Le Nosema ceranae lié à la mauvaise qualité des reines

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Les scientifiques le répètent depuis des années, l’origine des mortalités d’abeilles observées aux quatre coins du monde serait multifactorielle et le phénomène complexe. Nous en avons une nouvelle illustration avec cette étude de l’Université de Berne (Suisse) qui s’est intéressé aux différences génétiques entre d’une part les mâles (les faux bourdons) et d’autre part le reste de la colonie (reine, travailleuses et butineuses). Il en ressort que les premiers possèdent un simple jeu de chromosomes alors que les secondes en possèdent deux. C’est cette différence génétique qui pourrait expliquer la plus grande vulnérabilité des faux bourdons au champignon Nosema ceranae. Et c’est notamment une conséquence sur la qualité du sperme qui pourrait s’avérer catastrophique pour le développement des colonies d’abeilles comme le rapporte l’édition suisse de 20 Minutes :

« La copulation fructueuse avec les reines pourrait se retrouver fortement diminuée si les mâles manquent de force et de vigueur, souligne la doctorante Gina Retschnig, citée dans le communiqué. Le sperme des faux-bourdons insuffisant en qualité et quantité pourrait représenter une cause possible des décès prématurés de reines. Les mauvaises performances des reines sont considérées dans des études actuelles comme l’une des principales raisons des pertes subies par les colonies d’abeilles. »

Pendant que des scientifiques travaillent pour expliquer les phénomènes (ô combien complexes) de mortalités d’abeilles, certains « syndicats » apicoles ou autre ONGs se contentent de surfer sur la vague anti-pesticides qui complique le travail des agriculteurs sans résoudre la crise apicole.