EELV fait sa rentrée

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C’est parti pour les Journées d’Eté d’Europe Ecologie Les Verts qui s’ouvrent ce matin à Clermont Ferrrand. Outre les « ténors » d’EELV emmenés par Cécile Duflot et Eva Joly et qui seront attentifs au succès médiatique de l’événement, ces « journées d’été » sont aussi le moyens de mobiliser les troupes. Au programme, « l’Ecolocamp » ! Des ateliers de géolocalisation et d’ahcktivisme sont ainsi au programme de la formation des plus jeunes. Adieu la formation aux idées politiques, bienvenu dans l’aire 2.0 (et sans doute plus moderne encore). Twitter, liste de diffusion, pétition en ligne, mobilisation militante on-line seront donc quelques uns des ateliers de cet ecolocamp.

Et les Journées d’été d’EELV sont vertes. Si, si, vraiment. Tout est prévu : co-voiturage, location de vélos. Bref, la vie en vert ! Mais tout n’est pas parfait. Que dira Yves Cochet lorsqu’il se rendra compte qu’il y a une garderie d’enfant qui est prévue. Lui qui rêve de la décroissance démographique en prônant la grève du troisième ventre !

14 commentaires sur “EELV fait sa rentrée

  1. J’y laisserai pas mes gosses, entre Daniel et Yves, j’aurai peur…

  2. Tiens, tout ça me fait penser à un passage savoureux d’un des épisodes des « Chroniques de San Francisco » d’Amistead Maupin.

    L’auteur y brocarde les participantes à un camp de féministes lesbiennes radicales, qui ressembe bien à ces descriptions.
    Si j’arrive à retrouver dans quel épisode cela figure, je vous le livre…Sinon, vous pouvez toujours lire les 7 tomes de ces chroniques, c’est une excellente lecture

      1. Il ne dit pas du mal des lesbiennes en général, mais du lesbiannisme militant, considéré comme le stade suprême du féminisme !

        On ne rigole pas, c’était une pensée très répandue dans les années 80 !

        C’est dans le Tome 5 des Chroniques, intitulé « D’un bord à l’autre »

  3. Bonjour à tous.

    Un peu hors sujet (quoi que???)

    J’ai remis la main sur un texte de M. Boulaine de 1995 (Jean Boulaine – membre de l’Académie d’Agriculture).
    http://www.inra.fr/internet/Hebergement/afes/pdf/EGS_2_3_Boulaine1995.pdf
    http://www.inra.fr/internet/Hebergement/afes/pdf/EGS_2_4_boulaine95.pdf

    Lisez bien, c’est très instructif sur l’évolution de l’agriculture.
    Mais je crois bien que toute l’idée est contenue dans cette phrase (page 225):
    « Bilan de la Fertilisation:
    Le rendement en blé d’hiver était inférieur […] à 9 quintaux / ha (Lavoisier 1792).
    Cinquante siècles d’agriculture pour nourrir une population très nombreuse ont entraîné la perte inévitable de 20 à 40 % des éléments nutritifs à chaque culture. La faiblesse des restitutions a été la règle tout autant que l’absence de compensation […] mais au prix de l’appauvrissement général (des sols note de moi).
    […] Puis profitant des premiers résultats de l’analyse scientifique, et des premiers apports d’engrais extérieurs aux exploitations, ils ont pu commencer à rétablir le niveau de fertilité général […]. A la fin du siècle (le 19 ème note de moi) le rendement du blé d’hiver atteignit et dépassa 11 quintaux / ha. »

    Ainsi ce grand agronome montre que les délires des écolos envers l’agriculture conventionnelle (perte de fertilité des sols, épuisement, des récoltes etc etc etc) ne sont pas basés sur des faits scientifiques. Bien au contraire, l’agriculture moderne a permit d’enrayer la baisse inexorable de la fertilité des sols qu’imposait l’agriculture paysanne par manque de renouvellement de la matière organique et des éléments minéraux exportés par la récolte.

    Cordialement à tous.

    1. Vive la charrue, ça c’est du durable. A l’époque des romains des rendements de 25 quintaux n’étaient pas rare, en plus de l’épuisement des terres des siècles de mauvaise condition agronomiques ont favorisé des variétés très peu performantes.

      1. Oui, enfin, il faut savoir mesure garder. La charrue est peut-être aujourd’hui dépassée, mais elle a rendu dans le passé d’éminents services. Si elle n’a peut-être pas toujours accru les rendements, elle a accru la productivité du travail humain, libérant ainsi de la main d’oeuvre pour d’autres activités, artisanales, commerciales, industrielles, artistiques, scientifiques et culturelles (oui, guerrières aussi, d’accord, mais celles-là elles en ont toujours trouvé, quelles que soient les époques et la productivité du travail).

  4. Mon cher Daniel,

    Que pensez vous de l’idée de faire parvenir à Dufumier cet excellent article de Boulaine ? N’est- elle pas bonne ?

    Si oui, qui s’y colle ?

    Bien à vous.

  5. Dans la suite des écolos:

    L’ennui dans ce monde, c’est que les idiots sont sûrs d’eux et les gens sensés pleins de doutes. (Bertrand Russel).

    Toute l’intelligence du monde est impuissante contre une idiotie à la mode.

    @ Laurent Berthod:

    Je pense que ce prétendu agronome que vous citez dois déjà avoir lu cet article, et donc depuis 1995, il a du trouver toute une série de parades (plus ou moins idiotes, plus ou moins stupides) digne de son purin d’ortie dans une corne de vache…..

  6. @Daniel,

    Pas hors sujet du tout, le sujet des changements des techniques agronomiques du XIXème siècle constituent le grand sujet de discorde avec les écolos, puisque les théories sur la fertilisation ( John Bennet Lawes et Joseph Henry Gilbert coté anglo saxon et Justus von Liebig coté Allemand) sont apparues à cette époque et introduisent la fertilisation moderne , dont l’utilisation de l’azote minéral dans les pratiques agricoles. Pratique qui explique largement les augmentations de rendement qui suivirent, pratiques qui constituent le fossé infranchissable avec les écolos qui fondent tout sur les fantasmes de Sir Albert Howard, et son organic farming un siècle plus tard.

    En lien avec les changements de pratiques qui ont eu des conséquences très significatives sur les changements de milieux on notera l’impact de l’assèchement des zones humides, principalement les eaux stagnantes, le drainage généralisé et le boisement.

    Ci joint une note historique, pas intéressante mais qui vu l’époque de parution, 2006, en pleine crise d’adolescence boutonneuse autour de la biodiversité, donc très politiquement, trop correcte sur l’ensemble des zones humides

    http://www.inra.fr/internet/Hebergement/afes/pdf/EGS_13_1_fanica.pdf

    On notera que l’Institut de recherche héberge un document technique assez lourd de conséquence quant à ses conclusions sanitaires qui relève normalement des services sanitaires, écrit par un « Historien d’art » et non pas « de l’art », c’est tout l’artifice.

    Ces notes tendent à réhabiliter partiellement, en lisant entre les lignes, les zones humides quant au risques liés au paludisme, en cause mais pas vraiment en cause, à la fin on ne sait plus.

    Confier cette tâche ingrate et contestable à un non spécialiste permet d’afficher une position politiquement correcte sans compromettre l’institut sur un sujet oh combien délicat, il suffirait que l’anophèle s’implante à nouveau en France et qu’un épidémie éclate…. On admirera l’approche, très politique qui caresse dans le sens du poil l’écolo bobo mais avec une main artificielle au bout d’un manche, un manche « historien d’art ».

    Jean Boulaine consulté n’a pas forcement été suivi sur tous ses avis.

    Il manque enfin et cette information est capitale, les conséquences du paludisme en France au début du XIXème siècle , traité dans la note, comme l’épidémie d’E coli en Allemagne dans les médias, de façon superficielle. L’Homme n’est rien, la biodiversité est tout.

    Je préfère les lignes écrites par Maurice Agulhon et ses collègues dans l’excellent ouvrage « Histoire de la France rurale » T3 page 194.

    La question de la nature des eaux y est traitée de façon plus nette, c’est clairement le drainage et l’assèchement des marais qui a permis la victoire définitive ( jusqu’à ce que les écolos nous l’imposent un jour, à nouveau, comme l’ours dans les Pyrénées et le loup dans les Alpes) sur le paludisme et les anophèles.

    Je Cite, c’est édifiant :
    « dans les Dombes, il y avait au début du XIXè siècle 1600 étangs qui couvraient 20 000 ha….mais ils favorisaient le paludisme.
    D’après les chiffres de l’hôpital de Montluel en 1822-1826, il ( le paludisme) représentait alors 40% de la morbidité du pays, et un rapport du préfet de l’Ain, de 1859 signale même que 80% des habitants sont atteints de fièvres . L’assèchement avait été entrepris dès 1935-1940 par quelques grands propriétaires. La construction des voies ferrées et l’intervention de l’Etat ( qui préférait alors les Hommes à la biodiversité) amenèrent par la force des choses , l’assèchement accéléré de 9000 ha d’étangs sur 19 000 en l’espace de 7 ans (1863-1870)… en 1886 il restait encore 9000 ha (de marais) mais le pays pouvait être considéré comme assaini malgré la persistance d’abondants anophèles, et la reconstitution pour la pêche de quelques étangs desséchés. A cette date la maladie était encore endémique dans quelques 30 communes du Forez. Etc, etc »

    Pour compléter et élargir l’information, du plus lourd encore :
    Patrice BOUREE chef de l’unité des Maladies Parasitaires et Tropicales à l’Hôpital de Bicêtre
    http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx1982x017xspec1/HSMx1982x017xspec1x0136.pdf

    Laurent Berthod aura certainement quelque complément à faire, étant du secteur et ayant certainement de bonnes archives sur le sujet qui n’est pas anodin.

    Au passage, les craintes sur la remontée du paludisme vers le nord, si le réchauffement climatique est effectif me parait, à la lecture de ces textes , quelque peu discutable, surtout s’il s’accompagne d’une grande sécheresse! j’oubliai, c’est dans 100 ans que cela se passe! j’ai du mal à conserver mon sérieux lorsque je lis cela.

    Alors vouloir convertir Dufumier ??? perdez pas votre temps,

  7. Je pense que Maurice Aghulon va un peu vite et que le texte de Fanica n’est pas si mauvais que ça.

    1° Les étangs empoissonnés ne sont pas favorables aux moustiques, les larves de ces derniers servant de nourriture aux poissons. Lorsque les étangs résultent d’un drainage de zones marécageuses c’est même certainement un facteur d’assainissement.

    2° J’ai du mal à imaginer qu’un assèchement très partiel, bien que substantiel, de la surface en étangs de la Dombes puisse expliquer la disparition de la malaria. Il a pu y contribuer si les étangs qui ont été asséchés étaient d’une profondeur inssufissante pour y pratiquer une pisciculture productive.

    3° Au XIXème siècle la lutte entre « assècheurs » et « carpiers » avait des fondements essentiellement socio-économiques et politiques. Les arguments sanitaires, ont été utilisés des deux côtés, pour une bonne part sans doute abusivement.

    4° Fin XIXe et début XXe est une période de remise en eau en Dombes sans que la malaria réapparaisse.

    Sur l’histoire des étangs de la Dombes, je recommande cet article : http://www.pointsdactu.org/article.php3?id_article=1515

    Sur la disparition de la malaria en France, les pages 8 est suivantes d’une thèse sur les risques de sa réémergence en Camargue : http://www.mpl.ird.fr/ur016/file/Poncon_these.pdf

    Ma pensée personnelle : l’assainisssement pérenne des zones humides ne passe pas nécéssairement par leur assèchement, mais par leur drainage, certainement. Est-ce bien politiquement correct ?

  8. @ Laurent Berthot,
    Merci pour ces élements.
    Effectivement la vision historique de l’assèchement des étangs des Dombes et sa dimension politique est utile pour relativiser la démonstration de Maurice Agulhon dans l’histoire de la France rurale, mais c’est bien les étangs en tant que réceptacles des eaux des zones humides et valorisés, « cultivés » pour l’élevage du poisson, qui a priori posent le moins de problème, voire constituent une partie de la solution dans la mesure où ils participent au drainage de terres auparavant humides, avec des temps d’assec, et non pas des zones abandonnées à la nature sauvage.
    J’ai réagi négativement , à l’excès, par rapport au document cité à cause de la phrase du résumé :
    « En revanche, le drainage, non rentable dans des régions pauvres comme la Sologne, s’est développé lentement et ne semble pas être responsable de la disparition du fléau ».
    Qu’est ce que les étangs dans les zones humides sinon, le plus souvent, la conséquence du drainage, drainage rudimentaire avec des fossés empierrés, ou des fossés ouverts qui conduisent aux étangs, dont les eaux ne sont pas stagnantes mais renouvelées.

    Pour l’amélioration des conditions de vie dans les Dombes liée à la réduction de moitié des étangs, il manque à la lecture du document historique http://www.pointsdactu.org/article.php3?id_article=1515, une notion qualitative sur l’action entreprise sous le second empire, les étangs moins anthropisés ayant certainement fait l’objet d’assèchement pour ne laisser que ceux qui étaient valorisés et utiles pour la pisciculture, donc effectivement moins favorables au développement du paludisme.

    C’est cette dimension de gestion des milieux humides par l’Homme qui est citée, soulignée mais n’apparaît pas de façon assez tranchée : les zones humides naturelles sont des sources de paludisme, pas lorsqu’elles sont aménagées sous forme d’étangs entretenus et valorisés, elles ne sont plus alors naturelles, certes.
    Et de rappeler aussi l’importance du fléau dans la vie des populations avant son éradication du territoire, comme le fait fort justement P Bourrée qui rappelle que la consommation de quinine seule ne saurait expliquer la régression de l’épidémie vu les quantités astronomiques consommées au cours du XIXème siècle.

    La remarque sur le caractère politiquement incorrect de remettre en question les zones humides comme danger manifeste pour les populations se justifie largement : zones à conserver mais à maintenir à distance des populations et à surveiller quant à l’émergence de maladies vectorielles, pour éviter qu’un accident très naturel mais de grande ampleur ne refasse surface en France.

  9. « Pour l’amélioration des conditions de vie dans les Dombes… »

    === On dit LA Dombes.

  10. @Zygomar;

    Oups, mille excuses, je me suis fait avoir par le village de villars-les-dombes qui en fait devrait s’écrire villars-lès-dombes ou villars-lez-dombes, effectivement, c’est bien La Dombes.

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