Le Foll : ministre de l’agriculture ou des bobos ?

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Stéphane Le Foll poursuit son offensive médiatique pour vendre le concept fourre-tout d’agroécologie. Mais dans une interview parue ce jour dans le journal VSD (plus d’un million de lecteurs !), notre ministre nous livre une étonnante image de ses administrés, les agriculteurs.
Ceux-ci seraient des inconscients et des irresponsables.
 “La réalité, c’est que les agriculteurs se disent : si je balance les pesticides sur mes cultures, je suis tranquille”.
Là, des obtus : “je connais bien les agriculteurs et leurs résistances”.
Là, des pecnos, prisonniers des firmes :“les paysans sont les premières victimes des pesticides”.

Bref, la journaliste Florence Belkacem dans ce papier qualifié de “sans concession” (ha bon ?) sert la communication du Ministre qui s’adresse à des lecteurs des villes de manière caricaturale (et nous prend au passage pour des abrutis).  « Mon grand-père n’avait que 5 hectares, quatre vaches et une belle jument qui s’appelait Sirène ».  Et nous une belle jambe !

Il y en a un à qui cette grande opération de com’ du Ministre plait, c’est… Bertrand Delanoë grand spécialiste de l’agriculture (!). Le Maire de Paris estime dans le dernier numéro de l’Express que Le Foll réussir d’une manière « formidable ». Il serait préférable que ce soient les agriculteurs qui soient satisfaits… !

9 commentaires sur “Le Foll : ministre de l’agriculture ou des bobos ?

  1. “sans concession”

    Rendons hommage à Mme Belkacem qui a réussi à ne pas transfigurer les propos de M. Le Foll.
    Car avec de tels propos, il montre l’étendue de la haute estime qu’il a des agriculteurs…
    Je pense que le prochaine fois qu’il mettra les pied dans une ferme, il risque de tomber dans la fosse à purin !!! Et celui-là ne sera pas d’ortie !!!

  2. «La gauche fait un mauvais procès à Claude Guéant, on sait que c’est un vrai républicain, que c’est un bon ministre», a commencé Jean-Pierre Raffarin, avant de poursuivre: «Evidemment, il est meilleur ministre qu’ethnologue. Ce n’est pas un ethnologue averti», a estimé l’ancien Premier ministre et sénateur UMP.

  3. pauvre LeFoll
    tellement préoccupé par son image auprès des bobos écolos de gauche qu ‘il en vient à tacler lui même le monde agricole et les agriculteurs
    Un conseil à Stéphane LeFoll : qu’il recadre ( ou vire) sa conseillère en Communication avant qu’il ne soit trop tard …!!!!

  4. 3 autres commentaires à la lecture de l’article de VSD :
    – j’ai quelques doutes sur la qualité du professeur en économie qu’était Stéphane LeFoll : Diminuer les traitements phytosanitaires pour augmenter la rentabilité des exploitations est une négation du calcul de rentabilité basée sur le rapport entre investissement et marge permis par cet investissement.
    – sur la période 2008 à 2011, l’augmentation des ventes de produits phytosanitaires n’est pas forcément liée à une augmentation de volume mais peut être liée à une augmentation des prix des intrants
    – enfin, si Monsieur LeFoll a la recette miracle pour empécher les maladies, insectes et mauvaises herbes de se développer pendants les années pluvieuses, alors il faut qu’il s’empresse de les communiquer aux agriculteurs….

  5. La Coordination Rurale 44 est un syndicat agricole représentatif, composé d’agriculteurs bénévoles vivant de leur ferme, indépendant de toute organisation économique ou politique et qui défend tous les agriculteurs, sans aucune distinction. Elle préfère, au favoritisme et aux passe-droits, l’équité et la justice. Elle fait entendre sa voix dans toutes les commissions agricoles départementales et manifeste quand elle le juge nécessaire pour défendre le prix du lait, du bœuf ou du porc, les droits de plantation ou pour combattre la loi sur les semences fermières, ou les emprises foncières démesurées (projet d’aéroport)… La CR44 milite, depuis son origine, pour que les prix agricoles tiennent compte des coûts de revient car les agriculteurs doivent vivre décemment de leur métier. C’est tellement évident ! Nous savons que c’est possible, mais encore faut-il le vouloir ! Ne nous résignons pas ! Ne cédons pas à la fatalité et profitons des prochaines élections de Janvier 2013 pour changer de cap et redonner à l’agriculture son sens et à l’agriculteur son pouvoir et sa dignité !

  6. Malgré les fanfaronnades des principaux responsables du « Remake de 2000 », leur alliance est bâtie sur des fondations insuffisamment solides. Il y a d’une part l’âge de SAJ. Dans le meilleur des cas, il reprendra le poste de Premier ministre, en cas de victoire du « Remake », à l’âge de 82 ou 83 ans. Sinon c’est à 85 ans qu’il prétendra occuper pendant trois ans le poste qu’il a abandonné en septembre 2003. Il n’est pas dit que l’électorat préférera à terme le vieux renard écrasé par l’âge au lion usé par une décennie de règne sans partage. Paul Bérenger en a conscience.

  7. Peut-être que l’on devrait donc envisager de modifier les attributions de notre ministre du Redressement productif et dont l’activité essentielle est de gérer, d’apporter plus un soutien psychologique à nos concitoyens touchés par des plans sociaux qu’une aide réelle au développement économique de nos entreprises – ce qui est logique, Montebourg ne peut pas remplir à lui seul les carnets de commandes de nos sociétés en difficulté.

  8. Je conseille cette excellente BD basée sur les souvenirs d’un ancien conseiller ministériel. Mais qui a inspiré le personnage de Alexandre Taillard De Worms, le ministre des affaires étrangères au lyrisme tellement échevelé que ses conseillers hallucinent en permanence ? Citation : « Une bonne négociation, c’est quand les mecs en face ont la berlue ». Le ministre est une tornade qui s’exprime par aphorismes que les membres du cabinet s’efforcent de rendre intelligibles. Le dircab, au four et au moulin, est totalement épuisé, les conseillers rivalisent de coups bas, mais la machine fonctionne. Meilleure BD lue depuis longtemps, intéressante et drôle. Joli coup de crayon de Christophe Blain (surtout pour Vill … euh … pour Worms) , et scénario top-crédible grâce à l’expérience de Lanzac.

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