Lanceurs d’alerte : les inquiétudes demeurent

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Nous avions déjà abordé le sujet fin janvier en nous intéressant à la « bonne foi » supposée des lanceurs d’alerte. Dans la proposition de loi qui vient d’être adoptée, la définition reste la même : « Toute personne physique ou morale a le droit de rendre publique ou de diffuser de bonne foi une information concernant un fait, une donnée ou une action, dès lors que la méconnaissance de ce fait, de cette donnée ou de cette action lui paraît faire peser un risque grave sur la santé publique ou sur l’environnement. » Selon Actu-environnement, « La loi prévoit une protection du travailleur lanceur d’alerte, qui ne peut être écarté d’une procédure de recrutement ou d’une formation, être sanctionné ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire du fait de l’exercice de ce droit ». Réaction de bon sens de  Jean Bizet, sénateur UMP : « Cette proposition de loi créera une nouvelle catégorie de salariés avec un statut particulier, les lanceurs d’alerte, ce qui pourra avoir des conséquences dramatiques pour certaines PME qui ne pourront lutter contre les fausses alertes ».
Notre point de vue :  ce projet de loi est la suite logique de l’entrée du principe de précaution dans notre constitution et constituera sans doute  un obstacle supplémentaire à l’innovation dans  notre pays. On en n’avait vraiment pas besoin !

10 commentaires sur “Lanceurs d’alerte : les inquiétudes demeurent

  1. J’ai un peu d’expérience syndicale du « whistleblowing » à l’états-unienne. En bon français, les lanceurs d’alerte ont un autre nom : délateurs. Et souvent : manipulateurs.

    L’expérience est dévastatrice. N’importe quel branleur (ou branleuse, mon expérience se situe surtout au niveau du harcèlement en général et sexuel en particulier) se transforme en « lanceur d’alerte ». Résultat : intouchable !

    Il y a certes une disposition prévoyant des sanctions pénales en cas de mauvaise foi. Mais imaginer la procédure et le temps nécessaires pour l’actionner.

  2. D’ailleurs le dernier exemple de lanceur d’alerte ,sans être protégé juridiquement ,est le médecin qui à signaler l’affaire du Mediator.
    Comme quoi !!
    Je pense que si on a de sérieuses preuves et que si des vies sont en danger pas besoin de protection juridique , la motivation altruiste suffit.
    Par contre en ne risquant rien , il y a des chances que n’importe quel crétin souhaitant discréditer son entreprise aura un boulevard devant lui…….

  3. « Toute personne physique ou morale a le DEVOIR de rendre publique ou de diffuser une information SÉRIEUSE ET PROUVÉE concernant un fait, une donnée ou une action, dès lors que la méconnaissance de ce fait, de cette donnée ou de cette action lui paraît faire peser un risque grave sur la santé publique ou sur l’environnement. »

    Voila le vrai texte qui devrait être pris et voté… Mais je doute que cela se fasse pour de vrai, car l’information DOIT ÊTRE PROUVÉE.
    Et pour cela il faut des faits scientifiques. Et ce que les écolos refusent clairement c’est la SCIENCE !!!

    Cette loi rentrerait dans le cadre de « l’assistance à personne à danger » !!!

  4. On peut en déduire qu’une association de médecins ou des médecins isolés qui auraient alerté l’opinion sur les graves dangers que font courir les pilules contraceptives en terme d’AVC et accidents vasculaires et autres méfaits sur une part significative de la population féminine et les excès dangereux pour la santé publique des centres de planning familiaux ne risqueraient pas de mesures de rétorsion de la part des services de sécurité sociale.

    Pilules contraceptives dont on sait depuis longtemps qu’il s’agit des principaux perturabateurs endocriniens auxquels la population est exposée mais information soigneusement dissimulée par les lobbies, les médias et même récemment les politiques pour faire un buzz sur le bisphénol.

    1. Alzine tombe dans le complotisme comme les écolos !!
      Sa haine contre cette avancée féminine l’aveugle.

      La contraception est une avancée majeure dans l’histoire , elle a permit que la femme s’approprie son corps et qu’il ne reste pas la propriété d’un homme.
      Comme tout médicament (molécule chimique) il y a toujours des effets non-désirés .

      Sauf si BOIRON nous sort une pilule contraceptive HQT .
      HQT : Homéopathie Quantique Transgénérationnelle.
      .

      1. Certes, mais c’est un peu facile de prescrire sans signaler les risques aux femmes, dont certaines se retrouvent handicapées à vie, si ce n’est au cimetière. Pourquoi en France la pilule est si massivement prescrite alors que dans d’autres pays les moyens contraceptifs prescrits sont plus diversifiés.Pourquoi cette prévention du milieu médical français contre le stérilet, si efficace et présentant beaucoup moins de dangers que la pilule ? Hein ? Je vous le demande. Un petit lanceur d’alerte contre la pilule, ça aurait fait du mal ? Oui, ça ne peut être qu’un salaud de réac !

        1. Il faut raison garder , le « Doliprane » ou « l’aspirine » tue plus de gens que la pilule contraceptive.

          Faut il interdire le Doliprane ??

          ALLEZ TOUS AUX MEDICAMENTS BOIRON

          1. @ ernst

            le « Doliprane » ou « l’aspirine » tue plus de gens que la pilule contraceptive.

            *** Vous avez quelques données là-dessus?

          2. Je n’ai voulu dire ceci à votre propos de vous mais de toute ces campagnes actuelles sur les « scandales » entretenus ou crées de toute pièce en ce qui concerne les médicaments et les méchants labos pharmaceutiques.

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