Stéphane Le Foll : un ministre sous influence écologiste

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Il ne faut pas désespérer l’agriculture Monsieur Le Foll. « Bon connaisseur des thématiques agricoles » disait-on avant sa prise de fonction. Un ministre sous influence de la vague écologiste en réalité ! Sa première mesure ? L’interdiction du Cruiser. Parce qu’il y avait « urgence » se justifie-t-il dans un interview à Agra presse (23/07/2012). Prochaine mesure ? L’interdiction des épandages aériens. Une décision démagogique qui flatte l’opinion verte dans le sens du poil mais complètement déconnectée de la réalité. Son discours ? Vert, très vert.
Derrière sa prestance – il faut bien le reconnaître – on trouve du vent. « Il faut créer des modèles nouveaux » continue-t-il dans cette même interview à Agra. Un modèle nouveau ? quezako ?
Alors que Serge Orru, ancien directeur de WWF France fait monter la pression en demandant que les écologistes passent « à l’offensive », le gouvernement propose une Conférence environnementale pour la rentrée de septembre.
Toujours la même pression écologiste. Notre ministre de l’agriculture saura-t-il résister à la main-mise du Ministère de l’écologie de Delphine Batho, aux oukases des ONG et à l’influence de Cécile Duflot et de son cabinet ? Auditionné hier par la Mission d’information sur les pesticides au Sénat, Stéphane Le Foll montre, derrière un discours ampoulé sur le thème de l’agriculture écologiquement intensive, un manque de résistance.
Certains acteurs du monde agricole déchantent déjà du nouveau Ministre. Il est encore temps de se ressaisir Monsieur Le Foll. Avant que l’agriculture ne vous tourne le dos définitivement.Le monde agricole attend des décisions. Monsieur Le Foll en sera-t-il vraiment capable ?

16 commentaires sur “Stéphane Le Foll : un ministre sous influence écologiste

  1. Les agriculteurs il s’en fout, il est pas là pour récolter leurs voix, mais celles de tous ceux à qui les escrolos environnementeurs foutent la trouille avec les abeilles que si y en a pu l’humanité disparaîtra et avec les épandages aériens dont les images de Cary Grant pourchassé par un avion épandeur dans « La mort aux trousses », ont laissé des souvenirs d’angoisse impérissable à tous ceux qui les ont vues.

    Les trouillards étant de nos jours plus nombreux que les agriculteurs Monsieur La Folle remplit très bien sa mission de démagogue. Bravo à lui, il en sera certainement récompensé un jour.

  2. La France est en crise, l’agroalimentaire français est à la peine. Les emplois menacés. Les impasses techniques se multiplient dans les parclles. Il y a urgence. On a besoin d’un ministre qui nous soutiennent. Les signaux envoyés par le nouveau ministre que je voyais à la base d’un poeil plutôt bon sont désastreyx. hop là que je t’interdise le cruiser. On a besoin de solutions. Pas d’interdictons nouvelles. ça va devenir impossible de cultiver dans ce payx. Mais heureusement, on mangera du bio venu d’autres pays…

  3. Le Foll devrait aller au Ministère de l’écologie. Il y serait plus à l’aise………

  4. Ce sont bien les verts qui font la politique agricole française depuis la nouvelle majorité puisqu’ils ont déjà obtenu de leurs ministres: interdiction pleine de symboles du Cruiser, suppression de l’allègement des procédures pour les installations de stockage de l’eau, soutien de la clause de sauvegarde sur le maïs Mon 810, montée en puissance contre les épandages aériens.On suppose qu’ils vont aussi demander l’arrêt de toutes les dérogations qui permettent d’ utiliser des produits chimiques dans l’agriculture et l’élevage bio quand les maladies menacent trop les cultures ou la santé des animaux, l’arrêt de l’utilisation du cuivre en agriculture bio qui pollue les sols et détériore la biodiversité et pourquoi pas l’interdiction du tracteur et le retour au désherbage à la main, l’interdiction de la traite mécanique des vaches ou de la récolte mécanique des fruits ( Consommation d’énergie fossile)….Le redressement de l’agriculture français est en marche.

  5. Et si au lieu d’opposer en permanence agriculteurs et écologistes, nous faisions tous l’effort du dialogue, comme il fonctionne très bien dans de nombreuses localités? Tous les français qui s’intéressent à l’environnement ne sont pas des casseurs ou de doux rêveurs. La grande majorité d’entre eux cherchent simplement à améliorer la vie quotidienne et donc à éviter les tensions inutiles.
    Agriculture et écologie ne sont pas incompatibles, au contraire.

    1. Entièrement d’accord avec vous, mais hélas, certains jouent à fond la carte de la division et de la stigmatisation outrancière, écartent systématiquement toute tentative de conciliation. Reste les solutions locales, dont certaines fonctionnent très bien d’ailleurs.

      1. Il n’y a de conciliation possible avec l’écologisme que sur des propositions raisonnables qui ne soient pas en contradiction complète avec les connaissances scientifiques. Il y en a très peu, pour ainsi dire aucune.

    2. Aucune conciliation possible avec des malades dont l’objectif est de provoqué la disparition de la civilisation.

  6. Laurent Berthod a bien dit écologisme ( la religion qui revendique son lien avec l’observation ou la préservation des équilibre naturels) et non pas écologie ( qui est la discipline scientifique ). L’écologisme est une religion intégriste qui repose sur des règles absurdes qui ne tiennent pas compte de l’observation des phénomènes naturels.

    C’est à l’écologie ce que l’inquisition a été à l’église catholique, le coté obscur: conversion forcée des non croyants, en parfaite contradiction avec les évangiles dans la référence historique citée.
    Si tu ne penses pas suffisamment vert teinte greenpeace ( vert $$$) ou WWF ( rajouter une once de pétrole ou une pinte de coca cola pour le vert WWF), tu es brulé en place publique lors du journal télévisé du soir et tes crimes sont relatés dans Télérama ou les blog vertueurs.

    Certes actuellement on en rajoute dans le pathos sur l’inquisition et on s’extasie devant l’écologisme comme hier devant les œuvres de Pol Pot, les mêmes ou leurs enfants.

    Agriculture moderne , Ecologie et mise en œuvre de techniques qui prennent soin de la « maison » sont en revanche parfaitement compatibles: substitution du sulfate de cuivre par les produits moins nocifs, réduction du labour profond perturbateur de la vie du sol, réduction du passage des engins à moteur qui tassent le sol, augmentation de la production par unité de surface pour préserver des surfaces pour des finalités de conservation des zoiseaux et des petites fleurs….

    L’écologisme revendiquant une agriculture inefficace :50 % de réduction des performances du conventionnel .

    En considérant que le bio utilise des variétés issues des procédés de sélection modernes, quasiment les mêmes en bio qu’en agriculture conventionnelle, du moins si l’on veut produire plus de 20 % du conventionnel. Les mêmes tracteurs et moissonneuses batteuses. Les mêmes amendements et engrais sauf pour l’azote .

    Le contraire conduirait à remettre en culture les 30 millions d’ha du milieu du XIXème siècle, leur référence pour les équilibres: 30 millions d’ha cultivés et labourés qui ne permettaient pas alors de nourrir correctement 35 millions de français.

    On dispose désormais de 17 millions d’ha de terres labourables , faudra tirer au sort les 2/3 qui passeront à l’usine de tablettes de soylent green.

  7. Monsieur Le Foll: sous marin vert!!

    Il y avait le « yellow submarine » des Beattles, nous avons maintenant le « green submarine » français!!

  8. @ Alzine

    L’écologisme revendiquant une agriculture inefficace :50 % de réduction des performances du conventionnel .

    == Oui, mais on pourrait retomber sur nos pattes en appliquant le malthusianisme des décroissantistes…..

  9. 50%, hélas non , calcul simple, au maximum des surfaces cultivées en céréales en France soit au milieux du XIXème siècle, les pentes des monts de l’Ardèche, des pyrénées portent encore les traces de cette époque avec des terrasses cachées désormais dans la forêt. On y cultivait du blé, de l’orge, du seigle, pas du triticale qui n’existait pas à l’époque .
    Ces céréales permettaient de nourrir la famille et la population du village puisque les transports compliqués imposaient un fonctionnement quasi autarcique.
    Les rendements atteignaient à grand peine 1 tonne /ha et encore dans les bonnes terres
    Bref plus de 30 millions d’ha étaient en culture et labourés, les prairies notamment les estives d’altitude et les sols trop humides à compter en plus , parfois avec des humains tirant la charrue lorsque les moyens de la famille ne permettaient pas d’avoir un animal de trait.
    Donc environ 1 ha pour un habitant : 30 millions d’ha et 35 millions d’habitants.

    Nous avons désormais, routes, villes, forêts, plus que 17 millions d’ha de terres labourables pour 65 millions d’habitants, c’est donc au moins 2/3 des habitants en trop en France pour revenir à l’  » équilibre » de la fin du XIXème siècle.

    D’où la question de l’utilisation de l’usine à tablettes vertes de soylent green, plus connu sous le nom de « soleil vert, » le monde que nous promettent les écologistes sans le savoir, enfin les militant de base, en promouvant la densification urbaine: tous en ville.

  10. Détaillons un peu les chiffres : http://www.agencebio.org/pageEdito.asp?IDPAGE=196

    Nous avons ici les chiffres de l’agence bio, au delà du sermon et de la messe, que disent ces chiffres, où trouve t-on le bio?

    En PACA et en LR, là où l’agriculture est la plus spécialisée et la moins « efficace  » en terme de production de valeur. On est près de 10% de la SAU en bio dans ces régions, vigne et arbo certes mais surtout prairies naturelles et pour une faible part artificielles qui constituent de fait plus de 70% de la surface en bio. Le bio en France est surtout consacré à l’élevage bovin ou ovin en terme d’affectation du sol. Paradoxe de certains écolos bobo bio qui critiquent ensuite la consommation de viande.
    Là où l’agriculture est  » efficace », en Picardie et Champagne Ardennes, moins de 1% du sol est consacré au bio, parce que ce mode de production n’est pas efficace, pour nourrir les hommes, ceux qui consommeront les aliments produits et ceux qui les produisent, les agriculteurs, efficacité économique, le pays qui les produits aussi, car l’agriculture surtout conventionnelle ne connait pas la crise dans le domaine des grandes cultures, même est une réponse à la crise économique actuelle avec les emplois indirects.
    Ces quelques chiffres non pas pour critiquer la production bio qui a sa place dans la diversité des agricultures, adaptée aux productions qui la tolèrent le mieux, cas de l’élevage moins dépendant de l’azote du fait des plantes légumineuses ou de certains sols plus riches en minéraux, des difficultés d’accès à certaines zones toujours en herbe, les estives, qui sont des modèles de terres pour le bio ( faudra régler définitivement son compte au loup si l’on veut que ce soit durable cependant. On y arrivera bien un jour, jours de grande faim et de grandes peurs).

    Diversité des agricultures, durabilité avec une adaptation au milieu et bien sûr productivité pour nourrir les Hommes et créer de la richesse et de l’emploi, productivité pour le conventionnel mais nettement moins pour le bio destiné à autre chose mais qui trouve sa logique.
    En expliquant les chiffres à notre disposition et en détaillant les paradoxes qui mettront quelques temps à trouver leur solution, les choses sont plus claires. Diversité, durabilité, productivité de l’agriculture, des agricultures, chiche!

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