« Les études sur les OGM profiteront au bio »

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C’est le titre choc d’une tribune de Pierre-Yves Geoffard, professeur à l’Ecole d’Economie de Paris, publiée cette semaine dans Libération. Selon cet économiste, « le progrès de l’humanité a été, depuis 5 000 ans, déterminé par un élément primordial : l’évolution des rendements agricoles ». Son point de vue pourrait être considéré par certains comme « allègriste » en raison de l’intérêt qu’il porte au progrès scientifique et technique en réponse aux défis agroalimentaire actuels.

Citant Paul Bairoch, Pierre-Yves Geoffard rappelle que « sans révolution agricole, il n’y aurait pas eu de révolution industrielle. »

Son propos tranche avec les théories décroissantes à la mode. « Le progrès technique, celui qui permet de produire la même chose avec moins d’heures travaillées, est la vraie source de la croissance économique et de l’amélioration des conditions de vie de tous : dans le long terme, les gains de productivité se traduisent systématiquement par une hausse des salaires des travailleurs et une diminution du temps de travail. » On est bien loin de la décroissance prônée par les écologistes radicaux.

Pierre-Yves Geoffard dénonce la « guérilla rurale » des faucheurs volontaires qui « prend la forme d’une lutte contre le principe même de recherche. » Pour lui, les anti-OGM « se trompe de combat. » Pour l’économiste, « l’avenir de l’agriculture biologique dépend de façon cruciale de la hausse des revenus qui, associée à une prise de conscience environnementale et à une éducation gustative, nourrit la demande pour des produits alimentaires de meilleure qualité. » Il reconnaît donc que la recherche sur les OGM peut offrir de meilleurs rendements et être un moteur pour la croissance et par voie de conséquence pour les pouvoir d’achat. « Au final, c’est grâce au progrès technique et à la croissance économique, et donc à la recherche et l’innovation, que pourra se développer l’agriculture biologique. »

Analyse intéressante ?

60 commentaires sur “« Les études sur les OGM profiteront au bio »

  1. J’irais même plus loin : pour atteindre ses objectifs, il est impératif que la bio adopte les OGM.

  2. Le progrès de la productivité source du progrès social et du bien-être, c’est le B-A-ba de l’histoire économique. Le lectorat inculte de Libé va pouvoir apprendre le B-A-ba !

  3. Cette semaine Libé fait très fort:
    Il faut absolument lire l’excellente analyse de Sylvestre Huet journaliste à Libé…dans le blog « la science au carré » les sciences entre savoir et pouvoir.
    A la rubrique « TERRE » de Libération.fr…voir le dernier article: vignes OGM de Colmar;divergences syndicales.

  4. Merci Crapez.

    L’article du sinistre Sylvestre, un vrai salmigondi de sottises par un type qui n’a jamais rien compris à rien. Et ç’est à ce genre de discours que s’abreuvent les classes moyennes françaises ! ça nous réserve un bel avenir ! Pas vraiment étonnant, avec une mentalité pareille, largement partagée en France, que notre taux de croissance soit à la traine derrière presque tous les autres ! Vive Claude Allègre ! On reparle de lui à un ministère lors du prochain remaniement. Pourvu que çe ne soit pas encore qu’un bobard !

  5. L’agriculture bilogique ne peut pas évoluer . c’est un dogme. Les règles ont été fixées une fois pour toutes . L’agriculteur bio a une obligation de moyens pas de résultats. Par contre, l’autre agriculture, celle que pratique 98 % des agriculteurs français ne pourra pas faire l’impasse longtemps sur cette avancée technologique majeure que sont les PGM.Au fur et à mesure que de nouvelles PGM vont apparaître le différentiel de productivité va se creuser avec les pays dans lesquels elles sont cultivées.Il ne faut pas oublier que c’est le rendement/ ha qui permet à l’agriculture européeenne de rester compétitive face à des pays ayant de grandes surfaces par actifs mais des rendements très faibles.

  6. @ Laurent Berthod

    Je sais que vous n’aimez pas beaucoup Huet à cause de ses positions sur le réchauffement climatique, mais prenez le temps de le lire sur les OGM et à la fin de son billet (et oui il faut le supporter jusque là!), il préconise rien moins que d’avoir une attitude rationnelle vis à vis des Ogm et d’accepter ceux dont le bilan agronomique,sociétal, environnemental serait favorable et d’interdire les autres.
    Il me semble que les pro- ogm n’ont jamais rien dit d’autre!

  7. Gigiotef,

    Merci de votre observation. Effectivement je n’ai pas lu l’article de Huet jusqu’au bout, mais ce n’est pas à cause de ses positions sur le RCA. C’est parce que son article est rempli de considérations absurdes sur les multinationales qui veulent mettre leur main intéressée et plus ou moins totalitaire sur l’activité de ces pauvres paysans. En gros, s’il s’agit de résultats d’une recherche publique il convient de bien peser les avantages et inconvénients des OGM. Si les résultats proviennent des multinationales, ça ne peut être que diabolique. Vision manichéenne et stupide du monde moderne. Si c’est le tribut qu’il doit payer à ses lecteurs anticapitalistes pour arriver à sa conclusion, c’est fort dommage. Je gage que ses lecteurs auront retenu ses considérations intermédiaires et auront rejeté ses conclusions. En somme, ses conclusions sont peut être bonnes mais son chemin intellectuel erroné.

    Je vais relire son texte plus attentivement.

    Bien à vous.

  8. « préconise rien moins que d’avoir une attitude rationnelle vis à vis des Ogm et d’accepter ceux dont le bilan agronomique,sociétal, environnemental serait favorable et d’interdire les autres. »

    Je suis pas d’accord, c’est le marché qui doit décider, l’état doit interdire si c’est dangereux pour l’environnement et les consommateurs, mais le gain sociétal c’est aux clients de l’évaluer et de faire leur choix. L’ipod est il passé dans une commission avant d’être mis sur le marché? Non, c’est le libre choix du consommateur est prioritaire. Quan un état met le nez dans les choix « sociétaux » liés à l’agriculture, c’est rarement une réussite.

  9. « Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière et du boulanger que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu’ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n’est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c’est toujours de leur avantage. » Adam Smith
    La réponse à cette argumentation sur l’opposition entre intérêt public et privé a près de 250 ans mais en France elle est toujours ignorée. Et si jamais on la rappelle, on est un dangereux ultralibéral.

  10. N’oubliez pas que Huet écrit dans Libération pour les lecteurs de Libé !Il lui faut donner des gages de bonne orthodoxie au lecteur pour faire passer sa conclusion

  11. Bien entendu j’adhère complètement aux remarques de Listo,Karg se, sur les arguments infantiles véhiculés par l’anticapitalisme franchouillard.
    J’avais lu un peu superficiellement l’article;mais reconnaissez que en dehors de cet anticapitalisme congénital et du clivage privé-public simpliste il y avait pour une fois un raisonnement qui tranche avec le climat habituel des blogs et commentaires que l’on lit sur Libé.

  12. @ listo :

    La phrase d’Adam Smith est bien jolie, mais elle n’est vraie que dans des conditions de concurrence pure et parfaite, c’est à dire :

    * l’atomicité : le nombre d’acheteurs et de vendeurs est très grand donc l’offre ou la demande de chaque agent est négligeable par rapport à l’offre totale ;

    * l’homogénéité des produits : les biens échangés sont semblables en qualité et en caractéristiques, et donc interchangeables ; un produit de meilleure qualité réelle ou supposée constitue donc un autre marché.

    * La transparence de l’information : l’information parfaite de tous les agents sur tous les autres et sur le bien échangé suppose une information gratuite et immédiate ;

    * la libre entrée et sortie sur le marché : il ne doit y avoir aucune entrave tarifaire (protectionnisme), administrative (numerus clausus), technique à l’entrée d’un offreur ou d’un demandeur supplémentaire.

    * la libre circulation des facteurs de production (le capital et le travail) : la main-d’œuvre et les capitaux se dirigent spontanément vers les marchés où la demande est supérieure à l’offre ; il n’y a pas de délai ni de coût dans leur reconversion.

    Inutile de dire que ces conditions ne sont jamais toutes simultanément remplies.
    Par exemple, si le boulanger est le seul à 30 km à la ronde, inutile qu’il se casse le c.l à faire du bon pain, les clients ne vont pas faire 30 km pour acheter une baguette, il continueront donc à acheter son pain dégueu

  13. Sinon, pour en revenir au sujet du post, moi qui suis lecteur de Libé (n’en déplaise à Laurent Berthod 😉 )j’avais été attiré par cette tribune de Geoffard, qu’on peut lire ici :

    http://www.liberation.fr/economie/0101653580-les-etudes-sur-les-ogm-profiteront-au-bio

    (ben oui, messieurs et dames d’AA, ce ne serait pas mal de mettre un lien pour pouvoir lire l’article en entier)

    Mais à la lecture, j’avais été un peu douché par l’éloge que fait Geoffard de la biodynamie…

    Je cite :

    « Pierre Frick, viticulteur qui travaille en biodynamique […]bien plus que la participation de Pierre Frick à cet arrachage ambigu, c’est la perfection de ses vins qui témoigne le mieux des vertus de sa démarche. »

  14. @Astre Noir
    et le comble c’est ce qu’en pense JF Launay de l’INRA…

    http://www.agriculture-environnement.fr/spip.php?article667

    Aaaah, c’est faucheurs, impayables! Des brutes épaisses au front bas…
    Pierre Frick avec un nom pareil et la renommée qui lui est faite pour son pinard devrait être solvable pour passer à l’amende?…

    Merci pour le lien de Libé

  15. @ Bien entendu Astre Noir la pensée économique ne s’arrête pas à Adam Smith, c’est même un point d’origine. Mais commençons par constater que la recherche l’intérêt particulier concourt à l’intérêt général même s’il n’est pas suffisant, ce sera déjà pas mal, avant de cerner les limites du phénomène. Dans l’esprit de ceux qui tiennent les discours dont nous parlons, on en est là.
    A propos, dans votre exemple la phrase d’adam smith marche toujours. Sans recherche de son profit, le boulanger ne ferait pas de pain du tout et ses clients n’auraient même pas de pain dégueu à manger 😉
    La concurrence pure et parfaite n’est pas nécessaire pour que la phrase soit vraie. C’est par contre une condition pour sa théorie dite de la « main invisible » qui va plus loin.

  16. J’en ai d’autres d’Adam Smith,mais mon édition annoté par mes soins n’est pas à ma porté. Il défend l’impôt au delà de la proportion des revenus, il critique le cout des profits en Angleterre qui selon lui ralentisse la croissance en favorisant la rente plutôt que le travail. Smith c’est le capitalisme naïf, il n’a pas vraiment cherché à comptabiliser, mais à mettre en évidence les phénomènes sociaux et sociétaux lié à la richesse des nations. Il établi une morale capitaliste, un peu paternaliste, naïve mais qui replace le travail, sa juste rétribution et la responsabilité individuelle au centre du système économique. Évidement c’est à des années lumières de ce que les anticapitalistes prétendent combattre et les néolibéraux promouvoir.

  17. La tribune de Geoffard est intéressante au début quand il rappelle l’importance des gains de productivité pour l’amélioration des conditions de vie de tous. Par contre, dès qu’il sort de son domaine de compétence, il retombe dans les clichés : les inconvénients de l’intensification à outrance, exemple le porc breton est responsable des marées vertes.
    Et il fait preuve d’une grand complaisance et d’une grande naïveté vis à vis des faucheurs quand il affirme:
    « Que la recherche agronomique, surtout lorsqu’elle peut être dangereuse, doive être conduite de manière transparente et rigoureusement encadrée, nul ne le nie, et les faucheurs volontaires d’OGM ont le mérite de rappeler cette nécessité. »
    La transparence leur a surtout facilité la recherche de tous les essais à détruire.
    Enfin cette dernière phrase
    « bien plus que la participation de Pierre Frick à cet arrachage ambigu, c’est la perfection de ses vins qui témoigne le mieux des vertus de sa démarche. »
    s’il s’agit de faire l’apologie de la biodynamie, il ne sait manifestement pas que la biodynamie est la version la plus conservatrice, la plus réactionnaire de l’agriculture biologique. Comment immaginer que quelqu’un qui projette du sable sur ses vignes les nuits de pleine lune pour luter contre le mildiou puisse être sensible à la notion de progrès ?

  18. et paf ds les dents , hahahahahaha , viva l L’Amaranthus

    Dernièrement, à Bruxelles, les potentats non-élus de la Commission européenne ont cherché à passer outre à ce qui a été maintes fois démontré : l’opposition écrasante de la population de l’Union européenne à la propagation des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans leur agriculture. Pour entériner sans discussion l’adoption des OGM, le président de la Commission de l’Union européenne dispose à présent d’un expert-comptable maltais en tant que commissaire à la santé et à l’environnement. Originaire de Grèce, l’ancien commissaire à l’environnement était un farouche adversaire des OGM. En outre, le gouvernement chinois a fait savoir qu’il pouvait approuver une variété de riz OGM. Avant que les choses n’aillent trop loin, ils seraient bien d’examiner de plus près le laboratoire de test mondial des OGM, les États-Unis. Là-bas, les cultures d’OGM sont loin d’être bénéfiques. C’est plutôt exactement le contraire.

    Ce qui est soigneusement resté en dehors de la propagande de Monsanto et des autres compagnies de l’agroalimentaire lors de leur promotion des cultures génétiquement manipulées comme alternatives aux cultures classiques, c’est le fait que, jusqu’ici, dans le monde entier, toutes les cultures d’OGM ont été manipulées et brevetées dans l’unique but de deux choses : être résistantes ou « tolérantes » à des produits chimiques brevetés hautement toxiques – au glyphosate herbicide que Monsanto et les autres obligent les agriculteurs d’acheter en condition d’acquisition de leurs OGM brevetés – et être résistantes à des insectes spécifiques. Contrairement aux mythes de relations publiques dispensés dans leur propre intérêt par les géants de l’agroalimentaire, il n’existe pas une seule semence d’OGM qui ne fournisse un rendement supérieur aux récoltes conventionnelles, ni qui n’ait besoin de moins d’herbicides chimiques toxiques. Pour cette simple raison, il n’y a aucun profit à en tirer.

    Le fléau des super-mauvaises herbes géantes

    Comme l’a fait remarquer le Dr Mae-Wan Ho, adversaire des OGM et biologiste éminente de l’Institut des sciences de Londres, les compagnies comme Monsanto incorporent dans leurs semences une tolérance aux herbicides grâce à la formule d’insensibilité au glyphosate du gène codant l’enzyme ciblée par l’herbicide. Cette enzyme est dérivée d’une bactérie du sol, l’agrobacterium tumefaciens. La résistance aux insectes est due à un ou plusieurs gènes de toxines provenant de la bactérie du sol Bt (bacillus thuringiensis). Vers 1997, les États-Unis ont inauguré les plantations commerciales à grande échelle de plantes génétiquement modifiées, surtout le soja, le maïs et le coton. À l’heure actuelle, aux États-Unis, les cultures génétiquement modifiées ont envahi entre 85 et 91 pour cent des surfaces de cultures de ces trois principales plantes, soja, maïs et coton, soit près de 171 millions d’acres (692.000 kilomètres carrés).

    Selon le Dr Ho, la bombe à retardement écologique associée aux OGM est sur le point d’éclater. Après plusieurs années d’application constante des herbicides au glyphosate brevetés, comme le très célèbre Roundup de Monsanto, la nature a réagi aux tentatives de l’homme de la violer en développant de nouvelles « super-mauvaises herbes » résistantes aux herbicides. Le contrôle de ces super-mauvaises herbes nécessite nettement plus, pas moins, d’herbicide.

    ABC Television, un grand réseau national des États-Unis, a produit un nouveau documentaire intitulé « Les super-mauvaises ne peuvent être détruites. » (1)

    Interviewés, les agriculteurs et les scientifiques de l’Arkansas décrivent des champs envahis de plants d’Amaranthus palmeri géants, capables de résister à toutes les pulvérisations de glyphosate que peuvent faire les agriculteurs. Un agriculteur interviewé a dépensé près de 400.000 euros en à peine trois mois dans une vaine tentative de destruction des nouvelles super-mauvaises herbes.

    Les nouvelles super-mauvaises herbes sont tellement robustes que les moissonneuses-batteuses sont dans l’impossibilité de moissonner les champs, et les outils à main se brisent en essayant de les couper. En Arkansas, au moins 400.000 hectares de soja et de coton ont été investis par ce nouveau fléau biologique mutant. Les données détaillées sur les autres régions agricoles sont indisponibles, mais on estime qu’elles sont similaires. Le ministère de l’Agriculture des États-Unis, pro-OGM et pro-agroalimentaire, a été signalé mentir sur l’état réel des récoltes, en partie pour masquer la triste réalité et prévenir une révolte explosive contre les OGM sur le plus grand marché mondial des organismes génétiquement modifiés.

    L’Amaranthus palmeri, une variété de super-mauvaises herbes, peut atteindre jusqu’à 2,4 mètres de hauteur, résister à la forte chaleur et à la sécheresse prolongée, et produit des milliers de graines avec un système racinaire qui épuise les nutriments des cultures. Quand rien n’est fait, elle envahit un champ entier en un an. Certains agriculteurs ont été contraints d’abandonner leurs terres. Jusqu’à présent, en plus de l’Arkansas, l’invasion d’Amaranthus palmeri dans les régions de cultures d’OGM a aussi été identifiée en Géorgie, Caroline du Sud, Caroline du Nord, au Tennessee, Kentucky, Nouveau-Mexique, dans le Mississippi, et plus récemment dans l’Alabama et au Missouri.

    Les spécialistes des mauvaises herbes de l’université de Géorgie estiment que seulement deux plants d’Amaranthus palmeri tous les 6 mètres dans les rangées de coton, sont capables de réduire le rendement d’au moins 23 pour cent. Un seul plant de mauvaise herbe peut produire 450.000 graines. (2)

    La dissimulation du danger toxique du Roundup

    Le glyphosate est l’herbicide le plus largement utilisé aux États-Unis et dans le monde entier. Breveté et vendu par Monsanto depuis les années 70 sous le nom commercial de Roundup, c’est un élément obligatoire de l’achat de semences d’OGM de Monsanto. Allez juste à votre magasin de jardinage local, demandez-le et lisez attentivement l’étiquette.

    Comme je l’ai exposé en détail dans mon livre, Seeds of Destruction,The Hidden Agenda of Genetic Manipulation (Semences de destruction : L’arme de la faim), les cultures d’OGM et les semences brevetées ont été développées dans les années 70, grâce à l’important soutien financier d’un organisme pro-eugéniste, la Fondation Rockefeller, essentiellement par des compagnies de produits chimiques : Monsanto Chemicals, DuPont et Dow Chemicals. Toutes trois ont été impliquées dans le scandale du hautement toxique agent orange, utilisé au Viêt-nam, et de la dioxine dans les années 70, et ont menti pour cacher la réalité des atteintes à leurs propres employés, ainsi qu’aux civils et militaires des populations exposées.

    Leurs semences d’OGM brevetées ont été envisagées comme un moyen intelligent pour forcer le renouvellement des achats de leurs produits chimiques agricoles du style Roundup. Les agriculteurs doivent signer avec Monsanto un contrat légal qui stipule que seul son pesticide Roundup peut être utilisé. Les agriculteurs sont ainsi piégés, obligés d’acheter à la fois de nouvelles semences de Monsanto à chaque récolte et du glyphosate toxique.

    À l’université de Caen, en France, dans une équipe dirigée par le biologiste moléculaire Gilles-Eric Séralini, une étude a montré que le Roundup contient un ingrédient inerte spécifique, l’huile de suif polyéthoxylés, ou POEA. L’équipe de Séralini a démontré que le POEA du Roundup est même plus mortel pour les embryons humains, les cellules du cordon ombilical et placentaires, que le glyphosate lui-même. Monsanto, qualifiant de « breveté » le contenu détaillé de son Roundup, à part le glyphosate, refuse de le communiquer.(3)

    L’étude de Séralini a constaté que les ingrédients inertes du Roundup amplifient l’effet toxique sur les cellules humaines – même à des concentrations beaucoup plus diluées que celles utilisées dans les fermes et sur les pelouses ! L’équipe française a étudié de multiples concentrations du Roundup, depuis la dose typique agricole ou sur pelouse, jusqu’à des concentrations 100.000 fois plus diluées que les produits vendus sur les rayons. Les chercheurs ont constaté des dommages cellulaires à toutes les concentrations.

    Dans une brochure de l’Institut de biotechnologie qui promeut les cultures OGM comme des « combattants de mauvaises herbes, » le glyphosate et le Roundup sont annoncés « moins toxiques pour nous que le sel de table. » Treize ans de cultures d’OGM aux États-Unis ont augmenté globalement le recours aux pesticides de 318 millions de livres, et non pas diminué comme l’ont promis les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse OGM. La charge de morbidité supplémentaire due à uniquement cela est considérable sur la nation.

    Quoi qu’il en soit, après l’introduction commerciale des semences d’OGM Monsanto aux États-Unis, l’utilisation de glyphosate a augmenté de plus de 1500% entre 1994 et 2005. Aux États-Unis, quelque 100 millions de livres de glyphosate sont utilisées sur les pelouses et les exploitations agricoles chaque année, et au cours des 13 dernières années, il a été appliqué sur plus d’un milliard d’acres (environ 4 millions de kilomètres carrés). Interrogé, le directeur du développement technique de Monsanto Rick Cole, aurait dit, les problèmes sont « gérables ». Il a conseillé aux agriculteurs d’autres cultures ainsi que l’utilisation de marques d’herbicides différents produits par Monsanto.

    Monsanto encourage les agriculteurs à mélanger le glyphosate avec ses plus anciens herbicides tels que le 2,4-D, interdit en Suède, au Danemark et en Norvège pour ses liens avec le cancer, la reproduction et des dommages neurologiques. Le 2,4-D est un composant de l’agent orange, produit par Monsanto pour être utilisé au Viêt-nam dans les années 60.

    Les agriculteurs étasuniens se tournent vers le biologique

    Partout aux États-Unis on signale que les agriculteurs reviennent aux cultures traditionnelles (non génétiquement modifiées). Selon un nouveau rapport du ministère de l’Agriculture, la vente au détail des aliments biologiques a bondi de 3,6 milliards de dollars en 1997 à 21,1 milliards de dollars en 2008.(4) Le marché est si florissant que les fermes biologiques se démènent parfois pour produire une offre suffisante, capable de suivre la montée rapide de la demande du consommateur qui amène des pénuries périodiques de produits biologiques.

    Au Royaume-Uni, le nouveau gouvernement de coalition libéral-conservateur soutient fortement la levée de l’interdit de facto des OGM dans leur pays. Le conseiller scientifique en chef du Royaume-Uni, le professeur John Beddington, a récemment écrit un article où il affirme de manière trompeuse : « La prochaine décennie verra le développement de combinaisons de caractères désirables et l’introduction de nouvelles caractéristiques comme la tolérance à la sécheresse. Au milieu du siècle, des options bien plus radicales, impliquant des traits hautement polygéniques, seront faisables. » Il a en outre promis « des animaux clonés, créés avec une immunité innée aux maladies, » et plus encore. Merci bien ! Je pense que nous pouvons décliner tout ça.

    Une récente étude, de l’université d’État de l’Iowa et du ministère de l’Agriculture, visant à évaluer la performance des exploitations agricoles pendant les trois années de transition nécessaires pour passer de la production classique à la certifiée biologique, a montré les avantages notables de l’agriculture biologique sur les OGM et même sur les plantes classiques non génétiquement modifié. Dans une expérience de quatre ans – trois ans de transition et la première année biologique – l’étude a montré que, bien que les rendements diminuaient d’abord, ils s’égalisaient dans la troisième année et, à partir de la quatrième année, les rendements biologiques devançaient les classiques pour à la fois le soja et le maïs.

    En outre, l’Évaluation internationale des connaissances agricoles de Science et technologie pour le développement (IAASTD) – le résultat de trois ans de délibération de 400 participants scientifiques et représentants non-gouvernementaux venant de 110 pays à travers le monde – a été publié récemment. On en a conclu que l’agriculture biologique à petite échelle est la voie à suivre pour faire face à la faim, aux inégalités sociales et aux catastrophes écologiques.(5) Comme le soutient le Dr Ho, un changement radical dans la pratique agricole est urgent, avant que le cataclysme agricole s’étende davantage en Allemagne et de l’Union européenne vers le reste du monde.(6)

    Notes

    [1] Super weed can’t be killed, abc news, 6 octobre 2009. See also,Jeff Hampton, N.C. farmers battle herbicide-resistant weeds, The Virginian-Pilot, 19 July 2009, http://hamptonroads.com/2009/07/nc-farmers-battle-herbicideresistant-weeds

    [2] Clea Caulcutt, ‘Superweed’ explosion threatens Monsanto heartlands, Clea Caulcutt, 19 avril 2009, http://www.france24.com/en/20090418-superweed-explosion-threatens-monsanto-heartlands-genetically-modified-US-crops

    [3] N. Benachour and G-E. Seralini, Glyphosate Formulations Induce Apoptosis and Necrosis in Human Umbilical, Embryonic, and Placental Cells, Chem. Res. Toxicol., Article DOI: 10.1021/tx800218n Publication Date (Web): 23 décembre 2008.

    [4] Carolyn Dimitri and Lydia Oberholtzer, Marketing U.S. organic foods: recent trends from farms to consumers, USDA Economic Research Service, Septembre 2009, http://www.ers.usda.gov/Publications/EIB58/

    [5] International Assessment of Agricultural Knowledge, Science and Technology for Development, IAASTD, 2008, http://www.agassessment.org/index.cfm?Page=Press_Materials&ItemID=11

    [6] Ho MW.UK Food Standards Agency study proves organic food is better. Science in Society 44, 32-33, 2009.

    Texte original en anglais, Genetically Manipulated Crops: The GMO Catastrophe in the USA. A Lesson for the World, publié le 18 août 2010.

  19. « Les agriculteurs étasuniens se tournent vers le biologique »

    comme quoi un retour en arriere est possible
    pr l’amaranthus, des herbi type tricetone doivent fonctionner pas trop mal. Faut il cependant la detruire, vu les performances exceptionnelles, la biomasse pourrait etre un debouché !!

  20. Seralini et sa clique qui prétendent que les PGM ne sont pas suffisamment ou mal évaluées et que les autorités chargées d’étudier les dossiers avant d’octroyer ou non les autorisations de vente devraient bien s’informer avant de lancer leurs idioties dans la fouler.

    Le site suivant dont je donne le début est effectivement édifiant ….

    http://gmopundit.blogspot.com/2007/06/150-published-safety-assessments-on-gm.html

    WEDNESDAY, JUNE 13, 2007

    300 published safety assessments on GM foods and feeds

    It is frequently claimed that GM foods are not properly tested, or asserted that few independent studies have been published to establish their safety. Another similar claim made is that the food regulatory agencies rely exclusively of corporate information to decide whether GM food and feed are safe. The further claim is made that very few independent tests relating to GM food safety are done.

    This conventional ‘wisdom’ is wrong.
    […]

    Currently there are near 300 peer-reviewed reports in the scientific literature which document the general safety and nutritional wholesomeness of GM foods and feeds.

    Citations to these 300 published studies are collected below (scroll to Exhibit 3). Close to 30% of these publications are produced and funded by organisations that are completely independent of large commercial seed companies.

    As part of this collection there are numerous independent published studies of GM food safety (Exhibit 2). Food and genetic technology regulatory agencies such as OGTR in Australia and EFSA in Europe access all this publicly available safety literature as part of ther assessment process for the safety of GM foods and feeds.

    In contrast there is no strongly documented scientific validation of the safety of many conventional foods in the scientific literature […]

  21. romuald 23

    oui le même qui publie ses études ici et dont les autres études tendent vers les même conclusions , c est balo hein ?

    http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/tx1001749

    ==> Oui, et c’est bien pour çà que j’attends de voir l’article complet des Argentins parce que s’ils travaillent comme Séralini et consorts, on peut craindre le pire…. Toutes leurs études (à séralini), que ce soit sur le MON863 et sur le Round up ont été unanimement rejetées par la communauté scientifique international pour des raisons de méthodologie éléméntaire et des raisons « d’interprétation » disons « personnelle » des résultats….. C’est facile à vérifier sur le net. A moins d’admettre que tous les scientifiques de toutes les institutions de tous les pays scientifiquement développés de la planète n’émargent chez Monsanto, bien entendu!!

  22. « ….et que les autorités chargées d’étudier les dossiers avant d’octroyer ou non les autorisations de vente… »

    Désolé, un morceau de phrase est passé à la trappe!

    Il faut lire après « de vente », « ne se réfèrent qu’aux études effectuées par l’industrie »….

  23. @ Romuald
    Les super mauvaises herbes ça n’existe pas.C’est une invention de journaliste pour vendre du papier Que des résistances apparaissent ce n’est pas une surprise! C’est la vie elle s’adapte variation sélection.Si trop de surface sont désherbées avec un seul herbicide ça accélère le phénomène.
    Si vous attendez que votre mauvaise herbe fasse 2m de haut ce n’est pas à la binette que vous en viendrez à bout. Je vous conseille de visiter quelques champs de betteraves, cette année , il y a des situations pas tristes et ils n’ont pas été désherbées au round up mais avec le cocktail habituel de 4 ou 5 herbicides.Il n’y a pas besoin d’aller aux usa pour voir des amarantes de grande taille.
    le travail d’agriculteur est un combat permanent pour protéger ses parcelles de l’envahissement par les mauvaises herbes, du retour à l’état de nature et ça peut aller très vite si on est pas vigilant. Dans ce combat, on dispose de diverses armes, certaines s’usent alors il faut en changer.
    Si les agriculteurs américains ont des problèmes de résistance au glyphosate, ils retourneront aux anciens désherbants qui auront peut etre retrouvés une nouvelle efficacité après des années d’utilisation exclusive du round up.
    Ils peuvent aussi jouer avec l’assolement et le travail du sol. Mais il n’y a pas de problème insoluble et je ne crois pas qu’un agriculteur digne de ce nom abandonne sa parcelle à cause d’une mauvaise herbe. Il peut etre obligé d’abandonner la récolte s’il n’a pas été assez vigilant.
    Si cette affaire est exacte , celà ne disqualifie pas pour autant les ogm en général et même la technologie round- up ready, cela rappelle simplement qu’il n’exite pas de solution unique et permanente à un problème agronomique .

  24. @romuald

    L’amaranthe résistante au Round-up est apparue dans les années 80 aux USA. Les premiers OGm cultivés dans les années 90.

    Maintenant dites moi donc comment les OGM sont-elles responsables de cette résistance???

  25. @ Jacques

    Vous n’avez pas l’air d’être très familier avec les arcanes du droit et des procédures juridiques américains.

  26. @ zigomar 31

    tiens ! une attaque personnelle…, je m’y attendais pas du tout. C’est tellement peu courant sur ce site !

    un commentaire sur le fond peut-être ? Maître Zygomar, éclairez-nous de votre vaste connaissance des arcanes du droit américains ! On attend que cela !

  27. Jacques 32

    @ zigomar

    > zYgomar, si vous voulez bien? Merci.

    « tiens ! une attaque personnelle…,  »

    >> « attaque personnelle »Le fait de dire que le site que vous m’opposez concernant ma réponse à l’affirmation de Séra
    je m’y attendais pas du tout. C’est tellement peu courant sur ce site !

    un commentaire sur le fond peut-être ? Maître Zygomar, éclairez-nous de votre vaste connaissance des arcanes du droit américains ! On attend que cela

  28. Jacques 32

    @ zigomar

    > zYgomar, si vous voulez bien? Merci.

    « tiens ! une attaque personnelle…,

    >> « attaque personnelle » le fait de dire que le site que vous m’opposez concernant ma réponse à l’affirmation de Séralini et al selon laquelle les tests effectués sur les PGM seraient inappropriés et insuffisants? Ce n’était, de ma part qu’une simple constatation. Votre site ne fait que rapporter une suite de péripéties juridiques dont le système américain est coutumier et friand. En outre, ces arguties ne concernent que le fait que les autorités n’auraient pas effectué ou exigé que soit réalisée une « étude d’impact ». C’est à dire une synthèse des nombreuses études déjà réalisées et disponibles afin de déterminer un éventuel impact sur l’environnement. A ma connaissance, Séralini ne fait allusion qu’aux études de toxicologie sur les mammifères (mais je peux me tromper, avec lui on ne sait jamais trop ce quil mijotte vraiment…)et non pas à l’impact envoronnemental. Par conséquent, ma remarque ne constitue en aucune façon une  »

    je m’y attendais pas du tout. C’est tellement peu courant sur ce site !

    un commentaire sur le fond peut-être ? Maître Zygomar, éclairez-nous de votre vaste connaissance des arcanes du droit américains ! On attend que cela

  29. >> Une mauvaise manip’ a fait sauter la fin de mon message. Mes excuses.

    « un commentaire sur le fond peut-être ? Maître Zygomar, éclairez-nous de votre vaste connaissance des arcanes du droit américains ! On attend que cela »

    « vaste connaissance « . Vous ne pensez pas si bien dire!! Trente années d’expérience pratique avec l’EPA américaine dans le cadre de trois sociétés multinationales et d’un cabinet d’avocats spécialisés de Washington (ainsi que plusieurs autres autorités nationales et internationales). J’ai également pratiqué les mêmes exercices avec plusieurs autres autorités nationales et internationales à travers le monde. Alors je pense que je sais de quoi je parle. Et comme j’ai autre chose de plus utile à faire que de combler vos lacunes dans ce domaine, je vous laisse le loisir de faire vos recherches vous-même.
    Bonjour chez vous.

  30. « Les nouvelles super-mauvaises herbes sont tellement robustes que les moissonneuses-batteuses sont dans l’impossibilité de moissonner les champs, et les outils à main se brisent en essayant de les couper.
    L’Amaranthus palmeri, une variété de super-mauvaises herbes, peut atteindre jusqu’à 2,4 mètres de hauteur »

    S’il y en a qui sont assez cons pour les laisser proliférer et atteindre cette hauteur avant de les éliminer………

  31. @ zygomar 34

    « En outre, ces arguties ne concernent que le fait que les autorités n’auraient pas effectué ou exigé que soit réalisée une « étude d’impact ». C’est à dire une synthèse des nombreuses études déjà réalisées et disponibles afin de déterminer un éventuel impact sur l’environnement. »

    => c’est vrai, vous avez raison: les autorités ‘oublient’ de faire des études d’impact sur des OGM mais c’est pas grave !

  32. => c’est vrai, vous avez raison: les autorités ‘oublient’ de faire des études d’impact sur des OGM mais c’est pas grave !

    Ne xcherchez pas à retomber malgré tout sur vos pattes!! Comme je l’ai indiqué dans mon message, on ne parle pas de la même chose!! Ai-je dit que le fait de ne pas avoir dit qu’une étude d’impact qui manquerait n’était pas grave? Non!
    Attendez encore un peu et vous verrez peut être qu’une autre cour de justice tranchera la question différemment…

  33. Le fait que les anti s’accrochent autant à l’amarante est un bon indicateur de leur manque désespéré d’arguments.

    L’amarante est devenue résistante au round-up ? Et alors ? Avant l’arrivée des OGM, on faisait comment pour s’en débarrasser ? Pour rappel, on ne pouvait pas utiliser le round-up sur les cultures.

  34. @ zygomar 38

    « Attendez encore un peu et vous verrez peut être qu’une autre cour de justice tranchera la question différemment… »

    =>En attendant Monsanto n’a pas attendu pour vendre et sa betterave OGM a déjà été largement cultivée aux US sans études d’impact de la part des autorités. Rassurant…

  35. =>En attendant Monsanto n’a pas attendu pour vendre et sa betterave OGM a déjà été largement cultivée aux US sans études d’impact de la part des autorités. Rassurant »

    >> N’insistez pas, vous aggravez votre cas sans pour autant masquer votre ignorance des procédures juridiques!! Le fait de ne pas avoir d’étude d’impact n’est pas nécessairement rédhibitoire dans la mesure où une grand nombre de données disponibles sur d’autres PGM n’ont pas montré de problèmes.

    Juste un détail : vous êtes-vous rendu compte que le sujet du jour c’est une « betterave sucrière » GM et que le site (http://www.leblogfinance.com/2010/08/monsanto-revers-pour-la-betterave-ogm.html) que vous citez traite pour un tiers de cette betterave et pour les deux tiers restants d’une luzerne GM…….. le texte de la décision de la Cour suprême donné dans ce texte traitant précisément de cette luzerne ….. Je vous recommande d’ailleurs de lire très attentivement ce texte de la Cour suprême. Il vous donnera une petite idée de ce que sont les « arcanes » du système juridique américain…….. Je n’ai ni le temps ni l’intention de vous en faire l’exégèse! Le feuilleton « betterave GM » n’est pas terminé !

  36. @ Hop 39

    Le fait que les anti s’accrochent autant à l’amarante est un bon indicateur de leur manque désespéré d’arguments.

    >> Pertinente remarque!

  37. @ zygomar 41

    « Le fait de ne pas avoir d’étude d’impact n’est pas nécessairement rédhibitoire dans la mesure où une grand nombre de données disponibles sur d’autres PGM n’ont pas montré de problèmes. »

    => c’est vrai ça ! on a plein de données sur d’autres PGM ! Pourquoi on s’embête encore à faire d’autres études d’impact ? On a qu’à appliquer les conclusions déjà existantes sur la betterave et puis aussi sur tout le règne végétale tant qu’on y est! Comme ça, ça ira plus vite ! Et hop ! toutes les plantes round-up ready homologués !

    zygomar, votre pragmatisme m’impressionne !

  38. @ Jacques 37
    => c’est vrai, vous avez raison: les autorités ‘oublient’ de faire des études d’impact sur des OGM mais c’est pas grave !

    >> Allez, comme je n’aime pas bien que l’on mente ou que l’on interprète les textes à sa façon, ou qu’on leur fasse dire ce qu’ils n’ont pas dit, je vais me faire violence et vous montrer, texte de la Cour suprême des US à l’appui, que « les autorités n’ont pas oublié de faire des études d’impact sur LES OGM ». D’abord il faut savoir de quoi l’on parle. Comme je l’ai dit le texte dont vous avez donné le site commence à parler de la betterave sucrière GM pour digresser vers le cas d’une luzerne GM en citant la décision de la Cour sur cette dernière. je me baserai donc sur ce texte, n’ayant pas à ma disposition celui relatif à la betterave.

    SUPREME COURT OF THE UNITED STATES

    Syllabus
    MONSANTO CO. ET AL. v. GEERTSON SEED FARMSET AL.
    CERTIORARI TO THE UNITED STATES COURT OF APPEALS FOR THE NINTH CIRCUIT
    No. 09–475. Argued April 27, 2010—Decided June 21, 2010

    In determining whether to grant nonregulated status to a genetically engineered plant variety, APHIS must comply with the National Environmental Policy Act of 1969 (NEPA), which requires federal agencies “to the fullest extent possible” to prepare a detailed environmental impact statement (EIS) for “every . . . major Federal actio[n] significantly affecting the quality of the human environment.” 42 U. S. C. §4332(2)(C).

    >>>> Afin de déterminer s’il convient d’octroyer un caractère non réglementaire à une plante génétiquement modifiée, APHIS doit respecter les dispositions de NEPA qui exige des agences fédérales de préparer dans « toute la mesure du possible » une évaluation détaillée de l’impact sur l’environnement pour chaque action fédérale affectant d’une manière significative la qualité de l’environnement humain (42 U. S. C. §4332(2)(C).

    The agency need not complete an EIS if it finds, based on a shorter statement known as an environmental assessment (EA), that the proposed action will not have a significant environmental impact. This case involves a challenge to APHIS’s decision to approve theunconditional deregulation of Roundup Ready Alfalfa (RRA), a variety of alfalfa that has been genetically engineered to tolerate the herbicide Roundup.

    >>> L’agence ne doit pas nécessairement entreprendre un EIS ( évaluation de l’impact sur l’environnement) si elle détermine , sur la base d’un document plus court connu sous le nom de « évaluation environnementale » que l’action en question n’aura pas d’impact significatif sur l’environnement […]

    In response to petitioners’ 2 MONSANTO CO. v. GEERTSON SEED FARMS Syllabus
    deregulation request, APHIS prepared a draft EA and solicited public comments on its proposed course of action. Based on its EA and the comments submitted, the agency determined that the introduction of RRA would not have any significant adverse impact on the environment. Accordingly, APHIS decided to deregulate RRA unconditionally and without preparing an EIS.

    >>> En réponse aux requérants MONSANTO CO vs GEERTSON……. APHIS a préparé un projet « d’évaluation environnementale » et a requis les commentaires du public sur sa proposition d’action. Sur la base de sa proposition « d’évaluation environnementale » et des commentaires publiques reçus, l’agence a déterminé que l’introduction de RRA (Roundup Ready Alfalfa = luzerne GM) n’aura pas d’impact défavorable significatif sur l’environnement . Par conséquent, APHIS a décidé de supprimer la réglementation de la RRA sans conditions et ce, sans préparation d’une « évaluation complète de l’impact sur l’environnement ».

    Par conséquent, l’EPA (Agence de la Protection de l’Environnement), n’a pas « oublié » d’effectuer une étude d’environnement comme vous vous plaisez à le croire et à le répéter. Elle n’a fait qu’appliquer la loi.

    Je suppose que, jusqu’à preuve du contraire, la même procédure a été appliquée à la betterave. GM en question.

  39. @ Jacques 43

    => c’est vrai ça ! on a plein de données sur d’autres PGM ! Pourquoi on s’embête encore à faire d’autres études d’impact ? On a qu’à appliquer les conclusions déjà existantes sur la betterave et puis aussi sur tout le règne végétale tant qu’on y est! Comme ça, ça ira plus vite ! Et hop ! toutes les plantes round-up ready homologués !

    zygomar, votre pragmatisme m’impressionne !

    >>> Votre réaction caricaturale est tout simplement puérile et montre que vous discutez d’un sujet que vous ne maîtrisez pas complètement. Lisez mon message ci-dessus #44 et vous verrez que votre remarque est en « dehors de la plaque » et que votre suspicion non dite de complot ou de collusion entre autorités et industrie (si, si ne dites pas non!! Cà se sent très fort entre les lignes)ne repose sur rien de tangible. Mais elle n’est pas rare!!!

  40. @ zygomar 44:

    des preuves tangibles de l’influence de Monsanto sur les autorités ?
    2 p’tit minutes de recherche sur internet et voilà le résultat :

    « Monsanto also lobbied the U.S. Department of Agriculture on approval of genetically modified crops, such as RoundUp Ready alfalfa and RoundUp Ready sugar beets. »

    article complet ici : http://gmo-journal.com/index.php/2010/09/02/monsanto-lobbying-on-pace-to-new-records-in-2010/

    « Monsanto spent $2.18 million lobbying gov’t in second quarter »

    article complet ici : http://www.businessweek.com/ap/financialnews/D9HKRO6O0.htm

    Bonne lecture !

  41. @ Jacques # 45

    Donc Monsanto fait du lobbying auprès des autorités américaines (et bien d’autres d’ailleurs) pour soutenir son business. Cà c’est un scoop! Qu’y a-t-il d’anormal là-dedans? Monsanto est-elle la seule industrie à faire du lobbying? Le lobbying, fait par n’importe quelle catégorie d’industrie ou d’activité, est-elle une activité illégale, anormùale, inconvenante, amorale?
    Le lobbying n’est pas comme vous l’insinuez, le sous entendez dans chacun de vos messages n’est pas synonyme de complot, de collusion, de concussion.
    Greenpeace, le WWF, et toutes les autres organisations écolo de tous bords, ne font-ils pas également du lobbying pour défendre leurs points de vue? Certains lobbyings seraient-ils acceptables, respectables et d’autres non?

  42. @ zygomar

    C’est vrai, je ne sais vraiment pas pourquoi tous ces millions de dollars de lobbying m’inquiète. Il est reconnu que Monsanto agit pour le bien de la planète.

  43. […]pour le bien de la planète.

    >> Toujours les mêmes clichés creux qui servent de gargarismes et de tuteurs (dans le sens des tuteurs utilisés pour la culture des haricots à rame) aux écolobobos défenseurs autoproclamés de la planète.

  44. C’est du Claude Allègre 100% qui est contre les pesticides dangereux pour l’environnement et l’homme et qui aime aussi manger bio .Les 2 sont INCOMPATIBLES

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