La peur est au dessus de nos moyens

Partager sur : TwitterFacebook

Jean de Kervasdoué poursuit actuellement la promotion de son dernier ouvrage, « La peur est au-dessus de nos moyens », dont nous ne pouvons que vous conseillez la lecture. Dernièrement, il était l’invité de Public Sénat pour une longue interview où il a pu aborder les grands thèmes de son livre et en premier lieu le fameux « principe de précaution ». Il démontre avec une grande clarté le caractère contre-productif de ce nouveau « principe » dont la simple remise en cause ne manque pas de créer la polémique.

« Comme la peur, le principe de précaution est tout sauf un bon conseiller. Le mépris pour les faits, les chiffres et les ordres de grandeur, accompagné d’une passion pour les discussions de principe, sont aussi enfantins que coûteux. Si la pensée magique répond aux âmes angoissées, la réalité distordue par les bons sentiments et la nostalgie d’un passé imaginaire conduisent à une société caractérisée par la dureté des relations sociales et la brutalité des relations humaines. Le principe de précaution serait interdit si on l’appliquait à lui-même, tant il est dangereux. Il faut arrêter de gérer des risques subjectifs et faire éclater cette bulle protectrice. Le principe de précaution n’est qu’une conjuration de l’incertitude et un outil aux mains de quelques groupes conservateurs qui paralysent la nécessaire analyse des risques. » (extrait de La peur est au dessus de nos moyens, Plon)

12 commentaires sur “La peur est au dessus de nos moyens

  1. Le principe de précaution est la plus grande connerie de l’Humanité après l’invention des religions !

      1. Et heureusement, sinon, l’Homme n’aurait jamais inventé le feu, la roue ou le métal, toutes inventions faisant courir des risques énormes et certains depuis la nuit des temps !

      2. Cela va de soi. J’avais failli le préciser dans un deuxième message. Mais j’avais estimé les lecteurs de ce blog, même les trolls, suffisamment cultivés pour connaitre l’antériorité des religions sur le principe de précaution. Celui-ci peut-être considéré comme la dernière religion en date dans les pays « développés », avec sa théologie (le principe inscrit dans notre constitution et un certains nombre de traités internationaux, plus obscur encore que le mystère de la Sainte Trinité), son culte (« CO2 mon amour », la messe du samedi à 14 h 00 sur France Inter, les grandes liturgies annuelles, Copenhague, Cancun, etc.), son clergé (Hulot, Cicollela, Veillerette et autres augures qui rigolent en se faisant un clin d’œil quand ils se croisent dans la rue).

        C’est dans ce sens que j’entends « avant » : c’est une plus grande connerie que les religions qui l’ont précédé, car c’est un retour en arrière, de la raison et des Lumières vers « l’obscurantisme ».

        Enfin, bon, le prétendu obscurantisme des religions est une vision classique de la religion que je ne partage pas. Le sentiment religieux fait intrinsèquement partie de l’esprit humain et les religions ont eu un rôle civilisateur éminent. Elles ont elles-mêmes connu un développement historique allant, n’en déplaise aux relativistes, dans le sens d’un progrès certain : animisme, polythéisme, monothéisme.

        Le principe de précaution est une fausse religion. Ou alors une religion archaïque, dépassée depuis longtemps.

        1. Je vous recommande de lire Pascal Boyer « Et l’Homme créa les dieux », ethnologue qui explique la création des religions par l’évolution du cerveau humain, l’homme étant un animal social incapable de survivre en dehors du groupe.
          Quant au rôle pacificateur des religions et au progrès du monothéisme, permettez moi dans douter, au vu de l’Histoire et de celle du XXème siècle en particulier. Le monothéisme étant par construction exclusif et donc intolérant (il ne peut y avoir deux vérités) il ne peut qu’être le ferment des pires atrocités commises par les Hommes.

          1. Oui, oui, je l’ai lu, il y a longtemps. Ça ne m’a pas vraiment convaincu.

            Bon, à part ça, aux monothéismes préférez-vous les religions qui pratiquaient les sacrifices humains ?

  2. Une science au-dessus de tout soupçon

    Jean de Kerguiziau de Kervasdoué de Lannion a l’air d’un homme. Comme d’autres de son espèce. Et comme nous. C’est en fait une bête de somme théologale, à face d’homme et démoulée de l’image moisie que voici:

    « D’azur à l’agneau pascal couché d’or portant une croix haute du même au guidon de gueules chargé de l’inscription LAUS DEO en lettres capitales aussi d’or »

    En patois local, évidemment, nonobstant le fait que l’obélisque de Washington a remplacé la croix haute, tant et si bien qu’en langue administrative la plus neuve, gestionnaire de troisième type, la description s’élève au stade monumental, sans renier le local qui le hante:

    diversifié d’ivoire et d’or, au premier gratiné d’économie et de gestion des services de santé du conservatoire national des Arts et Métiers, au second seriné d’Académie des Technologies, au troisième vacciné de directeur général des hôpitaux, au quatrième banané d’ingénieur agronome de l’Institut national agronomique Paris-Grignon, au cinquième couronné de docteur en socio-économie de l’Université Cornell, université privée américaine appartenant à l’Ivy League qui cultive l’élitisme républicain et professe le plus grand mépris pour la vie sociale, à l’exception de la sienne propre.

    Cependant, pour une raison, seulement connue des grues qui montent et descendent, et avancent et reculent, cocasse, K2R veut discuter, d’homme à homme, avec nous, plat comme des crêpes et moins épaisses que ses diplômes. Dans son espace, les relations sont de surface. Mais bon, sa grandeur rapportée à ses intérêts personnels, son réseau académique, ses accointances mondiales, ses relations politiques, ses ouvertures médiatiques, il met tout ça de côté. Hors de l’architecture effroyablement complexe du savoir, les grues sont très pmu et inversement. Donc, KK se présente à nous nu, en vue de défendre, une science vierge, inerme et pure qui nous apprend

    que manger du lapin, et donc se délecter de gènes de lagomorphes, n’a jamais fait de quelque être humain que ce soit, un lapin!

    Une leçon de choses énorme qui prend en compte les droits de l’OGM et défend la mise en vente à l’encan du vivant et sa concentration dans le bon camp, le camp de la liberté. Mais à parler de cette manière nous sous-estimons gravement l’événement. Il se passe bien autre chose de merveilleux qui nous oblige à parler un langage tout aussi merveilleux, fantastique:

    « Qu’ai-je fait aux bêtes théologales de l’intelligence
    Jadis les morts sont revenus pour m’adorer
    Et j’espérais la fin du monde
    Mais la mienne arrive en sifflant comme un ouragan » .

    Notre agneau des plateaux voit l’ombre d’un loup grandeur nature, écologique, se mirer dans les ondes claires des magouilleurs multimédias, après avoir piétiné sans pitié Mac et Quick. Sur la science, la chiance écologique! Oeil-de guerre et petit doigt en l’air, tel l’Aigle à l’adresse du Cygne. Un genre de bagarre patriotique sur les places et les carrières. C’est que le travailleur émérite ne se mobilise pas en vain au secours de la Science. Une science qui pourrait tout compte fait se passer des hommes puisqu’elle est à elle-même sa propre fin. Voilà un grand pas en direction de la lune et chevauchant la vérité qui suit: pas besoin d’avaler un saucisson corse ou halal pour devenir un âne, ça vient naturellement, en participant aux déchets-réalités. Faire peur, se faire peur, par tous les moyens, tout est là, au-dessous de la ceinture. Une sorte de socialisme reproducteur d’imbéciles.

    1. Ah, ben là, il faudrait peut-être arrêter de fumer la moquette, même si elle est en paille de coco naturelle et bio !!!

      1. Ben dis donc, le valentini, il (ou elle?) trimballe quelque chose! Cà, c’est ce qui s’appelle être drôlement secoué!

      2. C’est pas qu’il fume la moquette ou même de la bonne herbe, c’est qu’il bouffe du seigle bio ergoté, donc bourré de diéthylamide de l’acide lysergique !

Les commentaires sont fermés.