Gérard Collomb dénonce les Khmers verts

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Pour Gérard Collomb, maire socialiste de Lyon, la pilule ne passe pas non plus. Répondant aux questions du Parisien sur l’accord conclu la semaine dernière, il n’y va pas de main morte : «Je me suis toujours battu contre les Khmers rouges, je ne plierai pas aujourd’hui devant les Khmers verts!» Et de dénoncer une «forme de terrorisme intellectuel» chez certains écolos, donnant pour exemple celui de Philippe Mérieu, président du groupe Europe Ecologie-Les Verts au Conseil régional du Rhône : «Avec ses amis, il a même été jusqu’à demander à lire les scénarios financés par Rhône-Alpes Cinéma – une de nos institutions culturelles- pour vérifier s’ils sont politiquement corrects».
Derrière ces phrases chocs, il y a aussi de la cuisine électorale. Pour Gérard Collomb, « les circonscriptions cédées aux écolos sont celles où les sortants, ou les mieux placés pour l’emporter, ont soutenu François Hollande à la primaire ».
La campagne s’annonce particulièrement agitée mais pas forcément là où on le pensait !

27 commentaires sur “Gérard Collomb dénonce les Khmers verts

  1. Philipe Mérieu est le fossoyeur de l’éducation national; pas étonnant qu’il se réclame de l’écologie politique.

  2. Fossoyeur de quoi? d’un système qui doit gérer des gamins qui ne parle pas français au CP et les amener au Bac en 12 ans? Le niveau de quoi? de la moyenne de la population ou d’un élève qui obtient 10 au bac? Quel est le rôle du système éducatif, se branler sur des déclinaisons latine ou faire rentrer dans le crane de la populace le vocabulaire minimum pour comprendre aux ordres des managers?

    Les méthodes éducatives imposés du haut des ministères, les profs s’en branlent (combien de passage de l’inspecteur, prévu de longue date, dans la carrière d’un enseignant?), certains sont bon, d’autre mauvais, les réformes successive ne change rien, ça reste une loterie pour les élèves et pour les profs.

    On peut néanmoins souligner que Sarkozy a réglé le problème, il n’y a plus de formation pour les profs. Il a réussi en prime à se mettre à dos les traditionaliste en supprimant aussi les stages de terrain (le fameux apprentissage, bon pour les fils de prolo, mauvais pour les profs quand c’est l’état qui paye, il vaut mieux donner de l’argent à Mamie Zinzin), mais ça reste un effet secondaire acceptable.

    Je ne suis pas partisan d’un système éducatif Top Down, décidé à Paris pour la France de Dunkerque à la Maripassoula en passant par Neuilly et le 93, si le nain veut mettre les écoles en concurrence, tant mieux, ça va stimuler le mammouth, mais si il n’y a pas de moyen pour encadrer correctement la marmaille (c’est à dire les primaires, point faible du système), ça sera un échec quelque soit la méthode.

    1. Tu a déjà vu comment fonctionne une école primaire en Finlande? Pourquoi ils appliquent le pédagogisme à outrance tout en nous ridiculisant au test PISA année après années?

  3. On aura beau pester contre les Khmers verts, rien n’y fera. Il serait temps de faire l’effort de « mener un travail philosophique et idéologique sur la partition qui doit être faite entre la façon dont les Verts envisagent l’écologie et la façon dont nous l’envisageons… Le côté « attrape tout » des Verts doit absolument être contrecarré. .. Nos projets politiques sont clairement antinomiques ». C’est ce qu’avait dit Anny Poursinoff après un échec électoral de la droite en 2009. Mais depuis rien!
    Je propose de lire le livre « les contrevérités de l’écologisme » de Stanislas de Larminat (éditions salvator) .Ce livre lance un appel pour une « Nouvelle Ecologie Sociale fondée sur la Raison » et présente une véritable plateforme de 15 mesures concrètes à prendre d’urgence. A lire!

    1. « mener un travail philosophique et idéologique sur la partition qui doit être faite entre la façon dont les Verts envisagent l’écologie et la façon dont nous l’envisageons »
      C’est aussi valable pour le PS.

  4. Bel exercice d’équilibriste hier soir au journal de FR2, comment expliquer le Malawi qui crevait de faim est devenu exportateur grâce à Monsanto, sans citer la marque (juste une photo de devanture), mais que c’est mal parce qu’ils doivent acheter les semences chaque années et acheter de l’engrais sinon ça produit rien (en gros comme tout les agriculteurs modernes, en premier lieu les notre, y compris les biologiques, ce qu’évidement les médiats se gardent bien de rappeler).

    Le plus drôle c’est quand ils expliquent que les « semenciers américains se frottent les mains », histoire de rappeler que gagner de l’argent en sortant les gens de la famine, c’est mal.
    Entendrons nous bientôt dire « grâce au commerce équitable, les paysans pauvres du sud échappent tout juste à la famine pendant que les intermédiaires et les distributeurs occidentaux se remplissent les poches ».

    1. oui, j’ai vu ce reportage et j’en ai tiré les mêmes conclusions.

      le reportage dit aussi que les hybrides, c’est mal, les agriculteurs deviennent dépendants des vilaines firmes …
      pas un mot sur l’augmentation des rendements suite à l’utilisation des hybrides.

      Pour les journalistes, il vaut mieux être mort que d’acheter des semences?

      1. Tes enfants sont squelettiques ne vont pas à l’école, ta femme crève en couche, t’a plus la force de travailler, mais tu es fier, t’a pas donné d’argent à Monsanto.

      1. L’autonomie en semence hybride est possible, il suffirait d’imposer au semenciers la vente de semence de base: les agriculteurs pourraient multiplier eux même leur hybride. Mais c’est du boulot… un fois acheté, il serait difficile de changer de variété avant d’avoir amortie les coûteuses semences de base… acheté des semences toute prêtes, notamment traités, évite pas mal de travail et de risque, notamment pour un africain qui n’est pas équipé.

        Franchement les agriculteurs européens feraient mieux de cherche à se débarrasser de leur dépendance au fioul, voir à l’azote chimique, plutôt qu’a la génétique. La production d’hybride ne repose pas sur une ressource fossile importé.

        1. Les agris Européens, d’autant plus lorsqu’ils sont Français, devraient penser à chercher une indépendance à l’acier !
          Toute cette ferraille qui leur coûte parfois plus de 60% de leurs charges !
          (Mais c’est réellement proportionnel à la conso de fioul)

          Il faut dire que la vente de matériel agri est une vrai mane fiscale pour l’état. comme toujours on va nous dire : « mais rendez-vous compte de tous les emplois impliqués ? »

          C’est une logique absurde ! combien de Jeunes j’ai pu voir s’installer et sous l’aile du « papa » ils ont signé leur premier AGILOR dans les premiers mois de leur vie de « chef d’entreprise » pour remplacer « la charrue et le tracteur ». (J’en ai fini par appeler ça le pack JA)
          En général c’est juste pour en mettre plein la vue aux voisins ! Et ça mine la trésorerie du « fiston » pour 10 ans !

          1. Premier réflex de 2007 après le pic de matière première: changer de tracteur et de charrue…
            Effectivement ça en jette devant les voisins, alors que profiter des couverts pour réduire ses besoins en azote, ça se voit pas dans la cours de la ferme.

        2. En effet, je pense que pour ne pas dépendre des multinationales de l’automobile nous devrions fabriquer nos bagnoles nous-mêmes ou, à la rigueur, dans de petites coopératives LOCALES. Ce serait plus marrant, plus efficace et plus rapide de nous trimballer dans des caisses à savons que dans des automobiles modernes dotées de tout le confort souhaitable et d’un GPS !

          1. Idem avec les médicaments, herbes médicinales locales, sinon tu crève. Franchement Eva Joly en train de tirer une charrette à lépreux, ça ferait une belle affiche de campagne?

          2. « nous devrions fabriquer nos bagnoles nous-mêmes »

            Ayant lu Simon Leys et ses « Essais sur la Chine », Robert Laffont , Collection Bouquins, 1999, j’ai retenu, entre autres, que Mao avait imposé aux paysans – lors des « Cents Fleurs », à moins que ce ne soit lors du « Grand Bond en avant » (*) ? – la mise en œuvre de fours, dans chaque communauté agricole, devant servir à la production de leur acier, capables de leur assurer une totale autonomie. Un gâchis, au bout du compte, et des millions de morts, évidemment.

            (*) « Grand Bond en avant » : cette expression issue de la novlangue, doit être traduit par… Grand Bond en arrière, bien sûr ! 🙁

    2. Ce morceau du journal d’A2 est quand même meilleur que le Global Mag d’Arte du 16 novembre 2011 :

      http://global.arte.tv/fr/2011/11/16/monsanto-sinstalle-au-malawi/comment-page-1/#comment-3535

      Voici ce que je leur ai balancé :

      La première partie est excellente, la deuxième désolante.

      Monsanto n’est pas la seule firme à proposer des semences de maïs hybride au Malawi. Ah oui, mais citer Monsanto – et le présenter comme opérateur unique – c’est flatter une composante essentielle de la « clientèle d’Arte et de Global Mag… Alors allons-y pour un petit coup de désinformation.

      Un pauvre agriculteur qui n’a pas compris qu’on ne pouvait pas ressemer la récolte à partir d’un hybride sans subir une perte importante de rendement ? Il ne doit pas y en avoir beaucoup, même au Malawi.

      Ah ! Il faut aussi des engrais ? Vos journalistes apprendront-ils un jour que les quintaux ne se produisent pas avec l’air du vent ?

      Et ça coûte cher en subventions ? Pour la saison 2010-11, le Gouvernement a dépensé 23 milliards de kwacha (US$152.3 millions) pour fournir des bons d’achat à 1,6 million d’agriculteurs. Grâce à quoi le Malawi a nourri sa population et produit un surplus de 200.000 tonnes. Le programme a permis de sortir quelque 15 % de la population de la pauvreté, et contribué à une croissance de 7 % par an ces cinq dernières années.

      Pour un total estimé de 3,8 millions de tonnes de maïs, le programme de subvention a coûté quelque US$40 la tonne, corruption et détournements compris. FOB Golfe du Mexique, le maïs vaut dans les US$280 actuellement après avoir été à quelque US$320 en avril. Avouez que le système – qui dépend malheureusement aussi des ressources du pays, de l’aide internationale et de « petites choses » telles que la disponibilité de gazole pour le transport – est une bonne opération.

      Mais peut-être vaut-il mieux, aux yeux de nos idéologues repus, que le Malawi retombe dans la disette voire la famine, plutôt que de « dépendre » de l’horrible Monsanto.

      Idéologues qui auraient aussi pu s’intéresser aux méthodes de vente – de racolage – de Fuel Crops Demeter.

      Pour votre info :

      …://www.mwnation.com/index.php?option=com_content&view=article&id=26894:agrodealers-wary-over-seed-vending&catid=12:company-track&Itemid=13

        1. J’ai bon espoir d’améliorer le niveau après ma visite chez le neurologue. On a, en effet, diagnostiqué « une grave déficience du fonctionnement d’une partie du cerveau » et c’est peut-être bien la raison de ma baisse de régime quand je signe La Coupe Est Pleine :

          http://ogm.greenpeace.fr/frites-ou-pas-les-ogm-on-nen-veut-toujours-pas#comment-671235

          J’ai bon espoir. Un prétendu agriculteur biologique qui a exposé des théories fort intéressantes sur l’agriculture, par exemple sur le cuivre, a diagnostiqué une communication entre les deux parties du cerveau : (bionel, vendredi 25 novembre 2011 à 12:41).

          1. C’est vrai que LE « Bionel » est quand même un sacré phénomène !
            Il est arrivé à se contredire lui-même dans un seul et même post !
            Il a un sacré potentiel celui-là, je crois bien qu’il est en bonne voie pour dépasser Zeppe.
            C’est peu dire !

  5. merci pour le lien
    où l’on trouve
    Ce projet de rapport, coordonné par le Français José Bové (Les Verts),…

    mais cela n’est pas surprend

    il dit aussi
    Les eurodéputés prônent un maintien de « l’utilisation des semences récupérées par les agriculteurs », qui « présente des avantages considérables pour l’économie et l’environnement et favorise la biodiversité agricole »

    ce serait donc un maintien, pas un encouragement, mais effectivement, l’augmentation du revenu de l’agriculteur est totalement oublié au profit de prétendus avantages considérables pour l’économie (l’économie mais pas l’agriculteur) …

    1. Les trois arguments avancés sont évidement totalement faux, les agriculteurs gagnent moins, ces semences de fermes sont plus sensible aux maladies et aux ravageurs elles nécessitent plus d’eau et de traitement et elles défavorise la biodiversité agricole en enfermant chaque agriculteur dans l’exploitation de semences consanguines et peu diversifiés.

      1. Ho là !
        Faut pas tout jeter non-plus !
        Des semences de ferme de triticale ça dégénère pas comme ça quand c’est bien suivi.
        faut pas faire trop dans la globalité non-plus.

        Certaines espèces sont parfaitement compatible pour allier rendements et semences de ferme.

        1. Les semences de ferme renouvelé tous les 5 à 10 ans n’ont rien à voir avec des semences paysannes… Et la triticale est un cas bien particulier, elle accumule 4 génomes complets..

          1. Bonjour,

            Si peux me permettre,je ne dirais pas tout à fait comme vous.
            Les semences de ferme ne sont pas mauvaises mais sont surtout à la traine lorsque qu’elles sont anciennes.
            La recherche génétique,sans parler d’OGM,permet de plus en plus d’avoir des semences résistantes à différentes maladies,à différents insectes,à différents stress climatiques et en plus d’obtenir de bons rendements.
            A quantités d’intrants égaux( et surtout en diminution), le rendements des betteraves sucrières a été multiplié par pratiquement deux depuis 30 ans,par 1.5 en blé.
            C’est évident que celui qui est resté avec d’anciennes variétés(s’il en existe encore !!!) doit être ruiné depuis bien longtemps.( à part bien sûr pour des productions de niche).

  6. Ce texte du rapporteur Bové est d’une ineptie rare. Exemples :

    « I. considérant que les semences certifiées et brevetées ainsi que les redevances applicables à l’utilisation de ces semences représentent la principale cause de l’augmentation des coûts des semences pour les agriculteurs; »

    Au considérant B on apprend que « selon Eurostat, les coûts des intrants des agriculteurs de l’Union ont grimpé en moyenne de près de 40 % entre 2000 et 2010, contre moins de 25 % pour les prix au départ de la ferme » et que « les semences et les stocks de plantation (curieuse expression dans le texte d’un rapporteur francophone !) ont (n’ont) augmenté (que) de « plus de 30 % ». Dans le texte anglais, c’est « presque », pas « plus de » (« almost 30 % for seeds and planting stock ».

    Difficile de voir l’impact des redevances dans un produit qui sort aussi de fermes et qui a encaissé les hausses sur les autres intrants..

    Pour rester dans les semences : « Q. considérant que les semences récupérées par les agriculteurs – ça s’appelle semences fermières ou de ferme en français – peuvent offrir des avantages économiques et environnementaux non négligeables, allant de réductions des coûts pour les agriculteurs à une diminution de la dépendance aux matières premières – ah, bon ? –, répondant ainsi aux conditions agronomiques spécifiques des exploitations agricoles – ah, bon ? –; que l’amélioration des infrastructures – lesquelles ? – dans ce domaine peut réduire sensiblement, à long terme, les coûts de production d’alimentation animale – ah, bon ? – et de semences; »

    Je m’arrête là, par charité.

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