L’émission d’Elise Lucet dont nous avions annoncé et fustigé le lancement il y a quelques semaines vient d’essuyer sa première condamnation. Selon le Monde :
Le Tribunal de grande instance (TGI) de Paris a ordonné, jeudi 12 juillet, la diffusion sur France 2 d’un droit de réponse du Crédit agricole. La banque avait assigné France Télévisions en référé à la suite de la diffusion sur France 2, le 4 mai, dans l’émission « Cash investigation », d’un reportage sur le « greenwashing » ou « écoblanchiment », dont une partie était consacrée au Crédit agricole. Cette dernière avait demandé le 16 mai à la chaîne de télévision de diffuser un droit de réponse et ayant essuyé un refus, avait saisi la justice.
« Au sein de l’émission, il est allégué que le Crédit agricole insiste sur ses préoccupations écologiques dans sa communication, alors qu’en réalité, il est l’une des banques aux investissements les plus polluants en ce qu’il finance des projets et entreprises polluants ou dangereux (…) », souligne l’ordonnance de référé. Cela « suffit à caractériser des imputations susceptibles de porter atteinte à son honneur ou à sa réputation », ajoute-t-elle.
Dans sa réponse, le Crédit agricole « tient à protester contre des affirmations inexactes au soutien d’interprétations tendancieuses » et affirme avoir pour « objectif le développement d’une économie la moins polluante possible ».
Caricature, simplification à outrance, vision partielle et partiale des faits, le Crédit Agricole a été la victime du journalisme dit « d’investigation » !
De tout façon la législation très stricte en France interdit de faire des activités polluantes, je ne vois pas comme le CA pourrait financer ce genre de projet. Évidemment pour un journaliste bobo prêter quelques dizaines de millier d’euro à une éleveur bovin qui ose avoir plus 5 vaches, c’est détruire la planète.
Et les investissements à l’étranger, alors ? Hein ? Alors ?
Tu crois que les journalistes ont fait une enquête hors UE?
😉
Sur 1 million d’ha de bio en France, près de 700 000 sont consacré à l’élevage, essentiellement sur des paturages.
Etant donné les performances sensiblement plus faible en terme de production des vaches élevées en agrobio ( pas d’ensilage de maïs avec complément soja ) et une dominante de nourriture à base de foin plus paturage, l’impact sur les GES (notamment en lien avec le CH4 produit bien supérieur dans les systèmes fourrager privilégiant le paturage) et les fuites de nitrates ( en lien avec la présence plus longue des vaches dans les prés) sont moins favorables que pour le système intensif ou plus défavorable pour le bio selon le poin de vue , bilan moins bon rapporté à la vache et dans tous les cas plus encore au litre de lait produit ou par au kg de viande.
Le crédit agricole doit-il continuer à financer l’agrobio dans ces conditions?
L’émission d’Elise Lucet devrait dans ces conditions réponde par la négative.
Il y a des coins montagneux en France, surtout dans le Massif-central, là où l’herbe « pousse toute seule », où produire du lait bio est à peine plus coûteux que de produire du lait conventionnel. Le lait bio étant payé plus cher que le lait conventionnel, que les producteurs de ces régions cherchent à tirer profit de cette « rente différentielle » n’est pas condamnable à mes yeux. S’il y a des cons pour leur acheter, tant pis pour les cons, tant mieux pour les producteurs.
+ 1
Tout à fait d’accord avec Laurent Berthod, mon assertion ne concernait que les critères de l’émission de d’Elise Lucet, pas la vraie vie.
La logique des choix de production des agriculteurs résulte avant tout d’une logique pragmatique, tirant le meilleur parti du milieu.
Ensilage de maïs -tourteaux, avec complément prairies dans l’ouest de la France mais effectivement quasi exclusivement prairies d’altitude, fauchées pour celles accessibles et /ou paturées dans les zones montagneuses.
C’est cette diversité que le crédit agricole finance sans considérer le bilan écologique vue par le petit bout de la lorgnette de chaque système,d’autant que Rio +20 recommande désormais d’insister sur le durable qui passe par le social et l’économiquement juste avant de prendre en compte l’environnemental surtout le pseudo environnemental proné par les ONG qui de fait finance surtout leurs bureaux d’études bidon associés.
J’adresse un grand remerciement – si, si ! – à celui qui signe José.B sans nul doute par admiration pour un gugusse qui, par son vandalisme anti-OGM récidivant, manifeste son Oedipe contre un père qui contribua par sa recherche à la révolution transgénique.
Qui d’autre sur ce site que M. José.B fait preuve d’autant d’abnégation pour surveiller ces mé(r)dias pourvoyeurs d’idéologie déguisée en information ou, au mieux, d’informations teintées d’idéologie ? Pour visiter tous les sites pourris ou simplement un peu odorants et repérer les perles de l’inculture militant ou, au mieux, du militantisme inculte ? Et plus particulièrement du militantisme travesti en recherche ou, au mieux (encore que, cela se discute…), de la recherche militante ? Pour nous faire part de ses découvertes avec un plaisir masochiste puisque celles-ci font inévitablement l’objet d’une salve de commentaires rageurs, à la mesure de la bêtise véhiculée par lesdites découvertes et, évidemment, gobée par les écolobobos, et avalées par notre José.B Grandgousier.
Donc, M. José.B vient de nous renvoyer à (dés)InfOGM. C’est ce site qui titre « Selon l’ISAAA, aucun nouveau pays n’a cultivé d’OGM en 2011 » quand l’information principale du point de vue des variations est que 12 millions d’hectares supplémentaires ont été cultivés, soit un taux de croissance annuelle de 8% par rapport à 2010. Et donc M. José.B nous apprend par un copier-coller que « [l]a revue scientifique Current Microbiology vient de publier un article de l’équipe du Pr. Panoff concluant à l’effet du Roundup sur des microorganismes du sol. Selon les auteurs, ces effets s’observent à des doses d’herbicide inférieures à celles retrouvées dans le sol après épandage. »
Petite recherche et on trouve :
Effects of Roundup(®) and glyphosate on three food microorganisms: Geotrichum candidum, Lactococcus lactis subsp. cremoris and Lactobacillus delbrueckii subsp. bulgaricus.
Clair E, Linn L, Travert C, Amiel C, Séralini GE, Panoff JM.
Curr Microbiol. 2012 May;64(5):486-91. Epub 2012 Feb 24.*
Vous avez bien lu : …Séralini…
On peut donc déjà s’esclaffer. L’« équipe du Pr. Panoff » a encore dû mettre en évidence un… « effet Séralini », expression qu’a employée mon ami Guy Waksman dans la gazette de l’AFIA à propos de la fameuse étude d’Henry et al.. Celle dans laquelle des butineuses ont été shootées au thiamethoxam pour pouvoir conclure que (complètement bourrées), elles ne retrouvaient pas leur ruche.
C’est bien le cas : ces sommités de la recherche caennaise ont fait baigner des micro-organismes alimentaires – et non du sol comme le laisse entendre (dés)InfOGM – dans du Roundup ; trouvé que lesdits micro-organismes n’appréciaient pas ; et conclu que cela pouvait avoir des conséquences dévastatrices, ailleurs que dans de la belle verrerie de labo.
Tremblez, braves gens… « De plus, ces résultats devraient être pris en compte dans la compréhension de la perte de la micro-biodiversité et de la concentration microbienne observées dans le lait cru depuis de nombreuses années. »** Ils (les Pieds Nickelés de la recherche de Caen, pas les gens) vont bientôt nous prouver que le maïs et le soja GM contiennent du glyphosate, qui passe dans le lait et le stérilise au point d’empêcher les écolobobos de fabriquer leur petit yaourt.
Mais rassurez-vous : en fait, il n’y a là pas de quoi en faire un fromage.
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* http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22362186
** Traduction du résumé de l’article que l’on trouvera à : http://www.criigen.org/SiteFr//index.php?option=com_content&task=blogcategory&id=82&Itemid=124
Et oui.
J’avais relevé le truc…. Food micro-organism… et non pas Soil micro-organism…
Je suis en train de lire la publi… Et c’est savoureux comme un roman de Giscard ou de Poivre d’Arvor…
Si vous le permettez je ferais un petit topo prochainement .
Bonjour,
Je m’appelle Sabrina et je travaille au sein de Crédit Agricole S.A. Je me permets d’intervenir sur ce sujet à la suite à la condamnation, en appel, de France Télévision.
Des informations tendancieuses et inexactes voire diffamatoires sur la politique de développement durable du groupe Crédit Agricole figuraient dans ce reportage. Pour s’en tenir à deux exemples, il est faux que le Crédit Agricole finance Suncor. Il est faux que le Crédit Agricole ait participé au financement de Jaitapur en Inde, et en conséquence ait pu avoir quelque responsabilité que ce soit dans les violences exercées à l’encontre des opposants au projet.
Une décision a ainsi été prise, en faveur du groupe Crédit Agricole, en première instance le 12 juillet dernier (comme vous le précisez dans cet article). Cette décision de justice a été confirmée en appel le 8 novembre. La Cour d’Appel a notamment ordonné la diffusion d’un droit de réponse. Celui-ci sera diffusé ce soir, sur l’antenne de France 2, aux alentours de 22h30.
Je reste à votre écoute pour toutes précisions notamment concernant les politiques de financement du groupe Crédit Agricole.
Cordialement,
Sabrina
A noter le très bon reportage sur le lobby du tabac proposé par Elise Lucet le 7 octobre, très efficace et en recoupant l’information assez juste, notamment sur l’affaire Dalli.
Belle prestation de José Bové également, parlementaire utile et honnête sur ce dossier.
Nous y verrons plus clair sur l’affaire Dalli dans quelques mois avec le changement de commission et de commissaires.
En fait le tabac est une plante sympa uniquement lorsqu’il est OGM et sert à autre chose qu’à alimenter les circuits des marchands de cigarettes.
Ces derniers l’ont bien compris en se recyclant dans l’e-cigarette et les médocs produits par l’herbe à Nicot, herbe un peu bidouillée avec des gènes étrangers en plus.
http://tempsreel.nouvelobs.com/virus-ebola/20141006.OBS1247/vaccins-serums-transfusions-la-science-en-guerre-contre-ebola.html
« ZMapp, un cocktail d’anticorps issus de plants de tabac »
Le nouvel obs reste contaminé par un autre virus, celui de la désinformation, ce tabac là est transgénique, OGM, z’ont oublié ces bobo-journalistes.