La pilule : perturbateur endocrinien

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Intéressant cet article du site vivagora.fr sur les effets de la pilule sur notre environnement. La pilule est en effet systématiquement « oubliée » des écolos lorsqu’ils dénoncent la présence de substances de synthèse dans la nature déréglant notamment les mécanismes de reproduction des animaux. L’article commence plutôt honnêtement en estimant que 2 molécules présentes dans les pilules constituent des perturbateurs endocriniens : le 17 alpha-éthinylestradiol  et l’ éthinylestradiol, ce dernier ingrédient venant vient d’être placé sur une liste de substances à contrôler dans l’eau dans l’Union européenne. Mais la deuxième partie vire mal: après tout, la pilule n’est qu’un des nombreux composés de synthèse présents dans la nature. Les industries sont bien plus responsables de cette pollution que les femmes. Et le meilleur pour la fin : « Puisque la contraception aide les femmes à préserver leur santé et à déterminer le nombre et l’espacement de leurs enfants, l’usage de toute méthode sûre et efficace de contraception est finalement bonne pour les femmes, leur familles et pour l’environnement. Réduire une pollution là pour polluer davantage ailleurs n’a en effet pas grand sens. » On est en plein malthusianisme !

Source : http://www.vivagora.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=650:la-pilule-pollue-t-elle-&catid=15:analyses&Itemid=121

28 commentaires sur “La pilule : perturbateur endocrinien

  1. Je vois pas le rapport avec le malthusianisme, il existe d’autres formes de contraception. D’autre part le problème n’est pas la pilule mais l’inefficacité des stations d’épuration sur les produits pharmaceutique destiné aux humains, antibiotique en tête.

  2. Beaucoup de journalistes et politiques fonctionnent selon cette grille d’analyse, l’historique n’est pas mal fait, pas mal militant quand même !

    http://www.illustre.ch/la_pilule_qui_a_change_le_monde_45372_.html

    On notera une information fausse à la fin
    « le British Medical Journal publie la plus grande étude: 46 000 femmes suivies sur 40 ans. Les 100 millions de femmes qui utilisent la pilule vivent plus longtemps et ont moins de risques de mourir prématurément de n’importe quels facteurs, y compris de cancer et de maladies cardiaques »

    La pilule est plus néfaste que favorable à la santé des femmes notamment en terme de maladies cardiovasculaires et surtout lorsqu’elle est associée à la cigarette, ce qui est relativement fréquent, tabac et pilule relevant de la même « sensibilité » libertaire.

    On constatera que mettre en lumière les dangers de la pilule, pour la santé publique ou pour l’environnement va heurter violemment la conscience de ces populations dont une partie occupe des postes de responsabilité, dans les domaines de la santé ou de la recherche.
    D’où le blocage passé et actuel pour faire un bilan sur l’analyse bénéfice-risque de l’utilisation des contraceptifs oraux.

    Il est clair que focaliser sur le bisphénol pour expliquer les problèmes de fertilité des couples alors que des générations de femmes sont sous perturbateurs endocriniens depuis 3 générations et que les hommes sont exposés via l’eau de boisson tient de la supercherie voir de la croyance religieuse mais l’esprit occidental, surtout français est ainsi fait désormais, « religieux » mais déconnecté des religions traditionnelles.

    imaginons ce reportage en France sur l’utilisation de la pilule, accident très exceptionnel, sur un terrain particulièrement favorable mais l’explication est ici bien plus vraisemblable que pour les pesticides décriés en France.
    http://www.rts.ch/emissions/temps-present/sante/3543070-attention-cette-pilule-peut-nuire-a-votre-sante.html

    On attend la reprise par les chaines françaises ARTE en particulier!

    1. Bof chez les animaux ont s’amusent avec les hormones sans conséquence, et ça fait plus de 3 génération. Le problème c’est relâcher dans la nature des hormones de synthèse, bien plus résistante que les hormones naturelles.

  3. Le reportage n’est pas trop mal fait, pas trop manipulateur, contrairement à ce qui se fait en France. L’augmentation du risque 1.5 à 2 serait significative, vraisemblablement le choix de changer de formulation est aussi lié au fait que la firme souhaitait réduire la quantité de substance active relarguée dans l’environnement, les nouvelles pilules étant moins dosées , ce qui n’est pas dit dans le reportage.

    Quoiqu’il en soit la pilule est un médicament, perturbateur endocrinien, avec un impact notable sur la santé des femmes contrebalancés par les bénéfices sur la capacité à maitriser sa fécondité. L’utilisation de la pilule a un impact quelle que soit la génération sur une faible fraction de la population plus sensible. Il existe un impact tout aussi notable sur l’environnement, notamment les milieux aquatiques, complètement occulté.

    A cause de l’idéologie libertaire qui refuse de poser sur la table les bénéfices et les risques un examen honnête ne peut être fait. On remarquera que la Suisse ou le Canada proposent d’examiner plus clairement ces problématiques contrairement à la France où l’omerta est de rigueur.

  4. Non, l’idéologie libertaire n’est pas en cause. C’est le manichéisme et l’hypocondrie français : nous sommes devenus incapables, en France, d’analyser un problème en termes de coût-bénéfices, ou d’avantages-inconvénients. Parmi les causes : les « scandales » sanitaires ; un système d’éducation qui néglige la science et la réflexion ; la puissance des lobbies activistes – oups ! des lanceurs d’alerte et autres « chercheurs indépendants » ; le cynisme des médias dont l’horizon se limite à l’audience et aux parts de marché ; l’incurie politicienne.

  5. @Wackes Seppi,
    Certes, les québécois sont plus libertaires que les français et l’assument parfaitement mais restent rationnels.
    Je faisais implicitement allusion à la philosophie libertaire issue de mai 68, de fait plus permissive que libertaire, confusion de ma part entre ce courant permissif et celui libertaire qui peut aussi être rationnel au Canada ou en Suisse.

  6. @ Karg,

    Chez les animaux les hormones sont utilisés pour regrouper les cycles et les agnelages ou comme anabolisants mais postuler que c’est sans conséquence se limite au point de vue de l’éleveur pour un animal qui aura dans tous les cas une durée de vie limitée, les effets longs termes sont négligés. Le parallèle avec les humains trouve là sa limite.

    1. @Alzine: j’ai du mal à croire qu’aucun effet ne finirait par apparaître si ça avait vraiment des conséquences. Certain perturbateur endocrinien ont des effets générationnelles.

      1. @Karg

        « ….. Certain perturbateur endocrinien ont des effets générationnelles. »

        —> A quoi faites-vous allusion?

        1. Distilbène. Mais c’est très différent de LH-RH ou de progestérone de synthèse. Sur les poissons pas mal de manip se font (extrait d’hypophyse et/ou hormones de synthèse) sans conséquence, les géniteurs peuvent durer une bonne décennie sans problème.

    1. Oui, enfin cet article est aussi plein d’affirmations douteuses et de références poubelles (Belpomme par exemple), dignes de l’inculture journalistique habituelle. Il convient donc de prendre les infos avec des pincettes.

  7. Effectivement pas terrible la référence à Belpomme qui va toujours récupérer un peu d’information fiable, la pilule ici, la cigarette plus loin, pour tenter de crédibiliser son salmigondis ésotérique. Mieux vaut un article de Martine Perez du Figaro sur la question.
    Cela dit à la date de l’article, c’était un bouffon excité pas encore un escroc.
    Ici reprise sur un site lui même pas très clair, mais l’article semble intégral
    http://franckwrite.wordpress.com/2009/12/09/la-pilule-contraceptive-officiellement-classee-cancerigene/

    Mais là aussi évaluation à la date de l’article, avec un bilan qui est tourné pas trop défavorable à la pilule pour la santé des femmes, depuis les infos disponibles et surtout les données épidémiologiques de l’étranger montrent l’étendue des dégâts.

    Le bénéfice est principalement la régulation des naissances et la facilité d’utilisation, ce qui n’est pas rien quand même.

  8. Relevé dans l’excellent bouquin de Stanislas de Larminat
    http://web.stan.free.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=198:ecologie-la-recherche-dun-paradis-perdu&catid=58:ecologie-la-recherche-dun-paradis-perdu

    page 93: » Avec l’agriculture bio, on met en place tout ce qu’il faut pour faire peur. Dans le même temps, le planning familial cache tout soupçon de danger que les contraceptifs chimiques feraient courir aux femmes! ».

    Il est des évidences qui méritent toujours d’être rappelées.
    Cela ne remet pas en cause l’intérêt de ces contraceptifs chimiques, c’est leur utilisation systématiques et non raisonnée, y compris chez des adolescentes dont les ascendantes ont connu des problèmes de circulation sanguine, accidents vasculaires ou cancers du sein.
    Cela va bien au-delà de la simple négligence !

    Et l’on n’aborde pas l’association explosive tabac x pilule.

    1. Selon wikipédia/Contraception orale:

      Effets secondaires […] rares et [peu] graves

      Les contraceptifs oraux augmentent légèrement le risque de cancer du sein pour une utilisation à court terme (après dix ans, l’incidence redevient conforme à la moyenne), mais aussi du col utérin et du foie, avec une incidence qui augmente avec la durée de la prise des contraceptifs. En revanche, ces contraceptifs semblent avoir un léger effet protecteur pour d’autres cancers, puisqu’ils diminuent le risque de cancer de l’endomètre et de l’ovaireCIRC – communiqué de presse n°167, 29 juillet 2005 http://www.iarc.fr/fr/media-centre/pr/2005/pr167.htm

      Vous avez d’autres sources? Plus alarmantes?

      1. Juger des bénéfices risques avec les médicaments est toujours difficile, surtout dans ce cas, s’agissant d’un  » médicament » qui prévient essentiellement la grossesse, puisque c’est la principale indication de l’ingestion de produits chimiques simulant l’activité des hormones naturelles féminines. Ce sont bien des perturbateurs endocriniens majeurs dont on ne mesure pas encore tous les effets et pour les effets connus, dont on ne signale pas complètement toutes les interactions en France du moins.
        Il est hors de question de remettre en cause les bénéfices d’un accès facile à des moyens de régulation des naissances pour les femmes mais de souligner que ce choix ou la facilité de l’accès à ce choix a des conséquences pour la santé de ces mêmes femmes incommensurablement plus importantes que celles liées à des contaminants environnementaux comme le bisphénol, les phtalates…
        Il parait évident que la France reste un pays très réticent à poser correctement le bilan des bénéfices risques sur ce moyen de contraception contrairement aux USA, au Canada, à la Suisse ou à l’Allemagne.
        Le principal risque n’est pas tant l’augmentation de la probabilité de survenue des cancers mais plutôt les risques de thrombose, d’accidents cardiaques ou d’AVC en particulier pour les femmes qui fument en parallèle, souvent le cas car l’arrêt du tabac est difficile pour éviter la prise de poids résultant du mode de contraception orale.
        Pour justifier, de nombreuses publications existent parfois contradictoires il est vrai mais il suffit de lire les recommandations d’emploi associées, souvent non suivies d’effet, effectivement en lien avec le coté pratique de ces « médicaments » anticonception.
        Enfin concernant les publications les plus alarmistes, il est surprenant qu’aucune ONG française, aucune assoc , aucun média bien pensant ne fasse un méga buzz sur les lobbies pharmaceutiques qui potentiellement faussent les études, achètent les médecins, les médias …pour continuer ce très juteux commerce de distribution de pilules contraceptives, un des premiers marché médical.
        Une prise de médicament pendant prés d’une moitié de vie pour 60% de la population française féminine, remboursé à 100% par la sécu et provoquant d’autres troubles de la santé qui permettront de consommer d’autres médicaments….
        Et dans les médias : Rien …désespéremment RIEN!

        Quelques liens pour souligner les contres indications ( cancers du foie et du sein effectivement à rapporter au taux de prévalence et à l’incidence mortalité dans la population d’un pays, pour estimer le rapport risques/ bénéfices sur d’autres cancers nettement moins fréquents, voir l’étude de l’académie de médecine de 2009 pour cela)

        http://www.fqpn.qc.ca/contenu/contraception/methodes/hormonales/oraux.php

        Ici comme pour le tabac, nos écolobobos féminines grandes consommatrices, d’hormones synthétiques, perturbateurs endocriniens majeurs, défendent cette victoire réclamée par mai 68…comme le maoïsme dont l’application la plus aboutie donne le régimes des Kmers rouges à coté duquel les régimes de Saddam Hussein ou Bachard el Assad sont des modèles parfait de démocratie.
        Les méthodes naturelles ??? trop contraignantes et supposent d’avoir une vie rangée, un conjoint unique et fiable.

        1. Je signale que la loi Neuwirth légalisant la contraception orale en France date de 1967 et n’a donc pas pu être réclamée par le mouvement de mai 68. Plusieurs décennies plus tard, j’ai entendu Lucien Neuwirth, député de la Loire lors du vote de la loi qui porte son nom, raconter comment il avait convaincu le Général de Gaulle. C’était émouvant et passionnant.

          Mais les militants ont l’habitude de refaire l’Histoire et de prendre dans leurs filets même des gens aussi attentifs qu’Alzine !

      2. Intéressant commentaire !

        Mais non, c’est pas grave… Le risque augmente légèrement, mais on ne va pas en faire tout un plat, faut bien pouvoir jouer à la bête à deux dos sans conséquences différées…

        Quand le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) classe la pilule contraceptive parmi les produits cancérogènes du «groupe 1», ceux dont l’action est «certaine», on minimise.

        Quand il classe des produits ou des agents en 2B (cancérogènes possibles), c’est la levée de boucliers (enfin, pas pour tous).

        La pilule est un perturbateur endocrinien avéré : c’est même sa fonction ! Elle a forcément des effets secondaires. C’est un fait bien connu : elle est plus ou moins bien tolérée. Mais ce n’est pas grave.

        D’autres substances sont soupçonnées – ou simplement accusées par une bande de « chercheurs » monomaniaques épaulés par des « journalistes d’investigation » dont une fumeuse invétérée – d’être des perturbateurs endocriniens. Là, c’est le branle-bas de combat.

        La pilule a aussi des effets sur la circulation sanguine… l’AVC peut avoir des conséquences dramatiques. Mais « Rassurez-vous Mesdames, cette association contraception orale et risque d’AVC ne porte que sur une faible proportion de la population féminine. »*

        On peut traduire : « rassurez-vous Mesdames, si l’AVC vous transforme en légume, ce n’est plus votre problème. »

        Mais rassurez-vous, amis lecteurs : ce commentaire n’a pas pour but de dénigrer la pilule, mais de pointer notre inconséquence dans notre analyse des risques et bénéfices du progrès.

        ________________

        *  http://www.e-sante.fr/accident-vasculaire-cerebral-pilule-tous-risques/2/actualite/322

        1. Les oestrogènes sont carcinogènes. Leur mécanisme d’action serait d’ailleurs commun à de nombreux types de cancers.

          Voir les travaux de E. Cavalieri et al dont ci-après quelques références récentes :

          Cavalieri, E. and Rogan, E. Unbalanced metabolism of endogenous estrogens in the etiology and prevention of human cancer. J. Steroid Biochem. Mol. Biol., 125: 169-180 (2011).

          E.L. Cavalieri and E.G. Rogan. The etiology and prevention of breast and other human cancers. Future Oncology, 6: 75-91 (2010).

          L. Yang, N. Gaikwad, J. Meza, E. Cavalieri, P. Muti, B. Trock and E. Rogan. Novel biomarkers for risk of prostate cancer. Results from a case-control study. Prostate, 69: 41-48 (2009).

          M. Saeed, E. Rogan and E. Cavalieri. Mechanism of metabolic activation and DNA adduct formation by the human carcinogen diethylstilbestrol: The defining link to natural estrogens. Int. J. Cancer, 124: 1276-1284 (2009).

          Mechanism of DNA depurination by carcinogens in relation to cancer initiation.
          Ercole Cavalieri, Muhammad Saeed, Muhammad Zahid, David Cassada, Daniel Snow, Momcilo Miljkovic, Eleanor Rogan

          International Union of Biochemistry and Molecular Biology Life (impact factor: 3.58). 12/2011; 64(2):169-

          1. Merci à Zygomar pour ces citations.

            Le sujet n’est pas tabou chez les politiques puisque le sénat débattait il y a un an de ce sujet,de façon sérieuse :

            « c) Une régulation déficiente
            Dans un rapport du Conseil général de l’environnement et du
            développement durable (CGEDD) de novembre 2010, intitulé Médicament
            et environnement, la régulation du médicament vis-à-vis du risque
            environnemental, les inspecteurs généraux de la santé publique vétérinaire
            Michel Bouvier et François Durand et l’ingénieur général des mines Rémi
            Guillet, dressent un état des lieux pointant les déficiences du système et son
            inadaptation à la fois aux nouvelles données de la science et aux
            préoccupations sociétales.
            En matière de présence des médicaments dans l’environnement, les
            auteurs remarquaient qu’il s’agissait plus de l’émergence de la perception d’un
            risque que d’un risque émergent lui-même, puisque le risque existe depuis de
            longues années, mais ce n’est que récemment qu’on a disposé des capacités
            techniques de détection et des connaissances permettant d’envisager toutes les
            conséquences du phénomène. Cette prise de conscience a d’ailleurs conduit,
            après les plans santé environnement successifs, à lancer fin novembre 2009 la
            préparation d’un plan de réduction des résidus médicamenteux.
            Ce plan paraît d’autant plus nécessaire que la France est le premier
            pays consommateur de médicaments dans l’Union européenne avec
            page 49 –

            l’Allemagne qui compte pourtant 30 % de population supplémentaire. Les
            Français en consomment deux fois plus que les Britanniques pourtant aussi
            nombreux (source LEEM, 2009). La France est le 3e marché au monde après
            les États-Unis et le Japon.
            En matière vétérinaire, la France est également le premier marché de
            l’Union européenne, ce qui pourrait s’expliquer, mais le deuxième dans le
            monde, derrière les États-Unis, et devant le Brésil ou la Chine.
            Tout porte donc à considérer cette question avec sérieux, les résidus
            médicamenteux prenant une place non négligeable dans l’ensemble des
            xénobiotiques présents dans l’environnement.
            Malheureusement, le système de régulation des médicaments ne
            permet pas la connaissance de leur impact environnemental. Leur mise en
            circulation dépend d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) au niveau
            de l’Union européenne. Le dossier d’autorisation est élaboré par le demandeur
            et vise à démontrer l’efficacité et la sûreté du produit, notamment son absence
            d’effets néfastes pour le patient. L’AMM, elle-même se fonde sur
            l’appréciation bénéfice-risque pour le patient et la santé publique. Il exclut
            aujourd’hui la prise en compte du risque pour l’environnement pour les
            médicaments humains alors qu’il le prend en compte pour le produit
            vétérinaire… »

            Voila du lourd et du sérieux mais non repris par la presse qui se focalise sur des points mineurs.

            Il est aussi fait référence aux perturbateurs endocriniens synthétiques majeurs préscrits aux adolescentes.

            et de conclure  »
            Un récent rapport du Conseil général de
            l’environnement et du développement durable (CGEDD) soulignait d’ailleurs
            les déficiences du système, les médicaments étant les seules substances
            chimiques à ne pas être réellement soumises à une évaluation de leurs
            conséquences environnementales. »

            « Votre rapporteur souhaite aussi que le problème posé par les résidus
            médicamenteux dans l’eau soit traité avec une plus grande attention en
            suivant les recommandations de l’Académie Nationale de Pharmacie et du
            CGEDD. »

            http://www.senat.fr/rap/r10-765/r10-7651.pdf

  9. On pouvait penser que les élus faisaient des perturbateurs endocriniens un sujet majeur de préoccupation mais la réponse est non ou plutôt l’inverse: aucun rappel ici sur les modes de régulation des naissance faisant appel à d’autres moyens que des produits chimiques perturbant l’organisme des femmes voire des hommes via l’eau de boisson ( cf étude canadienne sur le cancer de la prostate ) et dans tous les cas de l’environnement.
    Pas de rappel non plus du caractère explosif sur les risques de trombose, du cumul tabac * oestrogènes artificiels

    http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/07/13/18643-lacces-contraception-orale-va-etre-facilite

  10. En revanche bonne initiative des députés de taxer l’industrie du tabac.

    Les fabriquants de cigarettes ne manquent cependant pas d’air: « La taxation des « superprofits » de l’industrie du tabac proposée par le député socialiste Jean-Marie Le Guen, touchera surtout le consommateur car elle sera répercutée sur les prix. Un avertissement lancé ce lundi par les Les industriels du tabac dont les marques sont vendues en France » .

    C’est justement l’effet recherché, s’attaquer à ce poison violent, à sa consommation, surtout pour les femmes qui prennent la pilule et fument simultanement, voient ainsi leur risque d’AVC ou de trombose multiplié par plus de 60 énorme, sans compter les cancers divers et variés…..

    Consommer le premier facteur de cancer est tellement banalisé par cette même presse qui pointe du doigt les pesticides de fait facteur très secondaire, aucun produit aussi dangereux que le tabac, le plus significatif était l’arsenic, insecticide de la première moitié du XXème siècle.

    1. En France avec les super-taxes sur le tabac et les super-prix que cela entraîne, la consommation n’a pas diminué mais les achats dans les bureaux de tabac français, oui. Devinez d’où vient la différence !

      En économie, rien n’est simple.

      1. @ Laurent Berthod

        « En économie, rien n’est simple »

        –> Sauf lorsqu’on est enarque en général et énarque socialiste (oupsss… pléonasme!) en particulier .

      2. Vous croyez vraiment que cette taxe à un rendement négatif? Tout le monde ne vie pas à Marseille…

  11. Certes, c’est toute la difficulté de l’exercice, cela dit cela va générer un trafic de clope qui se substituera éventuellement à celui de drogue, avec en sus le risque pour l’acheteur de tomber, dans ces réseaux sur de la contrefaçon chinoise de piètre qualité.

    C’est également la même situation avec les taxes sur les pesticides, taxes que tous les écolos appellent de leurs vœux , avec un trafic sous le manteau de contrefaçon chinoise et quelques accidents retentissants. Dans ce cas le risque de trafic parallèle n’a pas fait tiquer pour appliquer des taxes.

    La différence est le nombre de morts du tabac et celui lié aux pesticides, rapport qui doit avoisiner les 1/10 000 puisqu’on nous sert toujours les mêmes intoxications par les pesticides, dont un seul est vraisemblable et lié à un adjuvant.

    Nous sommes très loin des risques du tabac puisque qu’avec les pesticides comme avec de nombreux biocides, la protection de l’utilisateur est possible contre les fourmis par exemple.

    Plus compliqué avec les insecticides utilisés contre les moustiques, contre les poux, nombreux cet automne, à la rentrée des classes, contre les tiques du chien ou du chat ou les fongicides azoles contre les mycoses également après la fréquentation des piscines cet été.

    En revanche l’exposition au tabac des jeunes va croissant alors que celle des agriculteurs s’effondre grâce à la prise de conscience du risque depuis 20 ans…et le service rendu n’a bien sûr rien à voir.

    A 300 euros la tonne de blé et avec des émeutes de la faim en Afrique qui risquent d’éclabousser l’Europe, le quintal de blé marginal produit en plus peut avoir du sens.

    On ne parlera pas de la qualité des blés en 2012 après la grande rincée de la fin du printemps, les épis non protégés auront grise mine avec teneur garantie en Zéaralénone, substance qui fait désormais la course en tête comme perturbateur endocrinien.

    Zea qui permet de retomber sur le sujet de la pilule, perturbateur endocrinien majeur, prescrit et remboursé par la sécu. La pilule, pas la zea .

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