Primaires citoyennes : et l’agriculture ?

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Il aura fallu attendre la conclusion du troisième débat télévisé des Primaires citoyennes pour entendre parler d’agriculture. Ou plus exactement pour qu’elle soit simplement évoquée en une seconde. Ni Hollande, ni Aubry, ni Royal, ni Montebourg, ni Valls n’auront à un moment évoqué les enjeux de l’agriculture française. Et pourtant, la ferme France est à un tournant historique à l’heure où la réforme de la PAC arrive au menu du Parlement Européen.

C’est le président du Parti Radical de Gauche, Jean-Michel Baylet, qui s’est laissé rattrapé par ses racines qui a ainsi déploré lors de sa conclusion du débat télévisé d’hier soir que l’agriculture soit la grande oubliée de ces confrontations entre les candidats à la candidature.

Tous les autres candidats ont alors pris conscience de leur bourde collective. Certains, à l’image d’Arnaud Montebourg ou de Martine Aubry ont à leur tour copié Jean-Michel Baylet dans leur conclusion en mentionnant l’agriculture.

Mais le constat est là. En près de 8 heures de débats télévisés, aucun n’a eu l’idée de parler des enjeux agricoles. Ils seront pourtant présents au prochain Salon de l’Agriculture pour serrer des mains et déclarer solennellement devant les nuées de caméras que l’agriculture est « une priorité » pour la France et pour le prochain quinquennat. Ils pourront le faire. Mais ils ne seront pas pour autant crédibles. Dommage.

5 commentaires sur “Primaires citoyennes : et l’agriculture ?

  1. Normal avec 80% d’électeurs qui se voient comme des citadins.

    Ce n’est que lorsque les vivres viendront à manquer ou avant cela à voir leur prix fortement augmenter que citoyens et politiques redécouvriront que l’usine à poulet ou à baguette de pain qui transforme l’air du temps et les idées vertes en nourriture était soviétique, tout dans la façade mais dans le batiment que du vide.

    Alors le peuple aura faim, alors les politiques auront peur.
    Dans moins longtemps qu’on pourrait le penser!

    Voir comment cela se passe en Grèce, assez mal mais avant que cela n’aille bien plus mal encore.
    Ce sera pire dans un pays très urbain comme la France, Paris avec des grèves à répétition et une insécurité induite: un super piège pour les bobos.

    Les seuls qui le resteront après un tel traitement seront ceux que l’on accompagnera au cimetière, bon espoir que les autres soient guéri par ce traitement de choc, RdV dans un an pour constater le résultat.

  2. Les politiques ne disent rien lors de cette primaire, enfin mieux vaut ne rien dire que des bétises royales …. le G20 agricole de juin était un franc succès et les termes des documents produits par la France un condensé de réalisme et d’intelligence mais dans les bureau de la commission certains disent n’importe quoi:
    http://www.terre-net.fr/actualite-agricole/politique-syndicalisme/article/le-copa-cogeca-et-le-parlement-europeen-main-dans-la-main-contre-un-verdissement-autoritaire-205-74863.html

    7 % des terre en jachère verte, ils sont devenus fous!

    fous, les « sous scribouillards » de service ….mais pas fous ceux qui inspirent et instillent cela, requins de la finance américains, soutiens financiers des ONG vertes et altermondialistes en Europe et accessoirement des mouvements indignés où qu’ils soient mais aussi formidables latifundistes à plus de 100 000 ha en amérique du sud.

    7 % des terre en jachère verte en 2011, n’importe quoi! enfin plutôt le contraire tout devient clair!

    1. J’adore ce genre de chiffre bureaucratique, balancé par des gens qui n’ont jamais foutu les pieds dans une exploitation. C’est du même acabit que les crétins qui ont interdit les légumineuses dans les couverts, puis les ont autorisés à 50% du poids de semence, sachant qu’elles ont de grosses graines en général… Cela dénote leur grande maîtrise du sujet.

    2. 1.  Un document de référence indispensable :

      « Can more efficiency prevent increasing ‘land-grabbing’ outside Europe?

      http://www.agripol.de/Final_Report_100505_Opera.pdf

      Très facile à lire et à comprendre, et convaincant. Une indication clé : l’Europe est importatrice nette de produits agricoles et alimentaires. La surface agricole consacrée à l’étranger à la nourriture des Européens correspond à la superficie de l’Allemagne.

      2.  On peut se défouler en dénonçant les « sous-scribouillards » ; mais l’injure faite à des gens compétents, qui savent très bien ce qu’ils font, n’avance à rien. Les textes qui sortent de la Commission sont le fruit d’un compromis entre influences diverses et variées. Le pauvre – enfin… il n’est pas mal payé – « scribouillard » doit satisfaire sa propre hiérarchie dans sa DG ; il est soumis aux aléas des discussions inter-services ; son Commissaire doit obtenir un consensus au sein de la Commission ; pour que le texte puisse prospérer, il doit plaire, ou à tout le moins ne pas déplaire trop fortement, aux représentants des 27 États membre, en dernier ressort au Conseil ; il doit passer la rampe au Parlement européen ; et, bien sûr, tous les groupes de pression auront, à un moment ou un autre, officiellement ou officieusement, mis – ou mettront – leur grain de sel.

      Il est par conséquent beaucoup plus important d’analyser toutes les influences et de définir sa stratégie en conséquence.

      3.  Sept pour cent de jachères ? Ça peut être un chiffon rouge agité devant les opposants aux verdissement dans l’espoir de faire passer autre chose. Ça peut aussi être une fausse concession aux partisans du verdissement, sachant qu’elle ne passera pas la rampe.

      4.  Je trouve certains passages de l’article bien problématiques. En particulier : « des mesures de verdissement trop contraignantes pourraient même pousser des agriculteurs à renoncer aux paiements conditionnels des aides du premier pilier si les règles à respecter sont trop rigides ».

      5.  Par ailleurs, il est à mon sens bien optimiste sur le Parlement européen. « Le Parlement européen jouera pleinement son rôle pour défendre un projet de réforme qui n’entrave pas l’activité de production des agriculteurs, avec des règles de conditionnalité simplifiées » ? Voire !

  3. Déjà, pour se taper 8h intégrales de palabres entre ces sinistres pour s’assurer de ce qu’ils ont oublié de parler, moi je dis, chapeau bas.
    Je ne tiens pas 5 minutes devant de telles niaiseries.

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