Le syndrome du Titanic II

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Voici comment Nicolas Hulot présentait son film, « Le syndrome du Titanic » le 18 septembre 2009 lors d’une conférence de presse.

« Le Titanic, c’est notre société, c’est notre monde, c’est notre planète.

Quand on avait mis le bateau à l’eau à l’époque, certains avaient émis des doutes sur son invulnérabilité, on les avait traités d’obscurantistes. On sait comment l’histoire s’est terminée.

Quand la passerelle a vue l’iceberg, ils ont essayé de changer de cap, c’était trop tard. Quand le bateau a pris l’eau, l’orchestre a continué à jouer. Ca ressemblerait un tout petit peu à notre trajectoire.

Et surtout la métaphore la plus tragique, ou l’analogie la plus tragique, c’est que ça s’est mal fini pour tout le monde. C’est-à-dire que le fait d’être en cabine de luxe, ça n’a pas empêché malheureusement de se retrouver au fond de l’eau. »

Nous avions à l’époque osé la parodie suivante :

« Le Titanic, c’est Nicolas Hulot, c’est sa fondation, ce sont les ONGs vertes

Quand on a lancé médiatiquement puis politiquement le bateau, certains ont émis des doutes sur son invulnérabilité, on les avait traité d’obscurantistes. On sait comment l’histoire s’est terminée.

Quand la passerelle a vue l’iceberg, ils ont essayé de changer de cap, c’était trop tard. Quand le bateau a pris l’eau, l’orchestre médiatique a continué à jouer la mélodie verte. Ca ressemble un peu beaucoup à notre trajectoire.

Et surtout, la métaphore la plus tragique, ou l’analogie la plus tragique, c’est que ça s’est mal fini pour tout le monde. C’est-à-dire que d’être en cabine de luxe (ou confort médiatique), ça n’a pas empêché malheureusement de se retrouver au fond de l’eau. »

La diffusion cette semaine du baromètre TNS Sofres / Le Figaro Magazine publié dans l’hebdomadaire ce matin montre que nous étions en quelque sorte précurseurs. Tout d’abord sur le film d’Hulot qui n’aura été qu’un flop. Et puis aujourd’hui sur sa campagne présidentielle. Alors que les négociations entre Hulot et Joly sur l’organisation des primaires d’Europe Ecologie – Les Verts se poursuivent, Hulot est le candidat déclaré pour 2012 qui enregistre la plus forte baisse de popularité dans le baromètre du Fig Mag : – 8% en un mois. Sa déclaration de candidature, sans les cadres d’EELV (voir ici), puis la controverse sur le nucléaire marquée par un accueil ironique des militants écolos lors de la venue de Nicolas Hulot à une manifestation anti nucléaire, ou bien encore son absence d’idées et de programme provoque cette baisse vertigineuse de sa popularité, et au-delà, de sa crédibilité. Passer du kite-surf et de l’hélicoptère à l’arène politique ne s’improvise pas. Hulot en fait l’expérience. Affaire à suivre…

4 commentaires sur “Le syndrome du Titanic II

  1. « Quand on avait mis le bateau à l’eau à l’époque, certains avaient émis des doutes sur son invulnérabilité, on les avait traités d’obscurantistes. »

    En remplaçant « doutes [sur son invulnérabilité] » par l’actuel « scepticisme [à propos du RCA] » ne verriez-vous pas d’analogie, aujourd’hui, entre « obscurantistes » et « climatosceptiques » ?

    Comme quoi, M. Hulot… 🙁

  2. C’est marrant, ceux qui avaient émis des doutes sur son « insubmersibilité » (et non son invulnérabilité) étaient justement des ingénieurs qui avaient participé à la conception du dit navire….

    Comme quoi, de nos jours encore, les politiques n’ont rien appris:
    Ecouter ceux qui savent, ignorer les ignorants!!!

    1. Ceux qui, à mon avis, ont le plus laissé accroire et permis que se diffuse peu ou prou cette légende d’insubmersibilité, sont les médias de l’époque, par leur articles aux titres accrocheurs et l’emphase dont on sait la facilité avec laquelle ils tombent – sombrent 🙁 – dans l’exagération et le prosélytisme.

      La « White Star », société propriétaire du « R.S.M. Titanic », n’avait pas été à l’origine de ces excès, mais, évidemment, n’avait alors rien trouvé à redire à cette publicité !

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