Pacte EELV-PS : et les OGM ?

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On a beaucoup parlé du flou du pacte EELV-PS autour de la question nucléaire, moins sur les OGM. Et pourtant, on ferait bien…. « Nous lutterons contre les OGM par leur interdiction sauf pour la recherche en espace confiné» : C’est ce qui est déclaré de manière assez laconique dans cet accord. Que veut dire interdiction ? Interdiction des cultures probablement, mais les importations ? On sait par exemple qu’une grande partie des 4,5 millions de tonnes de tourteaux de soja importés sont des OGM (80% )…
De même pour le terme « confiné », mon petit doigt me dit que les faucheurs n’ont pas la même définition du mot que les scientifiques…
Qu’allez-vous faire Monsieur Hollande si vous êtes au pouvoir ? On imagine déjà la cacophonie au sein de votre gouvernement, dont pâtiront les chercheurs, les industriels et les éleveurs…

9 commentaires sur “Pacte EELV-PS : et les OGM ?

  1. C’est mot pour mot la ligne de Sarkozy, elle est intenable à long terme, sauf à modifié les traités que nos politiciens ont signés la main sur leur cœur pour « l’Europe ».

  2. La cacophonie à gauche sera (si la machine à perdre aura échoué…) de même nature que celle qui a régné à droite, notamment lorsque notre activiste en chef – vous savez, celui qui est aller démolir le mur de Berlin avec son petit canif – a, en quelque sorte, édicté le « moratoire ». À une nuance près : à droite, quiconque sort du rang s’expose à des représailles… On a entendu des protestations, puis plus rien.

  3. L

    « Nous lutterons contre les OGM par leur interdiction sauf pour la recherche en espace confiné»

  4. Envoi précédent prématuré

    « Nous lutterons contre les OGM par leur interdiction sauf pour la recherche en espace confiné»

    Cela signifie que les auges des animaux et les assiettes des consommateurs sont des espaces confinés car effectivement tout le soja importé pour les animaux ( ou presque, il y a aussi le soja non OGM mais mélaminé venant de Chine) est OGM vu la proportion de la culture au plan mondial, et une partie prépondérante du maïs pour l’alimentation animale.

    Il est amusant de voir l’interdiction pour les OGM , pour lesquels aucun risque avéré n’a été mis en évidence et les bénéfices objectifs parfaitement décrits notamment par les canadiens que l’on accusera pas de parti pris, n’ayant pas de grands semenciers à défendre.

    Le paradoxe veut que l’inverse soit observé pour le nucléaire après deux accidents majeurs, peut -être évitables???, même si effectivement et objectivment il parait difficile de s’en passer à moyen terme.

    C’est une drôle, très drôle application du principe de précaution qui consiste à interdire la technologie tout bénéfice : les OGM et à adorer celle qui objectivement peut , localement et ponctuellement, poser problème mais dont la France est devenue « fille ainée  » ou mieux  » temple des adorateurs de l’atome ». Cela rappelle un livre de VanVogh.

    Il s’agit de bien redéfinir le principe de précaution en introduisant ces nouveaux éléments de langage : coton!

  5. « Le paradoxe veut que l’inverse soit observé pour le nucléaire après deux accidents majeurs, peut -être évitables???, même si effectivement et objectivement il parait difficile de s’en passer à moyen terme »
    – Les deux accidents était évitable, le premier est le résultat de l’incompétence de directeur de la centrale, promu du parti, le second ne serait pas arrivé si la norme de sécurité (un accident tout les 100 000 ans) avait était respecté: les tsunami de plus de six mètre sont relativement courant au Japon, au moins un par siècle. La centrale n’aurait jamais du être construite sur la cote Pacifique.
    – Le bilan cumulé est d’environ 80 morts et 300 000 déplacés. C’est faible.

    1. « le premier est le résultat de l’incompétence de directeur de la centrale, promu du parti, »

      Pas tout à fait d’accord. Cet accident n’aurais pas eu lieu si le PC soviétique n’avait pas choisi le système de centrale le plus dangereux, car le moins cher et le plus rapide à construire.
      L’enceinte de confinement était en graphite. Les russes pensaient que cette enceinte serait suffisante pour arrêter les radiations en cas de fuite. Mais ils ont oublié que le graphite, ça brule…
      Et quand le réacteur est entré en fusion, la chaleur à fait se consumer le graphite. C’est lui qui a explosé, pas le réacteur. un réacteur nucléaire ne peut pas exploser.

       » le second ne serait pas arrivé si la norme de sécurité (un accident tout les 100 000 ans) avait était respecté »
      Le problème c’est que la région en question n’avait jamais été frappée par un tremblement de terre de cette magnitude, ni par un tsunami de plus de 9 mètres.
      Aucune archive sédimentaire (marine, lacustres) ne montrait la présence d’un tremblement de terre de plus de 7 dans la région. Aucun tremblement de terre de magnitude 9.1 n’a été découvert dans les archives géologiques.
      La faille n’était même pas connue.

      Cela appel deux commentaires:
      1) Application du rapport bénéfices / risques : on construit la centrale et on l’exploite. on dimensionne la centrale pour un accident 100 fois plus puissant que le plus puissant enregistré dans les archives géologiques. Si un accident majeur supérieur (très improbable) survient, on avisera à ce moment là en fonction des dégâts.
      2) Application du principe de précaution : on ne sait rien, donc on ne fait rien!!!

      Que choisissez vous? Moi c’est le 1.

      « les tsunami de plus de six mètre sont relativement courant au Japon, au moins un par siècle »
      le japon s’étend sur 6 852 îles et plus de trois mille kilomètres de long. La probabilité qu’un Tsunami de plus de 6 m frappe une zone précise est faible, et encore plus dans un secteur ou se phénomène n’a jamais été recensé.

      1. « Cet accident n’aurais pas eu lieu si le PC soviétique n’avait pas choisi le système de centrale le plus dangereux, car le moins cher et le plus rapide à construire. » S’il est vrai que ces centrales avaient des faiblesses (coeff de vide positif à bas régime, barre de contrôle trop lente) les décisions hallucinantes du directeur (spécialiste de la thermodynamique, pas du nucléaire, mais membre du PC) de la centrale (forçage de sécurité à plusieurs reprises, notamment sortie totale des barres de contrôles) explique a elle seule l’accident. J’ignore si ce genre de pratique était courante en URSS, mais si vous voulez faire exploser une centrale, je ne vois pas beaucoup d’autre solution que retirer totalement les barres de contrôle.

        « Le problème c’est que la région en question n’avait jamais été frappée par un tremblement de terre de cette magnitude, ni par un tsunami de plus de 9 mètres. » C’est totalement faux, Sendai avait déjà connu un séisme et un tsunami hors norme en 869.
        http://en.wikipedia.org/wiki/869_Sanriku_earthquake_and_tsunami
        Compte tenu des exigences du nucléaire, il était inacceptable de ne pas prendre en compte ce risque. D’autre part une centrale nucléaire correctement entretenu et équipé aurait du supporter ces sinistres sans rupture de refroidissement des réacteurs. Déplacer 100 000 personnes, faire 40Md de dégâts, donner du grain à moudre au antinucléaires, tout ça pour économiser des recombineurs d’hydrogène passif et des groupes électrogènes sur un point haut (ils ont rabaissés la falaise d’une dizaine de mètre lors de la construction du site) c’est la preuve que TEPCO n’a pas les compétences et l’état d’esprit nécessaire à la gestion de site nucléaire. Le fait que le directeur est réalisé les injections d’eau de mer contre l’avis de la direction est une preuve supplémentaire de leur irresponsabilité.

        1. @ Karg
          1 décembre 2011 à 15:33
          ……… les décisions hallucinantes du directeur (spécialiste de la thermodynamique, pas du nucléaire, mais membre du PC) de la centrale (forçage de sécurité à plusieurs reprises, notamment sortie totale des barres de contrôles)….

          – On avait également dit à l’époque que les ingénieurs présents et ayant procédé aux manoeuvres que vous mentionnez, étaient en état d’ivresse, état plus ou moins habituel dans pratiquement tous les domaines en URSS en ces temps là.

  6. « On avait également dit à l’époque que les ingénieurs présents et ayant procédé aux manœuvres que vous mentionnez, étaient en état d’ivresse, état plus ou moins habituel dans pratiquement tous les domaines en URSS en ces temps là. »

    Oui ben moi, j’ai un autre son de cloche. Si ma mémoire ne me fait pas défaut il vient du bouquin « L’imposture Verte » de Pierre Kohler (à vérifier). Les autorités se livraient à un test visant à éprouver les limites de sécurité de la centrale . Les consignes étaient données à distance par je ne sais plus quelle instance bureaucratique chargée du nucléaire. Malgré les informations revenant des ingénieurs et techniciens de la centrale qui exécutaient les ordres et qui voyaient très bien que cela tournait mal, les consignes ont été de poursuivre la manœuvre jusqu’au bout, ce qui a conduit à l’accident.

    Errare humanum est, perseverare dibolicum. La diablerie est inhérente à toute bureaucratie sans contre-pouvoir.

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