FNE : le faux-pas

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« La campagne de FNE contre l’agriculture est une campagne – et je pèse mes mots – scandaleuse et inacceptable », a grondé Bruno Le Maire, provoquant une salve nourrie d’applaudissements parmi les chasseurs ce 16 février lors des Etats Généraux de la Chasse.

Le ministre de l’Agriculture a  une nouvelle fois dénoncé, en termes très vifs, la campagne choc de la fédération écologiste France Nature Environnement pour dénoncer, à quelques jours du Salon de l’agriculture, les OGM, la prolifération d’algues vertes et la dangerosité des pesticides pour les abeilles.

« Quand j’entends une association de défense de l’environnement, aux propos d’ordinaire plutôt raisonnables, reprendre le vieux refrain +agriculteur = pollueur+, en employant des images fortes pour choquer et scandaliser, je dois dire que je suis partagé entre la consternation et la colère », a-t-il lancé.

Soyons cohérent : stoppons les subventions de l’Etat à FNE (plus d’un million d’euro chaque année !).

81 commentaires sur “FNE : le faux-pas

  1. « Quand j’entends une association de défense de l’environnement, aux propos d’ordinaire plutôt raisonnables, reprendre le vieux refrain +agriculteur = pollueur+, en employant des images fortes pour choquer et scandaliser, je dois dire que je suis partagé entre la consternation et la colère »,

    Mince alors ! Quand en 2008 Sarko 1° a fabriqué tous ces gens pour se donner une image « sympa » du mec responsable et en phase avec la mouvance écologiste …. Son grenelle de l’environnement ne passe plus ?
    Il réalise peut-être qu’à la copie les vrais électeurs Verts préféreront l’original ?

    Pour ma part c’est tranché : pas de Sarko en 2012, ni lui ni un autre de cette bande de pleutres qui nous ont si mal gouverné pendant les 10 dernières années !

  2. Soyons cohérent : stoppons les subventions de l’Etat à FNE (plus d’un million d’euro chaque année !).

    +1 et vite !

  3. @ La Coupe Est Pleine:

    Seulement depuis les 10 dernières années….
    Moi je remonte à 1980. Raymond Barre, dernier budget à l’équilibre!!!

    Pour le reste le PS, le RPR et l’UMP sont les principaux instigateurs de la montée en puissances des escrolos. Ils ont tous donné une grande audience à ces fous théologiques de Gaïa.
    Cela à commencé dès Réné Dumond, et à exploser avec Hulot au début des année 90…

    Cordialement

  4. la campagne est en effet insidieuse, partiale, malhonnête et diffamatoire et il est scandaleux que FNE utilise de l’argent de nos impôts pour cela

    FNE = Folle Niaiserie Extrémiste

    1. J’ai posté sur le blog de Le Fur, pour le féliciter même si je ne partage pas ses opinions politiques. J’ai vu que « La Coupe est pleine » l’avait fait aussi.

        1. Bonsoir Laurent,

          Là n’est pas la question. Ce gars a des couilles face aux khmers glauques, ce qui est exceptionnel parmi les élus. Donc je l’en félicite. Et un commentaire qui dénonce les méfaits des pisseux glauques ça fait toujours du bien !

          René

    1. BALAISE !
      C’est exactement ce qu’il faut : une réponse simple et percutante !
      De toute façon des explications, construites, raisonnées, personne ne les lit si ce n’est les gens directement concerné (et encore) soit en l’espèce les agri.

      Bien trouvé Cultilandes !

  5. S’ils sont presents au salon, j’espere que l’accueil sera chaleureux pour eux …

  6. J’engage TOUS les agriculteurs, qui ont un compte au Crédit Agricole, à demander au président de leur caisse locale de cesser toute « collaboration financière » avec le FNE !

      1. C’est vrai !
        Tous clients du Crédit Agricole ont le droit de le faire.

  7. NKM a déclaré:
    « La ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a pour sa part défendu « le droit d’expression » des associations environnementales, estimant que « c’est un principe fondateur du Grenelle de l’environnement ».

    « FNE a choisi d’affirmer ses inquiétudes sur un certain modèle agricole avec des visuels un peu chocs. C’est un style contemporain qu’on trouve dans d’autres campagnes de communication, y compris dans certaines campagnes de communication de l’Etat », a-t-elle déclaré.
    Sourece: http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/environnement-les-affiches-de-fne-sont-un-scandale-estime-bruno-le-maire-38865.html
    NKM est quand même très relax: les contribuables paient indirectement cette campagne de communication via les subventions reçues, mais c’est leur « droit d’expression ». Que FNE communique, c’est leur droit, mais pas avec l’argent gratuit des autres!

    1. NKM parle de « droit à l’expression », de l’emploi d’images « chocs » comparables par les pouvoirs publics ….
      Le problème n’est pas l’image, mais bien les messages qui sont véhiculés : DES MENSONGES !

      Danger sanitaire des OGM : où sont les preuves factuelles ?
      Celles qui permettent de dire que « cultiver OGM serait suicidaire ». Que consommer de la viande d’un animal nourri par des plantes OGM comporte un risque. Combien de cas ont-ils à mettre au jour pour insinuer la catastrophe sanitaire ?

      Danger des pesticides pour les abeilles …
      Là, le FNE a au moins la prudence de rester vague ! Pourtant fut une époque, celle de leur croisade anti-traitements de semences, ils ne se gênaient pas non-plus pour faire croire à un « danger » qui pourtant n’a jamais été démontré et pour cause aujourd’hui les preuves scientifiques sont totalement contraire !

      Ici on devrait plutôt parler de « droit à mentir », plus que de liberté d’expression …

      1. La Coupe Est Pleine est un parfait ignorant !!!

        Aujourd’hui la toxicité des néonicotinoïdes pour les abeilles est bien connue. Vous ignorez en plus que la recherche avance, elle réussi à démontrer la synergie entre les néonicotinoïdes et Nosema par exemple.

        Equipe de F. Delbac, de l’université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand:
        « – Le fipronil, outre son action neurotoxique, a une action sur l’épithélium intestinal en provoquant une mort cellulaire par apoptose. In vitro, le fipronil a une action sur l ‘intégrité cellulaire.
        – Les abeilles soumises à du fipronil (exposition chronique à des doses sublétales) puis à l’infestation par des spores de Nosema présentent une mortalité supérieure que les abeilles soumises à l’une des deux expositions montrent des résultats préliminaires. »

        Cédric Alaux de l’INRA Avignon:
        « Des abeilles soumises à Nosema et à de l’Imidaclopride présentent un taux de mortalité et un stress énergétique plus élevé significativement que chaque agent seul. Cette étude est une étape de plus qui laisse penser que l’ « interaction agent pathogène/agent chimique provoque des effets immédiats sur la mortalité des abeilles mais aussi, sur le long terme, une sensibilité accrue de la ruche aux agents pathogènes ».

        1. José,

          arrétez un peu vos salades, expliquez nous plutôt pourquoi les abeilles sont en bien meilleure santé en Champagne Ardenne, une des premières région industrielle agricole francaise donc fortement dépendante des pesticides,avec seulement 4 % de perte hivernal en 2010 alors que la région Auvergne,certainement la moins utilisatrice de pesticides en France, a eu le même hiver 40% de perte?

          Si vous n’avez pas la réponse,c’est simple,les pesticides ne sont pas responsable du dépeuplement des abeilles!!!

          1. Apparemment notre ami José est en panne d’arguments,pas de réponse à mon dernier post =pas de dépopulation d’abeilles par les pesticides.

          2. Votre bla bla sur la santé des abeilles en Champagne Ardenne n’enlève rien aux conclusions des travaux de F. Delbac de l’université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand et de Cédric Alaux de l’INRA Avignon.
            Cela veut dire aussi que votre bla bla ne peut pas cacher l’ignorance chronique de La Coupe Est Pleine en ce qui concerne les abeilles et les pesticides!!!

          3. @ GUICA

            Laissez tombé,c’est un abruti de première, le prototype même de « l’extrème écolo » qui même lorsqu’il a tord fini par avoir raison.
            J’ai discuté ce matin avec un agri du village voisin qui est aller en Auvergne il n’y a pas longtemps et effectivement les apiculteurs ont de nombreuses pertes d’abeilles alors que l’utilisation des pesticides est quasiment inexistante dans cette région,dans tous les cas,l’apiculteur auvergnat que l’agri a rencontré c’est bien que les pesticides ne sont pas la cause des dépopulations d’abeilles dans leur secteur.

            Bien à vous

        2. « In vitro »

          C’est bien là tout le noeud de la question !
          (Selon le CNRS, 2008 et 2010)
          Il faut arriver à une exposition prolongée de 5000 ppm d’imidaclopride, sur l’abeille pour arriver à rencontrer les premiers effets.

          – Hors le maïs ne diffuse pas du pollen toute l’année.
          – Le pollen de maïs est pauvre en protéine, donc peu recherché par les butineurs de toute sortes.
          – Lorsque le maïs atteint le stade de 8 feuilles (45 jours après semis), l’IMI est métabolisée à plus de 90% par la plante. Donc pour retrouver des traces d’insecticide pur dans le pollen 3 mois après semis ….

          Des abeilles sur une plante qui n’est pas mellifère c’est rare !
          Mais un grand érudit comme vous doit avoir une explication simple, pour un « ignorant » comme moi ?

    2. Bonjour,

      J’ai lu (je ne sais plus où) que cette campagne n’est pas financée d’un centime par l’argent public, mais de dons.
      Quant aux subventions, si le gouvernement coupe les subventions dès que le message n’est plus en accord avec leurs principes, qu’advient-il de l’indépendance des ONG ?
      Si une ONG a un discours trop consensuel, elle est accusée d’être vendue l’Etat ou aux entreprises. Si son discours est à l’inverse trop fort, on l’accuse de gaspiller l’argent public.
      Alors entre vendu et indépendant, je préfère clairement indépendant !

      Et puis les organisations agricoles qui contestent cette campagne, et qui défendent une agriculture qui n’est clairement pas du goût de tous les citoyens sont également subventionnées par l’Etat…

      Si on coupe le robinet des ONG, coupons aussi celui des lobbies agricoles ! Il faut pousser la logique jusqu’au bout !

      1. @ andré « Alors entre vendu et indépendant, je préfère clairement indépendant ! »

        donc pour qu’ils soient EFFECTIVEMENT indépendants : plus un sou d’argent public !…

        1. @ loup garou : Par indépendant j’entendais intellectuellement. Il est bon que l’état donne de l’argent à des structures à but non lucratif. Sinon c’est la mort de toutes les associations, qui ne peuvent pas être financées par leurs uniques adhérents ! Et c’est valable pour toutes les asso, de la plus locale à la plus générale !

          Et puis au risque de me répéter : si on coupe les subventions des asso, comment justifier celles des syndicats et lobbies, comme la FNSEA, par exemple ?
          Et pourquoi imposer au contribuable les 5 millions d’euros dépensés pour ramasser les algues vertes ? En tant que contribuable, je préfère payer pour dénoncer les algues vertes que payer pour en ramasser de plus en plus chaque année, et voir ma région salie (car je suis Breton) par ce phénomène. Car contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, l’image de la Bretagne n’était déjà pas glorieuse, et si FNE atteint son but, c’est la Bretagne et son tourisme qui seront gagnants. J’ai l’impression que les dirigeants Bretons tirent sur l’ambulance.

          On peut critiquer la forme choc de la campagne, mais pas le fond sur lequel FNE a raison !!! Et c’est bien au fond qu’il faut s’attacher.
          (bon, ce n’était pas le débat du début du post, mais je tenais quand même à dire ça)

      2. Ce que vous ne comprenez pas, c’est que cette campagne de pub salit une profession dans son ensemble en véhiculant des mensonges. Le maïs bt est cultivé dans le monde entier depuis 15 ans et il n’y a aucun problème, les abeilles sont d’abord touchées par les pesticides utilisés par les apiculteurs eux mêmes pour combattre le varroa( et bizarrement on ne parle pas là de pesticides mais de produits « vétérinaires ») sans parler des maladies virales.
        Imaginez- vous une campagne de pub insultante et ordurière pour les médecins, pour l’éducation nationale ou tout autre corps de métier?
        Je peux vous dire que les agriculteurs en ont vraiment marre d’être pris pour des cons. Ce que FNE oublie c’est que ce sont les agriculteurs qui sont maîtres de l’espace rural. J’ai accueilli pendant de nombreuses années plusieurs apiculteurs sur mes terres. Aujourd’hui, c’est terminé.

  8. Bruno Le Maire est politiquement plus intelligent que NKM. Elle ne sent pas le vent venir. En adepte de l’écologisme depuis toute petite elle n’a pas compris qu’il tournait. Elle finira par se prendre une claque.

  9. « La ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a pour sa part défendu ‘le droit d’expression’ des associations environnementales, estimant que ‘c’est un principe fondateur du Grenelle de l’environnement’ ».

    La pauvrette ! Le Grenelle de l’environnement est décidément une monomanie. La liberté d’expression fait partie des Droits de l’Homme.

    Du reste, elle devrait nous fournir les sources bibliographiques du « principe fondateur ».

    « FNE a choisi d’affirmer ses inquiétudes sur un certain modèle agricole avec des visuels un peu chocs » a-t-elle ajouté.

    Elle devrait nous dire ce qu’elle entend par « un peu chocs » pour des affiches qui accusent des personnes, certes non nommément désignées (mais les allusions sont transparentes), de pollueurs, de menteurs, voire d’assassins. Et de quelle autorité elle se prévaut pour exposer les intentions de la FNE. On n’est pas loin de la collusion…

    « C’est un style contemporain qu’on trouve dans d’autres campagnes de communication, y compris dans certaines campagnes de communication de l’État ». Quelles campagnes, SVP ? Quand l’État a-t-il traité toute une filière économique de pollueurs, menteurs et assassins ?

    « De façon évidence, il ne faut pas prendre les visuels au pied de la lettre, ils sont là pour faire réagir. » Ah bon… Pollueurs, menteurs, assassins, mais ne le prenez pas mal ! C’était pour rire !

  10. Le conseil d’Etat désavoue Bruno Lemaire

    http://www.conseil-etat.fr/cde/fr/selection-de-decisions-du-conseil-d-etat/le-conseil-d-etat-statuant-au-contentieux-section-du-contentieux-3eme-et.html

    Article 2 : La décision n° 2070196 du 7 janvier 2008 du ministre de l’agriculture et de la pêche, en tant qu’elle autorise jusqu’au 31 décembre 2008 la mise sur le marché du produit phytopharmaceutique Cruiser de la société Syngenta Agro SAS pour un usage en traitement de semences contre les oscinies et les taupins sur le maïs grain, le maïs ensilage et le maïs porte graine femelle et la décision du 17 décembre 2008 par laquelle le ministre de l’agriculture et de la pêche a renouvelé cette autorisation jusqu’au 31 décembre 2009 sont annulées.

    Article 3 : L’Etat versera une somme globale de 3 000 euros à la CONFEDERATION PAYSANNE ET AUTRES, une somme de 3 000 euros à la CONFEDERATION PAYSANNE, une somme de 6 000 euros à l’UNION NATIONALE DE L’APICULTURE FRANCAISE et une somme de 1 500 euros à l’association FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.

    Article 4 : La société Syngenta Agro SAS versera une somme de 1 500 euros à l’association FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.

    Article 5 : Les conclusions de la société Syngenta Agro SAS tendant à l’application des dispositions de l’article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées

  11. @ André :

    J’ai lu (je ne sais plus où) que cette campagne n’est pas financée d’un centime par l’argent public, mais de dons.

    – FNE est largement subventionnée par de l’argent public, argent dont elle fait ce qu’elle veut, y compris pour financer des actions de propagande. Quant aux « dons »………Vu le coût de cette campagne, on peut légitimement douter qu’ils aient été suffisants.

    Quant aux subventions, si le gouvernement coupe les subventions dès que le message n’est plus en accord avec leurs principes, qu’advient-il de l’indépendance des ONG ?

    – 1. FNE n’est pas une ONG mais une association loi 1911.
    – 2. Examinez bien les propos et les activités de FNE et vous jugerez de son indépendance….

  12. @ André :

    « Et puis les organisations agricoles qui contestent cette campagne, et qui défendent une agriculture qui n’est clairement pas du goût de tous les citoyens … »

    – Ce sont vos statistiques à vous? Combien de citoyens (et qui sont-ils ) s’opposent à « une agriculture qui n’est pas de leur goût »?

  13. « Combien de citoyens (et qui sont-ils ) s’opposent à « une agriculture qui n’est pas de leur goût »? »

    A mon avis il y en a quand même pas mal. Et pourquoi ? A cause des idées absurdes, fausses et mensongères que les écolos leur mettent dans la tête, que les politiques de tous bord reprennent à leur compte par démagogie, que la FNSEA et le Ministère n’osent même pas contredire.

    Exemple, la campagne de FNE est fausse et mensongère de bout en bout :

    – les algues vertes c’est pas les nitrates, c’est les phosphates,

    – les OGM autorisés ne sont pas dangereux,

    – les pesticides ne sont pas responsables du phénomène de mortalité massive des abeilles constaté depuis quelques années, dans tous les pays du monde, quels que soient les pesticides qui y sont autorisés ou interdits.

    Contrairement à ce qu’essayait de faire croire Goebbels, répéter mille fois un mensonge n’en fait pas pour autant une vérité.

  14. Le 18 février 2011 à 12:35 André a écrit :

    « On peut critiquer la forme choc de la campagne, mais pas le fond sur lequel FNE a raison. »

    André se trompe, André est trompé par les écolos. Je répète ici ce que j’ai écrit plus haut :

    La campagne de FNE est fausse et mensongère de bout en bout :

    – les algues vertes c’est pas les nitrates des agriculteurs et des éleveurs, c’est les phosphates dont l’origine est principalement domestique et industrielle,

    – les OGM autorisés ne sont pas dangereux,

    – les pesticides ne sont pas responsables du phénomène de mortalité massive des abeilles constaté depuis quelques années, dans tous les pays du monde, quels que soient les pesticides qui y sont autorisés ou interdits.

    1. Bonjour Laurent Berthod, bonjour à tous

      – algues vertes : pourquoi sont-elles apparues concommitament à l’intensification de l’élevage hors-sol ? Et pourquoi il n’y en a pas dans certaines zones très peuplées et industrialisées ? Je ne pense pas qu’en Bretagne on utilise plus de phosphates qu’ailleurs. Par contre on a la moitié des porcs français. Cependant ça ne ferait pas de mal de réduire les phosphates domestiques et industrielles aussi !

      – OGM : il n’y a plus d’OGM autorisés en France. Mais par contre il y en a qui est importé d’Amérique pour nourrir notre bétail, et ça personne ne le sait. Je ne pense pas qu’il y ait de danger pour la santé en effet, mais il y a des dangers économiques. Nous sommes dépendants de nos importations d’aliment du bétail, qui avec les OGM sont détenus par 3 ou 4 entreprises. Sans compter que la pollution génétique existe déjà. Le gène de résistance à un herbicide (je ne sais plus lequel) a été intégré par l’amarante aux USA rendant des centaines d’hectares impropres à la culture car envahis de cette plante dont on ne peut plus se débarrasser. Alors peut-être que le message de FNE n’est pas clair, mais en tant que citoyens, allez au delà de la forme et regardez plus loin ! Ayez une vision plus large plutôt que de vous borner à « les OGM autorisés ne sont pas dangereux ». Surtout que si vous lisez les affiches, FNE écrit « concernant les OGM, on n’a pas encore assez de recul ». En quoi est-ce mensonger ?

      – Le cruiser vient d’être remis en cause lors des Autorisation de Mise sur le Marché 2008 et 2009, pour évaluation des risques insuffisantes. (voir par exemple : http://www.suite101.fr/content/cruiser-350–le-conseil-detat-desavoue-le-ministre-b-lemaire-a25270)On ne sait pas s’ils sont une cause majeure de disparition des abeilles, et pourtant on en utilise à tour de bras. Sans compter que FNE (lisez leur site tout simplement) n’est pas pour l’interdiction des pesticides et n’est pas extrémiste sur le sujet. Ils disent juste qu’on peut réduire largement les pesticides sans diminuer les rendements, et aussi qu’il faut une vraie analyse pertinente de chaque produit utilisé !

      Je veux bien croire une part de démagogie et d’instrumentalisation des écolos, mais ce n’est rien à côté de certaines entreprises. Juste un exemple : Combien de pub de jambon sont illustrées par des champs et une botte de paille ? Alors qu’il s’agit de jambon reconstitué provenant de porcs qui n’ont jamais vu un brin d’herbe ou de paille ni même le ciel. Mais là personne ne crie au scandale… qui manipule qui ? Posez-vous les bonnes questions !

      En espérant avoir suscité le débat et la curiosité

      1. « Nous sommes dépendants de nos importations d’aliment du bétail, qui avec les OGM sont détenus par 3 ou 4 entreprises. »

        c’est sûr, quand des illuminés font tout ce qu’ils peuvent pour détruire les essais d’OGM de la recherche publique…

        « Le gène de résistance à un herbicide (je ne sais plus lequel) a été intégré par l’amarante aux USA rendant des centaines d’hectares impropres à la culture car envahis de cette plante dont on ne peut plus se débarrasser. »

        sources crédibles, svp ? car des herbicides il en existe toute une batterie d’autres, alors un peu de sérieux…

        1. Détruits ou pas, les OGM seront de toute façon détenus par les grandes boîtes, et on aura les mêmes variétés partout. Détruits ou pas, les petits semenciers n’ont pas les moyens de faire des OGM. à mon avis il n’y a pas de lien entre le monopole d’un groupe d’industriel, et la destruction d’essai de larecherche publique. Ceci dit, je ne suis pas pour détruire les tests INRA, la solution de « destruction quand on n’est pas d’accord » n’est pas une bonne solution.

          Pour les OGM, voici une source : http://www.lepost.fr/article/2009/06/12/1575253_l-amarante-pourrie-la-vie-des-ogm-de-monsanto.html
          L’herbicide est le round up (= glyphosate) qui est le plus répandu. Mais peu importe de quel pesticide, cet exemple est bien la preuve que des sauts de gènes sont possibles ! Et que les conséquences sont importantes !
          Pour la route un autre exemple publié sur le monde : http://toutsurlachine.blogspot.com/2010/05/en-chine-un-coton-transgenique-provoque.html

          J’espère que ce sera là assez de « sérieux ».

          1. quand je parle de sérieux, je parle d’études scientifiques publiées dans des revues à comité de lecture pas dans de vulgaires journaux…

            et s’il vous plaît ne vous en tenez pas au titre racoleur,

            votre lien http://toutsurlachine.blogspot.com/2010/05/en-chine-un-coton-transgenique-provoque.html

            ne démontre qu’une seule chose c’est que quand on n’utilise plus (ou beaucoup moins) d’insecticide (ce qui est le but du coton Bt et ce qui se passe contrairement à toutes les salades que racontent les escrolos), ben certains insectes prolifèrent… ça vous étonne ? c’est écrit en toutes lettres dans l’article que vous citez (et aussi dans l’étude publiée dans Science) :

            « La culture de coton conventionnel nécessitait l’utilisation de pesticides chimiques actifs non seulement contre la noctuelle, mais aussi contre toute une gamme -d’insectes, dont les miridés. « Auparavant, les champs de coton conventionnel agissaient comme des «puits» pour les miridés, en ce sens que ceux-ci y étaient détruits par les traitements, or la toxine Bt ne les cible pas, explique M. Bourguet. Du coup, avec la forte réduction des traitements insecticides, les champs de coton Bt sont devenus des «sources» de -miridés. »

            c’est donc la réduction des traitements insecticides qui est en cause… ce que des gens comme vous nient depuis des annees.

            au passage on apprend aussi que la toxine Bt cible bien les insectes prévus et pas les autres… encore un sale coup pour les délires escrolos…

          2. pour ce qui concerne la rumeur du transfert de gène d’un OGM RR à l’amarante, et votre lien l’indique, on la doit à une écrivain et journaliste, qui s’est fait connaitre, entre autres, pour son action contre les vaccinations et son combat contre « le mythe des sectes ». Si c’est ce que vous avez de plus sérieux….

            La réalité c’est qu’il s’agissait d’une mutation spontanée :

            http://www.pnas.org/content/107/3/1029.abstract

            http://www.pnas.org/content/107/3/1029.full

            et comme je l’ai déjà dit il doit bien y avoir une centaine d’autres herbicides pour lesquels l’amarante est sensible.

      2. Pour les algues vertes, je vous invite, par exemple à aller sur la côte près d’Alger. Ce n’est pas spécialement une zone réputée pour ses élevages intensifs de porcs et pourtant les algues vertes foisonnent.
        Sur le « manque de recul » vis à vis des OGM, on aura toujours un manque de recul, même 100 ans après. Avec ce raisonnement, aurait on autorisé la vaccination, l’électricité, l’eau de javel et j’en passe?
        J’ai l’impression pénible de vivre dans un pays qui a peur de tout, alors qu’autour de nous, surtout hors Europe, ça bouge. On s’étonnera ensuite que les français sont parmi les plus pessimistes au monde, derrière les Irakiens!!!

  15. Une analyse intéressante sur le site arrêt sur images de la campagne de FNE :

    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3756

    Pour les non abonnés, ci dessous un petit résumé de l’article

    Tempête sur les algues vertes. La polémique n’en finit pas de rebondir au sujet de la campagne choc de France nature environnement, destinée à dénoncer les conséquences de l’agriculture industrielle : plainte de la région Bretagne, réactions passionnées et contradictoires des ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie…

    Une des photos suscite davantage la surprise, voire l’effarement : celle d’un enfant jouant parmi des monceaux d’algues vertes, avec ce slogan: «Bonne vacances». Où donc a été prise la photo ? S’agirait-il d’un montage ?

    @si s’est demandé si cette photo (une de celles qui ont été censurées par la régie du métro parisien, Metrobus), ne serait pas un photomontage, avec un enfant rajouté sur fond d’algues… L’agence qui a conçu la campagne, Mediaprism, réfute catégoriquement: « il s’agit d’une vraie photo » . L’enfant jouait donc bien parmi les algues vertes, dangereuses pour l’être humain. «Mais il faut préciser que les algues, sous cette forme, c’est-à-dire fraiches, ne sont pas encore toxiques », précise Benoit Hartmann, président de l’association France nature environnement (FNE). Elles le deviennent lorsqu’elles sèchent: c’est alors qu’elles dégagent du gaz potentiellement mortel.
    FNE enfant

    S’il ne s’agit pas d’un montage, la photo a-t-elle été posée pour les besoins de la campagne? Mediaprism ne veut pas donner davantage de précisions, se bornant à expliquer qu’il s’agit d’une photo achetée « à une agence, ou à un photographe professionnel ». L’enfant jouait donc peut-être réellement avec des algues, sur la plage, lorsqu’un photographe est passé par là. Mais celui-ci a pu tout aussi bien demander à cet enfant de poser pour lui.

    Où la photo a été prise ? Secret défense !

    Autre question: où la photo a-t-elle été prise? Secret défense ! Certains ont cru reconnaitre la plage de Bréhec, dans la commune de Plouha (Côtes d’Armor ).

    Mais Plouha dément ! @si a contacté le maire de Plouha, Philippe Delsol, (également vice-président du conseil général). « Des habitants de Bréhec ont cru également reconnaitre leur plage, mais il n’en est rien! » assure-t-il. D’autant que nous n’avons jamais eu autant d’algues vertes sur nos plages » : « Pas plus de 1,5 tonne, là où des communes ont jusqu’à 20 000 tonnes ». Vraiment ? Pourtant, @si a retrouvé un article du télégramme de Brest, qui raconte la galère des services techniques pour enlever les algues, sur la plage de Bréhec, en juin 2009, allant parfois jusqu’à… 20 cm d’épaisseur!
    […]
    Toujours est-il que si la photo a été prise en Bretagne, elle pourrait dater un peu : l’année dernière, les algues vertes n’ont pas autant proliféré dans la région, assure Yvette Doré, la maire d’une commune voisine, Hillion. Au printemps dernier, période où l’algue verte est présente, il n’y a eu « que » 2000 tonnes sur la commune, « un détail par rapport au massacre des années passées, avec 20 000 tonnes en 2009 », raconte la maire. « Cette année, il n’y avait que de fines petites couches d’algues ». Pour les besoins de la campagne, Mediaprism, et la FNE aurait-elles donc choisi une ancienne photo?

  16. Je ne mettrais pas ma main au feu encore moins ma tête à couper, mais je parierais sans problème une bouteille de champagne, il me semble bien qu’il s’agit de Saint-Michel-en-Grève.

    1. Sur le site arrêt sur images, les photos de la plage de Bréhec sont assez ressemblantes, et l’hypothèse paraît convaincante

      1. Oui, c’est sûrement ça. Quand on compare le visuel de FNE à la dernière photo de cette page :

        http://docarmor.free.fr/valarmor/valouest/brehec1.htm

        La morphologie de la côte à l’horizon est parfaitement identique. Le maire de Plouha ne peut pas continuer à mentir très longtemsp. Mais il n’est pas exclu qu’il s’agisse d’un montage entre premier plan et arrière plan. Vous en avez rêvé, Photoshop l’a fait !

    1. Belle claque pour La Coupe Est Pleine qui prétend que les abeilles ne butinent pas le maïs!!!!

      1. Les abeilles récoltent très peu de pollen sur le mais dans les zones ou il y a suffisament de biodiversité
        Ce pollen est peu attractif et des études ont montré que si l’on nourrit des larves d’abeilles exclusivement avec ce pollen leur durée de vie est réduite de moitié par rapport a d’autres pollens comme celui du fraisier
        Le mais ne produit pas de miel

  17. Le 18 février 2011 à 16:48 douar a écrit :

    « On s’étonnera ensuite que les français sont parmi les plus pessimistes au monde, derrière les Irakiens!!! »

    Et on s’étonnera d’avoir une croissance en berne et les quatre millions de chômeurs qui vont avec. Mais les piqueprunes valent plus aux yeux des khmers verts que la misère des chômeurs.

    NB La sauvegarde des piqueprunes (ou autres petites bêtes) est un prétexte régulièrement utilisé par les khmers verts pour retarder la construction d’autoroutes dont nous avons, dans certaines région désespérément besoin.

  18. André (18 février 2011 à 11:25) a écrit :

    « J’ai lu (je ne sais plus où) que cette campagne n’est pas financée d’un centime par l’argent public, mais de dons.
    Quant aux subventions, si le gouvernement coupe les subventions dès que le message n’est plus en accord avec leurs principes, qu’advient-il de l’indépendance des ONG ? »

    L’argent n’a pas d’odeur. FNE a financé sa campagne par de l’argent pris dans son pot, lequel est alimenté pour plus de la moitié par des subventions du secteur public et pour plus de 20 % par des « partenariats » avec des organismes publics et parapublics, les cotisations des membres représentant moins de 2 % des recettes. Quant à l’indépendance des ONG (associations loi 1901), la question se poserait AVANT, et non après, une éventuelle fermeture du robinet, si l’on ne connaissait pas déjà la réponse. Le monde des « ONG » et des associations idéologiquement teintées, c’est Dallas à la puissance 5.

    « Et puis les organisations agricoles qui contestent cette campagne, et qui défendent une agriculture qui n’est clairement pas du goût de tous les citoyens sont également subventionnées par l’Etat… » Le terrain médiatique, pour l’agriculture et l’alimentation, est occupé par les marchands de peur. Qu’on fasse un état des lieux réaliste, et une analyse prospective réaliste d’une agriculture conforme aux « goût » des citoyens (au discours des marchands de peur), et on en reparlera.

    André (18 février 2011 à 12:35) a aussi écrit :

    « Il est bon que l’état donne de l’argent à des structures à but non lucratif. Sinon c’est la mort de toutes les associations, qui ne peuvent pas être financées par leurs uniques adhérents ! » Vaste débat dans lequel je ne m’engagerai pas ici. Mais qu’est-ce « à but non lucratif » ? De nombreuses  « associations » sont engagées dans des activités commerciales et justifient leur statut juridique uniquement par le fait qu’elles s’arrangent pour ne pas porter de bénéfice au bilan. D’autres ont pour mission première sinon unique de donner un statut à son créateur et dirigeant ? D’autres encore servent de prête-nom ou de paravent. Tiens, pourquoi NKM a-t-elle volé au secours de FNE ?

    « Et pourquoi imposer au contribuable les 5 millions d’euros dépensés pour ramasser les algues vertes ? » Parce que nous vivons dans une société de 62 millions de personnes ; une société qu’il faut faire fonctionner et des personnes qu’il faut nourrir. Parce qu’un système de production ne se change pas du jour au lendemain… 5 millions d’euros, c’est cinq fois la subvention du Ministère de l’écologie à FNE.

    « En tant que contribuable, je préfère payer pour dénoncer les algues vertes que payer pour en ramasser… » Visiblement vos priorités sont mal placées.

    « …si FNE atteint son but, c’est la Bretagne et son tourisme qui seront gagnants. » La Bretagne serait si belle sans les Bretons (avec justes les bretonnes en coiffe). La campagne française serait si belle pour les bobos rurbains (et urbains migrateurs de fin de semaine) sans les « nuisances » de l’agriculture.

  19. Il serait légitime que assoc’, fondations, ong soient reconnues par le nombres de leurs adhérents, cela prouverait déjà l’intérêt de leur existence par le public.
    Les Greenpissseux s’affichant tjs comme les rois de l’indépendance, comment se fait-il que le contribuable dans son ensemble dûsse payer la déduction accordée par l’impôt des cotisations des donneurs et adhérents des greenpisseux et autres enverdeurs?
    La nuance entre aide de l’Etat à l’agriculture et aide aux assoc’, à la première elle rétablit des prix décents aux producteurs pour que le consommateur ne meurt pas de faim tout en permettant un seuil (décent?) de vie de ces acteurs, aux secondes elle donne un blanc-seing à des fonctions que l’Etat ne peut plus assumer, elle s’en décharge gravement …
    Le débat qui fait suite au Rapport Parlementaire est intéressant à ce sujet.
    http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i3142.asp#P140_11998

  20. Laurent Berthod , zygomar vos maitres à penser sont toujours pour vous une vraie source d’inspiration !!!
    Laurent Berthod montre une nette préférence pour Goebbels!!!

  21. « Il est bon que l’état donne de l’argent à des structures à but non lucratif. Sinon c’est la mort de toutes les associations, qui ne peuvent pas être financées par leurs uniques adhérents ! »
    Et pourquoi pas? Si une assoc présente un intérêt particulier je suis prête à l’aider et même à participer, si elle ne m’intéresse pas elle va voir ailleurs… C’est ça aussi la démocratie une reconnaissance ou non du public!

  22. José.B :

    « Belle claque pour La Coupe Est Pleine qui prétend que les abeilles ne butinent pas le maïs!!!! »

    ==> Faut vraiment qu’elles aient rien d’autre à se mettre « sous la dent »…….Faut pas sauter sur l’occasion pour en faire une généralisation! Quand on sait pas on ferme sa geule ou bien on se renseigne avant de couiner.

  23. @André

    Je vous cite:

    « Ils disent juste qu’on peut réduire largement les pesticides sans diminuer les rendements »

    Vous croyez vraiment que l’on peut réduire l’utilisation des pesticides sans réduire les rendements? si vous croyez cela vous êtes capable de croire encore au Père Noël!!!

    Ceux qui vous en mis cela dans la tête n’ont vraiment aucunes connaissances agronomiques.
    Depuis que les pesticides sont utilisés en agriculture,les services techniques des Coopératives et les différents instituts techniques procèdent chaque année à des essais qui nous (agriculteurs)coûtent une fortune.
    Que ce soit les herbicides,les fongicides , les insecticides ainsi que les semences,tout est mis en oeuvre pour réduire les doses au minimum afin d’optimiser non pas le rendement des cultures mais la marge brute,c’est à dire le gain net à l’ha( produit de vente moins les charges d’intrants).

    Faudrait arrèter de prendre les agriculteurs pour des coullions, »sans eux vous pouvez revendre vos chiots »…

    1. Pas d’accord avec vous, ME51, et je vais plutôt dans le sens d’André.
      Pensez à vois pratiques d’il y a 20 ou 30 ans…ou à celles de votre père, si vous n’étiez pas en activité à ce moment là…

      Est ce que l’utilisation de pesticides n’a pas baissé depuis cette époque ?
      Est-ce qu’on n’ pas abandonné les traitements d’assurance, pour ne plus traiter que lorsue c’était vraiment utile ?

      Et je pense qu’il y a encore beaucoup d’agriculteurs qui auraient encore des progrès à faire dans ce domaine

    2. Comme le souligne Astre noir, on peut effectivement faire des économies de pesticides en améliorant les techniques d’application, par exemple en traitant très tôt le matin avec une forte hygrométrie et sans vent… Il est ainsi possible de réduire fortement les doses sans perdre en efficacité. Une société de conseil de votre département, que vous devez connaître, ME51 expérimente et forme à ces techniques.

      Cela suppose que les techniciens et agriculteurs aient les coudées franches pour innover, agir dans leur intérêt bien compris, en ayant d’autres occupations et préoccupations que de répondre aux contraintes règlementaires!

      1. @Astre Noir et Cultilandes

        Vous jouez sur les mots, il ne suffit pas d’être en bas volume et de traiter le matin par forte hygrométrie pour réduire fortement les doses.
        Vincent Franquet ,que je connais bien puisqu’il a été au début de sa carrière notre technicien de Geda et qui a monter le GETA(toujours en place) donne des formations un peu partout à travers la France.
        Aujourd’hui,on nous demande de réduire de 50% le volume des produits phytosanitaires alors que la plupart des agris ont depuis une dizaine d’années réduient fortement les doses,souvent 1/3 de la dose homologuée en fongicide Blé.

        Le bas volume ne permet pas de réduire les doses homologués en insecticides ni la plupart des desherbants surtout les antigraminés.

        Personnellemment après avoit tatilloné le bas volume(60 litres/ha) voici plus de 20 ans(méthode Demaine),j’e suis revenu à 100 l ha en buses basse pression,avec des doses de produits « acceptables ».

        Dans tout les cas,ceux qui comme moi ont déjà réduit les doses ne pourront guère aller plus loin sans baisse de rendement et pertes d’éfficacités et ceux qui sont de plus en plus rares et qui traitent encore aux doses homologués,peuvent il est vrai réduire un peu leur phytos.

        1. Je confirme que déjà, même sans appliquer les techniques les plus pointues, on utilise généralement moins que la dose homologuée, dans mon cas parfois seulement la moitié, suivant les recommandations de nos instituts techniques.
          Évidemment, si l’on a déjà réduit à 1/3 de la dose homologuée de certains produits, il ne reste plus guère de marge d’économie!
          Cet objectif de réduire de 50% l’utilisation de pesticides que les pouvoirs publics basent sur les pratiques moyennes actuelles, est en soi quasi impossible à atteindre, mais franchement irréaliste pour un agriculteur comme vous qui a déjà fait tous les efforts en ce sens. De plus, ce calcul d’IFT comporte de nombreux biais et effets pervers.
          Il faudra surtout veiller à ce qui est actuellement un objectif (réduction d’IFT Indice de Fréquence de Traitement) ne devienne un jour une contrainte, appliquée à chaque agriculteur.
          Personnellement, ne cultivant quasiment que du maïs, j’utilise peu de pesticides. Je vais tenter de réduire volontairement de 50% mon IFT en améliorant ma technique et en utilisant des adjuvants, mais si on m’y contraint et que j’échoue, ce serait dramatique…

          ME51, pour des échanges plus personnels et techniques: monpseudo@gmail.com

          1. Bonjour,
            Je suis content que le débat ait dérivé vers des vraies questions d’agriculture et d’environnement, plutôt que d’idéologie qui ne pourront mettre personne d’accord.
            Concernant la réduction de 50% des pesticides, il s’agit d’une réduction globale, pas individuelle. Ceux qui ont déjà fait des efforts de réduction sont moins concernés.
            Cultilandes, je pense en effet que les démarches volontaires sont plus efficaces que les contraintes administratives. Et pour qu’il y ait plus de volontaires, il faut une sensibilisation importante, tant au niveau des agri que des conseillers, que de la recherche agro que des politiques.

            @ME51 : « Ceux qui vous en mis cela dans la tête n’ont vraiment aucunes connaissances agronomiques. » Je suis justement agronome et loin de tout savoir, j’ai quand même un minimum de recul. Puisque vous abordez le terrain économique, les derniers quintaux sont les plus chers à produire. La Marge Brute est souvent meilleure en diminuant sensiblement les charges (engrais, pesticides, alimentation animale) car le produit est en général moins diminué que les charges (et dans la course à la production voulue depuis des années, à mon avis peu d’agri ont fait le travail d’optimisation). Si on regarde les statistiques agreste, l’agriculture française est à peu près à 60% d’intrants – assez variable selon le type d’orientation technico-économique (intrant est ici à prendre au sens de charges opérationnelles – main d’œuvre). Dans les 40% restants il faut ajouter les charges de structure etc… quelle entreprise supporterait ça ? L’agriculture ne vit que sur les subventions. Donc au delà des OGM, des pesticides… il faut réduire les importations de soja, produire le plus possible les aliments du bétail pour éviter la crise actuelle (prix des céréales haut, prix du lait bas).

            C’est à mon avis la seule issue pour soigner le malaise économique de l’agriculture française.
            Et puis à quoi ça sert de pousser une vache à 10 000L dans ce contexte de surproduction. Autant être à 7 ou 8 000 et donner plus d’herbe dans la ration. J’imagine que vous trouverez que ce que je dis est trop simple et que ce n’est pas valable partout, il faut de l’espace, et que faire en cas de sécheresse… C’est vrai ce n’est pas parfait. Mais on ne pourra jamais tout calculer vu qu’on travaille avec le vivant et le climat.

  24. André (18 février 2011 à 15:35) a écrit :

    « – algues vertes : pourquoi sont-elles apparues concommitament à l’intensification de l’élevage hors-sol ? » Il me semble que l’élevage hors sol s’est développé bien avant que les algues vertes ne soient devenues un problème, ou tout au moins un problème médiatisé.

    « – OGM « …mais il y a des dangers économiques ». Vous succombez au prêchi-prêcha.

    Les OGM ne sont pas détenus par trois ou quatre entreprises. Sachez que les majors ne sont actives que dans certains secteurs, et complètement absentes d’autres, et que parmi le quatuor de tête figure Limagrain, une coopérative française. Le secteur semencier est riche d’une recherche publique non négligeable et d’un tissu développé de petites et moyennes entreprises. Mais il y a lieu d’ajouter à la réponse de loup garou (18 février 2011 à 16:07), sur la destruction des essais, que ces entreprises ne pourront pas survivre à une réglementation excessive qui met l’homologation des OGMs hors de leur portée.

    La « pollution génétique » est un vaste sujet pour lequel il faudrait d’abord définir la notion de « pollution ». Et une fois que l’on aura admis que les OGM autorisés sont sans danger (ce qui ne serait pas le cas d’un légume dans lequel on aurait introduit l’alpha-amanitine…), la question devient : « Et alors ? » Un OGM pose exactement les mêmes problèmes de « pollution » qu’une variété qui aurait acquis une propriété équivalente (par exemple une résistance à une maladie) par les méthodes traditionnelles d’amélioration des plantes.

    Le gène de résistance au glyphosate (roundup) n’a pas été intégré à l’amarante aux États-Unis. C’est tout simplement impossible, l’amarante ne se croisant pas avec les espèces cultivées (je ne mets pas ma main au feu pour le quinoa…). Les pratiques inconsidérées des farmers américains ont conduit à la sélection d’amarantes qui possèdent le gène codant pour la cible du glyphosate en copies multiples, ce qui les rend résistantes même à des fortes doses. Le glyphosate est en quelque sorte une fausse pièce qui bloque un robot, un enzyme et par voie de conséquence la chaîne métabolique dans laquelle cet enzyme intervient. Multipliez les robots, et il en restera suffisamment d’actifs.

    Contrairement à la propagande, les terres ne sont pas impropres à la culture : il suffit d’adapter la stratégie de désherbage… notamment d’utiliser d’autres désherbants. Les résistances sont un phénomène très largement répandus, bien antérieur aux OGM, et les chercheurs, l’industrie et surtout les agriculteurs ont toujours su y répondre.

    « Surtout que si vous lisez les affiches, FNE écrit ‘concernant les OGM, on n’a pas encore assez de recul’. En quoi est-ce mensonger ? » Une bonne quinzaine d’années d’utilisation, sur près de deux fois et demi la superficie de la France, par des millions d’agriculteurs, surtout des petits. Une utilisation en alimentation animale en Europe, depuis pas mal d’années… Ce n’est certes pas mensonger, mais combien de temps faudra-t-il encore attendre, et comment obtiendra-t-on le « recul » si tout est fait pour empêcher l’acquisition de connaissances et d’expérience ?

    André (18 février 2011 à 16:50) a aussi écrit :

    « Détruits ou pas, les OGM seront de toute façon détenus par les grandes boîtes, et on aura les mêmes variétés partout. Détruits ou pas, les petits semenciers n’ont pas les moyens de faire des OGM. » Je vous ai donné ma réponse sur les entreprises ci-dessus. La technologie de la transgénèse est tout à fait abordable. Et une fois les brevets sur les « événements » expirés (ce qui ne va pas tarder pour les premiers), chacun sera libre de les utiliser dans ses programmes de sélection.

    « Les mêmes variétés partout », c’est encore la mythologie écolo-altermondialiste. Un agriculteur qui cultive, par exemple, du maïs tolérant au glyphosate cherche à obtenir de la marge brute, c’est-à-dire des quintaux au meilleur coût. Pour cela, il lui faut une variété adaptée à ses propres conditions de culture. Il faut donc décliner un « événement » (ici, la tolérance au glyphosate) en un grand nombre de variétés.

    « …à mon avis il n’y a pas de lien entre le monopole d’un groupe d’industriel, et la destruction d’essai de la recherche publique. » C’est pourtant – au prix d’une argumentation tirée par les cheveux – un des motifs proclamés du vandalisme de Colmar.

    Vous avez aussi évoqué le problème des punaises sur le cotonnier en Chine. Rien que de très naturel ! Avant les Bt, les pulvérisations contre le principal ravageur, le ver de la capsule, contrôlaient aussi les ravageurs secondaires comme la punaise. Plus de pulvérisations (le ver de la capsule étant contrôlé par la toxine Bt)… champ libre pour les punaises. Là encore, il s’agit d’un phénomène bien connu des agronomes.

    1. @ wackes seppi : « « Les mêmes variétés partout », c’est encore la mythologie écolo-altermondialiste. »
      Pardon, je n’aurais peut-être pas dû lier ça au OGM. Ce phénomène, qui n’a rien à voir avec « la mythologie écolo-altermondialiste » est déjà largement entamé. Pour moi, les OGM empireront la chose, malgré le développement de plusieurs variétés pour chaque type de modification génétique. Car développer un OGM coûte cher, alors si c’est possible de recaser un seul OGM à la place de quelques variétés, pourquoi se priver ? Et pour moi c’est assez grave, ça s’appelle mettre tous ces œufs dans le même panier.

      Quand je dis que ce phénomène n’a rien à voir avec « la mythologie écolo-altermondialiste », c’est parce qu’en tant que simple consommateur, je ne retrouve pas les variétés que je connais au supermarché. Je cultive une dizaine de variétés de tomates, quelques pommes de terres, pommes etc… dans mon jardin, et je n’en ai jamais vu aucune dans les supermarchés, alors qu’elles sont tellement intéressantes du point de vue culinaire. Je trouve ça vraiment dommage.

      1. André a dit : « Je suis justement agronome »

        étonnant, on dirait que vous avez oublié le b.a-ba de la démarche scientifique lorsque vous vous permettez, par exemple, de colporter des rumeurs ou de prendre votre information dans des journaux internet au lieu de la littérature scientifique… tout en y accordant foi au mépris de tout esprit critique (voir votre message du 18 février 16 h50 ainsi que mes réponses…)

        1. C’est qu’il y a beaucoup d’ingénieurs agronomes d’opérette. Je le sais, j’ai beaucoup fréquenté ce milieu.

          Ce n’est pas le cas chez les ingénieurs de l’aéronautique, parce que s’ils se fient à des rumeurs, leurs avions se cassent la gueule et ils sont immédiatement virés.

          1. Laurent Berthod, à mon avis tout à fait personnel, vous ne pouviez pas mieux dire et je vous suis totalement dans la distinction que vous faîtes entre certaines pratiques « agronomiques » et l’aéronautique :

            « beaucoup d’ingénieurs agronomes d’opérette »

            … mais qui, dans certaines circonstances, peuvent s’avèrer particulièrement DANGEREUX !

            Un exemple emblématique ? : Trofim Lyssenko – de triste mémoire. 🙁

            « Ce n’est pas le cas chez les ingénieurs de l’aéronautique »

            Un exemple non moins emblématique ? : Andreï Korolev

            Envoyé au Goulag (à la Kolyma, entre autre), il échappa à la mort, après que Staline ait reconnu l’importance des ingénieurs de l’aéronautique, et son transfert dans une « sharashka » (bureau-prison pour ingénieurs et scientifiques), dirigée par Sergeï Tupolev, lui-même arrêté.
            Il contribua ainsi à la mise au point d’avions fusées, puis, après-guerre, des fusées du programme spatial soviétique.

        2. Je reconnais que j’ai balancé l’article de mémoire sans le relire, et ça n’était pas le sujet. Désolé pour cette fois-ci.

  25. Vous faites étalage de votre immense culture fasciste!!!!
    C’est beaucoup plus impressionnant qu’avec Laurent Berthod et zigomar!!!

    1. miniTAX n’est pas capable d’un raisonnement rigoureux!!!
      Il n’a que sa culture fasciste pour tenter de dénigrer l’écologie!!!

      Le pulvérisateur de poisons de ME51 par exemple est une chambre à gaz à ciel ouvert et vous trouvez cela normal!!!

  26. José.B dit :
    21 février 2011 à 11:59
    miniTAX n’est pas capable d’un raisonnement rigoureux!!!
    Il n’a que sa culture fasciste pour tenter de dénigrer l’écologie!!!

    C’est à se tordre: ce José Bovin se laisse trop faire de pipes par sa brebis préférée Lulu
    Il est impressionné par l’immense culture fasciste de Minitax: on se pince
    Si Bovin avait autant de culture sur les choses de la nature, il ne confondrait pas le carpocapse et la coccinelle mais il s’est manifestement arrêté après avoir lu Amadou le Bouquillon

    Bravo pour ces citations, Minitax et je crois que je vais coller dans les dents de ce Super no qui doit avoir été vèlé en même temps que Bové , celle d’Himmler: c’est une parfaite réponse à son article de merde mais encore une fois, Minitax, Laurent et les autres allez lui coller une avoinée
    A noter qu’il existe sur un site qui s’appelle « la recherche du bonheur » un excellent article sur l’histoire et l’idéologie de la pensée verte et ç donne froid dans le dos
    MK

  27. Doucement, on se calme. Jose B. est un vulgaire troll de mauvaise foi (pléonasme). Si nous pouvions éviter de répondre de façon épidermique à ses provocations , nous nous en porterions que mieux. Je sais, ça soulage mais il n’attend que ça.
    laissons le dans ses certitudes, il nous fera bien rire.

  28. Le 22 février 2011 à 12:58 JG2433 a écrit :

    « « beaucoup d’ingénieurs agronomes d’opérette »

    … mais qui, dans certaines circonstances, peuvent s’avèrer particulièrement DANGEREUX !

    Un exemple emblématique ? : Trofim Lyssenko – de triste mémoire.  »

    Oui. Marc Dufumier aussi, dans son genre, c’est assez gratiné. Et en plus il forme des agronomes ! On imagine la catastrophe qui ne peut qu’en résulter : les personnages d’opérette gagnent du terrain dans la profession !

    NB Je n’ai rien contre la vraie opérette. Offenbach et Halévy, notamment, c’est génial !

    1. M. Berthod, vous me paraissez bien enclin à critiquer, mais on ne vous a pas entendu sur le sujet. Sur mon message du 21 février 2011 à 12:51, vous ne réagissez qu’à une seule phrase en abaissant les agronomes à des « agronomes d’opérette »
      Sur le fond de mon message, qu’avez-vous à dire ? Quel est votre avis sur la question? Vous êtes fort pour ne pas débattre. A part « insulter » (je mets des guillemets car ce ne sont pas des insultes fortes) vos contradicteurs, qu’avez-vous dit de consistant?

      Vous dites avoir fréquenté le milieu, ça n’est pas un argument très convaincant pour en arriver à la conclusion « agronome d’opérette » et « Marc Dufumier aussi, dans son genre, c’est assez gratiné ». Vous pouvez ne pas être d’accord avec cet agroéconomiste, mais dites pourquoi !

  29. André 22 février 2011 à 17:17

    J’ai beaucoup fréquenté les ingénieurs agronome parce que je suis ingénieur agronome et que je suis resté dans le métier, pas comme Houellebecque ou Robbe Grillet.

    Dufumier, ce que j’en pense est parfaitement bien exposé dans ce site sur http://www.alerte-environnement.fr/?page_id=43. Je n’aurais qu’à y ajouter la critique que je porte à son interview à Télérama qui était une suite de contrevérités hulotesques pour bonobos-écolos lecteurs convaincus de l’idéologie dégoulinante de télérama.

    Mes idées, je les développe sur ce forum quand je le juge utile. D’ailleurs comparer les conditions d’exercice de leur métier métier par les ingénieurs agronome et par les ingénieurs de l’aéronautique est une idée en soi, pas une « insulte » aux ingénieurs agronomes. Sinon, mes idées sont développées plus longuement sur mon blog : http://laurent.berthod.over-blog.fr/

  30. Il faut faire preuve de compréhension envers nos jeunes collègues agronomes. Ils sont de plus en plus nombreux ceux qui ne se sont pas frottés aux réalités de l’agriculture avant leur entrée à l’école, laquelle n’est pas toujours un bon lieu d’apprentissage. Quant à ce qu’ils font à leur sortie…

    D’autre part, les moyens modernes d’information et de communication font qu’ils sont confrontés à toutes sortes de théories, et ce, sans avoir les outils de jugement que l’on peut acquérir avec l’expérience (nous ne les acquérons pas tous !). « À notre époque » – osons avouer notre ancienneté – l’horizon intellectuel se limitait quasiment à ce que l’on nous enseignait et à ce que l’on pouvait trouver dans des bibliothèques, certaines poussiéreuses et tenues par des mégères ou des barbons acariâtres. La pollution intellectuelle était forcément plus limitée.

    En conséquence, je trouve plutôt agréable de pouvoir converser à travers un blog avec la génération qui devra contribuer à l’alimentation de 9 milliards de personnes en 2050.

    Les « agronomes d’opérette » sont un phénomène extrêmement irritant, d’autant plus lorsque l’on considère les enjeux, à tous les niveaux, de la planète à l’exploitation et donc l’assiette du « consommateur » (une personne humaine). Force est de constater, Laurent, que beaucoup appartiennent à notre génération.

    L’agronomie est au confluent des sciences exactes et des sciences « molles ». Elle est perméable aux idéologies. Elle est dans la même situation que la médecine qui a son lot de « doctorisés » passés charlatans par suite d’un déraillement intellectuel (et éthique et moral) ou plus prosaïquement lucre. Avec un facteur aggravant : le champ de manoeuvre est bien plus vaste.

    Trofim Lyssenko a fait beaucoup de disciples – avec heureusement un pouvoir de nuisance moindre, n’étant pas parvenus aux plus hautes sphères du pouvoir – dans les milieux gauchistes et « altermondialistes », et aussi « écologistes ». Avoir un Jean-Pierre Berlan (qui sévissait à l’INRA) en face de soi, dissertant sur les « variétés stérifixes », croyez-moi, c’est une sacrée expérience. Pour Claude Bourguignon, on a les clips sur le net… Édifiant.

    Alerte-environnement a dressé un bref portrait de Marc Dufumier (http://www.alerte-environnement.fr/?page_id=43).

  31. Mon cher wackes seppi,

    Je partage largement votre analyse. Un bémol cependant. Certes, si beaucoup d’agronomes d’opérette sont de notre génération, ce que je ne conteste pas, puis qu’ils font partie de ceux que j’ai côtoyés, il me semble qu’ils sont encore plus nombreux dans les générations plus récentes. Que voulez-vous, ce n’est pas de leur faute s’ils ont reçu l’enseignement de Dufumier et consort (sur le plan de la « rigueur » scientifique j’ai d’autres exemples en tête, que vous me dispenserez de nommer, car ils ne sont pas des personnages publics comme Dufumier).

    En tout cas, si vous pensiez me remonter le moral, c’est loupé. Vous êtes largement aussi pessimiste que moi ! Mais, merci beaucoup de ce partage.

    Bien à vous.

    NB Je connais Jean-Pierre Berlan. Dans ma jeunesse je l’ai rencontré dans une réunion de quartier où il était venu donner une leçon de marxisme orthodoxe habillé d’un manteau de fourrure. J’ai lu aussi, plus récemment, ses textes proprement délirants sur les OGM et les industries de l’agrofourniture et de l’agroalimentaire. De la science fiction pure et simple. Du délire paranoïaque. Du MMR théorisé version marxiste-alter. Mais les « variétés stérifixes », j’ignore absolument de quoi il s’agit. Si un jour vous trouvez le temps de me faire un petit cours !

    1. Merci pour vos explications.
      Je suis en effet trop jeune pour être « con et réac » comme vous vous décrivez vous-même, peut-être le deviendrai-je un jour par la force du temps. Je n’ai surement pas le même recul que vous mais mon enfance rurale et bretonne m’a tout de même permis d’avoir une idée de ce que j’attends de l’agriculture.
      Merci en tout cas d’avoir bien voulu finalement échanger plus sérieusement, c’est toujours enrichissant, et je suis convaincu qu’il faut parler à tout le monde, et que rester entre convaincus d’une même cause ne sert pas à grand chose sinon à s’enfermer dans une idéologie tant bien qu’à la fin on ne sait plus si on pense vraiment ce qu’on pense. J’espère que vous saurez adopter la même démarche…
      Bien à vous

  32. Les « stérifixes » ou « stérifix » sont, en novlangue berlanienne, les hybrides. Je ne saurais dire de but en blanc si « variété stérifixe » est correct en berlanien car il me semble qu’il a aussi rejeté ce concept… Hé ! On ne peut tout de même pas appeler « variété » ce qui fait preuve d’uniformité (l’homogénéité de la DHS).

    Pour un résumé historique fort intéressant sur les hybrides de maïs :

    http://www.inra.fr/gap/vie-scientifique/animation/colloque-AP2002/Charcosset.pdf

    Et pour le délire :

    http://www.prodinra.inra.fr/prodinra/pinra/doc.xsp?id=SAE2000000000002825&uri=%2Fnotices%2Ftexto%2F1998-14&base=notices&qid=sdx_q0&p=1&n=5&s=1

    1. Merci beaucoup pour « le résumé historique fort intéressant sur les hybrides de maïs ». Je l’ai parcouru et téléchargé. Je vais l’imprimer pour le lire ce soir.

      La culture historique est indispensable pour mettre les choses en perspective. C’est elle qui manque aux bonobos-écolos – quand ils ne sont pas simplement corrompus par la recherche de l’argent et de la notoriété – et surtout à ceux qui boivent leurs paroles comme vérités d’évangile.

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