Le mythe de l’agriculture dite industrielle

Partager sur : TwitterFacebook

Pendant toute la durée du Salon de l’agriculture,  la campagne de la Confédération Paysanne contre « l’agriculture industrielle » ou les « fermes usines » a été largement reprise et commentée. Comme personne ne sait de quoi on parle, on aboutit forcément à ce type de « dialogue » que nous avons eu sur Canal entre un journaliste bobo imbibé de bons sentiments écolos et Stéphane Le Foll, un peu plus réaliste sur la question.

Depuis quelques jours, la grande question est donc : à partir de quand une exploitation devient une ferme-usine ? Aurelie Trouvé, ex vice-présidente d’Attac (ONG altermondialiste) mais aussi fonctionnaire, en donne une définition dans un article de Bastamag (site de propagande altermondialiste) : « Aujourd’hui, la plupart des exploitations en France sont familiales, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de salariés. A partir du moment où il y a plus de travail salarié que de travail familial, on commence à se diriger vers ce modèle de ferme-usine. » A partir de cet énoncé ce n’est pas quelques fermes que la Confédération paysanne doit épingler sur sa carte, mais quelques milliers !
Et Aurélie Trouvé de poursuivre :  « L’étape suivante, c’est l’apport de capitaux extérieurs au monde agricole : on passe alors d’une exploitation familiale patronale avec des salariés, à une exploitation détenue par des financiers. »
La seule question qui vaille sur de telles définitions, c’est à partir de quand un fonctionnaire doit être « démissionné ».

Et nous n’avons rien contre les fonctionnaires !

17 commentaires sur “Le mythe de l’agriculture dite industrielle

    1. Aurélie Trouvé est fonctionnaire (enseignement ministère agriculture).

      1. et alors ?
        c’est un caractère aggravant ?
        on juge les gens selon leur fonction ?

        1. Non, mais si elle enseigne, elle diffuse. A des jeunes influençables, dont la pensée n’est pas formée, et qu’elle forme. Et elle diffuse quoi ? Son idéologie personnelle.

        2.  » On juge les gens sur leurs fonctions » …
          Ben oui; regarder la vidéo… Vous verrez que Le Foll est jugé sur sa fonction de ministre… Comme Hollande sur sa fonction de président… Comme Pepi sur sa fonction de PDG de la SNCF… et les fonctionnaires sur leurs fonctions de fonctionnaires (au service du public et non pas de leurs intérêt personnels ou d’ONG !!!) !!!
          Mme Trouvé est clairement en « service commandé » par ses amis écolos.

          Au passage la vidéo est un moment d’anthologie de la connerie bobo :
          – Ferme « traditionnelle » = 88 ha et 52 vaches. Charge à l’ha = 0.59
          – Ferme « industrielle » = 3000 ha et 1000 vaches. Charge à l’ha = 0.33.
          Donc la ferme « industrielle » est bien moins « polluante » (quasiment de moité) que la ferme « traditionnelle »…
          Mais cela le journaliste Traquenard et Mme Trouvé ne le mentionne surement pas !!!

    2. Comme beaucoup de personnages de ces mouvances, elle a l’immense bonheur de vivre dans la bulle d’une activité professionnelle protégée des aléas de l’économie.

      Quand on a ce bonheur – en dernière analyse grâce aux impôts payés par les tiers – on peut se permettre de cracher dans la soupe sans états d’âme.

      P.S.  Je n’ai rien contre les fonctionnaires. Mais les fonctionnaires qui se moquent du monde, c’est autre chose…

  1. Ah… Aurélie Trouvé, qui vient de sortir son bouquin.
    J’ai lu sur la couverture qu’elle était ingénieur Agro de formation.
    Avec ça, si ce n’est pas du solide.
    ça me fait penser à une élève de mon école, d’une promo précédente, qui ne savait pas la différence entre du foin et de la paille, en dernière année. Manifestement, ça n’était pas son truc.
    Alors quand on me balance un diplôme, c’est un argument d’autorité et ça me laisse froid.

    1. La différence entre le foin et la paille, je la connaissais avant d’entrer à Grignon, en 68, et même avant d’entre en prépa agro, en 66. C’est dire la dégénérescence intellectuelle de notre monde.

    2. Perso j’ai rencontré des ingé agro qui n’avaient jamais vu une vache fistulée, qui n’avaient jamais vu un sol pour de vrai ou ouvert une fosse pédologique.
      Sans parler de ceux qui ne savaient pas calculer une ration alimentaire pour une vache allaitante. Ou ne savaient pas calculer un reliquat d’azote dans un sol après une culture…

      Si si, c’est vrai !!!

      Des choses simples que j’ai apprises en seconde – term dans un lycée agricole !!! (il y a 22 ans de cela… purée je me fais vieux !!!)

  2. Alors à ce compte un petit arboriculteur de moins de 20 ha cerises, nectarines, prunes de table, raisin de table des coteaux du Sud Ouest devient le parfait suppôt de l’agriculture industrielle ! Eh oui parce que mari et femme (quand celle ci est exploitante…) c’est tout bonnement surhumain disons impossible même en travaillant 23 h par jour de cueillir les fruits sans avoir recours à de la main d’œuvre saisonnière, voire permanente. Cherchez l’erreur ?
    Ils peuvent pas leur lâcher la grappe cinq minutes aux agriculteurs les « intellectuels » ! Ça leur ferait des vacances… surtout qu’il en prennent pas !
    Ils pourraient je sais pas moi , s’attaquer quelque temps aux toubibs, aux cuisiniers, aux électriciens, aux plombiers, aux taxis , aux dompteurs d’ours ! Mais qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu pour mériter ça ! L' »agriculture bashing » à force c’est rengaine.

  3. Aurelie Trouve, aveuglée par son militantisme altermondialiste, semble bien loin des réalités du terrain : un petit éleveur ( bovin lait) est bien souvent esclave de son métier car il doit tout faire seul et ne peut prendre de vacances: est ce le modèle de société idéal? Au contraire sur des fermes de 1000 vaches il devient possible d’organiser le travail et de ne travailler que raisonnablement ( 40 H/semaine et pas 100) et d’avoir des congés et une vie familiale.C’est quand même bizarre cette tendance des altermondialistes à souhaiter mettre le monde dans la misère! La robotisation et la taille des exploitations libère l’homme des tâches trop difficiles.C’est l’avenir car les jeunes ne sont pas prêts vivre comme leurs parents lorsqu’ils étaient petits éleveurs et qui trayaient encore à la main.

    1. La ferme des mille vaches, c’est sept agriculteurs associés et sept salariés. ça assure aux associés des week-ends libres en nombre à peu près acceptables. Il n’y a pas plus de salariés que d’agriculteurs. Donc ce n’est pas de l’agriculture industrielle.

      Aurélie Trouvé est une idéologue doublée d’une imbécile (enfin, là, j’émets un pléonasme).

    2. Exact.

      Et cela ce voit dans toute la société :
      Trouvez de jeunes médecins près à s’installer à la campagne… Y a pas florès… La ville c’est plus facile : on peut recevoir uniquement sur RDV, le week-end il y a les gardes (des autres) ou les urgences. On peut partir en vacances. On est pas obligé de se taper 1000 km par semaine sur de petites routes, se sont les clients qui viennent au cabinet. Il y a les cinéma, les théâtres, la piscine, le golf, l’école pour les gosses…
      Et c’est pareil pour les vétos : la majorité sont des femmes maintenant qui veulent ouvrir leurs cabinets en ville. Pour soigner le toutou à mémère, le chat de la voisine… Les installations en campagne chutent totalement. Trop de contraintes, trop difficile !!!

    3. > C’est quand même bizarre cette tendance des altermondialistes à souhaiter mettre le monde dans la misère!

      Oui. On retrouve la même chose dans les ateliers-vélo : faut surtout pas arriver avec un vélo neuf et surtout cher, puisque c’est un truc de riche. En revanche, un vieux vélo rouillé récupérer à la déchetterie, c’est la clef pour être admis dans cette confrérie.

      On se demande pourquoi ils ne partent pas vivre dans le tiers-monde si c’est tellement mieux.

      1. faut surtout pas arriver avec un vélo neuf et surtout cher, puisque c’est un truc de riche. – See more at: http://www.alerte-environnement.fr/2015/03/05/le-mythe-de-lagriculture-dite-industrielle/#comment-160604

        Je ne sais si c’est encore « tendance », sur l’Île de Ré.
        Il était très « chicos » pour les « bobos » et autres snobs, de rouler sur un vieux vélo rouillé (air marin oblige).
        Celui-ci porte un nom : c’est le vélo « modèle Île de Ré ». :mrgreen:
        _________________

        Dans certains pays, même les roues de vélos sont voilées. 🙂
        Exemple :

        http://fr.tinypic.com/r/301j6fm/8

Les commentaires sont fermés.