

          Anormal et prolongé sur une vie entière, bien que peut-être, mais même pas certainement, très légèrement raccourcie !

    2. 25 insecticides bio -naturel- ou non bio – de synthèse- feront toujours 25 insecticides !!!
      Quelle est la différence de nocivité entre du tabac bio et non bio ?

    3. @ Eddy

      « 25 insecticides reconnus cancérogènes »

      Vous qui avez l’air d’en connaître un bout sur la toxicité des phyto, serait-ce trop vous demander que de nous éclairer de votre science et de nous faire la grâce de nous fournir votre liste des « 25 insecticides reconnus cancérogènes » et de nous dire par qui ils ont été « reconnus » comme carcinogènes? Merci d’avance.

        1. Même pas capable d’argumenter. On balance une ânerie et, tout de suite après on dit : « pouce » !

          Même pas capable de produire une référence pertinente. Et, six minutes avant, on s’est permis de tancer le Stammtisch de ce site avec de grandes envolées sur la réflexion à géométrie variable.

          Pitoyable !

          Petit rappel (de Wikipedia que vous n’avez surement pas lu) :

          « La décision de ne pas inclure une substance active peut être due :

          .  soit au fait que la substance active ne correspond pas aux exigences d’innocuité toxicologique et écotoxicologique définies dans l’Union européenne.
          .  soit au refus des firmes phytosanitaires détentrices de déposer auprès de la Commission européenne un dossier toxicologique complet ou des études complémentaires demandées par les commissions compétentes. »

          Alors, combien de substances ont été réellement interdites, et lesquelles, et combien ont été abandonnées par les industriels, et lesquelles ?

          Et tant qu’à faire, puisque vous n’arrivez pas à citer les insecticides en cause, citez-nous donc des arboriculteurs, ou des références bibliographiques à des arboriculteurs qui utilisent dans leur verger 25 insecticides, tous cancérigènes.

          Assumez donc vos provocations ! Montrez-nous que vous n’êtes pas un minable !

          1. @ Wackes Seppi

            Merci de votre intervention tout à fait pertinente mais qui restera malheureusement sans effet puisque les imbéciles prétentieux complètement ignorants des sujets sur lesquels ils se permettent de déverser les âneries lues ici et là sur des sites bien entendus orientés dans le sens souhaité sont persuadés d’en savoir plus que ceux qui ont passé leur carrière sur ces sujets difficiles et complexes et de détenir la seule vérité qui vaille c’est à dire la leur et de considérer systématiquement ceux qui ne partagent pas leurs imbécilités comme étant forcément malhonnêtes!

            Devant l’attitude bornée de l’Eddy en question, je n’ai même pas cru bon de répondre!

          2. Amis chimistes bonjour,

            Mais qu’est ce que je devrais me fatiguer à argumenter? Je suis sur cette page en période de désœuvrement, je fais un tour sur ce site pour mesurer le fond de la bêtise humaine, site où je peux échanger avec des gens qui ont tellement sniffé les pesticides que leur capacité de raisonnement sont à l’évidence totalement émoussées. Rien que vos raisonnement prouve la forte toxicité des biocides. Les faits sont là, tout pesticides qui sort sur le marché est retiré au bout de quelques années parce que toxique. Comment pourrait il en être autrement. Vous qui vous dîtes si férus de sciences, vous devriez pouvoir vous souvenir de la très grande proximité biologique entre les cellules végétales et animales. Une molécule chimique qui est conçue pour être mortelle pour une cellule végétale ou pour un insecte ne peut pas être totalement neutre sur l’humain. Si vous voulez maintenir une agriculture productiviste, les seules voies sont la mécanisation de précision et l’agronomie. L’agriculture chimique tout comme les OGM sont des techniques qui ne font que rapporter à des lobbies beaucoup plus intéressés par l’argent que parle bien-être humain.

          3. Wackes Seppi sent la moutarde lui monter au nez. C’était rare chez lui. ça devient plus fréquent. Je le comprends, à force de côtoyer la sottise, l’ignorance crasse et surtout le refus de rechercher la vérité, on finit par un sentiment qui n’a pas que de mauvais côtés : la colère. Je dirais même, la sainte colère.

          4. « …site où je peux échanger avec des gens qui ont tellement sniffé les pesticides que leur capacité de raisonnement sont à l’évidence totalement émoussées… » argument infondé, nullissime, qui se veut blessant et inutilement méchant. Eddy, s’est classé de lui-même définitivement dans la catégorie des imbéciles.

          5. Concernant l’affaire du dichlorvos traitée dans un autre post, voici un extrait du message officiel du ministère de l’agriculture au sujet de son retrait , lié à un problème de LMR et non de non représentation du dossier comme l’écrivait Hector.

            « En application de la Directive 2006/92/CE du 9 novembre 2006, transposée par l’arrêté du 26 avril 2007, le Ministre de l’agriculture et de la pêche a décidé de mettre en œuvre une procédure de retrait d’autorisation de mise sur le marché (AMM) des produits phytopharmaceutiques contenant du dichlorvos pour tous les usages ne permettant pas de garantir le respect de la nouvelle limite maximale de résidus (LMR) communautaire pour cette substance active dans les céréales, sans aucun délais à la commercialisation, à la distribution et à l’utilisation. Cette Directive est rentrée en application le 11 mai 2007. Les décisions individuelles ont été notifiées aux sociétés détentrices.
            Les spécialités contenant du dichlorvos ne peuvent plus être commercialisées, distribuées et utilisées si les usages ne sont plus autorisés, et doivent être étiquetées en conséquence. Les spécialités concernées et détenues après le 11 mai 2007 sont donc des déchets. Le détenteur de ces derniers est tenu de procéder à leur élimination conformément à l’article L. 541-2 du code de l’environnement.
            Les 46 spécialités phytopharmaceutiques visées par cette mesure, ainsi que les usages concernés par le retrait d’AMM, sont répertoriés dans le tableau figurant en annexe. »

          6. Chère Madame,

            Les produits phytosanitaires, une fois autorisé, font l’objet d’un suivi et sont périodiquement réévalués. C’est sans compter les étude académiques.

            Avec le passage du temps, d’une part, s’accumulent de nouvelles données qui induisent les pouvoirs publics à modifier les termes d’une autorisation de mise sur le marché et, d’autre part, arrivent sur le marché des produits présentant un meilleur profil.

            Le titulaire de l’autorisation initiale peut aussi ne plus s’intéresser au produit et ne pas faire les démarches de réhomologation. Et le génériqueur intéressé par une reprise peut ne pas fournir un dossier suffisant.

            C’est ce dernier cas qui s’est présenté pour le dichlorvos. Il a donc été décidé au niveau communautaire de le retirer de la liste des matières actives autorisées dans les produits de protection des plantes et de fixer la LMR au seuil de détection analytique.

            Les défenseurs des deux employés de Nutréa se sont peut-être appuyés sur le message du Ministère de l’agriculture pour faire valoir la dangerosité du dichlorvos, selon le bon principe qui veut que si un produit est retiré, c’est parce qu’il est dangereux. Si tel a été le cas, c’est à tort : il n’y a pas grand chose à tirer de la procédure communautaire.

            En revanche, on sait que le dichlorvos est, selon l’EFSA, très toxique par inhalation aiguë.

            http://ec.europa.eu/food/plant/protection/evaluation/existactive/dichlorvos.pdf

            http://www.efsa.europa.eu/en/scdocs/doc/77r.pdf

            PS. : Le dichorvos reste autorisé en France pour la désinsectisation des locaux de stockage.

  3. Ayons le courage de porter plainte via les associations de consommateurs car il y a tromperie intentionnelle.Ce qui est grave et illégal.
    Par ailleurs, prétendre que les variétés résistantes ( à la tavelure par ex) est une solution durable est une sur promesse car cette résistance est contournée en quelques années.Il est actuellement techniquement impossible de cumuler les résistances à l’ensemble des champignons pouvant être présents …( sans parler des très nombreuses espèces d’insectes) tout en offrant rendement acceptable et goût apprécié. Les problèmes de qualité d’une pomme concernent surtout ce qui se passe à la récolte ( pomme manipulée par une personne malade transmettant bactéries/virus),au stockage ( urine de souris…) , au transport et au magasin ( pommes touchées par n’importe qui).

    1. Visor > Ayons le courage de porter plainte via les associations de consommateurs car il y a tromperie intentionnelle.Ce qui est grave et illégal.

      C’est ce que j’allais écrire.

      Comment se fait-il qu’aucune organisation officielle ne poursuive Biocoop en justice pour tromperie?

  4. Savez-vous par qui est développé et soutenu ce site ?

    Intitulé « Alerte environnement », je ne m’attendais pas à y lire des articles démontant ceux et celles qui cherchent à contribuer à protéger l’environnement. Il y a un certain parti pris sous une couverture soi disante « environnementale ».

    Alors qui est derrière ce site ? Intrigant en tout cas…

    1. @Marie Louise
      En quoi la recherche de la vérité et le rappel des faits serait il incompatible avec la protection de l’environnement. Bien au contraire,la plupart de ceux qui se réclament de l’écologie au sens politique se moquent totalement des faits et ne craignent pas de mentir effrontément pour faire passer leur véritable idéologie ( haine de l’homme, nostalgie de l’époque des cavernes, rejet du développement économique et de l’expansion des hommes, amour de l’autarcie et de la pauvreté etc…).
      Des sites qui  » tapent  » sur l’agriculture moderne en inventant de soi disant études et en mentant il y en a plein. Ce site a l’avantage d’essayer de faire entendre une voie plus raisonnable au milieu de l’hystérie collective actuelle.

      1. Amis de la chimie, bonjour.

        Petit rappel à l’usager du site.

        Le recherche de la vérité est une discipline qui sur ce site relève de la géométrie variable. Comme il se doit, toutes études, ouvrages, articles, arguments qui ne sont pas favorables à notre vision des bienfaits de l’agri-chimie seront forcément calomnies, mensonges et contre-vérités, promus par des affameurs et des extrémistes de l’écologie.

        Par contre toute pub de Monsento, de Bayer ou consorts doit être considérée avec le plus grand sérieux (parole quasi-divine).

        Malheureusement, du fait de la malveillance de quelques forcenés et autres lobbies de khmers verts tous les pesticides sont 10, 15, 20, 30 ans après leur mise sur le marché déclarés comme hautement dangereux.

        Même le glyphosate, qui comme chacun sait devrait être recommandé dans les biberons (ceux des autres, hein, faut pas déconner) subit des attaques.

        Il convient donc d’encourager la recherche pour trouver de nouvelles molécules. Tant que leur toxicité n’est pas démontrée, leur usage devra être recommandé. Notre mouvement connait de beaux succès, il y a des pesticides dans l’eau de pluie, il y en a plusieurs dizaines dans l’organisme de l’européen moyen, le nombre et la variété des molécules que l’on retrouve dans le lait maternel progresse tous les ans. Bravo camarades, ne mollissons pas.

        Mais il convient de rester vigilent, les forces obscurantistes ne reculent devant rien comme en témoigne cet article :

        http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/12/10/l-agriculture-biologique-plus-productive-qu-on-ne-le-pense_4537494_3244.html

        Il faut arrêter de déconner, si on veut maintenir le cap, c’est à dire continuer à augmenter le taux de stérilité et de maladie liés à l’utilisation des pesticides, soutenons Vincent et Visor dans leur plainte contre le plus grand empoisonneur du paysage de la distribution alimentaire en France : Biocoop.

        Amis de la chimie, bonne nuit.

        1. « …continuer à augmenter le taux de stérilité et de maladie liés à l’utilisation des pesticides… » encore de la propagande mensongère. Prouver nous-ça. J’attends de pied ferme.

          1. « Alors avant le spectacle, venez écouter et bavarder avec Laurent Berthod car du dialogue naît la lumière. »

            J’ai relevé cette petite phrase dans un communiqué d’une petite pièce à Villeurbanne où vous etes intervenu. Etant donné le ton cinglant de vos réponses, monsieur, je ne vois pas comment peut naitre la lumière du dialogue….
            Mes propos sont aussi acerbes que les vôtres mais bonsang de bonsoir, il y a de quoi…

          1. Et les maladies en augmentation du fait des pesticides c’est très bien vu aussi ? Une propagande éhontée et mensongère que vous gobez avidement parce qu’elle arrange votre petite idéologie médiocre et minable.

        2. Ce site fait effectivement dans la dénonciation et la critique de, entre autres, « toutes études, ouvrages, articles, arguments qui ne sont pas favorables à notre vision des bienfaits de l’agri-chimie » – enfin pas toutes, la tâche est titanesque – qui – et c’est là qu’il faut bifurquer par rapport à votre idéologie simplette et votre malveillance – SONT « calomnies, mensonges et contre-vérités… »

          Quand ce site titre : « Biocoop « oublie  » que ses pommes bio sont traitées avec des pesticides » et dénonce son communiqué de presse*, c’est précisément parce que ce communiqué est grossièrement mensonger.

          Vous trouvez que l’agrochimie n’apporte pas de bienfaits ? Montez un site pour dénoncer avec compétence et objectivité les insuffisances et défendre votre point de vue.

          Apportez-nous une solution à ce lancinant problème : rendements du blé « conventionnel » en France : 70 q/ha et plus (74,9 en 2014) ; du blé « bio » : 32 q/ha les bonnes années (on susurre 24 pour 2014). On passe en « bio » à 100 %… comment nourrissez vous les Français (sans parler des effets sur la balance commerciale) ? C’est juste un exemple. Vous pouvez aussi nous expliquer comment on cultive du colza en « bio ».

          Ça nous amène à cet article du Monde. L’avez-vous bien lu ?

          « Les dernières grandes études internationales sur le sujet … convergeaient pour indiquer que les rendements moyens des productions végétales sont, en mode biologique, de 20 % à 25 % inférieurs à ceux des pratiques traditionnelles.

          Résultat de cette [nouvelle] analyse panoramique : la différence de productivité entre bio et traditionnel est ramenée à 19,2 %. »

          Quel progrès ! De 20 % on passe à 19,2 % !

          Et pour la « pub » de Bayer, je suppose que vous ne prenez pas de médicaments ni de ces produits qui vous permettent d’éliminer ces petites bêtes qui font : « bzzz » ou : « crr-crr-… »

          ______________

          http://www.biocoop.fr/actualites-bio/Croquez-le-jus-de-pomme-militant-Biocoop

          1. Et encore le -19,2 % c’est un chiffre mondial qui compare donc l’agriculture bio à une agriculture peu intensifiée en moyenne, et dont les paysans manquent cruellement de moyens pour se payer plus d’engrais, plus de phytos et de meilleures semences !

          2. Après nous avoir titillé avec un article du Monde qui annonce en fanfare que le « bio » n’affiche « plus que » 19,2 % de retard en termes de rendements par rapport au conventionnel, voilà que M. Eddy nous livre un lien selon lequel « l’AB surpasse l’agriculture conventionnelle », et ce, « selon une étude américaine ».

            On peut vous remercier, M. Eddy : cela donne l’occasion de mettre quelques points sur les « i » pour les lectrices et lecteurs qui viennent sur ce site « chercher sur ce site des informations et arguments diffèrents de ceux qe l’on voit tous les jours à la Radio,TV et autres journaux ».

            1.  Le lien renvoie vers la FNAB, la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique,… un organisme qui fait la promotion de… devinez… Monsanto aurait écrit quelque chose de similaire pour un de ses produits que le monde alter et anti se serait mis à hurler. Mais là, c’est la FNAB et le message que ce monde aime entendre… c’est donc gobé et régurgité sans le moindre esprit critique.

            2.  Cette fameuse « étude » est du Rodale Institute… un organisme qui fait la promotion de… devinez…

            3.  La fameuse « étude » mise en lien est un dépliant à vocation publicitaire.

            4.  Il y a bien un papier plus détaillé, mais cela reste dans le registre de la publicité, et l’Institut se garde bien d’étayer ses chiffres et de fournir les détails qui permettent de faire de vraies comparaisons.

            5.  On nous annonce des rendements de l’ordre de 4000 livres/acre en moyenne sur 30 ans. Ça fait de l’ordre de 45 quintaux/hectare. D’accord, ce sont des moyennes sur 30 ans (apparemment). Mais c’est fastoche pour arriver à l’égalité : on bride le « conventionnel » (voir gmopundit, lien ci-dessous, pour les doses d’azote, sachant que la minéralisation de l’azote organique n’est pas complète)…

            6.  L’Institut Rodale nous annonce aussi un écart de profit de 190 $ en conventionnel à 558 $ en « bio », par acre. Qui peut croire ça ?

            7.  En fait, il faut aller chercher ailleurs pour repérer quelques « astuces ». La comparaison se fait, apparemment, entre une bête rotation maïs-soja (le « conventionnel » de papa, sinon grand-papa) et une rotation qui inclut des cultures dérobées piégeant de l’azote et fournissant de la matière organique, du blé et des légumineuses fourragères exploitées en foin. Plus de détails ici :

            http://www.agbioworld.org/newsletter_wm/index.php?caseid=archive&newsid=2391

            http://gmopundit.blogspot.fr/2012/07/devil-is-in-organic-corn-details-yield.html

        3. @Eddy
          Vous semblez ignorer que Monsanto se moque pas mal de vendre des pesticides ( il ne vend pratiquement que du glyphosate, qui est en plus un générique, sur les centaines de molécules sur le marché): son business se fait avec les semences et dès qu’il peut proposer des variétés résistantes aux champignons ou aux insectes, et donc se passer de pesticides, il le fait: cela lui permet de déplacer le business des pesticides vers les semences ( et en plus d’affaiblir ceux qui sont aussi concurrents semenciers).Quand aux véritables acteurs de l’agro chimie ils vendent aussi bien des pesticides bio ( pour les bios) que des pesticides de synthèse.Pour votre information les produits bio ( phéromones en arboriculture ou insectes utiles en serre) sont bien plus chers ( d’un facteur 5 à 10 bien souvent) que les pesticides de synthèse.Les agro chimistes n’ont pas peur du bio ( niche bien valorisée).

      2. Il y a des excès dans les deux « camps ».

        Et je n’ai pas ma réponse, sourire : qui est derrière ce site web ?

      3. Je réécris mon commentaire qui n’est pas paru. « Il existe des excès dans les deux camps. Et je repose ma question : qui est derrière ce site web ? ».

        1. Bonjour,

          Des excès dans les deux camps, c’est mignon cet art de la synthèse. Cela s’applique chez les gens raisonnables, mais ici, c’est un site d’hystériques du pulvérisateur, il n’y a pas de dialogue possible, il faut juste s’amuser un peu…

          1. @ Eddy

            Mon pauvre Monsieur, vous êtes obligé d’aller l’autre côté de l’Atlantique pour ( tenter de ) prouver que l’agriculture française peut produire beaucoup sans pesticides !!!
            Je suis agriculteur conventionnel dans le nord est de la France et je ne connais pas un seul agriculteur bio français qui serait assez malhonnête pour affirmer de telles sottises !!!

            Vous êtes comme de très nombreux consommateurs, influencés par les médias, eux même influencés par des associations écologistes, elles mêmes influencées par des millionnaires surfants sur la vague du bio,du durable, etc !!!

            Tout est business mon pauvre Monsieur et ce n’est pas le consommateur que vous êtes qui en souffre mais les agriculteurs !!!

            On nous parle de pollution par les pesticides à longueur de journée( surtout sur Arte) mais quand est il réellement ?

            Dans les eaux de captage, les pesticides retrouvés sont essentiellement deux désherbants – l’atrazine et la simazine – interdit depuis environ 20 ans !!!
            Connaissez vous les concentrations – énormes – de ces produits ? la norme de potabilité est un maximum de 0.1ug par litre ( un ug = un millionième de gramme par litre ).
            Et bien chez nous malgré plus de 50 ans de traitements phytosanitaires l’eau est potable et l’atrazine n’est qu’à l’état de trace, moins de 0.001 ug par litre .
            et plus de 400 molécules de pesticides agricoles et industriels sont recherchés et non détectées .Donc où est la pollution que nous annonce sans cesse les médias et assos anti pesticides !!!

            Bizarrement, on ne recherche pas les médicaments rejetés dans nos urines et selles .
            Pourtant, la pilule, le paracétamol et les produits de chimiothérapie sont retrouvés dans des captages !!! alors pourquoi deux poids deux mesures ?

            Ensuite , on montre à la télé des agris malades après l’emploi des pesticides en faisant croire à la population que c’est comme cela partout en France, hors il n’en est rien , c’est du domaine du rarissime !!!
            Les agriculteurs sont en meilleur santé que le reste de la population et ceci malgré le contact quasi permanent avec des pesticides – purs- et non pas dilué au millionième !!!

            Ensuite vient le sujet des abeilles !!!
            Là c’est le summum du mensonge !!!
            Dans le département de la Marne, où il n’y a que de l’agriculture conventionnelle ( intensive disent les écolos),les apiculteurs récoltent beaucoup de miel, encore 50 kg par ruche en 2014 malgré la médiocre récolte nationale !!! ( certains passent les 100 kg ).
            Là le discours des anti pesticides ne tient pas debout,toutes les cultures sont traitées même la luzerne ( en général un insecticide minimum) et la mortalité des abeilles est anecdotique ainsi que les pertes hivernales !!!
            Malgré cela dès cette année on va obliger les traitement insecticides sur les colzas en fleur <> !!!alors que les apiculteurs font du miel de colza sans perte d’abeilles !!! ( auparavant les traitements insecticides durant la floraison se faisait le matin ou en fin d’après midi hors de la présence des abeilles )

            Il a quelques semaines , j’ai voulu ramener un peu de vérité sur un forum tenu par un journaliste à tendance écolo mais mon message n’est jamais passé.
            Trois jours plus tard, j’ai renvoyé un mail sur ce même forum,mais en disant que tous les agris étaient des pollueurs et le message est passé !!!
            Voilà ce qu’il se passe en vérité derrière l’écran de votre téléviseur !!!

            Je ne sais pas dans quelle région vous vivez mais plutôt que de venir attaquer les personnes de ce forum , gratuitement et sans arguments probants, aller plutôt discuter avec des agris , des conventionels comme moi, des bios , aller aussi voir des apiculteurs professionnels ( pas ceux du Dimanche qui se arguent de tout savoir avec deux ruchers !!!) et là vous vous ferez déjà une idée plus juste et qui sera forcément proche de la réalité.

            C’est sûr que moi même si je n’étais pas agriculteur ou du milieu agricole, j’aurais facile à tomber dans le panneau .

            Dans leur grande majorité les agriculteurs ne sont pas des irresponsables .

          2. @Eddy
            Si le bio était plus rentable que l’agriculture moderne ( comme indiqué dans l’article) sa part de marché serait supérieure à 2 ou 3 % et elle serait en augmentation, ce qui n’est pas le cas. Les agriculteurs sont des professionnels qui ne sont pas idiots dans tous les pays du monde.Si l’agri bio perd tous les ans du terrain malgré les moyens considérables et les subventions pour la faire décoller c’est bien qu’elle est complètement dépassée et inefficace.Pour ma part, je n’ai aucune approche militante et je serais ravi que les défenseurs du bio donnent des éléments plus convaincants basés sur une réalité.

      4. « Une voie plus raisonnable »… Il y a quand même bien des propos virulents, voire des insultes, dans cette « voie raisonnable ».

        Et de la censure…je suis obligée de changer de pseudo pour revenir déposer qq mots car mes commentaires ne passent plus alors que mes propos ne sont pas virulents voire intolérants comme certains ici.

        Mais bon, une présence féminine a sans doute du mal à trouver sa place ici…C’est dommage que vous n’exposez pas vos points de vue avec plus de douceur…Comment être entendu quand on se positionne dans la condescendance ou l’agressivité ?

        Il y a surement un juste équilibre qui existe en ce monde ; mais y aller ne se passe pas sans heurts !

        Encore que tout équilibre est changeant ; la vie n’est qu’impermanence sous des airs de routine.

        Bons dialogues à vous ici… en vous souhaitant que « du dialogue naisse la lumière » …

        Merci à JG2433 pour ses smiley et le brin de légèreté qu’il tente instiller sur ce site.

  5. @Eddy, @Marie-Louise

    pourquoi pensez que les gens qui ne sont pas d’accord avec vous sont des « hystériques du pulvérisateur »?…
    je viens chercher sur ce site des informations et arguments diffèrents de ceux qe l’on voit tous les jours à la Radio,TV et autres journaux et ce pour me faire ma propore opinion
    Est ce mal ? Est ce que ce site doit disparaitre pour ne pas choquer les militants que vous êtes?
    Le pluralisme des opinions, c’est le rempart comme tous les extrémismes y compris l’extrémisme vert

    1. Tout doux… J »ai parlé d’excès dans les deux camps. Ne tombez vous pas dans cet excès par votre réaction ? Ai-je demandé la suppression de ce site ?

      je souhaite uniquement savoir qui est derrière ce site web et cela déclenche une réaction violente…Vous donnez raison à ceux qui parlent d »hystériques du pulvérisateur », ne pensez-vous pas ?

      Après qui avez-vous de la colère ainsi ?

      je ne suis affiliée à aucun mouvement, extrême ou non. J’ai découvert ce site hier, cherchant moi aussi diverses informations et opinions, afin de mieux déterminer la mienne et prendre du recul. Etant donné son titre et sa présentation, je m’attendais à autre chose que des réactions aussi enflammées et aussi anti.

      Vous parlez de liberté d’opinion, mais vous partez au quart de tour sur une simple question de curiosité…Qui est extrême dans sa réaction ?

      Répondez moi individuellement au lieu de m’attribuer des propos qui ne me sont pas propres.

      Nom d’une petite bonne femme…Sourire.

    2. @ Agrau,

      Pour ce qui est de l’évolution des surfaces en bio, je n’ai pas le sentiment que cela ne fasse que baisser :

      http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/indicateurs-indices/f/1966/1115/evolution-surface-agriculture-biologique-1.html

      http://www.agencebio.org/sites/default/files/upload/documents/4_Chiffres
      /BrochureCC/CC2013_chap2_Monde.pdf

      Pour ce qui est du fait que les pesticides que l’on retrouve le plus sont interdits depuis 20 ans, je trouve cela plus inquiétant que rassurant, on continu à épandre a plein pôts des trucs qui ont une rémanence qui n’est absolument pas maitrisée, je ne vois pas en quoi cela devrait nous rassurer.

      Agriculture intensive, cela ne veut rien, il y a des exploitations bio très intensives. Agriculture conventionnelle cela ne veut rien dire non plus, la gamme est trop large, entre celui qui va passer un ou deux traitements sur sa parcelle, après observation de celle-ci pour déterminer le besoin réelle, et celui qui bombarde parce que son itinéraire de culture prévoit 10 passage pour assurer son 90 qx, il y a un monde.

      Donc il y a des bios, des conventionnels, et des petits chimistes. Vous faites vraisemblablement partie de cette dernière catégorie.

      1. Il faut regarder les graphiques et les statistiques de plus près. En ne ventilant pas les surfaces en conversion par année de conversion, on enfume…allégrement ! Déjà que communiquer en incluant les surfaces en conversion n’est pas très honnête…

        Les surfaces réellement certifiées sont globalement stables entre 2005 et 2008, malgré l’afflux de surfaces en conversion. On peut difficilement se livrer à de savants calculs et estimations, mais une chose est certaine : il y a eu de nombreuses déconversions. Et la reprise semble être due à des soutiens accrus… et des effets d’aubaine.

        Les graphiques sont maintenant plus détaillés à l’Agence Bio, mais ça reste foutrement opaque.

        Pour les pesticides, vous déroulez le discours alarmiste de rigueur chez les anti…

        « …celui qui bombarde parce que son itinéraire de culture prévoit 10 passage pour assurer son 90 qx… » ?

        D’accord, c’est le langage imagé, mais qui traite dix fois sur un blé ?

      2. @ Eddy,

        Je suis plutôt déçu de votre réponse !!!

        Les surfaces en bio augmente certainement mais surtout en prairie naturelle !!!
        Ces prairies représentent à elles seules 80% de la surface totale en bio !!!

        Mais que je vous l’ai dit, ce n’est pas en cliquant sur votre ordinateur que vous aurez une meilleure connaissance du monde agricole !!!

        L’atrazine et la simazine ont été retirées car elles ne se dégradaient pas alors que d’autres produits tout aussi anciens sont toujours utilisés sans qu’on les retrouvent dans l’eau de captage !!!

        Qu’appelez vous une rémanence non maitrisée , soyez plus clair, ici nous sommes dans la précision et non dans la peu près !!!

        1. Et si on cessait de balancer des remarques acerbes aux et aux autres ?

          A vous lire , j’ai le sentiment que vous jouez à la baballe » avec des produits non anodins. N’etes-vous pas tous d’accord que ces produits sont « dangereux » sinon pourquoi tout ce ramdam autour d’eux, toutes ces mesures de précaution, toutes ces analyses, ces AMM et leur parcours du combattant pour les obtenir, etc ?

          Au lieu de faire des batailles de chiffres à coup d’analyses, d’archives, de résultats d’essais, au lieu de chercher à disculper à tout prix ces produits, voire à vous donner bonne conscience car vous les utilisez, vous les vendez ou les fabriquez (et je me mets dans le même « sac » (clin d’oeil à Eddy), une petite partie de mon salaire est le fruit aussi du monde des phytos), pouvons-nous aborder ce sujet différemment qu’à travers une bataille rangée comme sur ce site entre pro et anti ?

          Excusez-moi messieurs, ce sont toujours les mêmes discours et arguments que nous entendons ici ou ailleurs. Mais cela ne change rien à part flatter notre ego quand on a pu moucher son voisin d’écriture.

          Je n’ai pas de solution miracle à proposer mais juste une idée, un ressenti à émettre.

          Belle journée. 🙂

  6. @Marie-Louise

    Vous avez raison, je vous avais mis « dans le même sac » que @Eddy ce qui était visiblement une erreur.
    Pour répondre à votre question, je ne sais pas qui anime et finance ce site comme je ne sais pas qui finance le site de Génération Future.
    Avec ces 2 sources , je me fais mon opinion
    Non d’un petit bonhomme-)-)

    1. Amis chimiste, bonjour

      Bon, je ne suis pas forcement très populaire chez vous, mais il ne faut pas me mettre dans un sac, ce n’est pas bien.

      1. Rire. Yes, un peu d’humour fait de bien. Merci pour ce trait de légèreté.
        C’est peut-être la course en sac ici ?! sourire.

        1. @Marie-Louise,

          « sourire »

          En tout bien tout honneur – comme il se doit, bien sûr – je vous propose ce « smiley » 😉

          1. Merci cher homme derrière ce pseudo.
            Enlevons nos carapaces…j’ai bien dit « carapaces » ! Pour le reste, je ne m’avance pas !
            Belle soirée à vous tous et toutes, de tous bords et de toutes pensées…
            Au final, nous sommes tous sur un même bateau qui s’appelle la Terre, non ?

      2. @Eddy
        La popularité ne se décrète pas, elle se mérite.Apportez de véritables pensées et réflexions basées sur des faits et tout le monde y gagnera.En effet, le fait de colporter les affirmations mensongères que l’on retrouve dans la presse mainstream ou dans la presse écolo n’apportent rien aux lecteurs de ce site.Il ne s’agit pas de mener un combat ( en utilisant toutes les techniques machiavéliques) mais d’échanger et de s’instruire pour cerner les sujets de manière plus pertinente.

    2. Bonsoir,

      Pour être bien renseigné, il faut diversifier ses sources. C’est sur.

      Après pour ce faire une opinion, deux sites, cela me semble très léger, surtout si sur ces deux sites il y a celui-ci. Ici soyons sérieux, il faut surtout venir pour rigoler un peu. On est quand même face à des gens qui sont persuadés que le round-up est un élixir de longue vie, que la production de miel a chuté de 300% du fait de l’incompétence des apiculteurs, que le réchauffement climatique est un complot maçonnique, et que ne pas être favorable à la commercialisation du riz doré (OGM de chez Monsento) relève du crime contre l’humanité.

      1. @eddy « On est quand même face à des gens qui sont persuadés que le round-up est un élixir de longue vie, que la production de miel a chuté de 300% du fait de l’incompétence des apiculteurs, que le réchauffement climatique est un complot maçonnique, et que ne pas être favorable à la commercialisation du riz doré (OGM de chez Monsento) relève du crime contre l’humanité. »

        >>> la preuve que le dénommé eddy ne connait strictement rien aux sujets dont il prétend pérorer et qu’il fait un blocage sur Monsanto… en effet le riz doré serait distribué sous licence libre ! je ne peux donc que lui renouveler le conseil d’un autre, qu’il se renseigne un peu mieux avant de venir porter la mauvaise parole…

        http://allowgoldenricenow.org/

        1. @loup garou

          >>> « ….qu’il se renseigne un peu mieux… »

          >>> Certes, se renseigner, c’est bien et c’est même indispensable mais encore fait-il avoir les moyens de comprendre ce qu’on lit……. Ce qui ne me semble pas être le cas du Eddy en question……..

          1. Alors, pourquoi ne pas lui exposez plutôt vos propos en douceur, s’il vous plait messieurs ? au lieu de lui taper dessus comme s’il était devenu votre bouc émissaire et votre exutoire à tous.

            Et vice versa. Que chacun puisse engager un vrai dialogue, non ? Et c’est de là que naitra la lumière (clin d’oeil à Laurent Berthod que j’ai titillé dans un post que le modérateur a peut-être permis de paraitre (et oui mes propos sont modérés… et les vôtres ?).

          2. @marie louise « Alors, pourquoi ne pas lui exposez plutôt vos propos en douceur, s’il vous plait messieurs ? »

            >>> n’est ce pas ce que j’ai fait ? et le pauvre eddy pris en train d’étaler une fois de plus son ignorance des sujets qu’il trolle a vite déserté la discussion sans demander son reste, à moins qu’il n’ait suivi le conseil maintes fois renouvelé de se renseigner un peu mieux avant de venir faire son « intéressant » !

            « au lieu de lui taper dessus comme s’il était devenu votre bouc émissaire et votre exutoire à tous »

            >>> c’est parfois ce qui arrive aux trolls…

          3. vous l’avez quand même bien mis en boite, non en « sac » !

  7. Les agriculteurs bio du Saskatchewan ont visiblement une martingale !

    S’il n’y en a qu’un seul qui reçoit toutes les subventions de l’état tout est OK sauf pour le rendement s’il s’agit de colza, de maïs ou de blé.

    Reste le soja, où les bio peuvent quasiment égaler les rendements du conventionnel, bref un bio qui produirait du soja, de la luzerne et très peu de blé, de maïs ou de colza, peut éventuellement égaler les conventionnels en rendement, le désherbage mécanique marche bien en soja, n’est pas nécessaire sur la luzerne, bref peu d’agriculteurs bio qui produisent surtout des légumineuses et peu de céréales, c’est effectivement possible.

    Mais on voudrait avoir un peu plus de données pour vérifier la démonstration.

    En France en 2014, le bio a fait 25 qx/ha en moyenne pour le blé contre 75 pour le conventionnel. Le prix de la baguette va flamber si tous les agriculteurs passent au bio …et il n’y en aura pas pour tout le monde.

    Le pain futur produit de luxe? bio certes ! mais de luxe quand même!!!!

    Laissons la production bio aux zones difficiles ( et aidons là pour cela ) et la consommation du bio à ceux qui peuvent se l’offrir mais de grâce laissez vivre les autres ! Il me semble avoir entendu cela dans la bouche du chanteur -poète de Sète.

    1. Bonjour,

      Ah, quelqu’un avec qui on peut réellement discuter?

      Il y a effectivement des limites à la céréaliculture bio, pour avoir des parcelles propres le céréalier bio doit mettre en place des rotations complexes, longues où le blé ne revient que tous les 4,5,6 ans en fonction du contexte pédo-climatique. Par contre, je ne vous rejoins pas sur le maïs, c’est une plante qui comme le soja, donne de très bons résultats en bio (adaptée au désherbage mécanique…).

      La solution c’est plus de polyculture-élevage, les systèmes polyculture- élevages sont les seuls qui soient réellement durables, la spécialisation des régions agricoles explique une bonne partie des difficultés que rencontre actuellement l’agriculture, avec moins de spécialisation c’est moins de pression parasitaires, des rotations plus complexe équilibrant les sols, limitant les adventices… Quelqu’un qui ne fonctionne avec une rotation blé-mais ou en monoculture de maïs ne peut à l’évidence pas ne pas avoir de soucis sanitaire.

      Pour ce qui est du blé, les variétés sélectionnées depuis 40 ans en France sont accrocs à la chimie, leurs systèmes racinaires sont très superficiels, ce qui fait qu’elles répondent très bien aux engrais chimiques et permette ces 75qx de moyenne. Elles sont par contre sensibles à la verse et aux maladies. Du coût pour assurer un bon rendement, de nombreux céréaliers français bombardent d’engrais, de fongicides, d’herbicides. Pris en otage d’un système dont il ne voit pas l’issue, ils sont près a toutes les outrances pour protéger leur si chers (de plus en plus chers d’ailleurs) pesticides.

      Pourtant même l’Inra souligne qu’ils auraient un meilleur revenu en utilisant moins de pesticides:

      http://www7.inra.fr/dpenv/pdf/rollac49.pdf

      Ces travaux datent un peu, mais ils mettent clairement en évidence que le toujours plus de chimie n’est pas une solution, et qu’avec un peu de travail sur les variétés et les modes culturaux on arrive vite à de bons résultats. Qu’est ce qui empêche d’aller un peu plus loin ? Où en serait on si tout l’argent mis dans le lobbying et la recherche pour les pesticides était orienté vers ce type de recherche?

      Par ailleurs, vos comparaisons rendement blé bio/chimie auraient plus de sens si on parlait des mêmes parcelles, or pour le moment les parcelles conduites en bio sont d’un potentiel agronomique très inférieur à la moyenne des parcelles conduites en blé chimique.

      Parce que le blé bio, implanté sur de bonne parcelle et dans de bonne conditions, cela donne ça :

      http://www.bio-normandie.org/wp-content/uploads/2011/10/Article-essais-vari%C3%A9t%C3%A9s-c%C3%A9r%C3%A9ales-61-et-14.pdf

      1. Faux mon cher ami, chez moi cette année 2014 dans des sols de même qualité, + de 110 qx en blé et – de 30 qx en blé !!!

        1. Vous vouliez dire 110 q/ha en conventionnel et 30 q/ha en bio, n’est-ce pas ?

      2. Les considérations sur les variétés de blé sélectionnées depuis 40 ans et les itinéraires techniques correspondants font partie du logiciel de la contestation du modèle productif (dénigré sous le vocable « productiviste ») de l’agriculture et de la béatification des modèles alternatifs.

        L’objectif de rendement a toujours été primordial en amélioration des plantes. Il inclut – contrairement à ce que laisse entendre la contestation – les facteurs tels que la résistance aux bioagresseurs, à la verse, etc. Et il ne fait pas l’impasse sur les autres facteurs, notamment de qualité, non directement liés au rendement.

        Ces variétés ne sont « accrocs à la chimie » que par l’existence d’une loi et d’une constatation incontournables de l’agronomie : le blé a besoin en gros de 3 kg d’azote par quintal produit (avec des variations selon les variétés). Pour exprimer leur potentiel de rendement élevé, les variétés modernes (y compris celles qui sont déjà vieilles de quelques décennies) ont besoin d’une quantité d’azote qui dépasse généralement ce qui peut être fourni par le sol et les engrais organiques.

        C’est ce que montre bien l’essai du GRAB mis en lien ci-dessus : blé sur luzerne (de cinq ans ?), avec 90 unités d’azote de reliquat au printemps dans l’Eure : de 65 à 90 quintaux ; blé sur féverole, avec 36 unités d’azote dans l’Orne : de 30 à 45 quintaux. Il y a certes d’autres facteurs avancés pour expliquer la différence, mais le facteur azote est limitant.

        C’est ce qui explique aussi pourquoi le maïs réussit mieux en « bio ». D’une part, ses besoins en azote sont moindres (2,3 kg/q si rendement inférieur à 100 quintaux*) ; d’autre part, ses besoins s’expriment plus tard en saison, quand la minéralisation de l’azote organique est plus forte.

        « … de nombreux céréaliers français bombardent… », « pris en otage d’un système… », « près a toutes les outrances… » ?

        Faut arrêter le délire !

        ________________

        *  http://www.orne-agri.com/iso_album/env-guide-calcul-dose-azote2014.pdf

        1. Je vais en remettre une couche.

          Que l’on passe en « bio » dans des régions difficiles, où les intrants sont peu valorisés, et que l’on profite de prix de vente plus élevés, bien… À condition que les subventions spéciales ne dépassent pas le raisonnable, que les autres formes d’agriculture à plus-value (AOC et autres indications) ne soient pas indument concurrencées et que l’agriculture qui nous nourrit ne soit pas dénigrée (style Biocoop…).

          Le drame de la promotion de l’agriculture dite « biologique », pour les grandes cultures et les régions productives et en partie de cette fumeuse agro-écologie des agronomes de salons, y compris de notre Le Foll ministre de l’agriculture, est qu’elle méconnaît non seulement les réalités agronomiques mais aussi les réalités sociétales (longue phrase…)

          « … pour avoir des parcelles propres le céréalier bio doit mettre en place des rotations complexes, longues où le blé ne revient que tous les 4,5,6 ans… » ?

          C’est exact. Rendement (fortement) réduit, rotation plus longue (occupée par des espèces moins productives et à marché étroit), c’est au final une production alimentaire beaucoup plus réduite. Résultat sur notre souveraineté alimentaire : désastreux. La famine ou la dépendance de pays exportateurs dont certains ne sont pas vraiment nos amis.

          « La solution c’est plus de polyculture-élevage… » ?

          On claque des doigts… et hop ! Ah, mais on n’aime pas la « ferme des mille vaches ». D’ailleurs on n’aime aucune ferme de production animale… Cela mis à part, l’agriculture, avec son amont et son aval, est un système complexe. L’incurie intellectuelle de certains agronomes de salon est du reste étonnante. Il faut à la fois développer l’agriculture-élevage et réduire la consommation de viande…

          Mais c’est sûr, on peut y arriver : pour augmenter l’élevage dans les régions « céréalières », on le réduira dans les autres. Les agriculteurs de montagne remettront de petites parcelles pas trop pentues en blé…

          « …les systèmes polyculture- élevages sont les seuls qui soient réellement durables… »

          Encore une énormité des agro-bobos. Tous les systèmes non clos, qui exportent, ne sont pas durables. De ce point de vue (aussi), l’agriculture biologique » est une supercherie.

          Il y a sur la toile un ou deux merveilleux textes de Jean Boulaine qui a expliqué que les sols français étaient épuisés, notamment en phosphore, à l’aube de l’époque moderne. On était pourtant en P-E, ne serait-ce que du fait de la traction animale et d’un système en grande partie autarcique.

          « …avec moins de spécialisation c’est moins de pression parasitaires… »

          En partie du pipeau. Les spores, beaucoup de ravageurs… ça « vole ».

          « Quelqu’un qui ne fonctionne … en monoculture de maïs ne peut à l’évidence pas ne pas avoir de soucis sanitaire. »

          Il y a quelqu’un en monoculture de maïs qui intervient sur ce site. La maïs – honni par les bobos – c’est justement le mauvais exemple.

          1. Je suis tout à fait d’accord avec ce que vous dites , que du bon sens .

        2. Et encore une couche :

          « Pourtant même l’Inra souligne qu’ils auraient un meilleur revenu en utilisant moins de pesticides » ?

          Ça, c’est la lecture à travers le prisme d’une idéologie. Cette étude est bien plus complexe.

          Dire que l’ITK1, où l’on cherche à obtenir le dernier quintal de rendement, est moins rentable qu’ITK2 (intensif raisonné), c’est enfoncer une porte ouverte. Encore que… Dans l’étude, la différence de charges opérationnelles est de 79 €. Pour la suite, c’est beaucoup plus nuancé. On était de toute manière dans un scénario à 76 € la tonne de blé.

          Quant à ITK4, son objectif de rendement était de 70 % du potentiel. Ça peut être intéressant pour l’agriculteur. Ça ne l’est plus pour la France. Généraliser un tel objectif, ce serait quelque chose comme renoncer à la moitié de nos exportations… Pas de problème, nous vivons dans l’opulence… Pas de problèmes, nos clients habituels se tourneront vers d’autres pays pour leurs approvisionnements. Satisfaire les caprices des bobos-écolos et leur hystérie anti-pesticides vaut bien un peu de cécité géopolitique…

          Généraliser un tel objectif – c’est notamment zéro fongicide – c’est aussi prendre de très gros risques sanitaires. Mais pas de problème…

          Les gugusses qui font la promotion de telles démarches sont des irresponsables. Et je pèse mes mots.

          « Qu’est ce qui empêche d’aller un peu plus loin ? « 

          Le bon sens des agriculteurs. Enfin, les vrais. Pas les Benoît Biteau qui se prétendent faiseurs de miracle mais présentent une rotation de 12 ans avec un seul blé après cinq ans de luzerne en culture sèche :

          http://www.identi-terre-17.com/docs/exploitation-agricole-bio-2.pdf

          « Où en serait on si tout l’argent mis dans le lobbying … était orienté vers ce type de recherche? »

          Ah, cette obsession du lobbying !

          Juste pour remettre quelques idées en place :

          Monsanto affirme dépenser entre 400.000 et 450.000 € en lobbying à Bruxelles, avec deux personnes, aucune n’étant accréditée pour entrer au Parlement européen.

          Greenpeace, c’est entre 1.000.000 et 1.250.000 € et 12 personnes accréditées.

          « Où en serait on si tout l’argent mis dans la recherche pour les pesticides était orienté vers ce type de recherche? »

          Ce serait la cata ! D’une part, l’agriculture (et l’environnement) souffre déjà d’un gros problème de « pénurie » de pesticides du fait du durcissement des conditions d’homologation qui ont amené les industriels à abandonner de nombreuses matières actives ou à ne pas demander d’homologation pour des « usages mineurs ». Ce problème résulte aussi de décisions irrationnelles de certains gouvernements désireux de faire plaisir à des anti-pesticides vociférants (cf la dernière « sortie » de Mme Royal sur le glyphosate). D’autre part, on attend toujours les résultats concrets de ces recherches de l’INRA, dont le programme de travail est de plus en plus dicté par des considérations démagogiques.

          « Par ailleurs, vos comparaisons rendement blé bio/chimie auraient plus de sens si on parlait des mêmes parcelles, or pour le moment les parcelles conduites en bio sont d’un potentiel agronomique très inférieur à la moyenne des parcelles conduites en blé chimique. »

          Vous avez partiellement raison sur le début. Mais rares sont les essais qui comparent ainsi bio et conventionnel. Et quand cela est fait, c’est souvent par des promoteurs du bio, avec d’importants biais dans la conduite des essais et la production des résultats (voir commentaire précédent sur le Rodale Institute, ou encore mon analyse des essais du FiBL sur Imposteurs).

          La deuxième partie est vraie pour les 75q/ha et 25q/ha de rendement moyen en France. Mais les thuriféraires du bio vous diront que les parcelles menées en bio voient leur fertilité s’améliorer… Pile je gagne, face tu perds…

  8. Les champs du possible sont immenses si on se permet de les explorer. Il y a plein de techniques usitées dans les jardins qui pourraient être testées à grande échelle si ce n’est déjà fait ou en cours. Je ne suis pas une « jardinière » (!) mais la volonté fait beaucoup dans nos avancées et découvertes.
    Sauf que nos schémas ancestraux basés sur une finalité économique fausse bien des choses. Je vais sans doute attirée les « huées » de vous lecteurs et éventuelles lectrices et paraitre bien naïve. Mais qu’importe. Il est dommage de faire de l’argent plus une finalité qu’un moyen…Car on y sacrifie bien souvent la vie qui est sacrée. Personne ne peut prétendre le contraire quand il perd un être cher, prenant alors toute mesure du caractère « sacré » de la vie…
    Me concernant, quand je regarde ma façon de vivre et celle de ma petite tribu, je me dis que j’ai du chemin à faire aussi.

    C’est intéressant d’échanger des points de vue, quitte toutefois à en faire un combat d' »ego » et de celui qui en sait le plus et le mieux. Mais cela serait peut être encore plus intéressant de se demander tous et toutes ensemble que faire à ce jour et demain pour améliorer le présent et amener vers plus de conscience dans tout ce qui est entrepris à tout niveau et au nôtre en particulier qui nous est en fait le plus accessible.

    1. En 1910, 70 % du salaire d’un ménage ouvrier était consacré à se nourrir, misérablement et avec de la viande une à deux fois par semaine, les légumes étaient souvent ceux du jardin qui fallait travailler le dimanche, seul jour de congé, pour ceux qui avaient un jardin.
      En 1950, 50 % du salaire d’un ménage ouvrier était consacré à se nourrir.
      En 1960, 30 % du salaire d’un ménage ouvrier était consacré à se nourrir.
      En 2000, 15% du salaire d’un ménage ouvrier était consacré à se nourrir.
      En 2015, environ 13% d’une ménage ouvrier est consacré à la nourriture, moins de 10% pour les cadres et les enseignants, à peine plus de 20 % pour les populations qui vivent des minimas sociaux.

      On pourrait aussi aligner l’espérance de vie de la population française, l’alimentation, en quantité, en qualité et sans excès, avec la qualité de l’eau de boisson étant la première des conditions pour la voir progresser.

      Alors pour « se demander tous et toutes ensemble que faire à ce jour et demain pour améliorer le présent et amener vers plus de conscience  » ???

      Mais, chère Madame, le monde agricole, les agriculteurs et les agronomes qui les ont accompagnés se posent la question depuis au moins un siècle, ils ont produit cette agriculture désormais tant décriée pour que, pour la population de l’industrie, des services, ou vivant même des minima sociaux, travailler ne soit plus la seule finalité et disposer d’une nourriture plus diversifiée, bien plus abordable, pour toutes et tous, plus saine ( forte réduction des cancers des voies digestives), qui permette de s’offrir de la culture, des loisirs.

      Visiblement ils n’ont pas été et ne sont toujours pas remerciés en retour.

      1. Quelques liens

        http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/budget-des-menages-la-part-de-l-alimentation-a-baisse-de-10-points-entre-1960-et-2005-17470.html

        Le chiffre pour la France est conforme avec celui des pays développés.

        Il est vraisemblable cependant que nous soyons à un point bas, le futur risque de voir l’alimentation augmenter dans le budget des ménages, consacrant la fin de la bobologie institutionnalisée.

        Un bobo qui a faim devient moins bobo, la fin de la bobologie en quelque sorte, une médication douce si progressive, brutale si crise alimentaire dans nos pays.

        La bobologie se porte surtout bien dans les pays où la population mange facilement et pour pas cher. Une piste pour en sortir.

        1. @ alzine,

          L’écume des choses… C’est bien mignon votre petit tableau, mais vous n’avez pas démontrer en quoi cela fait de votre agriculture chimique une agriculture plus performante que l’agricluture bio.
          Vous n’avez pris en compte les subventions que le consommateurs versent indirectement pour financer une agriculture dont il ne partage pas forcément les valeurs,
          Vous n’avez pas pris en compte l’évolution des frais médicaux liés aux maladies émergeantes dans lesquelles la responsabilité des pesticides est plus que supectée(Alzeimer, cancer, stérilité)
          vous n’avez pas pris en compte le coût de la dépollution de l’eau,
          vous n’avez pas pris en compte les atteintes à la biodiversité,
          vous n’avez pas pris en compte la destruction des paysages,

          Et vous n’avez même pas réussi a démontré que la production chimique est économiquement plus performante que la production en bio….

          1. @ Eddy , raconte encore des sottises,

            Une étude indique que depuis 20 ans la maladie d’alzeimer est en diminution de 38 % chez les agriculteurs !!!
            l’étude Agrican indique que les agris ont moins de cancer que le reste de la population.
            Les agris ne sont pas plus stériles que les autres

            L’eau est potable dans la plupart des puits.
            Il y a des plantes rares partout !!! mais près des zones traitées

            Pour les paysages,il est interdit de défricher depuis belle lurette, alors réviser vos classiques !!!

            Si la production bio rapportait plus cela se saurait depuis longtemps, je vous rappelle au passage qu’avant l’agriculture conventionnelle , c’était l’agriculture bio !!!

            Personnellement, je ne vois aucun intérêt à faire du bio puisque les sols fonctionnent très bien, que notre puits est nickel et que toute la population agricole est en bonne santé !!!

            Bonsoir le touriste !!!

          2. « vous n’avez pas pris en compte le coût de la dépollution de l’eau,
            vous n’avez pas pris en compte les atteintes à la biodiversité,
            vous n’avez pas pris en compte la destruction des paysages, »

            La pollution de l’eau est essentiellement le fait de produits industriels déversés massivement dans les cours d’eau jusqu’au début des années 80: PCB, produits pétroliers, métaux lourds…désormais produits ménagers, encore quelques produits industriels déversés en fraude mais sans contrôle possible, lessives, cosmétiques, produits d’entretien, médicaments utilisés en santé humaine excrétés ( la France est un des premier consommateur mondial). Avec le tout à l’égout, tous ces produits sont directement rejetés dans les cours d’eau.

            Les pesticides des agriculteurs sont appliqués sur des parcelles dont les particules de sol retiennent les substances biologiquement actives le temps de leur dégradation en éléments simples , moins de 1/1000 va au cours d’eau et toujours accroché au sol qui la fixe.

            La biodiversité en termes d’objectif absolu et de référence est un concept abscons, une véritable invention américaine pour imposer une vision de la normalisation dans les pensées du développement, elle « nait » ( plutôt fabriquée) à la fin des années 80, aux US, juste avant la conférence de Rio. C’est une arme de communication pour une prise de pouvoir intellectuelle par le modèle américain.
            Je préfère le terme de résilience et me rapproche en cela de la pensée du magazine  » the écologist » , retour sur le format du village: plus petit , plus joli.

            Pour les paysages, il ne sont que très peu dégradés en France, globalement bien conservés, voire souvent restaurés et même idéalisés par rapport aux années 50-60. Il suffit de parcourir l’espace et les campagnes pour s’en rendre compte, pas suivre les actualités des journaux télévisé qui vont focaliser sur les quelques sites dégradés qui restent.
            Allez sur le site de Salsigne dans l’Aude, sur les sites industriels du nord de la France, parcourez la campagne, comparez avec l’Italie du nord et vous verrez que la France a davantage pris le chemin de l’Allemagne qui est un modèle du genre, ce que l’on tend à oublier en période de germanophobie.

            Seule la ville , Paris principalement, lorsqu’elle ne respecte pas l’habitat traditionnel les dégrade vraiment, immeubles de trop grande taille, aux formes cubiques mais il parait que les écologistes exigent de densifier les villes et n’ont que faire de l’habitat traditionnel, retour aux années 70 et au béton à tout va, béton isolé mais bloc de béton quand même.

            Avec la mégalopole qui est le modèle des écologistes, tout est plus compliqué, plus cher, plus polluant, plus nocif pour la santé , en témoigne le nuage de particules de l’agglo parisienne actuellement.

            Si vous y vivez, humez l’air pour comprendre ces propos, leur justification se mesure aux picotements du nez et aux larmoiements des yeux.

            « Et vous n’avez même pas réussi a démontré que la production chimique est économiquement plus performante que la production en bio »

            Economiquement plus performante? cela dépend pour qui, multipliez par 2 les aides gouvernementales au bio et le prix par 1.5 avec des consommateurs idéologiquement formés à payer le prix du bio et effectivement le bio sera encore plus rentable.

            Le bio fonctionne économiquement pour le petit producteur dans la mesure où il est marginal, dans un circuit court, et de mon point de vue , dans ce cas, socialement utile.

            Ouvrez les marchés au bio étranger et ce sont les « Auchan » et « Carrrefour » qui trouvent l’agriculture bio « économiquement plus performante » car elle permet, pour eux, de restaurer la marge et surtout de détruire la comparaison par le prix.

            Ce bio là est en fait une arme des GMS pour restaurer leurs marges dans un contexte de concurrence entre enseignes. Mais c’est du bio ukrainien que vous consommez, pas du bio français produit par de petits agriculteurs qui vous dirons que hors de la vente en circuit court il se font étrangler par les biocoop et consort, pire d’ailleurs que par les GMS qui ont besoin de quelques produits tracés, de bonne bouilles d’agriculteurs sur les photos qui accompagnent quelques uns de leurs produits, seule filière rentable pour l’agriculteur.
            Mais ici, avec sa photo, l’agriculteur ne vend pas qu’une production mais aussi une image qui sert la com de la grande chaine de magasin pour attirer le chaland.

      2. Bonjour,

        Je connais ce discours et ces développements. Si le secteur agricole n’est pas forcément toujours remercié (bien des sondages disent pourtant le contraire ; ne pas faire une généralité de la désapprobation de groupuscules), c’est en raison de sa fameuse lacune en communication dont on parle aussi régulièrement.

        Je situais mes propos sur un tout autre plan que ces éléments énumérés par vous.

        Car comme toute situation, il y a eu des excès : le balancier est parti d’un extrême à l’autre et à ce jour, il cherche sa position d’équilibre. Nous sommes sans doute dans une phase transitoire d’où ces confrontations d’idées et d’opinions ; comme si deux mondes s’affrontent et chacun a surement des choses à lâcher pour arriver à un monde composé d’un nouvel équilibre. Les « aiguillons » ont leur raison d’être. Nous avons tous notre raison d’être, voire même de nous engueuler comme ici. Toute rencontre a un sens.

        Je parlais de mettre plus de conscience dans tout ce que nous entreprenons, notamment à notre niveau. Ce vers quoi d’ailleurs veut faire tendre la notion de responsabilité sociétale des entreprises.

        Je vous prie de m’excuser de tenir ces propos : mais chacun semble sur ce site enfermé dans ses schémas de pensées et ça clashe… Exposez vos points de vue avec plus de douceur, moins de condescendance, s’il vous plait.

        1. Agrau,

          Pourquoi cette politique de l’autruche en dressant un tableau idyllique, tout comme les écolos bobos, tout comme ils sont nommés ici, la pratiquent en dressant un tableau noir de l’agriculture ?

          Est ce que vos propos signifient que si l’agriculture biologique rapportait plus que l’agriculture conventionnelle , vous l’adopterez ?

          1. @ Marie Louise

            Je crois avoir compris une chose importante:

            Vous vous imaginez que les agris conv ne sont pas en agri bio car cette dernière serait moins rentable et que , vu de chez vous, on peut passer de l’une à l’autre comme passer d’une paire de bottes à une paire de mocassin !!!

            Le frein est avant tout agronomique .

            Interdiction d’apporter des engrais minéraux, de l’azote minéral , qui limite fortement le rendement des cultures

            Interdiction d’employer le moindre désherbant limitant le choix des cultures etc .

            Enfin, il faut avoir de très bonnes terres pour réussir à produire un peu quelque chose.

            Malgré tout le tapage autour de l’AB et les vertus agronomiques que l’on lui confère les rendements n’ont pratiquement pas augmenter depuis l’époque de mes arrières grands parents , qui récoltaient 20 qx ha de blè en 1915 dans les bonnes années.

            En bio, le colza est pratiquement impossible à cultiver, c’est la roulette russe !!!, des insectes peuvent anéantir complètement la culture, en betteraves sucrières, l’herbe est un problème encore insoluble aujourd’hui.
            La pavot médicinal ( que je cultive pour Sanofi) est impossible en bio car cette culture doit être la plus propre possible pour éviter d’introduire des plantes indésirables lors de l’extraction des alcaloïdes pour faire la morphine .

            Enfin, les agriculteurs (en ce qui me concerne en grande culture), sont en bonne santé et notre environnement ne montre pas de signe de détresse comme indiqué dans de nombreux médias , on vit bien , notre entourage aussi alors pourquoi faire demi tour et retrouver les emmerdes du passé ???

          2. Agrau,

            Je ne dis pas que les choses sont si simples , je connais qq peu le milieu agricole même si je suis loin d’avoir la science exacte et infuse, comme beaucoup d’entre vous, étant amenée à aborder nombreux sujets et domaines.

            Je réagissais juste au tableau que vous dressiez car il existe quand meme des agriculteurs bios qui réussissent. Cela prend du temps, c’est indéniable et cela demande une bonne technicité, du temps, de l’observation.
            j’ai rencontré un éleveur laitier qui en bio faisait autant de performances qu’en conventionnel ; mais il est vrai qu’il était un super technicien et que cela demandait bcp d’investissements en temps .

            Je trouve dommage cette opposition qui continue entre tous les systèmes existants ; et en fait, c’est au consommateur et citoyen de choisir en final quel type de produit il veut consommer. Certes, c’est idéaliste voire utopique ce que je vais dire, mais il s’agirait de lui indiquer les avantages et inconvénients de chaque mode de production, par une information en magasin, et il prendra alors ensuite sa décision en connaissance de cause.

            Cela éviterait bien des débats et des combats en amont comme sur ce site. Certes, c’est stimulant…sourire. Mais bon, pourquoi ne pas utiliser toute cette énergie à se battre autrement, dans des projets plus constructifs ?

            Bonne fin de journée à vous.

          3. Pour aller dans le sens d’ agrau.

            Produire en bio (label et cahier des charge attaché) c’est beaucoup plus difficile (d’où l’intérêt d’être sur les meilleurs terres possible) car plus technique, demandant beaucoup plus de travail (donc sera toujours plus chère) et pour un résultat en moyenne faible toujours soumis au aléa de la nature (rdt très aléatoire et divisé par 2 ou 3 en moyenne/rdt conventionnel).

            Surtout, ce qui est une véritable catastrophe, c’est que certain pro filière bio (biocoop et compagnie) ont voulu justifier les prix supérieur du bio (normal car plus de boulot pour moins de quantité produite pour amortir les charges) en mettant en avant le côté « plus santé » des produits de l’AB. Cela ne serait qu’un petit mensonge si en plus il ne se servait pas de l’agri conventionnel qu’il dénigre de façon complétement fausse pour justifier le côté « plus santé » de l’AB.

            On en arrive à des discours complétement faux du style « le bio est forcément meilleur pour la santé ! »

            NON

            Premièrement parce que les sécurités misent en place en agri conventionnel sont très forte etv qu’elle ont fait leurs preuves.

            Que l’humanité n’a jamais eu une alimentation aussi sure pour le plus grand nombre dans toutes l’histoire de l’homme !

            D’ailleurs ou sont les pb sanitaire en ali depuis une petite dizaine d’années ???
            Mort en Allemagne avec les germes de fenugrec bio (cinquantaine de victimes et des plusieurs centaines de blessés en dialyse ou en fauteuil roulant à vie) .
            Intoxication au datura dans farine de Sarrasin bio en France (graine de datura intriable du blé noir).Pour les intox à la farine bio nous en sommes en 3 ans a 4 rappel de lot à retirer urgemment du marcher après accident et consommateur a l’hôpital..
            Que dire des mycotoxines de 2008 ou en blé conventionnel, nos récoltes (protégées avec fongicides) ont juste passées en dessous des normes myco (sinon blé déclassé en cartonnerie, surtout pas en alimentation animal car trop de dégât dans les élevages). Pour les bio ( qui n’utilisent pas de fongi) en 2008 pas de Pb….pas de norme en myco donc pas de pb et le client bio à payer son pain plus chère en 2009 « parce que bio bon pour la santé »….

            Les exemples de contre vérité sur ali bio ne manque pas et font que lorsque l’on travail sérieusement dans ce milieu on ne peut qu’ être agacé de façon incroyable devant toutes les fausses certitudes que voudrait nous faire avaler certain environnementeurs ou escrologistes pour confirmer leur croyance ou garantir leurs enrichissement .

            Malgré tout, je suis pour une filière bio en France (mais avec plus de logique réellement scientifique, cela ne serait pas un luxe).

            Il y a des consommateurs prêt à payer plus chère leur alimentation bio : Ok que ce soit des producteurs français qui bénéficient de cette filière de niche (comme tant d’autre).
            Il est dommage que le deuxième opérateur de blé bio en France, importe plus de la moitié du blé bio qu’il exécute… !(Et bonjour la balance carbone avec le transport et le côté « écolo » du système)

            De plus cette filière sans phyto nous aide à avancer dans la réduction des phyto en conventionnel et c’est pour moi son seul vrai intérêt, en plus de répondre à un tout petit besoin de marché (moins de 3% de part de marché pour le bio en 2014).
            C’est un laboratoire de solution sans phyto profitable a tout le monde agricole.

            Autre constat :

            Le français est super croyant mais pas pratiquant !

            1% de part de marché pour l’ali bio en 2000 et on arrive à 2.8% de part de marché pour l’ali bio en 15 ans !
            Et cela malgré tout le ramdam que l’on nous fait en permanence, malgré toutes les saloperies que l’on nous raconte pour descendre les productions conventionnelles et tout les mensonges rabachés en boucles pour mettre en avant le bio

            Aujourd’hui la réalité est que nos concitoyen on accès a une alimentation en quantité et qualité et a un faible coût.
            Cela ne sera jamais le cas avec ou grâce à l’alimentation bio (pour le coût en tout cas).

          4. Merci Yann pour le complément d’information.

            Je rajouterais , la plupart des consommateurs bio le font car ils ont peur des pesticides ou plutôt , les assos anti pesticides , leurs font tellement peur qu’ils achètent bio !!!

            Même les plus ( soit disant) intelligents et plus cultivés des consommateurs bio sont tombés dans le panneau !!!

            Si les pesticides éventuellement présent dans l’alimentation était nocifs, tous les agris conventionnelles du monde entier seraient au cimetière !!!
            Nous manipulons des centaines de litres et kg de produits purs alors que les produits que l’on consomme en contiennent -éventuellement- des microgrammes voire des nanogrammes (un milliardième de gramme ) !!!

            Le moindre embrun que l’agriculteur respire va aussitôt dans ses poumons et dans le sang , idem pour la moindre goutte de produit pur ou mélangé au centième, qui en quelques secondes passe à travers la peau et se retrouve également dans le sang !!!

            Le pauvre consommateurs bio ne sait plus faire la différence , il subit un lavage de cerveau permanent alors qu’il ne s’inquiète pas vraiment de la première source de pollution qui nuit réellement à son organisme , l’air des villes ou près des grands axes routiers , complètement viciée par les pots d’échappement des véhicules gasoil et essence !!!

            Les agriculteurs ont une meilleur santé que le reste de la population parce qu’ils respirent l’air des champs même si de temps en temps cela sens un peu les produits de traitement !!!

          5. Aux considérations de Yan, que je partage, sous la réserve que je ne crois guère à l’utilité de la bio pour trouver des pratiques réduisant les phytos, j’ajoute que, sur le plan environnemental, l’affirmation des défenseurs du bio selon laquelle l’agribio est moins polluante que l’agri conventionnelle est fausse*.

            Ramenés à la quantité produite au lieu de la surface consacrée à la production, les intrants sont moins importants en agri conventionnelles qu’en agri bio.

            * Sous réserve que l’on s’entende sur ce qui es considéré comme polluant. Un bon vieil ammonitrate correctement épandu entraîne moins de fuites de nitrates dans la nappe que l’épandage de fumier ou de compost. S’il y en a que cela intéresse je le démontrerai. (Encore, faudrait-il que les nitrates soient polluants !)

          6. Laurent Berthod

            Vous dites :
            « Je ne crois guère à l’utilité de la bio pour trouver des pratiques réduisant les phytos ».

            Vous avez raison il ne faut pas compter sur les « intégristes » bio pour côtoyer et avancer en synergie avec des agris conventionnel.

            Mais vous oubliez une réalité : 88% des agris bio en grandes cultures sont des mixtes. (une partie de l’exploitation en AB et une partie de l’exploitation en AC.(chiffre PAC 2012)
            De ce faite les transferts de techniques agro se font naturellement sans Pb.

            La herse étrille : Cet outil développé par les bio est maintenant acheté sur des exploitations en AC. C’est les agris bio qui ont découvert toutes les possibilités de cet outils inexistant dans nos campagne il n’y a que 20 ans.

            Les cultures avec « plantes compagnes », sur colza entre autre (j’ai géré plusieurs années d’essais sur le sujet) (sans Pb de géranium dans la parcelle, non contrôlables avec cette technique)
            Solution qui dans les cas/parcelles adapter (donc pas partout pour les titilleurs) permet avec moins d’intrants (azote/phyto) de produire autant sans travail supplémentaire et avec une marge nette au minimum identique voir dans les bonnes conditions pédoclimatique augmenté.

            2 exemples techniques passés de l’AB en AC et il y en a d’autres.

            Le cahier des charges en Ab étant ce qu’il est, il est certain que ce n’est pas lui qui permettra pour autant de nous nourrir demain.

            Mais demain on produira autant voir plus avec autant de qualité et sécurité qu’aujourd’hui tout en ayant moins besoin d’avoir recours au produit phytopharmaceutique pour gérer le moindre bio agresseur.

            Le cinéma du plan écophyto et ses 50% de blabla aura au moins permis de lancer une « dynamique de recherche technique » qui n’existait pas de façon aussi forte que maintenant.
            Dans un verre à moitié vide il y a toujours aussi …..

          7. Que l’humanité n’a jamais eu une alimentation aussi sure pour le plus grand nombre dans toute l’histoire de l’homme

            ouille!!!
            dans toute l’histoire de l’homme….

            euuuh cela reste vrai mais il ne faut pas la retenir celle là svp.
            je sors.

  9. Les études de l’INRA datent des années 2003, contexte économique totalement différent de celui qui prévaut actuellement avec un prix du blé totalement déprimé en 2003 alors qu’il vaut au moins le double actuellement et une part des primes PAC en forte baisse. On ne peut comparer.

    Le bio actuellement tient en France grâce à des aides publiques spécifiques d’où la nécessité d’apporter davantage ces aides dans les régions défavorisées par les milieux et où le bio est plus facile à produire ( la Drome, le Gers, le Larzac, les zones de piémont….)

    Pour les rendements du blé bio en 2011 dans un essai, ce qui est possible dans un essai dans lequel après une luzerne longue durée qui assure désherbage et apport massif d’azote, une année à climat peu favorable aux maladies …n’est pas possible dans les autres 99% de parcelles bio.

    80 qx/ha est un rendement certes possible en bio, comme 150 qx/ha est possible en conventionnel, mais non reproductible.

    C’est un objectif possible en conventionnel (150qx/ha), les facteurs limitants azote, désherbage et maladies rendent impossible de reproduire 80q/ha en bio sauf situation très exceptionnelle , au mieux 50-60 qx/ha lorsque beaucoup de progrès seront accomplis notamment pour l’apport d’azote qui reste problématique sans l’azote minéral.
    Si ce rendement est atteint avec une méthode d’apport d’azote nouvelle à inventer, les maladies deviendront alors facteur limitant, favorisées par l’apport d’azote.

    C’est le B.A.BA de l’agronomie, qui a déterminé l’agriculture actuelle.
    C’est la gestion successive des facteurs limitant qui l’a structurée, avec l’aide de la chimie en sus de la génétique, et non pas l’inverse.

    Cela dit je suis pour 5 à 10% d’agriculture bio en France si le prix payé par le consommateur suit et si les consommateurs sont suffisamment nombreux pour acheter du bio Français. Du bio oui, mais du bio local!
    En revanche le bio Italien qui est du conventionnel d’Europe de l’est recyclé ou le bio Ukrainien????

    1. Le plus simple serait de mettre tout le monde au même diapason alors partout en ce monde, ainsi on ne se posera plus la question de l’origine, des façons de produire ailleurs…

      signée :
      une autre simpliste !

  10. n’oublions pas que l’agriculture d’il y a cent ans soi disant meilleure qu’aujourd’hui utilsait comme persticides notamment de l’arsenic …. personnemllement je préfère le glyphosate

    1. …des dérivés du plomb, du sulfure de carbone, de la nicotine, de la roténone, de l’acide sulfurique.

      Et aussi des femmes (ainsi que des enfants et des hommes), équipées d’une houe ; des enfants, guidés par leur instituteur, équipés de boîtes à doryphores…

    2. Sur le journal la voix de l’est :

      http://www.lapresse.ca/la-voix-de-lest/actualites/201210/09/01-4581639-arsenic-dans-leau-des-normes-plus-severes.php

      On peut lire :
      Le ministère de l’Environnement a abaissé sa norme de 25 micros-grammes par litre à 10 micros-grammes par litre le printemps dernier, ce qui correspondait aux recommandations de Santé Canada, indique-t-elle. Au début des années 2000, la norme était de 50 microgrammes par litre.

      Nous n’avons pas de produit aux niveaux du risque de toxicité de l’arsenic.
      Nos phytos ne doivent pas dépasser 0.1 microgrammes par litre d’eau pour que l’eau soit considérée potable (Norme DCE sortie en 2000).
      Donc
      La norme arsenic pour l’eau potable est 100 fois plus élevée que celle de nos produits phytopharmaceutiques….

      Chercher l’erreur !!

      1. C’est le principe ALARA, aussi peu que possible, qui s’applique aux contaminants naturels, ici, contrairement aux pesticides, il n’y a pas de marge de sécurité, parfois même prise de risque, limité, mais obligatoire, bonne mère Nature, n’a que faire de nos valeurs normatives.

        Le paradoxe veut que certains pesticides permettent de réduire des risques naturels normés trop haut pour être parfaitement sécurisés mais ces pesticides peuvent ne pas être parfaitement efficaces car normés trop bas, avec ceinture et bretelles, comme on sait le faire en France face à des innovations ou des technologies humaines, laissant courir les risques naturels.
        Un risque naturel qui court est un risque naturel qui tue des hommes comme le chikungunya en Guyane actuellement avec l’interdiction du malathion, bel exemple d’une spécialité désormais française qui tourne le dos à ce qui a fait la grandeur des sciences et technologies: la rationalité.

        Demain nous serons Grecs!

      2. Les 0,1 microgrammes par litre et par pesticide et 0,5 µg/l au total sont une norme administrative, fixée par la méthode du doigt mouillé. La norme est de 0,03 µg/l pour l’aldrine, la dieldrine, l’heptachlore et l’heptachloreépoxyde.

        Il y a un excellent article ici :

        http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-pesticides-le-chiffre-du-jour-9000-50609222.html

        La norme est de 0,1 µg/l chez nous pour l’isoproturon. L’OMS a fixé 9 µg/l.

        Et l’OMS dit pour le glyphosate : « Présents dans l’eau de boisson à des concentrations bien inférieures à celles susceptibles de provoquer des effets toxiques ».

        Idem pour l’heptachlore et l’époxyde d’heptachlore.

        1. C’est trois matières actives ne sont plus utilisées : l’aldrine, la dieldrine, l’heptachlore et l’heptachloreépoxyde mais toujours recherchées mais rarement trouvées !!!

  11. Le niveau de vie des Français a pu progresser depuis 50 ans grâce au formidable gain de productivité de l’agriculture. Les agricultures français sont depuis plus de 10 ans dans le top mondial de ce point de vue ( attention cependant que les mesures des écolos ne conduisent au déclin au moment où d’autres pays nous rattrapent et commencent même à nous dépasser)comment aurions nous pu acheter des outils de télécom, des loisirs,des ustensiles divers etc… si le prix de l’alimentation était resté ce qu’il était? Les nostalgiques du bio peuvent aller voir ce qui se passe dans certains pays d’ Afrique ( le bio à grande échelle en quelque sorte).Le Bio comme système de base conduit à la misère. L’ Agrique s’en sortira lorsqu’elle passera à l’agriculture moderne car cela libérera les forces de travail pour autre chose que l’alimentaire et augmentera le niveau de vie.

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