Fraude dans le bio

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Il fallait s’y attendre. Avec l’augmentation exponentielle des bénéfices de la filière bio vient maintenant la contrefaçon. Ces dernières semaines, des milliers de tonnes de marchandises en provenance de Roumanie et d’Italie ont été écoulées en Europe avec de faux certificats bio. En cause : les systèmes de contrôle de la filière. Nous ajoutons : une certaine naïveté à tous les niveaux qui veut que tout ce qui est bio est forcément bon !

Source : http://www.biofil.fr/actualites/actualites-nationales/fraude-italienne-traquer-les-failles-du-systeme/

5 commentaires sur “Fraude dans le bio

  1. Il va y avoir des milliers de victimes de cette fraude en France, victimes qui auront contracté les maladies les plus invraisemblables…

    Plus sérieusement, un extrait de l’article de référence :

    «  Ces opérateurs se disent avant tout victimes de pratiques frauduleuses, car ils font confiance aux certificats émis par les organismes de contrôle (OC). En outre, les analyses effectuées, en interne ou réalisés par les OC n’ont rien décelé d’anormal. “Les fraudeurs s’arrangent évidemment pour qu’aucun résidu ne puisse être détecté, sachant que certaines molécules ne laissent aucune trace.” »

    C’est extraordinaire : les « bio » font des analyses sur des produits non « bios » et ne trouvent aucun résidu ; M. François Veillerette, alias Générations Futures, fait faire des analyses sur des produits non « bios » et trouve des résidus partout, partout !

  2. J’ai entendu la responsable d’Écocert Québec dire que les agro bio français fraudaient énormément (50 % de fraude). Résultat la maison mère française avait dû augmenter le nombre de contrôles inopinés au cours de la saison chez les agris certifiés.

  3. Un de mes amis, acheteur de céréales, me racontait que visitant ses vendeurs potentiels de céréales bio en Italie, il leur demandait comment savoir si, dans les 5000 t de blé bio en stock, si il ne pouvait pas y avoir 500 t de blé conventionnel mélangés intentionnellement. Réponse: impossible à voir. Vu l’écart de prix entre le conventionnel et le bio, et l’absence de contrôle, il y a avait fort à parier que l’opération se réalise souvent, avec à la clé, de confortables marges.

    1. Quand j’étais étudiant, les chercheurs de l’Inra de Maugio nous avaient expliqué qu’ils ne comprenait pas comment les producteurs bio italiens et turcs faisaient pour avoir du blé dur bio avec un taux de protéine satisfaisant pour faire des pâtes (il faut une structure vitreuse riche en protéine pour avoir un vrai blé dur à semoule) chaque années alors que les producteurs bio français galéraient… Ils évoquaient la fraude, ces affaires ne font que confirmer leurs soupçons.

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