Cruiser : les agriculteurs pris en otage

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Une bonne opération de com ce matin au ministère. Marc Mortureux, directeur de l’Anses vient remettre l’avis de l’agence sur l’usage du Cruiser. 15 minutes plus tard, conférence de presse dans la cour du ministère : Stéphane Le Foll annonce qu’il « envisage de retirer son autorisation de mise sur le marché. »


Décision purement idéologique qui ne tient pas compte de l’avis des experts de l’Anses et de l’Efsa (voir ici l’analyse de Gil Rivière-Wekstein). Décision qui n’a également aucun intérêt politique vu le faible poids électoral des verts.
Au final, ce sont les agriculteurs qui trinquent.. . et qui s’éloignent un peu plus du PS.

27 commentaires sur “Cruiser : les agriculteurs pris en otage

    1. C’est dans la ligné de la précédente équipe, cf le document lamentable envoyé à la commission européenne sur le MON810.

    2. @ Laurent Berthod

      Conclusion : prétexter l’avis de l’Anses pour interdire le Cruiser est une imposture.

      ====>> Tout à fait d’accord avec vous! On est en présence d’un « effet Séralini » comme dirait Guy Wakslman dans l »excellente aOn va encore se ramasser une gifle!

      Par ailleurs, des essais réalisés avec la préparation CRUISER OSR à base de thiaméthoxam, dont
      certains ont inclus un suivi pluriannuel de ruches exposées à des cultures de colza traité, n’ont
      indiqué aucun effet significatif de l’exposition à ces cultures sur la survie, l’activité de butinage, le
      développement de la population, le développement larvaire et le comportement des abeilles.
      Malgré les limites que peuvent présenter ces essais en ce qui concerne leur sensibilité pour
      détecter des effets tels qu’une défaillance du système d’orientation, leur pertinence pour évaluer le
      risque à l’échelle de la colonie ne peut actuellement être remise en cause par des études
      expérimentales, fondées sur des niveaux et des modalités d’exposition moins représentatifs des
      réalités du terrain. Néanmoins, l’Agence considère que les essais réalisés mettent en évidence
      certaines limites des méthodologies mises en oeuvre dans les études de terrain, en particulier la
      non prise en compte de certains paramètres comme les effets sur le vol de retour à la ruche.
      Au-delà des résultats de cette étude, l’Agence recommande :
      – De poursuivre les expérimentations sur la base de la technologie RFID en faisant varier les
      niveaux d’exposition pour se rapprocher davantage des doses auxquelles les abeilles sont
      communément exposées, et en approfondissant les conséquences des effets observés
      individuellement sur la dynamique de la colonie d’abeilles. Ce travail permettrait de valider
      un protocole d’étude permettant de mieux décrire les effets sublétaux d’une exposition aux
      néonicotinoïdes, et qui pourrait être pris en compte dans l’évolution de la réglementation
      européenne.
      – D’engager une réévaluation au niveau européen des substances actives néonicotinoïdes
      (thiaméthoxam, clothianidine,…) sur la base des données scientifiques nouvelles issues
      des études récentes, comme le propose également l’EFSA.

      1. Mauvaise manip’….

        Zygomar dit :

        1 juin 2012 à 16:58

        @ Laurent Berthod

        Conclusion : prétexter l’avis de l’Anses pour interdire le Cruiser est une imposture.

        ====>> Tout à fait d’accord avec vous! On est en présence d’un « effet Séralini » comme dirait Guy Waksman dans l excellente analyse critique de cette étude faite par Gil Rivière-Wekstein dans le dernier numero de Agriculture & Environnement. On va encore se ramasser une gifle!

  1. Compte tenu de la pression médiatique, des attentes politiques (celles-ci restent à confirmer une fois le nouveau quinquennat en vitesse de croisière, mais je ne suis pas optimiste), et du fonctionnement des comités (on ménage toujours le loup, la chèvre et le chou) l’ANSES ne produira pas d’avis clair et tranché, et laissera donc ouverte la voie à des décisions prises selon la méthode du doigt mouillé.

    Les acteurs de la filière agricole ne beuglent pas assez. C’est une chose que d’avoir ses entrées au Ministère ; c’en est une autre que d’obtenir des décideurs de ce même ministère des décisions sensées. Car le pouvoir médiatique prime sur les relations entre gens raisonnables.

    Il est maintenant urgent d’expliquer plus en détail ce que signifie réellement la reprise des traitements insecticides foliaires.

    Il n’y a qu’à espérer qu’une fois la décision prise, les acteurs de la filière colza saisiront le Conseil d’État pour abus de pouvoir, erreur de fait et conclusions manifestement inexactes tirées du dossier.

    1. « Il est maintenant urgent d’expliquer plus en détail ce que signifie réellement la reprise des traitements insecticides foliaires. »

      ==>Comment il va s’y prendre Wackes Seppi pour expliquer « la reprise des traitements insecticides foliaires. »???
      Le Cruiser n’a pas pour vocation de supprimer les traitements insecticides foliaires sur colza!!!

        1. Oui, disons un à trois, principalement à l’automne, contre pucerons, tenthrèdes, petites altises, grosses altises adultes…

          Toujours aussi nul le José.B !

          1. Laurent Berthod ingénieur agrenoble spécialiste des imprécisions volontaires !!!
            Avec le Cruiser OSR Syngenta ne garantit que « l’économie d’au moins un passage insecticide », donc pas d’économies sur tous les autres traitements foliaires habituels !!!
            Il faut le redire encore, le Cruiser OSR n’a pas pour vocation de supprimer les traitements insecticides foliaires sur colza!!!

          2. José Bourré essaye de nous expliquer que les agriculteurs payent un produit qui ne sert à rien.

          3. Cruiser® OSR : la nouvelle protection insecticide et fongicide dès le semis

            Homologuée pour la protection des semences de colza, la nouveauté Cruiser OSR procure dès le semis une protection insecticide efficace contre les pucerons virulifères, les altises et les tenthrèdes de la rave. Cette innovation vous permet de combiner gain de temps et quintaux.

            Efficace contre les pucerons virulifères, les tenthrèdes de la rave, les petites et grosses altises

            Cruiser OSR présente une efficacité insecticide fiable grâce au thiaméthoxam, insecticide efficace contre les pucerons virulifères, les petites et grosses altises et les tenthrèdes de la rave. L’efficacité de cette protection des semences du colza s’étend du semis au stade 6-8 feuilles (en cas de fortes attaques de grosses altises, il peut être nécessaire de faire un relais foliaire dès le stade 3-4 feuilles).

            Une avancée fondamentale dans la gestion de vos colzas

            Grâce à la protection des semences et de son efficacité précoce, Cruiser OSR peut vous permettre d’éviter les différentes opérations liées à un passage insecticide foliaire entre le semis et le stade 4 feuilles

          4. Le Cruiser OSR n’est pas homologué pour traiter la Mouche du chou, les Charançons, les Méligèthes et le Puceron cendré.
            Le Cruiser OSR homologué pour une « protection » jusqu’au stade 4 feuilles pour certains ravageurs d’automne n’a donc pas pour vocation de supprimer les traitements insecticides foliaires sur colza!!!
            Et bien évidemment « les agriculteurs payent un produit qui ne sert à rien. » lorsqu’il n’y a pas d’attaques de ravageurs !!!

      1. José.B dit :

        ==>Comment il va s’y prendre Wackes Seppi pour expliquer « la reprise des traitements insecticides foliaires. »???
        Le Cruiser n’a pas pour vocation de supprimer les traitements insecticides foliaires sur colza!!!

        °+°+°José.B a encore perdu une occasion de fermer sa grande gueule!

          1. @José.B

            Toujours le grand vide argumentaire chez zigomar !!!

            = Ce n’est pas un « argumentaire », c’est une constatation…..

            Pour info: ZYgomar et non pas zigomar, ignare.

          2. « Ce n’est pas un « argumentaire »

            ==>C’est donc bien ce que je disais, vous êtes encore incapable d’argumenter sur un sujet qui vous dépasse !!!

            «c’est une constatation….. »

            ==>En l’absence d’arguments ce n’est que du délire !!!

            « ZYgomar et non pas zigomar »

            ==> zigomar est beaucoup plus représentatif de votre insignifiance !!!

  2. Je viens de lire « OGM : le gouvernement français au pied du mur » de M. Rivière-Wekstein.

    Comme on ne peut pas commenter sur son site, je le fais ici.

    La proposition à l’étude au niveau européen permettra peut-être à la France (si l’hommage à Marie Curie était du pipeau) d’échapper à un contentieux avec les instances européennes, mais elle n’exonérera pas le gouvernement de son obligation de prendre des décisions échappant à la censure du Conseil d’État, notamment fondées sur des motifs objectivement fondés.

    Jusqu’à plus ample informé nous sommes dans un État de droit et un système de libre entreprise. Toute atteinte à la libre entreprise doit être fondée sur de justes motifs, pas simplement le défaitisme politique devant une opinion publique manipulée.

    1. Ben, c’est-à-dire que 80 % des électeur hollandomaniaques crachent sur la libre entreprise. Ils sont colbertistes, jacobins, sans-culottes, Saint-Justiens et Robespierristes, la culture politique et économique de la gauche en somme !

  3. Les Socialistes utilisent la « Morale » pour imposer leur idéologie.
    Rien d’autre.

    « La Morale » est la pierre angulaire de leur politique.

    Et tous ceux qui ne sont pas d’accord seront mis au pilori !!! Bientôt se sera le goulag !!!

  4. Pas d’accord sur « Décision purement idéologique », plutôt Décision purement politique.

    L’ANSES a fait son travail et bien fait son travail: la conclusion :  » Bof mais on ne sait jamais ».

    A 15 jours des législatives, le choix du politique était assez limité, notamment avec un Ane Bapté qui ne cessait de braire. Il n’était pas « opportun » de maintenir l »autorisation du cruiser dans ces conditions.

    Si le politique pose la même question mais du style : faut-il laisser les véhicules automobiles s’approcher des grandes villes, diesel ou essence? même pas y pénétrer, ou les avions atterrir sur les aéroports? la réponse logique de l’ANSES serait fort logiquement: « attention danger, Benzène, HAP, COV et microparticules, au delà de ce qui est sans danger ou sans grosse marge de sécurité »

    Le politique ne posera donc jamais cette question, ce qui lui évitera d’avoir à traiter la réponse de l’ANSES.

    D’où l’intérêt de souligner la dangerosité du tabac, y compris pour les non fumeurs, entre autre!
    Pour souligner que seuls les faux problèmes sont traités, les vrais problèmes de santé publique n’émergent pas.

    La seule question que je me pose est de savoir si l’actuel locataire du ministère de l’agriculture saura faire aussi bien que son prédécesseur pour trouver les termes justes en prenant des décisions techniquement et scientifiquement intenables mais politiquement indispensables.

    1. Les termes justes? Surtout pas, il faut que ça clashe, il faut crever l’abcès.

    2. Juste pour l’anecdote : j’ai habité pendant un temps à côté d’un aéroport, à quelques centaines de mètres de la piste. J’avais une voiture blanche… Certains matins, après la rosée ou la chute du brouillard, elle était grise ; gris foncé limite noire.

  5. @ Wackes Seppi ,

    Le capot des voitures ou le linge étendu dehors, comme les poumons de ceux qui vivent à proximité.

    Avez-vous lu mention de ce risque dans les journaux et de la responsabilité de ceux qui s’envolent en toute bonne conscience pour un WE à Marrakech ?

    Seuls les biocarburants à base d’huiles végétales amélioreront les choses pour les voisins des aéroports en sus de la réduction de la consommation des avions.

    D’où le mot d’eldorado vert pour l’agriculture actuellement. Mais il est des bénédictions qui portent une part de malédiction, d’aucun ne voudraient que cette manne ne profite pas qu’aux seuls agriculteurs, voire à très peu d’entre eux, d’où les campagnes médiatiques médiocres contre les moyens permettant de produire de façon efficace ces huiles (pesticides, OGM) donc en produire plus sur un même territoire, huiles qui sauveront la santé des riverains des aéroports ou du moins limiteront l’impact du trafic aérien pour lequel personne ne s’interroge s’il faut réduire de moitié le nombre d’avions qui décollent ou atterrissent à Roissy ( un Grenelle du trafic aérien et de la circulation automobile avec un plan Ecocombustible ou Ecocarburant)

    Bizarre, vous avez dit bizarre vous aussi?

    Ce post pourrait inspirer un journaliste qui à l’instar de la rédactrice en chef du figaro voudrait écrire un bouquin, un bon bouquin, sur la façon sont traités les vrais problème, un journaliste vivant à proximité d’un aéroport et qui pourrait aussi témoigner de l’état de ses poumons.

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