L’industrialisation du bio

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« Si vous me demandez si on peut nourrir 9 milliards d’êtres humains en 2050 avec l’agriculture biologique, ma réponse est oui ». Marc Dufumier a osé affirmer cela le 23 février dernier lors d’un séminaire international sur l’agriculture biologique. Sans réouvrir le débat sur le sujet et sur la position de la FAO qui affirme le contraire de Marc Dufumier, il faut noter que ce dernier appelle de ses voeux à l’essor de l’agriculture biologique et à sa conséquence directe : l’industrialisation du bio.

Dans le dernier numéro paru début février, Le Monde Diplomatique a publié un article très intéressant sur le sujet : « Production intensive, exploitation de la main-d’oeuvre, absence de traçabilité : florissante industrie de l’agriculture biologique ». Philippe Baqué dresse un constat à 180 degrés de l’image médiatique du bio. Un article à lire. Le débat est ouvert.

Production intensive, exploitation de la main-d’œuvre, absence de traçabilité

Florissante industrie de l’agriculture biologique

Des poulets élevés en batterie, des tomates en toute saison, des vergers où l’on exploite des ouvrières immigrées… Oui, mais « bio » ! Ou comment un mouvement lancé par des militants soucieux de défendre la petite paysannerie tout en rejetant les logiques productivistes risque de s’échouer sur les têtes de gondole des supermarchés.

« Les écolos et les soixante-huitards ont laissé la place aux professionnels ! » Ainsi s’exprimait en juin 2009 un technicien de la coopérative Terres du Sud qui, dans le Lot-et-Garonne, organisait une journée « découverte » dans des élevages intensifs de… poulets biologiques. Les performances des installations livrées clés en main par la coopérative, les crédits et les aides publiques proposés étaient censés convertir les agriculteurs invités. En effet, pour approvisionner la grande distribution et la restauration collective (1), les puissantes coopératives agricoles, liées aux grandes firmes de l’industrie agroalimentaire, se livrent désormais une concurrence farouche dans l’élevage de ces poulets au-dessus de tout soupçon. Elles profitent de la nouvelle réglementation européenne qui permet à un éleveur de produire jusqu’à soixante-quinze mille poulets de chair bio à l’année et ne limite pas la taille des élevages de poules pondeuses bio.

Ces coopératives ont compris qu’elles pouvaient gagner beaucoup d’argent avec un type d’agriculture qu’elles ont longtemps dénigré. En y appliquant leurs méthodes. « Les producteurs sont sous contrats serrés et perdent toute leur autonomie, raconte M. Daniel Florentin, membre de la Confédération paysanne, ancien éleveur de volailles bio qui a travaillé avec la coopérative landaise Maïsadour. Ils sont lourdement endettés pour au moins vingt ans et doivent livrer la totalité de leur production à la coopérative qui s’engage à la prendre, sans prix déterminé à l’avance. C’est un pur système d’intégration, courant dans les élevages intensifs conventionnels. »

Depuis 1999, problèmes de santé et d’environnement obligent, la consommation de produits alimentaires biologiques en France croît de 10 % par an. En 2009, malgré la crise, le chiffre d’affaires des produits bio a augmenté de 19 % (2). Ce marché, longtemps marginal, est devenu porteur et a été investi par la grande distribution, qui réalise désormais plus de 45 % des ventes.

 

Toutefois, en 2009, malgré la progression des conversions, seuls 2,46 % de la surface agricole utilisée étaient en bio. Pour satisfaire la demande des consommateurs, les acteurs dominant le marché ont donc choisi deux solutions : un appel massif aux importations et le développement d’une agriculture bio industrielle et intensive.

La notion d’agriculture biologique est née et s’est répandue en Europe en réaction à l’agriculture chimique et productiviste qui s’est généralisée après la seconde guerre mondiale. Au début des années 1960, un réseau de petits paysans producteurs de bio et de consommateurs crée Nature et Progrès. L’association attire une grande partie des populations urbaines qui décident, par conviction, de retourner à la terre et tisse des liens avec les différents mouvements écologiques et politiques, comme la mouvance antinucléaire et le syndicat Paysans-travailleurs dans les années 1970, puis la Confédération paysanne et les anti-OGM (organismes génétiquement modifiés) à partir des années 1990. Ce faisant, Nature et Progrès a intégré dans sa charte un certain nombre de principes : refus des produits de synthèse, traitements naturels, diversification et rotation des cultures, autonomie des exploitations, énergies renouvelables, défense de la petite paysannerie, biodiversité, semences paysannes, souveraineté alimentaire… Pour redonner du sens à la consommation et recréer des liens sociaux, la vente des produits biologiques est assurée par des marchés locaux, foires et groupements d’achat qui donneront naissance au réseau des Biocoop (3). La charte de Nature et Progrès a inspiré celle de la Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (Ifoam), adoptée en 1972, qui associait aux critères agronomiques des objectifs écologiques, sociaux et humanistes.

Sur ce marché, les courtiers sont rois

Mais le mouvement paysan et social lié à ce type de culture peine à trouver sa cohérence. Dans les années 1980, le cahier des charges de Nature et Progrès officiellement reconnu cohabite avec une quinzaine d’autres créés par différents mouvements. En 1991, prenant prétexte de cette confusion, Bruxelles en impose un pour l’ensemble de l’Union européenne, dont l’application par l’Etat français donne naissance au label national AB. Les organismes certificateurs, privés et commerciaux, vont à l’encontre du contrôle participatif réalisé jusqu’alors par des commissions de producteurs, de consommateurs et de transformateurs.

Nature et Progrès connaît alors une grave crise. Certains membres décident de boycotter le label. D’autres, tentés par un marché bio certifié en pleine expansion, quittent l’association. « La certification a favorisé les filières au détriment des réseaux solidaires, explique M. Jordy Van den Akker, ancien président de l’association. L’écologie et le social, qui sont pour nous des valeurs importantes de la bio, ne sont plus associés à l’économique. Le label et la réglementation européenne ont permis de développer un marché international facilitant la libre circulation des produits, le commerce et la concurrence. Nous ne nous reconnaissons pas là-dedans. »

Entrée en vigueur le 1er janvier 2009, une nouvelle réglementation européenne permet, entre autres, 0,9 % d’OGM dans les produits bio et des dérogations pour les traitements chimiques (4). « La bio est totalement incompatible avec les OGM, réagit M. Guy Kastler, éleveur dans l’Hérault et militant de Nature et Progrès. Nous, nous continuons à exiger 0 % d’OGM ! La nouvelle réglementation définit des standards et ne se soucie plus des pratiques agricoles. On est passé d’une obligation de moyens quelle méthode de culture utilisée ? à une obligation de résultat quel résidu est décelable dans le produit fini ? C’est la porte ouverte à la généralisation d’une agriculture bio industrielle. »

Dans ce processus, les coopératives agricoles sont en pointe. Grâce, en particulier, à l’alimentation des volailles qu’elles produisent et fournissent aux agriculteurs, leurs marges bénéficiaires sont considérables. L’ancienne réglementation française imposait à un éleveur bio de produire 40 % de l’alimentation animale sur ses terres. Ce lien au sol n’existe plus dans la nouvelle réglementation européenne. L’éleveur achète aux coopératives la totalité des aliments, dont l’un des composants majeurs est le soja. En 2008, en France, la production de volailles bio a progressé de 17 %, alors que celle de soja bio a diminué de 28 %. Le soja importé, beaucoup moins cher, s’est imposé.

En novembre 2008, trois cents tonnes de tourteaux de soja bio venus de Chine par l’intermédiaire d’une filiale de la coopérative Terrena étaient retirées du marché après qu’on y eut décelé un taux important de mélamine, produit très toxique. L’entreprise a depuis renoncé à son commerce avec le géant asiatique, mais, pour alimenter les volailles bio du Grand Ouest, elle s’approvisionne sur un marché international où les courtiers sont rois et ne font pas bon ménage avec la transparence.

Le soja bio acheté en Italie qui peut avoir été produit en Roumanie ou en Pologne est en concurrence avec celui du Brésil. Celui-ci est cultivé par des petits producteurs de l’Etat du Paraná, dépendants de grandes sociétés d’exportation, et surtout du Mato Grosso, où les fazendas bio dont les propriétaires refusent les visites de la presse peuvent atteindre jusqu’à cinq mille hectares (5). Ce dernier Etat est le plus impliqué dans la destruction de la forêt amazonienne. Selon WWF-France, deux millions quatre cent mille hectares de forêt disparaissent chaque année en Amérique du Sud, directement ou indirectement à cause du soja (6). Pourtant, aucune certification, même au rabais, garantissant qu’il ne participe pas à ce désastre n’est exigée pour le soja bio brésilien.

Si l’agriculture biologique représente une part minime des activités des grandes coopératives, celles-ci entendent néanmoins y imposer leur suprématie. Terrena a acheté l’entreprise Bodin, leader du poulet bio français ; la coopérative Le Gouessant possède désormais l’Union française d’agriculture biologique ; Euralis a des parts importantes dans Agribio Union… Nombre d’associations interprofessionnelles régionales de promotion du bio et la quasi-totalité des chambres d’agriculture de plus en plus impliquées dans la gestion de ce type de culture sont sous l’influence des coopératives. L’Institut national des appellations d’origine (INAO), qui assure désormais l’application de la réglementation européenne en France, est dirigé par M. Michel Prugue, président de Maïsadour, qui commercialise plusieurs variétés de semences OGM.

Ces coopératives, qui ne renient en rien l’usage des produits chimiques dans l’agriculture dite « conventionnelle », renforcent leurs liens avec les multinationales impliquées dans la recherche et la commercialisation des OGM. Quarante pour cent des parts de Maïsadour Semences, une filiale de Maïsadour, appartiennent à la société suisse Syngenta, héritière des activités agrochimiques de Novartis. Maïsadour Semences possède des usines de production sur une bonne partie de la planète (7). Cette influence grandissante des coopératives qui ont des intérêts financiers dans le secteur des OGM n’est sans doute pas étrangère à la décision de la Commission européenne de fixer à 0,9 % le taux d’OGM toléré dans les produits bio, alors que le Parlement européen s’y était opposé.

La France importe plus de 60 % des fruits et légumes biologiques qu’elle consomme. ProNatura est le leader français de leur commercialisation dans les boutiques spécialisées et les supermarchés. En moins de dix ans, cette entreprise du sud-est de la France a multiplié son chiffre d’affaires par dix et absorbé quatre autres sociétés. Un quart de ses produits proviennent de France, mais le reste est importé d’Espagne (18 %), du Maroc (13 %), d’Italie (10 %) et d’une quarantaine d’autres pays. ProNatura est la première société à avoir commercialisé des fruits et légumes bio hors saison. Cela n’empêche pas son fondateur, M. Henri de Pazzis, de prôner le respect de la terre, de l’environnement, du paysan et du consommateur. Mais la loi dictée par les sociétés de la grande distribution est bien éloignée de ces principes. « Elles adoptent pour le bio les mêmes mécanismes d’achat destructeurs que pour le conventionnel, explique M. de Pazzis. Elles encouragent la concurrence de façon agressive. Certains de nos produits sont déréférencés car d’autres fournisseurs proposent des prix très inférieurs aux nôtres. » Dans cette guerre des prix, à laquelle ProNatura et les autres sociétés d’import-export ont choisi de participer, le social et le respect de l’environnement ont bien peu de place.

Les mêmes méthodes, mais « certifiées »

Depuis douze ans, ProNatura importe des fraises bio espagnoles produites par la société Bionest. Ses patrons, MM. Juan et Antonio Soltero, possèdent dans la région de Huelva cinq cents hectares de serres qui, à première vue, ne se différencient en rien des milliers de serres conventionnelles couvrant la plaine, sinistrée par une monoculture de fraises particulièrement polluante et exploiteuse de main-d’œuvre. Comme d’autres entreprises, Bionest se situe au sein du parc naturel de Doñana, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco (8). Selon WWF-Espagne, les serres se multiplient de façon plus ou moins illégale sur le parc et pèsent lourdement sur l’environnement, en menaçant notamment les réserves d’eau (9).

Bionest ne respecte pas la biodiversité (le peu de variétés de fraisiers utilisées sont les mêmes que dans les serres conventionnelles), pratique la monoculture, injecte des fertilisants aux plantes par un système d’irrigation en goutte-à-goutte… Ses méthodes de culture ne sont pas radicalement différentes de celles des serres conventionnelles de Huelva. Seuls les intrants certifiés lui assurent le label bio. Pour la récolte, Bionest embauche des centaines de Roumaines, de Polonaises et de Philippines… particulièrement précarisées. Le sujet est très sensible et les patrons de Bionest refusent de recevoir les journalistes pour s’en expliquer.

Ces femmes, qui sont directement recrutées dans leur pays par les organisations patronales espagnoles, viennent chaque année en Espagne avec des visas et des « contrats d’origine » à durée limitée. Ne connaissant par leurs droits, elles sont totalement soumises à leurs employeurs (10). M. Francis Prieto, membre du Syndicat des ouvriers des campagnes (SOC), improvise une visite des logements des travailleuses de Bionest. Totalement isolées au milieu des serres, celles-ci doivent se soumettre à un règlement strict : interdiction des visites, sorties contrôlées, passeports confisqués… « Elles sont terrorisées par leurs patrons, explique M. Prieto, et subissent la même exploitation que les autres saisonnières de Huelva, avec des conditions de travail particulièrement difficiles.

Bionest n’est pas un cas isolé en Andalousie. Dans les environs d’Almería, AgriEco produit sous cent soixante hectares de serres, conditionne et commercialise de septembre à fin juin plus de onze mille tonnes de tomates, poivrons et concombres « bio ». Dans les serres dotées de technologies de pointe, les intrants sont certifiés bio et les saisonnières sont roumaines et marocaines. M. Miguel Cazorla, son directeur, prévoit avec fierté une nouvelle expansion de la société. Exportée par des norias de poids lourds dans tous les supermarchés et boutiques spécialisées bio d’Europe, les légumes d’AgriEco sont dès le début de l’hiver en concurrence directe avec les produits des serres « bio » d’Italie, du Maroc et d’Israël… Sur le pourtour méditerranéen, la guerre commerciale devient farouche, pour le plus grand profit des intermédiaires.

Bien loin de ces dérives de la bio industrielle, la petite coopérative agricole de La Verde, dans la sierra andalouse de Cadix, a été créée dans les années 1980 par des journaliers membres du SOC qui ont mené à la fin du franquisme des luttes sans concession pour obtenir des terres. Six familles y cultivent des légumes, des arbres fruitiers et élèvent quelques vaches et moutons sur quatorze hectares. Elles commercialisent toute leur production en Andalousie par le biais d’une autre coopérative, Pueblos Blancos, qui regroupe vingt-deux petits agriculteurs ou coopératives bio. « Nous avons été parmi les premiers à nous lancer dans l’agriculture biologique, explique M. Manolo Zapata. Elle était en accord avec l’agriculture de nos grands et arrière-grands-parents et allait dans le sens de notre lutte. Si l’agriculture biologique ne sert pas à rétablir l’équité, la justice, l’autonomie, l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire, elle n’a aucun sens. Et les certificateurs ne nous aident pas. Un agriculteur qui diversifie ses cultures et cultive plusieurs variétés sera plus lourdement taxé que celui qui ne fait que de la monoculture intensive. »

Pour avoir dénoncé publiquement le soutien du principal organisme certificateur espagnol, le Comité andalou d’agriculture écologique (CAAE), aux grandes entreprises du « bio-business », La Verde a dû subir une avalanche d’inspections. Alors que ses membres ont créé la plus importante banque de semences paysannes d’Espagne, qui leur permet d’assurer leurs cultures et fournit tous les petits producteurs bio de la région, ils craignent que la répression ne s’abatte sur eux. « Il existe des lois et des normes qui répriment le droit ancestral de reproduire les semences et qui nous empêchent de certifier ces variétés anciennes que nous avons sauvegardées. » La réglementation européenne de l’agriculture biologique impose en effet d’utiliser des semences certifiées bio. Si elles n’existent pas, il faut recourir aux semences conventionnelles du marché. « Pour le moment, tout se passe à la limite de la légalité, mais si demain la vente de nos produits est interdite, on va nous obliger à cultiver avec des semences bio vendues par Monsanto (11). » Prenant exemple sur certains paysans de Nature et Progrès, les membres de La Verde envisagent de se retirer de la certification bio.

Résistances au bio-business

En Colombie, en Bolivie, au Brésil, en Inde, en Italie, en France, des exemples comme celui-ci se multiplient… La résistance au bio-business s’organise sur toute la planète. De plus en plus de paysans, de communautés rurales et de petites coopératives de producteurs défendent une agriculture paysanne et des modes de culture agro-écologiques qui privilégient des exploitations à taille humaine respectueuses de la biodiversité et de la souveraineté alimentaire. Beaucoup refusent les certifications et pratiquent les systèmes participatifs de garantie fondés sur une relation d’échange et de confiance entre producteurs et consommateurs. Des réseaux de défense des semences paysannes se développent pour imposer le droit des paysans à produire et à commercialiser leurs propres semences.

En France, les Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP), qui mettent directement en relation producteurs et consommateurs sans passer par le marché, connaissent un tel engouement que la demande ne parvient pas à être satisfaite. L’association Terre de liens collecte avec succès des fonds solidaires pour permettre l’installation de jeunes agriculteurs en bio. Pour se démarquer de la réglementation européenne, la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB) a créé une nouvelle marque : Bio Cohérence. Elle viendra en complément de la certification officielle en exigeant le respect d’un cahier des charges beaucoup plus rigoureux et l’adhésion à des principes inspirés de ceux adoptés par l’Ifoam en 1972. A l’écart de la réglementation, Nature et Progrès défend son cahier des charges garant d’une agriculture biologique paysanne.

L’intégration ou non des valeurs sociales et écologiques au sein des préoccupations des producteurs, des transformateurs et des consommateurs de la bio déterminera son avenir. Deviendra-t-elle un simple pan du marché soumis aux seuls intérêts du libéralisme économique ? Ou sera-t-elle encore porteuse d’une alternative à ce libéralisme ?

Philippe Baqué

  • (1) Pour atteindre l’un des objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement, l’Etat envisage d’introduire, d’ici à 2012, 20 % de denrées issues de l’agriculture biologique dans les menus de la restauration des administrations et des établissements publics.
  • (2) La plupart des chiffres cités proviennent du dossier de presse de l’Agence Bio « Les chiffres de la bio sont au vert », 2010, Agence-bio.fr, et de son ouvrage Agriculture biologique, chiffres clés. Edition 2009, La Documentation française, Paris.
  • (3) Pascal Pavie et Moutsie, Manger bio. Pourquoi ? Comment ? Le guide du consommateur éco-responsable, Edisud, Aix-en-Provence, 2008.
  • (4) « Bio / OGM : le vote des députés européens à la loupe », Terra-economica.info, 21 mai 2009.
  • (5) Cf. les articles de Cécile Leclère et Ben Hoppenstedt, « Mission en Amérique latine », Biocontact, Gaillac (juin à septembre 2008).
  • (6) Boris Patentreger et Aurélie Billon, « Impact de l’agriculture et de l’alimentation industrielles sur la forêt dans le monde rôle de la France » (PDF), WWF-France, Paris, avril 2008.
  • (7) Dans l’Etat brésilien du Paraná, en octobre 2007, une milice armée missionnée par Syngenta a assassiné un militant du Mouvement des sans-terre (MST) qui occupait en compagnie d’une centaine d’autres agriculteurs des champs de recherche OGM de la société suisse.
  • (8) Cf. « Importer des femmes pour exporter du bio ? », Silence, n° 384, Lyon, novembre 2010.
  • (9) Communiqué de WWF : « Fraises espagnoles : exigeons la traçabilité », 23 mars 2007.
  • (10) Emmanuelle Hellio, « Importer des femmes pour exporter des fraises (Huelva) », Etudes rurales, n° 182, Paris, juillet-décembre 2008.
  • (11) « A qui profite la récolte ? La politique de certification des semences biologiques » (PDF), rapport de l’organisation Grain, Barcelone, janvier 2008.

17 commentaires sur “L’industrialisation du bio

  1. ça a beau être une charge contre le bio, ça reste bien dans la lignée du « Diplo »: très idéologue.
    quand je lis à la fin: « En France, les Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP), qui mettent directement en relation producteurs et consommateurs sans passer par le marché »: « sans passer par le marché, donc, le producteur fixe librement son prix, allez, 5 euros le litre de lait, soyons fous, le consommateur va sans doute accepter de payer ce tarif? Le marché existera toujours, il n’y a que le diplo à croire le contraire. D’ailleurs, il fixe bien un prix à son journal?

  2. Cela ne me semble pas du tout une charge contre le bio, au contraire. Il défend une sorte de pureté originelle du bio contre une certaine forme de business qui c’est greffée dessus. Mais il pourrait se demander si tout ce qu’il critique n’est pas juste une conséquence logique et inéluctable d’une certaine popularisation du bio.

    1. tout à fait d’accord. Quand je lis que 6 familles vivent sur 14 ha (coop de la verde en Espagne), je me dis que, soit ils ont intensifié au maximum pour en vivre, soit ils ne font que survivre. Les paris sont ouverts.

    1. Très intéressant ce discours.
      Peut on connaître « les résultats des travaux d’agronomie de Mr Dufumier » qui vont permettre aux agriculteurs « non bio » de produire plus en ne mettant plus un seul ml de pesticides ».? Je signe tout de suite!!! en plus avec une économie d’impôt de 4000€ et de 100à 400 € d’aides Pac supplémentaire à l’ha ,il faudrait vraiment être le dernier des cons pour ne pas se convertir à la BIo.
      Bien sûr je ne doute pas que notre ami Zeppe* va bientôt nous dévoiler « ces nouvelles techniques agronomiques ».
      ( une ancienne technique,le béchage sera peut être remise à jour,il y a environ 70 ans,certaines écoles agricoles enseignait les rudiments du béchage,surtout que pour enterrer » Dufumier »,il n’y a pas mieux!!!!!

      PS:* Zeppe est le frêre jumeau du regretté José.B disparu de ce forum à la suite d’une coupure de France Télécom pour non paiement de ses factures,c’est vrai que lorsque l’on consomme bio il faut choisir, internet ou les crépinettes,bios bien sûr.

      1. « béchage,surtout que pour enterrer ‘Dufumier’,il n’y a pas mieux »… La tractopelle ?

    2. Voici donc la confirmation que Mr LE MAIRE est un ignare agronomique, embrigadé par des gens « bien avertis » !
      Son appel du pied à José BOVE chez Y. CALVI n’était donc pas une manœuvre politique mais bien une conviction !

  3. Sur :

    http://macantinebio.wordpress.com/2011/02/28/agence-bio/

    « L’intervention de Marc Dufumier, Directeur et professeur à l’UFR d’agriculture comparée et développement agricole à AgroParisTech fut particulièrement percutante. Sa question liminaire alla directement au coeur du sujet: l’agriculture biologique peut-elle nourrir 9 mds d’habitants en 2050?

    « Sa réponse est OUI sans ambiguïté mais pour cela des changements radicaux dans notre mode de production agricole à l’échelle mondiale sont nécessaires.

    – Nous ne devons pas laisser un rayon de soleil tomber sur le sol: nous disposons grâce au soleil d’une source d’énergie renouvelable et inépuisable. Les plantes transforment l’énergie solaire en protéine, en azote.

    – Nous devons intensifier l’agriculture biologique dans les pays du Sud: ces derniers doivent pouvoir mécaniser leur production agricole et bénéficier des dernières recherches en matière de lutte environnementale contre les ravageurs. Pour Marc Dufumier, l’agriculture biologique n’est pas synonyme de retour en arrière. Certes les paysans doivent pouvoir s’appuyer sur un savoir faire ancestral qui a permis aux espèces agricoles de s’adapter aux conditions géo-climatiques où elles poussent. Mais l’agriculture biologique de demain doit pouvoir enseigner comment lutter biologiquement et scientifiquement face aux prédateurs. Par la rotation et la combinaison des cultures, Marc Dufumier préconise la fin des jachères afin d’intensifier biologiquement la production sur les terres agricoles.

    – Les pays du Sud doivent pour cela mettre en place un marché des prix stables c’est-à-dire protégé des importations de nos propres excédents alimentaires exportés depuis l’Europe à bas prix. Il préconise donc des barrières douanières destinées à protéger la production agricole des pays du Sud. »

    Sa thèse expliquée dans une vidéo : http://www.defipourlaterre.org/fraise/comprendre-expert-md.html

    « Avec des ‘si’ on mettrait Paris en bouteille… » Bouh ! Que je suis méchant !

    Plus sérieusement, je pense que le raisonnement de Dufumier n’est pas inintéressant, mais… il s’applique de la même manière à l’agriculture dite « conventionnelle » pour une efficacité bien meilleure.

    1. « – Les pays du Sud doivent pour cela mettre en place un marché des prix stables c’est-à-dire protégé des importations de nos propres excédents alimentaires exportés depuis l’Europe à bas prix. Il préconise donc des barrières douanières destinées à protéger la production agricole des pays du Sud. » »

      Belle thèse !
      Mais nous en avons eut récemment la démonstration, l’Algérie en Août dernier criait à la spéculation sur les cours du Blé. Suite a l’embrasement des cours en Juillet, pour « conter l’inflation » des produits d’importation et « favoriser l’emploi » de la production locale, Boutéflika instaurait une taxe de 200 $US par tonnes de blé importé !
      La Tunisie lui a emboîté la pas deux mois plus tard …..
      Avec le beau résultat que l’on sait aujourd’hui :
      Révoltes et guerre civile !

      Belle idéologie EscroloVerdatre : ce sont les productions Européennes qui déstabilisent les sociétés basées sur ….. L’agriculture vivrière !
      Par définition l’agriculture vivrière ne va nourrir que la famille qui exploite la terre, sans rien vendre ou très peu à l’extérieur ….
      Même avec l’illustration des derniers évènements du Maghreb, les EscroloVerdatres sans scrupules continuent leurs incantations !

      De même face à la flambée des cours des denrées agricoles combien de nos gentilles ONG vertes réclament « des outils de régulation des marchés agricoles » ?

      En gros un retour de feu le FEOGA ?
      Celui-là même qu’ils ont dénoncé et mis à mort par ce que « Bruxelles distribuait les excédents » qui allaient « déstabiliser les productions locales » ….
      Expliquez tout ça à Alexandrie ou au Caire, à Casablanca ….

  4. Merci Wackes Seppi,c’est plus grave que je l’imaginais.Ce Monsieur est resté trop longtemps enfermé dans ces bouquins et n’ a pas vraiment gratter la terre pour dire autant d’anneries en si peu de temps.
    – » pas de souci les éléments minéraux sont dans la profondeur du sol », oui ,sans aucun doute mais quand il n’y en plus ,y en a plus et cela ne pousse plus.
    – » pas besoin d’azote de synthèse puisque nous avons les légumineuses qui captent l’azote de l’air, » oui pour faire 30 qx de blé mais pas pour en faire même 60 sans compter que les légumineuses ne doivent pas revenir trop souvent dans l’assolement car ceci est « antiagronomique ».
    – » l’agriculture productiviste détruit l’humus des sols ce qui produit l’érosion ». Encore une connerie de sa part,un blé de 30 qx laisse pratiquement trois fois moins de paille qu’un blé à 90 qx et c’est la même chose pour les autres cultures, en plus les bios vendent leur paille et sont obliger de surtravailler leur sol pour lutter contre les mauvaises herbes,ce qui  » bouffe de l’humus en pagaille ».
    – » le semis direct en bio sur couverture végétale », même en conventionel et avec du glyphosate , les agris n’y arrivent pas vraiment ,du moins c’est discutable,alors en bio faut pas réver.

    Le discours de Mr Dufumier est convaincant pour des « non agris »,un point c’est tout,qu’il parte déjà en Afrique aider ces pauvres paysans à cultiver leur terre en bio et ensuite on verra….

    Les paroles c’est bien ,les actes c’est mieux….

  5. M Dufumier dit
    —-
    – Nous ne devons pas laisser un rayon de soleil tomber sur le sol: nous disposons grâce au soleil d’une source d’énergie renouvelable et inépuisable.
    ___
    Il est donc favorable à la déforestation intensive !!!
    C’est bien ce qu’explique l’article.
    Et c’est une évidence : avec des rendements minables, l’agriculture bio a besoin de beaucoup plus de terre pour mal nourrir la planète.

  6. Vous voulez du Dufumier dans le texte lire le rapport pesticide et santé
    Je vous rassure aucun des deux rapporteurs n’est dupe, ni d’ailleurs Bruno Lemaire. Il font tous au mieux en tenant compte du contexte, ils sont plus à plaindre car conscients de ce qui se passe et qui les dépasse qu’à blamer .

    Marc Dufumier est raide fou mais pas plus que Lyssenko en son temps. Bon ok pour revoir les bases de l’enseignement agronomique en France mais cela viendra en son temps.

    1) la crise économique majeure
    2) la désorganisation et peut -être bien plus
    3) la reconstruction

    Procédons dans l’ordre , on ne fait qu’annoncer le 1)
    Donc à lire
    http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-off/i2463.pdf

    3) Produire autrement : le point de vue d’un agro-économiste
    Vos rapporteurs ont auditionné M. Marc Dufumier, professeur d’agriculture
    comparée et de développement agricole à l’Institut National Agronomique Paris-
    Grignon (INA-PG), pour qui l’agriculture biologique peut parfaitement être
    généralisée. Sa vision agro-économique de l’agriculture est la suivante :
    Le professeur souhaite une agriculture qui s’affranchisse des pesticides de
    synthèse. Pour argumenter en faveur de l’agriculture biologique, il procède à un petit
    rappel historique. Du néolithique jusqu’à il y a un siècle et demi, les agriculteurs
    pratiquaient une sélection massale. Ils choisissaient de cultiver les variétés et les
    espèces les plus adaptées à leur écosystème. Ils utilisaient à chaque fois le plan le plus
    adapté, le grain le meilleur. Il y avait à l’époque une très grande création de variétés
    culturales et une très grande biodiversité. Les variétés cultivées étaient choisies parce
    que l’on connaissait leur aptitude à se protéger contre les agresseurs comme les
    insectes (par exemple, culture d’une espèce velue de plante plus à même de se
    protéger, grâce à ses poils, des agressions des insectes piqueurs).
    Il y a un siècle et demi, la naissance de l’industrie agroalimentaire introduit la
    standardisation des modes de production à grande échelle. La recherche génétique, en
    cherchant à répondre au cahier des charges de l’industrie agroalimentaire, qui
    privilégie la course au rendement, propose des cultures, qui pour être performantes,
    alors qu’elles sont fragiles, doivent être aidées par des produits chimiques. Pour
    cultiver en tous lieux et en toutes saisons, on a essayé de gommer les caractéristiques
    des lieux et des saisons en cherchant les variétés à cultiver qui ont le potentiel
    recherché.
    Ces variétés, qui ont été sélectionnées pour leur potentiel génétique de
    rendement, présentent des aspects intéressants tels que paille courte pour résister à la
    verse, capacité de photosynthèse à l’hectare, mais sont par contre souvent sensibles
    aux stress hydriques et gourmandes en éléments minéraux. Ajoutons à cela que, au
    nom des économies d’échelle et pour rentabiliser rapidement les investissements
    réalisés dans la recherche, seul un nombre limité de variétés ont été développées qui,
    pour s’imposer sous toutes les latitudes et en toutes saisons, nécessitent souvent des
    doses élevées d’engrais chimiques et pesticides.
    Les agriculteurs ont dû, pour optimiser le rendement de ces plantes, investir
    afin de mécaniser, d’irriguer, de drainer, de fertiliser et de protéger leurs cultures. Ces
    investissements pour être rentables ont entraîné remembrements, monocultures voire
    suppression des rotations de cultures observées jusqu’alors dans bon nombre
    d’exploitations. La spirale, qui conduit à l’appauvrissement des sols, est alors
    enclenchée et encourage les agriculteurs à utiliser toujours plus d’engrais et plus de
    pesticides pour maintenir les rendements.
    Les plantes génétiquement modifiées ont trouvé très logiquement leur place
    dans cette nouvelle configuration où, pour lutter contre les problèmes accentués par la
    monoculture, les attaques de la pyrale du maïs par exemple, l’industrie chimique a
    trouvé de nouvelles armes en introduisant dans la plante la toxine capable d’éliminer
    le parasite. Cette course à la simplification aboutit à des effets encore amplifiés. Selon
    un rapport de l’INRA, la communauté scientifique estime probable l’apparition de
    populations de Pyrale du maïs résistantes aux toxines produites par les maïs Bt.
    L’une des raisons est que les plantes transgéniques actuelles n’expriment
    qu’une toxine, ce qui facilite l’apparition d’individus résistants. La seconde raison est
    que la pression de sélection sur les insectes est plus forte avec les plantes
    transgéniques (puisqu’elle dure toute la phase de croissance de la plante) que lors
    d’une pulvérisation de formulation contenant des cristaux et des spores de Bacillus
    thuringiensis.
    Deux études, une étude du CIRAD (Montpellier) et l’étude Cornell aux Etats-
    Unis, montrent que lorsque l’on détruit un insecte cible, un autre, qui n’est plus
    concurrencé par l’insecte cible, tend à prendre le relais et s’attaque à la plante ce qui
    entraîne l’utilisation additionnelle d’autres insecticides. Ce phénomène a été observé
    lorsque l’existence ou la taille de zones refuges, sans OGM, n’étaient pas respectées.
    Autrefois, l’agriculteur adaptait les variétés à l’écosystème, aujourd’hui il
    adapte l’écosystème aux variétés. L’écosystème a été artificialisé. Plus de haies, plus
    de rotation avec des plantes légumineuses.
    Quel peut être le remède ? Selon le professeur Dufumier, le remède ne peut
    être que radical : législation, réglementation, incitations financières, virage stratégique
    à 90° pour que l’agriculture, dans un délai de 50 ans, parvienne à faire du tout bio. Pas
    d’agriculture à deux vitesses, conventionnelle et bio. Repenser l’agriculture française
    et mondiale d’une toute autre façon. Avec des défis de taille comme celui de nourrir 9
    milliards de personnes en 2050 en les nourrissant mieux. Les pays émergents
    commencent eux aussi à consommer des protéines animales qui pour être produites
    nécessitent la culture à grande échelle de végétaux dédiés aux animaux d’élevage.
    Pour favoriser l’agriculture bio sans grever le budget alimentation des
    consommateurs, il faut revoir les circuits de distribution en France en créant des
    centrales d’achat décentralisées. Il faut créer, pour aider les agriculteurs à se tourner
    vers une agriculture bio, des conditions rémunératrices, incitatives et stables pendant
    au moins cinq ans.

    1. Marc Dufumier : du fumier intellectuel pur. Pas plus que Lyssenko en son temps ? Peut-être, mais on n’est plus du temps de Lyssenko. On n’est plus sous Staline. On n’est plus sous le KGB.

      CQFD, mon cher Alzine !

  7. Je dois préciser pour mon commentaire d’hier, 19:15 : je suis sensible à l’argument de l’augmentation des prix agricoles… mais excessivement pessimiste sur les agissements des politiques : entre maintenir la tranquillité de la capitale par des prix bas obtenus grâce à des importations (pas seulement des « pays du Nord » comme le prétend l’idéologie altermondialiste, mais aussi du Brésil, de la Thaïlande, etc.) et la mise en route d’un cycle vertueux de développement, ils vont évidemment choisir la tranquillité.

    Alzine (23:30) vient de citer longuement le rapport parlementaire « Pesticides et santé ». Marc Dufumier a déroulé déroulé le catéchisme écolo-altermondialiste et étalé sa profonde méconnaissance du sujet.

    « Du néolithique jusqu’à il y a un siècle et demi, les agriculteurs pratiquaient une sélection massale. » En céréales à pailles, quand on prend une partie de la récolte comme semence, on ne fait aucune sélection ; et avec les rendements que l’on obtenait au Moyen Âge et même à une époque relativement récente, la sélection n’était tout simplement pas possible. En maïs, par exemple, choisir les plus beaux épis, c’est à coup presque sûr choisir les plus hétérozygotes, et donc garder le maximum de gènes. À ceci s’ajoute la question de savoir dans quelle variabilité génétique nos ancêtres agriculteurs étaient censés opérer leur sélection.

    Soyons sérieux : si l’amélioration des plantes moderne, mendélienne, a pu produire les résultats que l’on connaît, c’est en partie parce qu’elle est partie d’un niveau extrêmement bas.

    Le reste de la « pensée » de Dufumier est du même tonneau : des élucubrations.

    Oui, mettre l’agronomie – la vraie – au centre de l’enseignement agricole est une vraie priorité. Pour cela il faut sans nul doute un effort de sélection massale.

    Quant à Bruno Le Maire, il n’est pas à plaindre. Il lui faut juste un peu de courage. Vous souvenez-vous de l’ « Assiette tous risques » d’Élise Lucet ? Eh bien, s’il en avait (eu), il aurait proposé à Élise Lucet, en fin d’émission, de partager l’assiette censée être immangeable.

    1. « Oui, mettre l’agronomie – la vraie – au centre de l’enseignement agricole est une vraie priorité. Pour cela il faut sans nul doute un effort de sélection massale. »

      Ce n’est pas de la sélection massale qu’il faut, c’est de l’euthanasie.

      Oui, enfin, bon, si l’on veut un résultat rapide (et efficace).

      Euthanasie ça ne veut pas forcément dire envoyer « ad patres » – encore que je n’y verrais guère d’inconvénient pour les hard-malthusiens, après tout ils n’ont qu’à donner l’exemple – mais au moins la retraite d’office.

  8. « Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. »
    Henri Laborit.

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