Agriculture et environnement : l’armée mexicaine de l’UMP

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L’organisation interne de l’UMP explique en partie les difficultés de la majorité pour mener une politique efficace sur les enjeux agri-environnementaux. Qui en est responsable ? Tout le monde et donc personne puisque c’est une véritable armée mexicaine qui est en charge de cet important dossier. Parmi la liste des secrétaires nationaux de l’UMP, on compte entre autres Jean Auclair en charge de l’élevage, Jérôme Bignon en charge de la chasse, Joël Billard en charge de la valorisation des atouts des territoires ruraux, François-Noël Buffet en charge de l’aménagement du territoire, Yves Censi en charge de l’enseignement agricole et de la sécurité sociale agricole, Michel Dantin en charge de la réforme de la PAC, Jean-Jacques Denis en charge des sciences du vivant et des biotechnologies, Eric Diard en charge de l’écologie et de la croissance durable, Yannick Favennec en charge de la ruralité, Sauveur Gandolfi-Scheit en charge des espaces protégés, Alain Gest en charge de l’énergie, François Gueant en charge de l’économie rurale, Antoine Herth en charge de l’agriculture, Franck Reynier en charge des énergies renouvelables… Et la liste n’est pas exhaustive !

Comment une politique cohérente de la production agricole et de sa compatibilité avec la préservation de l’environnement et la gestion de nos territoires peut-elle être ainsi définie ? Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, est en charge de la préparation du projet de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2012. Espérons qu’il y mettra de la cohérence bien que son désir de récupérer le portefeuille de Bercy (Ministère de l’économie) après de le départ de Christine Lagarde à Washington, laisse sceptique sur l’intérêt qu’il porte à l’agriculture. Affaire à suivre.

2 commentaires sur “Agriculture et environnement : l’armée mexicaine de l’UMP

  1. Tous ces gens que vous avez nommé ont ils une quelconque influence, par rapport aux technocrates et conseillers en communication de l’Elysée, des ministères (environnement, agriculture, économie, budget, ect.), de l’Union Européenne, aux lobbies en tous genre etc.?

    1. L’influence qu’ils peuvent avoir c’est que, si nombreux, et sans doute si divisés, il ne peuvent guère avoir de poids face à deux ou trois ministres chargés de ces dossiers qui, même s’ils ont des cabinets aussi pléthoriques, sont les patrons chez eux. C’est d’ailleurs absolument dans ce but qu’ont a tant écartelé les dossiers dans le parti majoritaire. Depuis 1958 la France marche comme ça : assurer la prééminence gouvernementale sur le Parlement et sur le parti majoritaire. Pour ce faire, tous les trucs sont bons ! Esprit du gaullisme, est-tu là ?

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