Agriculture et environnement : la France en progrès. Pourquoi la presse n’en parle-t-elle pas ?

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L’OCDE a dévoilé fin juin un rapport sur l’évolution des pratiques agricoles et leur impact sur l’environnement. L’évaluation porte sur les 34 pays membres de l’OCDE entre 1990 et 2010 et s’appuie sur un ensemble d’indicateurs développés avec Eurostat et la FAO afin de contribuer à améliorer la mesure de la performance environnementale de l’agriculture.

Les indicateurs permettent de jauger les performances des pays membres sur 15 points*. Selon le rapport, l’agriculture utilise en moyenne 36% des terres et 44% des ressources en eau, « avec des répercussions importantes sur l’environnement. »

Les engrais mieux dosés, moins de phytos vendus
Les auteurs constatent une diminution des excédents d’éléments nutritifs agricoles sur la période 1990-2010, et des ventes de pesticides depuis 2000 (-1,1 %), notant néanmoins les limites de ce dernier indicateur (voir encadré). La France est l’un des pays où les progrès sont les plus importants, puisque les ventes de pesticides sont passées de 107 000 tonnes/an dans la période 1998-2000 à 68 000 tonnes/an dans la période 2008-2010.

L’agriculture en avance en termes de réduction des prélèvements en eau
Concernant l’utilisation de l’eau, les prélèvements pour l’usage agricole ont diminué de 0,5% par an au cours des années 2000, plus rapidement que la réduction des prélèvements totaux d’eau douce (-0,3 %). L’OCDE met également en avant la diminution de la superficie irriguée totale au cours de la même période (-0,3 %).

« L’agriculture est capable de relever les défis environnementaux futurs »
« L’agriculture produit également des externalités environnementales positives, par exemple la séquestration du carbone », rappellent les auteurs qui soulignent donc les progrès dans la gestion de la fertilisation, des pesticides, de l’énergie et de l’eau, en économisant ces intrants par unité de volume de la production. L’ensemble découle selon le rapport de modifications des pratiques généralisées, et bienvenues au moment où « une augmentation de la production agricole est prévue pour presque tous les pays de l’OCDE à l’horizon 2020. »

18 commentaires sur “Agriculture et environnement : la France en progrès. Pourquoi la presse n’en parle-t-elle pas ?

  1. Agriculture et environnement : la France en progrès. Pourquoi la presse n’en parle-t-elle pas ? –

    Pärce que le bonnes nouvelles ne se vendent pas!

  2. La séquestration du carbone par l’agriculture ça m’a toujours semblé aussi bidon que le gaspillage de l’eau. L’eau utilisée retourne au milieu naturel quasi immédiatement, le carbone séquestré par l’agriculture y retourne de façon à peine différée.

      1. Uniquement en sol acide, ce qui n’est pas le cas le plus courant en France. On attribue à tord trop de qualité à cette technique inventé dans un contexte très particulier: les sols acides tropicaux.

  3. l’eau utilisée retourne au milieu naturel quasi immédiatement !!

    Y a des cours de biologie qui ont été zappés .
    A réviser pour demain : la photosynthèse .

    1. Il me semble que l’atmosphère fait partie du milieu naturel.

      Et que l’eau ainsi évaporée retombe sous forme de pluies. Il faut relire Giono, L’homme qui plantait des arbres.

      Oui, la photosynthèse exige de l’eau. Essentiellement prélevée dans le sol. Qui est transpirée, avec production de matière sèche, plutôt qu’évaporée.

      Alors, comment faut-il calculer ?

      Même question pour l’irrigation. Prélever de l’eau instantanée dans une rivière n’est pas la même chose qu’utiliser l’eau stockée dans une retenue, qui aurait dévalé en pure perte – et quelquefois avec de beau dégâts – vers la mer.

      Les écolo-bobos ont un calcul très simple : « le paysan, il me pique l’eau pour ma piscine ».

      1. Pas l’eau de ta piscine, mais l’eau des pauvres agriculteurs du Sahel (parce qu’ils ignorent qu’il n’y a quasiment que des éleveurs dans ces zones arides) qui meurent de faim.

      2. Il me semble que l’eau est décomposée par les photons :

        selon l’équation -bilan :

        6CO2 + 12H2O + lumière → C6H12O6 + 6O2 + 6H2O

        il y a bien une partie de l’eau qui disparait (décomposée je veux dire ) et n’est plus récupérable.

  4. Ben l’évapo-transpiration, qui est la part la plus massive de l’eau utilisée par les végétaux, ça retourne quasi immédiatement dans l’atmosphère. Quant à la part fixée dans la masse végétale, elle est restituée au milieu dès sa consommation, donc à peu près dans les mêmes délais que le CO2.

  5. Je ne pense pas que les retenues collinaires indispensable a nos irrigants hexagonaux soient une spoliation pour les éleveurs du Sahel

    Il ne faut pas rester cantonné aux stéréotypes des décennies passées . Deux sources nous indiquent une amélioration de la situation de ces éleveurs

    http://www.cirad.fr/actualites/toutes-les-actualites/articles/2011/science/verdissement-du-sahel-et-dynamique-de-vegetation-naturelle

    27/07/2011 Verdissement du Sahel : la dynamique de la végétation naturelle mise en avant

    Dans le bassin-versant du Bani, au Mali, on observe par télédétection une tendance à l’augmentation de l’indice de végétation sur les vingt-cinq dernières années. Ce verdissement, constaté dans la plupart des études menées en Afrique de l’Ouest, ne s’accompagne pas d’une augmentation significative de la pluviométrie. Comment expliquer cette tendance ? Selon une équipe du Cirad, elle pourrait résulter de la dynamique de la végétation naturelle et non d’un changement dans l’utilisation des sols comme cela est souvent mis en avant

    http://www.fews.net/docs/Publications/West_2006

    La situation pluviométrique s’est beaucoup améliorée au mois de juillet. Les déficits se comblent graduellement sur la plupart de la région et les soucis de mauvaise campagne se dissipent. Il y a cependant des poches où la performance des cultures est mauvaise et d’autres où les conditions ne sont pas encore réunies pour l’installation des semis (nord Sénégal et Est du Niger) qui doivent faire l’objet d’un suivi rapproché.
    Le front de végétation a évolué vers le nord pour atteindre les zones pastorales du Sahel. Le développement végétatif des pâturages y est en nette amélioration ainsi que la recharge des points d’eau ce qui constitue des conditions favorables à la conduite des activités pastorales dans la zone.
    Les réserves en eau sont satisfaisantes et permettront aux cultures et aux pâturages qui viennent de s’installer de poursuivre un bon développement végétatif dans les jours à venir.

  6. Est ce qu’on pourrait avoir un lien vers le rapport de l’OCDE ?
    Merci d’avance

  7. Ouest France d’aujourd’hui, 13 septembre ,
    manchette principale: Ayrault tente de rassurer les éleveurs »
    En dessous, BD: Palmer enquête en Bretagne », avec un extrait tiré de cette BD, je cite les bulles : « Qu’est ce qui pue comme ça? » réponse: « l’algue verte ».
    Pour information, ce journal sort ça juste pendant le SPACE (salon des productions animales).
    ça montre bien le mépris de ce média pour le monde agricole qui s’est pourtant fortement investi contre ce problème, avec des résultats.

Les commentaires sont fermés.