Quand Le Foll fait du Montebourg

Partager sur : TwitterFacebook

Ca donne ça :  « L’idée, pour arriver à une agriculture performante écologiquement et économiquement, c’est de repenser les modèles productifs. Il faut produire autant, voire plus, mais produire mieux, en diminuant les phytos, les antibiotiques ou encore la consommation d’énergies fossiles. Je conteste le principe même de l’herbicide : il faut organiser la compétition entre les plantes pour en tirer le meilleur. »

Le Foll est donc sous l’influence des écologistes qui osent dire à l’image du sénateur vert Joël Labbé : « les mauvaises herbes ça n’existent pas en matière de biodiversité « .

A quand la fin des grandes incantations pour un retour à la réalité?

15 commentaires sur “Quand Le Foll fait du Montebourg

  1. @ Rédacteur
    Évitez de souligner les textes qui ne sont pas des liens hypertextes.
    C’est fatiguant de cliquer pour rien !
    Utilisez plutôt du gras pour mettre souligner une partie d’un texte.

  2. Vous n’êtes pas sympas avec M. Montebourg. Lui, au moins, fait le travail qu’on lui a demandé, même si ce qu’on a attendu de lui peut déplaire à des esprits cartésiens, et peut avoir été désavoué par un président et un premier ministre soudain conscients des réalités économiques.

  3. Le ministre n’a qu’a faire un amendement pour augmenter le rendement de la photosynthèse et un autre pour interdire l’usage de la théorie de l’évolution dans la nature. Ainsi on aura des plantes qui poussent mieux et des ravageurs qui ne s’adaptent pas aux phytos. Fallait y penser.

    1. + 1

      C’est dans les missions d’un ministre. Et s’il n’y arrive pas c’est qu’il est un mauvais ministre ! Pourquoi a-t-il été nommé, je vous le demande un peu, hein ?

      1. Les soviets ont bien réussit à transformé du blé d’automne et blé de printemps tout en interdisant la génétique mendélienne. Je pense que la gauche française est capable de faire mieux non? 😀 Allez Stéphane un petit effort, t’es capable!

        1. Oups, j’ai cliqué trop vite :
          Les soviets ont bien réussi à transformer du blé d’automne et blé de printemps tout en interdisant la génétique mendélienne. Je pense que la gauche française est capable de faire mieux non?

          1. une blague du temps de l’URSS:
            Quel est le triomphe de l’agriculture soviétique ? Semer du blé en Ukraine et le récolter au Canada…
            Elle m’a été racontée à Berlin-est par un polit-offizier de l’armée rouge….

          2. 😀
            À ce propos la commission canadienne du blé, qui transigeait avec l’URSS, a perdu son monopole cet été.

          3. @tybert,

            Sur les rapports, le « plan » était toujours dépassé et aboutissaient même à une… surproduction !
            Hi hi hi 🙂
            Mais la « toufta » (la truffe, en argot des camps, la triche) n’avait pas pu empêcher la pénurie bien réelle (en l’occurrence de céréales, des restrictions et les « queues », devant les magasins d’approvisionnement. Pour éviter la famine, les importations massives, auxquelles la boutade fait allusion, avaient été rendues nécessaires, à l’époque du « socialisme réel » sous Brejnev (~ années 1970-début 1980).

  4. « Il faut produire autant, voire plus, mais produire mieux, en diminuant les phytos, les antibiotiques ou encore la consommation d’énergies fossiles ».

    Au moins l’objectif est louable car rationnel: on ne fustige pas à juste titre une seule catégorie, les énergies fossiles sont bien plus polluantes et dangereuses que les phytos, à l’extraction comme à l’utilisation. Il faut réduire les intrants sans pénaliser le rendement, tous les intrants.
    Il manque juste les engrais car les phosphate c’est mauvais pour les cours d’eau et les nitrates aussi, et associé aux phosphates pour la production d’algues vertes. Mais l’azote étant un produit industriel du gaz naturel, cela peut être implicitement inclus.

    qqu’un sait faire dans la salle?

    Avec des OGM peut -être?

    On reste persuadé que quelques chercheurs de l’INRA ou d’autre institut pour relever le challenge auront quelques projets fort compliqués et fort dispendieux, tout de vert auréolé:
    500 000 euros par an, par équipe et pendant 10 ans permettent de rendre la chose possible.

    La sagesse populaire traitait autrefois un tel challenge : « Avant l’affaire Le Roi, l’Âne, ou moi, nous mourrons ».

    Et le progrès technique n’attend heureusement plus les avancées de la recherche publique !

    La comparaissons avec Montebourg me parait donc excessive. Ici il y a du fond: au moins 500 000 euros par an pour une équipe de recherche pendant 10 ans pour rendre la chose possible.

  5. Je trouve justifié et tangible la comparaison Montebourg – Le Foll.
    Ces deux politiciens surfent sur les bons sentiments en maniant parfaitement la démagogie.
    Le Foll semble déconnecté de la réalité et des véritables enjeux agricoles tout comme Montebourg, antimondialiste est piégé par son système de pensé, un autre déni de réalité.

    A moins que tous les deux jouent le rôle qu’on leur a demandé (très bon acteurs). La politique c’est d’abord du spectacle, de la communication, on fait semblant, on fait croire mais dans le fond on sait que ce n’est pas réalisable, on déplace un curseur de 100 pour avancer de 1 ! Parce que la vérité fait mal au peuple et qu’il faut ménager ses électeurs…

    Mais après tout, le peuple a les politiciens qu’il mérite !

    A propos des antibiotiques :
    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/informatique/d/les-antibiotiques-une-nourriture-pour-les-bactacries_43266/

    Un article de Pierre-Antoine Delhommais :
    http://www.lepoint.fr/editos-du-point/pierre-antoine-delhommais/pierre-antoine-delhommais-mittal-a-l-elysee-qu-il-y-reste-05-12-2012-1539643_493.php

    Un autre article pour Monsieur Montebourg :
    http://www.contrepoints.org/2012/12/01/106384-the-boomerang-economy

    1. Le problème avec le libre échange c’est qu’il doit être loyal. Essaye d’exporter en Corée, Japon, Chine, USA, et tu comprendra un peu mieux Montebourg. Mittal qui vient liquider notre appareil industriel européen, ça fait chier tout le monde, y compris les vrais créateurs d’entreprises français. Une OPA hostile, un pillage en règle du savoir faire, vol des crédits carbones, perte de la capacité de production d’acier de l’Europe, c’est inacceptable.

      1. Ce qui est avant tout pénalisé par le non respect du libre-échange, c’est d’abord les consommateurs.

        La production d’acier dans le monde en 2005, avant l’arrivée de Mittal, on était 13 eme.
        Chine : 272,5 Mt
        Japon : 112,7 Mt
        États-Unis : 98,9 Mt
        Russie : 65,6 Mt
        Corée du Sud : 47,5 Mt
        Allemagne : 46,4 Mt
        Ukraine : 38,7 Mt
        Brésil : 32,9 Mt
        Inde : 32,6 Mt
        Italie : 28,4 Mt
        France : 20,8 Mt

        L’acier Français était déjà mal en point, on ne peut pas balancer des taxes à tour de bras et croire que cela n’aura aucune conséquence pour l’industrie.

        1. Croire qu’on peut ouvrir ses frontières sans contrepartie et sans conséquence économique et social locale est une marque d’aveuglement. La fermeture du marché américain explique en partie les problèmes rencontrés par la production européenne. Sans parler du dumping environnementale (quoiqu’on pense du sujet) qui rend l’acier indien ou chinois doublement compétitif.

Les commentaires sont fermés.