La spécialité de Générations Futures : enfumer avec précaution

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Hier, une nouvelle livraison de la part de Générations Futures : une étude qui montre que nous sommes envahis par des pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens dans notre environnement quotidien. Bien entendu, comme d’habitude, Génération Futures met en avant des chiffres catastrophistes pour sa com’. Mais à la page 17 de son « rapport », l’association anti-phytos met quand même en garde sur la nullité statistique de l’étude. Dans sa précédente étude (ApaCHE), il y avait une mise en garde identique.

Bref, la spécialité de cette cabine téléphonique « écologiste »  est de faire du buzz sur le thème des perturbateurs endocriniens en sortant une flopée d’études « bidons ». Après ApaCHE,  EXPERT 1, vous aurez droit à EXPERT 2 et 3. A suivre…

11 commentaires sur “La spécialité de Générations Futures : enfumer avec précaution

  1. Mon commentaire sur le Nouvel Obs :

    « Sur 12 produits analysés, les trois quarts contiennent des résidus de pesticides… » ?

    Les trois-quarts ? Huit… Mais quand on écrit « les trois-quarts » on enfume les lecteurs.

    Et qu’ont-ils trouvé, les propagandistes de Générations Futures ? Quatre matières actives : le chlorpyriphos-méthyl, le pyrimiphos-méthyl, le piperonyl-butoxide. et la cyperméthrine.

    En quelles quantités ? Pour le chlorpyriphos par exemple, la concentration maximale annoncée est de 0,077 mg/kg. La limite maximale de résidus est à 3 mg/kg. On est donc à 2,6 %, en gros, de la LMR.

    « … considérés comme des perturbateurs endocriniens… » ? Source ? Inconnue !

    Ce qui est sûr, en revanche, c’est que dans une opération de propagande précédente, Générations Futures a eu le grand malheur de trouver également du pipéronyl-butoxide – qu’il annonce comme perturbateur endocrinien – dans des produits « bio ».

    Et la cyperméthrine est aussi utilisée comme insecticide domestique…

    Remarquez… on peut aussi stocker les céréales sans insecticides. Ces braves charançons ouvriront une brèche dans les grains pour de braves champignons producteurs de mycotoxines qui, elles, sont des cancérigènes, cytotoxiques, reprotoxiques, etc. avérés.

    Ah ! On nous ressort aussi les « cinq repas types »… spécialement concoctés pour trouver le maximum d’éléments pour organiser la psychose. Notre enfant boit du… thé le matin et mange du thon en entrée à midi et du saumon le soir, deux poissons au sommet de la chaine alimentaire marine qui offrent l’« avantage » d’avoir toutes les chances d’être bourrés de résidus de toutes sortes.

    L’eau chaude du thé sort d’une bouilloire en plastique… ça fait toujours une dose de bisphénol A. Et le dîner, d’un enfant qui visiblement n’appartient pas aux couches populaires, celles qui triment (ou choment) et tirent le diable par la queue, est pris dans une assiette en plastique… bonjour le DEHP et le DBP.

    Comment ont-ils fait pour trouver « 128 résidus chimiques, dont 36 pesticides » ? Chaque variante de PCB par exemple compte pour un. Et quand on retrouve le même résidu dans deux produits différents, il compte pour… deux.

    « Menu toxique » ? Non, communication toxique.

    1. Vous avez parfaitement raison. J’ajoute que la surconsommation de féculents et de graisses, aliments bon marché, est certainement plus nocive à la santé des enfants des classes populaires que la surconsommation de thon et de saumon fumé à celle des enfants des classes moyennes supérieures.

  2. Génération future n’a rien retenu de la leçon des graines germées en Allemagne, des 52 mortes, des 850 dialysées et 4500 hospitalisées. L’association veut recommencer en France avec l’aide d’une presse complice, comme libération qui en 1983 a favorisé l’épidémie de Sida avec des message contre la prévention.

    Sur les graines germée, de l’eau de javel aurait suffit pour éviter la contamination.

    Pour les céréales qui sont stockées, les insecticides sont indispensables pour éviter les dégâts d’insectes qui produisent des mycotoxines cancérigènes, génotoxiques……

    Les journalistes bobo sont devenu fous et font prendre des risques inconsidérés aux populations.

    Pour compléter et illustrer http://www.fao.org/wairdocs/x5160f/X5160f01.htm

    « La contamination par les insectes est un élément favorisant la dissémination des micro organismes et les contamination secondaires par les moisissures de stockage. De même, les acariens transportent et disséminent les espèces de moisissures qu’ils consomment »

    Les moisissures sont une cause directe de l’altération des grains. Des relations de cause à effet entre la prolifération des moisissures et certains types de dégradation des grains sont bien établies :

    Les odeurs de moisi qui apparaissent dans le grain ou les farines et qui peuvent se retrouver ensuite dans le pain, sont bien dues à l’activité des Penicillium et des Aspergillus.

    Les grains cassés, fissurés perdent leurs défenses naturelles et sont plus vulnérables aux facteurs d’altération et, en particulier, aux microorganismes.

    Hépatotoxicoses pour les Aflatoxines produites par Aspergillus flavus
    Néphrotoxicoses – Ochratoxines – Aspergillus ochraceus
    Gastro-entérotoxicoses- Trichothécènes- Fusarium divers
    Hémorragies – Trichothécènes – Fusarium divers
    Nécrose cervicale – Fumonisines – Fusarium moniliforme
    Cancer de l’oesophage – Fumonisines- Fusarium proliferatum
    Effet oestrogène et perturbateur endocrinien majeur – Zéaralénone – Fusarium graminearum

    1. « Les journalistes bobo sont devenu fous  »

      Je ne crois pas qu’ils soient devenus fous. Pour ma part ils sont « seulement » TOTALEMENT INCOMPÉTENTS !!!

      La formation de journaliste ne donne aucune base scientifique.
      Et comme la plupart ont fait des études pré-bac en filière littéraire ou sociologique, les bases scientifiques remontent au mieux à leurs cours de secondes, au pire à la cinquième ….

      1. @ daniel

        Je ne crois pas qu’ils soient devenus fous. Pour ma part ils sont « seulement » TOTALEMENT INCOMPÉTENTS !!!

        Et le plus souvent arrogants et très imbus de leurs petites personnes!

  3. Et puis cela source EFSA reprise par http://www.journaldelenvironnement.net/article/des-alcaloides-partout-dans-le-seigle,26494

    Les alcaloïdes issus de l’ergot de seigle sont quasiment tout le temps détectés dans cette céréale, selon une étude universitaire belge menée pour le compte de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa).

    Riche en alcaloïdes, l’ergot de seigle (Claviceps purpurea) fait partie des contaminants alimentaires connus de très longue date, avec des épidémies rapportées dès le Moyen-Age. Parasite des céréales, en premier lieu du seigle, ce champignon provoque l’ergotisme (le «mal des ardents» ou «feu de Saint-Antoine»), maladie qui se caractérise notamment par des convulsions et des hallucinations. Plusieurs des alcaloïdes de l’ergot ont trouvé une utilisation dans le domaine médical; le LSD, une drogue hallucinogène, en est dérivé.

    Malgré cet historique chargé, l’Efsa manque de données sur le niveau de contamination actuelle des aliments, qu’ils soient destinés à la consommation humaine ou animale. L’étude qu’elle a confiée au laboratoire d’analyse alimentaire de l’université de Gand (Belgique) constitue ainsi l’aperçu le plus complet au niveau européen.

    Les chercheurs ont analysé 803 échantillons de céréales provenant de 13 pays européens -dont la France-, en premier lieu du seigle, suivi du blé et du triticale (hybride artificiel de ces deux céréales). Parmi les différents alcaloïdes testés, c’est l’ergosine qui revenait le plus souvent, sauf dans le blé destiné aux animaux, dans lequel c’est l’ergométrine qui dominait.
    Pour le seigle destiné à la consommation humaine, 95% des échantillons s’avéraient positifs aux alcaloïdes, contre 52% de ceux prévus pour l’alimentation animale. Mais en moyenne, le niveau était plus faible dans le seigle destiné aux humains que dans celui pour les animaux, où les alcaloïdes pouvaient atteindre des niveaux très élevés, jusqu’à 12.340 microgrammes par kilogramme (µg/kg) dans un échantillon suisse.

    Même constat pour le blé, dont 86% des échantillons pour les humains étaient contaminés, contre 34% de ceux destinés aux animaux. Les chercheurs, qui ne parviennent pas à s’expliquer ces différences, proposent de poursuivre l’étude, ces résultats ne portant que sur des échantillons récoltés en 2010.

    Si l’ergotisme a quasiment disparu chez l’homme, il demeure «un problème vétérinaire important», estiment-ils. Selon une étude allemande datant de 2003, il serait même à la hausse chez les animaux d’élevage, phénomène lié à l’utilisation accrue d’hybrides de seigle.

  4. http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/20/insecticides-dans-aliments-quotidien_n_2913470.html

    la liste:lotions anti-poux, des anti-acariens ou encore des bombes insecticides.

    Il manque le fipronil frontline pour les anti tiques pour les chiens, dans les antifourmis.

    Il manque aussi les sprays à base de permethrine entre autres insecticides dont on imprègne ses vétements ou sa moustiquaire pour les séjours sous les tropiques. Substances moins dangereuses que les antipaludéens notamment le lariam, moins dangereuse que les répulsifs à base de DEET qui reste une substance dangereuse.
    http://www.atsdr.cdc.gov/consultations/deet/health-effects.html

    On commence donc par supprimer ces substances qui contaminent plus directement les populations et on fait le point: combien de malades, combien de morts suite aux parasites auparavant controlés.

  5. On continue avec la presse et la semaine qui se voudrait sans pesticides et un article dans actu-environnement édifiant parffaitement bien commenté par Wackes Seppi .

    Effectivement ne pas trouver ces résidus dans 25% des lots a quelque chose d’inquiétant, ces traces sans risques sont la preuve qu’il ont été protégés, ne pas les trouver est le signe que la contamination par de l’ochratoxines ou des aflatoxines ou d’autres contaminants naturels est possible.

    http://www.actu-environnement.com/ae/news/generations-futures-insecticides-cereales-consommation-enfants-efsa-perturbateurs-endocriniens-18114.php4

    Un questionnement par un bloguer sur des moyens alternatifs aux insecticides classiques.
    Seule solution efficace des gaz mortel dans les silos PH3 mais sans résidus, qui suppose un silo parfaitement étanche, devenu impossible en France depuis plus de 10 ans à cause d’une règlementation suite à une explosion de silo, règlementation qui suppose des silos modifiés qui imposent des traitements insecticides.

    Terrana ( la coopérative qui s’est fait gruger en important du soja non OGM de Chine…affaire des œufs mélaminés) mais qui souhaiter coller aux marchés a équipé ses silos de systèmes de réfrigération mais uniquement pour le bio, hors de prix, seul le bio peu se l’offrir, et bonjour l’utilisation d’énergie et le bilan CO2.

    On lira http://english.vietnamnet.vn/fms/society/69141/fatal-skin-disease-caused-by-aflatoxin.html
    http://english.vietnamnet.vn/fms/society/69009/scientists-continue-to-investigate-skin-mystery-disease.html
    Last Thursday, at Lang Reu Village in the district’s Ba Dien where the disease started to rise, investigators took samples of rice from families of those infected.

    Deputy head of the ministry’s Preventive Medicine Department, Phan Trong Lan, said tests showed that 100 per cent of those affected in Ba To and Son Ha District ate mouldy rice which was contaminated with the toxin nine times higher than the safe level.

    Lan urged residents not to eat mouldy rice or rice stored for a long time.

    The toxic agent causes liver cancer in men, he said.

    Ministry investigators also surveyed the residents’ rice-eating habits.

    Deputy head of the Pasteur Nha Trang Institute, Vien Quang Mai, said local awareness of health safety and personal hygiene has been raised.

    Residents dried grain before use but storing it in their timber barns did not preserve the rice’s quality due to moisture.

    At a meeting on Saturday between leaders of the provincial People’s Committee and the two districts and relevant authorities to discuss preventative measures, deputy chairman of the committee, Le Quang Thich, said the situation had become more complicated.

    Another 11 cases had been reported in the past 20 days, he said.

    Therefore, to prevent the disease spreading, provincial agencies must strengthen supervision to prevent another fatality.

    Agricultural experts were asked to give advice processing and storing rice to local people, Thich said.

    Mais on notera aussi que les populations africaines qui consomment systématiquement des grains contaminés sont affectées pour plus de 90% par les aflatoxines, dont les mères qui allaitent dont les enfants qui boivent le lait de leur mère fortement contaminé et dont la sensibilité à ce contaminant est extrême.

    On relèvera quelques données anciennes mais toujours valables et beaucoup plus inquiétantes avec les études récentes. Ici en 1993″ De nombreux travaux font ressortir que quelques mg d’aflatoxines par kg de poids corporel chez l’Homme peuvent occasionner un cancer du foie. Si l’on tient compte de ces éléments, il est possible d’estimer le
    Temps au bout duquel un individu peut développer un cancer du foie. Les aflatoxines AFMI et
    AFM2 sont excrétées aussi dans le lait maternel, et cet aspect doit être pris en
    compte lorsqu’on s’intéresse aux femmes. »http://bibliouo.bf.refer.org/collect/thsesuo/index/assoc/HASHc3f6.dir/doc.pdf

    Mais dans la presse française, rien, absolument rien, désespérément rien!

    Le mot « aflatoxines » bloque le clavier des journalistes français. Même pas le droit de le prononcer, d’y penser.

    Déjà le « meilleur des mondes » ?

  6. Juste par curiosité pour l’importance donnée aux aflatoxines par l’OMS comme contaminant les plus préoccupant des denrées alimentaires
    http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs297/fr/

    « Quelle est la cause du cancer?
    Le cancer apparaît à partir d’une seule cellule. La transformation d’une cellule normale en cellule tumorale est un processus passant par plusieurs étapes. Il y a classiquement une évolution vers une lésion précancéreuse puis vers une tumeur maligne. Ces modifications proviennent des interactions entre les facteurs génétiques propres au sujet et des agents extérieurs pouvant être classés en trois catégories:

    les cancérogènes physiques, comme le rayonnement ultraviolet et les radiations ionisantes;
    les cancérogènes chimiques, comme l’amiante, les composants de la fumée du tabac, l’aflatoxine (contaminant des denrées alimentaires) ou l’arsenic (polluant de l’eau de boisson);
    les cancérogènes biologiques, comme des infections dues à certains virus, bactéries ou parasites.

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