Le retour des lanceurs d’alerte

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Transparency International France vient de publier il y a quelques jours son « guide pratique à l’usage du lanceur d’alerte français ». En introduction, l’ONG revendique clairement son rôle dans l’adoption par le Parlement d’un arsenal législatif entourant les désormais célèbres « lanceurs d’alerte ». Pour l’ONG, le « lanceur d’alerte » est à l’origine « un salarié alertant sur des crimes ou faits illégaux ». Il est ainsi intéressant de souligner l’amalgame effectué entre « crimes » et « faits illégaux ». Il y a là un procédé dialectique évident. Mais une fois cette définition exprimée (et donc intégrée dans l’esprit du lecteur), Transparency International France donne sa défintion : le lanceur d’alerte est « tout employé qui signale un fait illégal, illicite ou dangereux pour autrui, touchant à l’intérêt général, aux instances ou aux personnes ayant le pouvoir d’y mettre fin.»

On est loin de la définition retenue par le législateur français : « Toute personne physique ou morale a le droit de rendre publique ou de diffuser de bonne foi une information concernant un fait, une donnée ou une action, dès lors que la méconnaissance de ce fait, de cette donnée ou de cette action lui paraît faire peser un risque grave sur la santé publique ou sur l’environnement.»

Conseil juridique, constitution du dossier, vadémécum juridique, jurisprudences, bibliographie, stratégie médias, erreurs à ne pas commettre,  sans oublier les adresses utiles : il s’agit d’un guide résolument tourné vers l’action.

Parmi les associations recommandées pour les questions environnementales, on retrouve : Générations Futures, le Réseau Environnement Santé, la Fondation Sciences Citoyennes, la Fondation Charles Leopold Mayer pour le Progrès de l’Homme ou bien encore Sea Sheperd France. Bref, une belle opération d’activisme militant.

Enfin, précisons que Transparency International France était financé en 2012 (derniers éléments financiers disponibles sur leur site internet) par Aéroport de Paris et la Commission Européenne (pour plus de 15 K€ chacun), BNP Paribas, Carrefour, Crédit Agricole, Essilor International, Française des Jeux, GDF Suez, KPMG, Lafarge, le LEEM, Natixis, Suez Environnement (entre 5 et 15 K€ chacun) et l’AFD, Auchan, Crédit Mutuel, La Poste, Macif Gestion, Société Générale, TIlder… (entre 1 et 5K€ chacun). No comment.

 

2 commentaires sur “Le retour des lanceurs d’alerte

  1. Effectivement avec des financements ont voit bien l’indépendance du bouzin…

Les commentaires sont fermés.