La vérité sur les produits bio ?

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C’est la question que Le Nouvel Observateur a récemment mis en une. 8 pages de l’hebdo sont ainsi consacrées à la promotion sans limite du bio. On y apprend en vrac que la bio n’est pas plus cher que les produits issus de l’agriculture conventionnelle (ou plutôt devrais-je dire intensive pour rester dans l’esprit du Nouvel Obs et de Guillaume Malaurie, journaliste en charge du dossier), qu’il est meilleur pour la santé (ce qui semble être sa première raison d’être, avant le respect de l’environnement !), que le bio a, en général, meilleur goût en raison des circuits courts, que les différents labels de certification sont fiables (cf. l’affaire de l’huile de palme bio), que les contrôles sont sérieux…

Mais l’article ne s’arrête pas là et soulève un point délicat, celui de l’origine des semences. « En principe, la semence de légume ou de blé bio doit être bio. Sauf que si le maraîcher ou le céréalier ne trouve pas la semence bio ou… fait en sorte de ne pas la trouver, il se rabat sur la petite graine conventionnelle. C’est licite, et surtout moins cher. Jusqu’à 40% pour les semis potagers, voire 100% pour les laitues. Pas gravissime, mais le nombre de dérogations est passé de 17735 en 2004 à 30782 aujourd’hui. Et la progression du nombre d’agriculteurs bio n’explique pas tout. « Oui, c’est beaucoup, note François Burgaud, du Groupement national interprofessionnel des Semences et Plants, et ça pénalise l’innovation dans ce secteur. » D’ailleurs, les trois majors de la semence bio sont suisse, allemande et néerlandaise. »

Pauvre agriculture française…

38 commentaires sur “La vérité sur les produits bio ?

  1. last but not least, vu sur « imposteurs »:
    http://imposteurs.over-blog.com/ext/http://www.lanouvellerepublique.fr/ACTUALITE/Faits-Divers/24-Heures/Des-militants-fauchent-des-parcelles-de-tournesols

    Non seulement, les bobos veulent nous imposer le bio, mais ils détruisent la valeur ajoutée de demain: l’obscurantisme est décidement en marche.
    Pas uniquement Pauvre agriculture française, mais Pauvre France.
    Tout ça parce que les pouvoirs publics ont capitulé.
    tiens, j’en rajoute une couche pour rire un peu:
    http://h16free.com/2010/07/25/3707-lincroyable-conspiration

  2. @ Mutuelle comparatif 2

     » Il y a plein d’actions qui font bouger le monde, nous sommes depuis plusieurs années convaincus des bienfaits du bio, pour la santé et notre environnement »

    ==Etre convaincu de quelque chose, ne signifie pas que la dite chose soit véridique! Il y a bien un bon milliard de gens qui sont convaincus que Jesus Christ est ressuscité, çà n’en fait pas pour autant une vérité intangible…..

  3. Bonjour.

    0 lire sur le Point du 15/07/2010 — N°1974
    deux bons articles sur l’agriculture en France:
    – La fin du règne agricole français (par patrick bonazza)
    – Comment la France a ruiné son agriculture (par nicolas baverez).

    Bien cordialement.

  4. @ Mutuelle comparatif:

    Êtes vous un simple perroquet? Vous avez écrit exactement le même post ici
    http://www.alerte-environnement.fr/?p=2997

    « Il y a plein d’actions qui font bouger le monde, nous sommes depuis plusieurs années convaincus des bienfaits du bio, pour la santé et notre environnement »
    « Il y a plein d’actions qui font bouger le monde, nous sommes depuis plusieurs années convaincus des bienfaits du bio, pour la santé et notre environnement »

    ça se sont des arguments!!!

  5. Pas complètement fou nos faucheurs, ils sont allé faucher en Touraine cette fois et pas dans la Drome comme leur manifestation précédemment!

    Dans la Drome, terre de prédilection de l’ambroisie, cela faisait effectivement désordre.

    De là que les asthmatiques locaux leur demandent des comptes, pour leur responsabilité dans la multiplication de l' »herbe à poux » voire leur intente un procès, en cas de décès, cela peut aller loin.

    Alors qu’en Touraine le risque est plus limité.

    Pour la mutagénèse, on pourra lire l’excellent article d’agriculture et environnement où l’on apprends qu’un cultivar qui ne recèle pas de gène muté artificiellement relève depuis des lustres de l’exception vu le développement de la technologie dans les années 60:http://www.agriculture-environnement.fr/spip.php?article591

    Et puis que dire du triticale, manipulation s’il en est. Plante chimèrîque par excellence: 350 000 ha à piétiner, aller encore un petit d’effort les faucheurs! et la France sera bio .

  6. LUTTE CONTRE L’HIPPOPHAGIE

    NON ! UN CHEVAL CA NE SE MANGE PAS !

    Obtenez un autocollant gratuit en écrivant à :
    AEC
    Résidence La Pléiade
    98, rue de Canteleu
    59000 LILLE

    Joindre une enveloppe timbrée pour le retour du courrier.

    Merci aussi de visiter les sites :

    http://aec89.site.voila.fr

    http://www.dailymotion.com/apocalipsflo/video/xan6v_hippophagie

    http://www.reseaulibre.net/rage/video3.html

    REJOIGNEZ LE GROUPE SUR :
    http://www.facebook.com:80/group.php?gid=63542203218

    Faites passer le message à vos amis.

    Amitiés.

    AEC.

  7. @ AEC :

    Et pourquoi donc un cheval ne se mangerait pas????

    Nous mangeons de la viande de vache, doit-on arrêter sous prétexte que les hindous trouve cela ignoble (la vache est sacrée pour eux)!!

    Les chinois mangent du chien, doivent-il arrêter parce que vous aimez les chiens comme animaux de compagnie?

    Les inuits mangent du phoque et de la baleine, doivent-ils arrêter parce que vous trouvez ces animaux attendrissant?

    Nous mangeons du porc, devons nous arrêter parce que les juifs et musulmans trouvent cet animal sale??

    Arrêtons donc avec votre anthropomorphisme de bas étage!!!

  8. AEC, c’est juste un message de propagande. Les gourous écolo-bio-véganiens et autres sectes sont absolument sans vergogne. Enfin, je mets bien des liens vers mon blog ! Alors je ferais mieux de me taire !

  9. Vive les OGM !
    Vive les semences sélectionnées !
    Vive les variétés hybrides !
    Vive les pesticides !
    Vive les engrais minéraux !
    Vive les nitrates !

    Grâce à eux nous mangeons mieux, à satiété, nous vivons plus vieux. (Enfin, en ce qui concerne les OGM, sous nos contrées, c’est pour demain seulement.)

    A bas l’écologisme !
    A bas le bio !

    A bas la connerie, à bas les cons ! Vaste programme eût dit le Général !

  10. @ AEC 7

    LUTTE CONTRE L’HIPPOPHAGIE

    NON ! UN CHEVAL CA NE SE MANGE PAS

    == Décidément, la connerie prolifère, on est cerné par de plus en plus de cons qui ne savent plus quoi trouver d’assez con pour faire chier leurs contemporains.

  11. Vous pensez que l’utilisation de produits chimiques pour la culture de l’alimentation puisse être a aucun moment néfaste pour l’environnement et l’Homme?

    Dans ce cas vous devez avoir une expliquation pour l’eutrohpisation des courts d’eau et des fonds marins. L’accélération de l’érosion des sols. La disparition des abeilles et de la biodiversité en général. L’augmentation des cas de diabète ou d’allergies, aujourd’hui considérés comme des épidémies par le corps médical?

    Et pour ce qui est des aniamaux, je ne suis pas un grand défenseur des animaux, qu’on mange du cheval me choc pas outre mesure, mais comment réagissez vous face à des images de gavage d’oie, des élèveges intensifs où les animaux sont entassés, où les poules vivent dans des cages aussi grandes qu’elles, où les truies ne voient meme pas les enfants qu’elle allète qui lui ont été inséminé artificiellement, pour éviter qu’elle ne les écrasse? J’aime la viande, mais j’ai eu des animaux dans mon enfance, j’ai vu ma grand-mère tuer ses poules et dépeusé ces lapins. Elle aimait ces animaux qu’elle mangeait et prenait soin d’eux, les faisait vivre dans des conditions décentes et les tuait rapidement.

    Alors je ne crois pas que la cruauté dans l’élevage soit synonyme d’avancer pour le bien de l’humanité (et de son estomac), où ce situ alors l’obscurentisme monsieur Douar? Et il me semble que les famines ne fesaient pas légion à la fin du XIXeme et au début du XXeme dans notre pays, pourtant l’agriculture n’utilise des produit chimique que depuis la première guerre mondiale. La population a augmenté mais les terres arables aussi.

    Enfin je ne suis pas sur que de développer un monde agricol dépendant des semenciers, de l’industrie pétro-chimique soit un très bon signe les années 70 après le premier choc pétrolier nous a montrer les ravages que pouvais avoir une dépendance à un produit d’importation.

    Et aussi, les personnes, qui sont aujourd’hui âgés de 70 ans et plus, ont a peine connu une alimentation issue de l’agriculture utilisant des produit phytosanitaire.

    Mais bon je pense que j’écris dans le vent et serait classer comme un « con à abattre » (pour messieurs Zygomar et MON810) parmis tant d’autres, qui en soit n’est pas le meilleur des arguments pour un débat (ce genre de propos n’est qu’une question de point vue).

    Cordialement

  12. @ Pierrick

    Mais bon je pense que j’écris dans le vent et serait classer comme un « con à abattre » (pour messieurs Zygomar et MON810)

    == Dis donc mon petit bonjomme (je me permets de te tutoyer et de t’appeler « mon petit bonhomme » parce que compte tenu de la qualité de ton orthographe et le niveau de tes idées et de ton argumentaire, je pense que tu dois avoir dans les 12 – 13 ans) dans lequel de mes messages as-tu vu que j’avais utilisé les termes que tu m’attribues? Tu fais déjà preuve d’une mentalité assez déplaisante mais qui cadre assez bien avec celle de plus en plus répandue parmi les « défenseurs de la planète ». Allez, apprends à réfléchir avant de te lancer à essayer d’avoir l’air intelligent. Cà te servira plus tard.

  13. @14 :
    Les écolos bobos urbains nous cassent les bonbons. Cassez-vous d’ici, justement, et tâchez de ne pas sortir de votre petite bulle verte, c’est très important hein… Les charlatans et les marchands de peur ne sont pas les bienvenus ici. Pierrick, en ce qui me concerne je conchie et méprise vos idéologies et votre vision ( binaire ) du monde.

  14. Clair de Lune,

    Les écolos-bobos sont les bienvenus sur ce site, tant qu’ils ne trollent pas.

    Quant aux naïvetés (pour l’instant on ne peut pas considérer son unique intervention comme celle d’un troll) de Pierrick, je répondrai une chose.

    Quand est-ce qu’une véritable enquête essayera d’éclaircir le très angoissant mystère de l’allongement de notre espérance de vie malgré l’abondance croissante des poisons dans notre alimentation et notre environnement, croissance programmée par les responsables politiques et les industriels de l’agro-alimentaire et de la chimie, en vue de rétablir les comptes de l’assurance vieillesse, objectif mis à mal par ce mal mystérieux qu’aucun journaliste ni aucune Ôhainegée n’a essayé d’élucider. Que fait la presse ? Que fait Marie Monique Robin ? Que fait Greenpisse ?

  15. @ Pierrick,

    D’où sortez vous votre pseudo,d’un roman feuilleton ?

    Vous ne dites et répétez que des idioties et si vous voulez convaincre la majeur partie des habitués d’AE il faudra à l’avenir avoir des arguments moins ringards.

  16. Bon tout d’abord la réactivité des participants est impressionnante et exemplaire. Maintenant je tacherai de vous répondre à chacun.

    @ Zygomar, je me suis en effet permis un petit écart vis à vis de vos propos, vous indiquez seulement que l’ « on est cerné par de plus en plus de cons » et en aucun vous ne pensiez à vous en débarrasser. Mea culpa! Mon orthographe n’est pas execptionnelle je vous l’accorde grandement et je travail à l’améliorer, et votre remarque me permet de me rappeler à quel point la forme à de l’importance face au fond.

    Je me permets de vous préciser que votre estimation n’est pas exacte, j’ai 23 ans, mais mon égo me fait espérer qu’il s’agissait d’une simple tentative d’intimidation au même titre que le « petit bonhomme », le tutoyement et les ordres (plus que des conseils) que vous me donnez.

    Maintenant pour ce qui est d’apprendre à réfléchir, sachez que si je suis venu sur ce site c’était par curiosité de connaitre un autre point vue en l’occurrence, et c’est pour cela que je vous ai posé ces questions (un peu provocatrice peut-être). Mais tout ce que j’ai obtenu de vous c’est une remarque sur mon orthographe, ma mentalité semblable à tant d’autres, et des ordres enrobés de tentative d’intimidation.

    En bref à part me dire que j’ai tort, vous ne tentez pas de me convaincre, pourtant si j’avais eu 12ans ce ne devait pas être une tâche très ardue.

    @ Claire de Lune. Et bien que répondre… Suis je vraiment un bobo urbain? Je ne suis pas agriculteur certes, mais delà à parler d’urbanité dans mon village de 1100 habitants je ne sais pas. Je pense que ma démarche de venir sur ce site était peut-être bien un moyen de sortir de ma « bulle verte », puisque j’ai connu ce site à travers des commentaires peu reluisant de « défenseurs de la planète ». Si en dehors de ma bulle je ne tombe que sur des gens avec des propos et des arguments aussi solides que les votres, pourquoi en sortir?

    Ensuite ma vision binaire du monde, je pense (selon vous) qu’il n’y a que des gens comme vous et des gens comme moi? Ou bien vous pensez que les gens comme moi, qui représente une entité globale où tout le monde pense de la même façon, font face à des gens qui ont des idéologies et des visions multiples du monde? Est ce votre vision de la complexité du monde?

    @Laurent Berthod, je dois admettre que c’est votre réponse que j’ai préféré: diplomate, répondant un minimum à mes questions et donc à mes attentes, le tout avec un brin d’humour ironique. Donc pour la question de l’allongement de l’espérance de vie, je pense qu’au delà d’une augmentation du volume de nourriture nous évitant les carences (chose qui à certainement participer à cette amélioration), il ne faut pas négliger les améliorations de la médecine et de la prévention. Maintenant quantifier l’impacte de chacun me semble difficile. Après j’admets apprécier l’agriculture biologique plus pour ces effets sur l’environnement que sur mon propre corps, et je pense que d’un point de vue économique les agriculteurs ont tout intéret à se rendre le plus indépendant possible: dépendance à l’essence pour la mécanisation (http://www.youtube.com/watch?v=l8UNjeZJRU8&feature=related), dépendance aux produits phytosanitaires, dépendances aux entreprises semencières (dont le but économique est tout de meme que chaque année les agriculteurs rachètes leurs produits, plutot qu’ils ne les produisent eux-même).

    Enfin je dois admettre une petite difficulté avec le verbe « troller ». Il s’agit d’avoir un cerveau si exigu qui ne permet aucune évolution de la pensée? Dans ce cas je dois admettre que vous êtes le seul à avoir tenter la chose, et vous avez permis de nuancer mes propos sur l’espérance de vie.

    @ME51. Mon pseudo est en réalité mon vrai nom, dans le formulaire il me l’était demandé, je vois pas pourquoi j’aurai eu à le modifier. Je ne suis pas pour l’anonymat dans ce genre de situation, mais si j’avais su j’aurai peut-être opté pour une solution de facilité en réduisant mon nom…

    Pour ce qui est de vous convaincre, l’espoir fait vivre mais tout de meme, je ne souhaite pas vivre frustré toute ma vie. Ma démarche était plus de connaitre vos arguments, ringards ou non, ils restent toujours des arguments (sinon la connaissance aurai eu du mal à évoluer par accumulation). Mais vous vous contentez de balayer mes propos en parlant d’idioties sans tentez de me faire entendre raison, seule votre parole devrait me convaincre. Dans ce cas je suis navré je préfère avancer des arguments ringards plutot que des vérités absolues.

  17. @ Renault

    « je me suis en effet permis un petit écart vis à vis de vos propos… »

    = C’est précisément ce que je vous reproche! Un « petit écart »! Mais l’histoire est pleine de gens qui se sont permis des « petits écarts » dans la citation des propos des autres. C’est « petits écarts » ayant abouti à de « grandes conséquences ». Il vaut mieux se limiter à rapporter les propos d’autrui exactement comme ils ont été prononcés et/ou écrits.

    « ….vous indiquez seulement que l’ « on est cerné par de plus en plus de cons » et en aucun vous ne pensiez à vous en débarrasser… »

    = Merci d’avoir bien voulu le reconnaître.

    « … Mon orthographe n’est pas execptionnelle je vous l’accorde grandement et je travail à l’améliorer, et votre remarque me permet de me rappeler à quel point la forme à de l’importance face au fond… »

    = En ce qui me concerne, la forme a autant d’importance que la forme. On ne peut pas exprimer clairement des idées précises si l’on ne maîtrise pas la langue, SA langue. C’est une question de respect des autres et de respect de oi.

    « …Je me permets de vous préciser que votre estimation n’est pas exacte, j’ai 23 ans… »

    = Avouez quand même que je n’étais pas loin et que vos propos et votre manière de les experimer sont plus proches de ceux d’un gamin de l’âge que j’ai indiqué que du vôtre. Il y avait effectivement de quoi se tromper.

    « …mais mon égo me fait espérer qu’il s’agissait d’une simple tentative d’intimidation au même titre que le « petit bonhomme », le tutoyement et les ordres (plus que des conseils) que vous me donnez…. »

    = Et pourquoi donc essayerais-je de vous « intimider »? Je n’ai fait que me mettre à la portée de quelqu’un de l’âge que je vous ai donné. Vous « intimider » ne m’intéresse absolument pas. J’ai beaucoup mieux et de plus à faire que d’essayer d’intimider à distance quelqu’un que je ne connais pas et qui m’est totalement indifférent.

    « ….Maintenant pour ce qui est d’apprendre à réfléchir, sachez que si je suis venu sur ce site c’était par curiosité de connaitre un autre point vue en l’occurrence, et c’est pour cela que je vous ai posé ces questions (un peu provocatrice peut-être). Mais tout ce que j’ai obtenu de vous c’est une remarque sur mon orthographe, ma mentalité semblable à tant d’autres, et des ordres enrobés de tentative d’intimidation…. »

    = Vous avez cru bon ou malin de terminer votre message par une attaque personnelle consistant à m’attribuer des propos déformés et sans rapport avec votre texte et vos « questions ». C’est la raison pour laquelle je n’ai pas jugé utile de vous répondre sur le sujet.

  18. « Mon pseudo est en réalité mon vrai nom »

    Vous devez avoir des difficultés à remplir les formulaires de l’Administration! Tout ne doit pas pouvoir tenir dans les cases….

    Signé:
    Zézette, épouse X.

  19. Pierrick : Pour ce qui est de l’eutrophisation, regardez donc ce qui se passe en Bretagne (et c’est ce à quoi vous pensiez). Manque de pot, les produits chimiques n’y sont pour rien : les responsables sont des engrais BIOLOGIQUES ; des lisiers de porcs. Pour les diabètes, regardez plutôt du côté du comportement alimentaire (est-il normal de boire des trucs à plus de 30% de sucre ?). Pour les allergies, cherchez plutôt du côté de l’hygiénisme. Pour l’érosion des sols, moi je ne vois pas où est la « crise » ; si vous en voyez une, montrez-la nous !

    Enfin, pour le bio, réfléchissez donc 30 secondes. Le principe de base du bio est de remplacer les intrants « chimiques » par des intrants « naturels ».
    Qui vous dit que les intrants « naturels » sont toujours meilleurs que les chimiques ? Personne, et pour cause : ils sont souvent pire !! Le cuivre par exemple, massivement utilisé comme fongicide en bio, est un métal lourd qui s’accumule irrémédiablement dans les sols jusqu’à les stériliser.
    La roténone par exemple est un insecticide interdit depuis 2008 en conventionnel à cause de sa toxicité, mais autorisé en agriculture biologique jusqu’en 2011.
    Et ce n’est pas tout !! Les rendements du bio sont ridicules en France. En blé tendre (celui qui sert à faire la farine), ils étaient de 23 qx/ha contre 73 en conventionnel !! Cela signifie que si on se mettait à ne plus faire que du bio, il faudrait plus que tripler les surfaces cultivées.
    Alors, on fait comment ? On défriche ? Tu crois vraiment que c’est positif pour l’environnement ?

    Le bio est une ARNAQUE ! Il vend de la bonne conscience à l’aide de sophisme. Il fait croire que c’est « naturel », donc bon, alors que concrètement c’est le même modèle d’agriculture, c’est le même mode de distribution, le même mode de consommation.
    En pire : au lieu de chercher les pesticides les moins nocifs, on prends des pesticides « naturels » même s’ils sont plus nocifs que les « chimiques », et on endors le consommateur pour lui éviter de se poser des question.

    Et pourtant, il y en a des questions à se poser !!

    1) est-il réellement intéressant de faire baisser les rendements ? Avoir des rendements élevés nécessite plus d’intrants, mais permet également de cultiver moins de surface, et d’en laisser plus à la nature.
    2) Comment choisir quel pesticide utiliser ? Quels tests faire pour les sélectionner, comment s’assurer qu’ils sont adaptés au cas particulier etc…etc…?
    3) Comment cultiver durablement ? On ne cultive pas durablement sans utiliser d’engrais pour apporter aux sols autant qu’on leur en prends. Et manque de pot, les « engrais organiques » ne sont pas réellement des engrais : ils permettent de « déplacer » des nutriments minéraux d’une surface vers une autre, mais ) grande échelle ils n’apportent RIEN. Il faut plus d’1 ha pour produire suffisamment d’engrais organiques pour fertiliser 1 ha.
    4) comment organiser notre filière ? Le bio est un des moyens que la grande distribution a trouvé pour museler le producteur : il donne l’impression au consommateur d’en être rapproché, alors que RIEN ne change ; l’agriculteur est toujours écrasé par la même poignée de centrales d’achats.

    Et enfin : le but d’un agriculteur est de nourrir des gens. Pas d’être indépendant. Il sera toujours dépendant, ou alors il ne sera plus qu’un jardinier qui vit en égoïste.
    C’est ainsi que cela fonctionne : un agriculteur en France est quelqu’un qui s’endette pour pouvoir travailler. Il est de toute façon dépendant :
    – de ses clients
    – de ses fournisseurs.

  20. @Zigomar. Je prends note de faire d’avantage attention à la forme, par respect pour chacun (est ce pour ça que vous avez oubliez des lettre, par manque de respect?), d’être plus rigoureux avec les citations (je ne suis jamais assez vigilant), et je tenterais de murir vers un discours correspondant plus à mon âge. Pour mon nom, jusqu’à présent il rentrait dans les cases. Je pense que l’on peut s’arrêter là, notre discussion ne m’aura pas été complètement inutile pour ma part. Cordialement

  21. @HOP

    Le problème d’eutrophisation en Bretagne est principalement du aux lisiers des porcs, mais au delà de l’utilisation en engrais biologique, c’est lorsqu’il est très concentré en un point qu’il a du mal a se disperser, et cette situation correspond particulierement aux élevages hors sol, conditions d’élevages que je ne trouve pas idéal.

    Les diabètes sont certainement plus du à une mauvaise alimentation qu’à la production agricole. Mon argument n’était pas bon, je l’admet.

    Pour les allergies, je pense tout comme vous qu’un hygénisme grandissant à certainement son influence. Mais je pense pas qu’elle puisse en être la seul cause. Maintenant accuser les produits phytosanitaires est peut-être un raccourccis que je n’aurai pas du prendre. La multiplication des poussires issue de l’activité humaine dans l’air doivent également avoir leur rôle.

    Pour l’érosion des sols: http://www.stats.environnement.developpement-durable.gouv.fr/donnees-essentielles/sol/le-sol/l-erosion-des-sols.html

    « Selon la Commission européenne, l’érosion est la principale menace pesant sur les sols »

    « Sur les terres agricoles, l’érosion peut entraîner l’arrachement de plants ou semis. Des modifications des pratiques culturales peuvent contribuer à limiter ces dégâts, comme l’implantation des cultures perpendiculairement à la pente, la conservation des haies ou encore les techniques culturales sans labour. »

    Personnellement je crois pas mal à la dernière solution qui est utilisé par une association d’agriculteur en bretagne: http://www.youtube.com/watch?v=l8UNjeZJRU8&feature=related , ça rejoind bien la théorie développée par Claude et Lydia Bourguignon sur l’importance de la faune des sols, permettant une aération des sols et un apport d’engrais naturels grâce à l’activité de la faune des sols (on lui apporte de la nourriture, en la restitue sous forme de nutriment pour les cultures).

    Et donc c’est à ce moment, où je suis d’accord avec vous une solution dites bio plus aggressive qu’une solution classique n’a aucun sens. L’extrêmisme a rarement mené à de bonnes choses. Je comprend votre sentiment de mensonge face à tous les labels bio. Peut-être qu’un label pour l’agriculture raisonnée permettrait de faire un monde moins binaire (comme me disait Claire de Lune).

    Cette association d’agriculteurs bretons, on trouver une solution pour réduire leur dépendance (réduire seulement, car il est vrai on ne peut pas vivre dans un monde où chacun est totalement indépendant), mais ils ne sont pas labellisé bio apparament. Et je pense qu’ils utilisent moins de produits phytosanitaires, mais ne réduisent pas leurs rendement pour autant, évitant l’augmentation des terres cultuvables.

    Après quand à la recherche sur les pesticides, j’avoue ne pas avoir d’avis, je m’en remet aux personnes qui en ont l’habitude. Je pense que c’est comme toutes substances, le danger est plus dans l’exces, la question est donc de savoir quels sont les seuils à adopter. Et peut-être que ces seuils peuvent varier en fonction des plantes, des sols, etc. Et dans ce cas la recherche comence à être pharaonnique. Mais bon on ne peut pas tout laisser passer sans y réfléchir un peu.

    Pour la culture durable, 1ha pour fertiliser 1ha, une fois encore je vous renvois vers ces agriculteurs bretons: B.A.S.E. qui cultivent une plante entre deux cultures destinée à la vente. Cette plante est coupée et laissée sur place pour nourrire la faune des sols afin qu’elle le transforme en nutriment pour la prochaine culture destinée à la vente. D’après les agriculteurs témoignants dans la vidéo, cette technique est viable. Maius votre opinion sur cette technique m’intéresse, je n’ai peut-être qu’un son de cloche.

    Pour ce qui est de la distribution, je dois admettre que c’est surement le plus gros problème, la grande distribution oblige les produits alimentaires à avoir une certaines résistances, esthétique, etc. Et je ne pense pas en effet que la grande distribution soit les amis des agriculteurs. C’est pourquoi j’ai personnellement opter dans la mesure du possible pour l’achat d’aliments de proximité auprès d’un producteur local, mais ma situation en campagne me facilite la tache. Mais le réseau des AMAP (http://www.reseau-amap.org/) essaye de permettre a chacun de profiter des aliments produits à proximité en limitant les intermédiaires.

    Enfin pour la dépendance, comme je l’ai dit plus haut, en effet nous sommes tous dépendants. L’idée est de limiter cette dépendance, j’essai d’être moins dépendants des super marchés qui me vendront plus des tomates espagnoles alors que j’ai un maraiché à coté de chez moi, j’essai de réduire l’utilisation de la voiture pour ne pas trop dépenser en essence. Mais je ne peux que réduire il est vrai… (et je ne parlerai pas des bio carburants qui sont un exemple parfait de ce que vous dénoncez, mais pour ce cas je pense qu’aujourd’hui tout le monde à conscience du sophisme).

  22. « Pour les allergies, je pense tout comme vous qu’un hygénisme grandissant à certainement son influence. Mais je pense pas qu’elle puisse en être la seul cause. »

    Un facteur important de plus en plus souvent incriminé par les allergologues et les pédiatres est la diversification trop précoce de l’alimentation des nourrissons, diversification qui se fait avant que les systèmes enzymatiques digestifs et immunologiques soient complètement développés et « opérationnels ».

  23. @ Pierrick

    « (est ce pour ça que vous avez oubliez des lettre, par manque de respect?) »

    = Et drôle avec çà…. Je ne suis pas dactylographe de formation et il m’arrive effectivement de faire des fautes de frappe dues à la précipitation et au manque d’agilité digitale et des omissions qui sont évidentes, sans conséquences et que le lecteur peut rectifier de lui-même.
    Je constate que vous aussi « oubliez » des lettres: « des lettre ». Faute de frappe également?

  24. Merci Pierrick pour la video « Gagnant sur tous les plans avec un sol vivant » et celles similaires.
    Juste qq remarques, pour ce qui me concerne. Je rêve quand je vois le matos tracteur compris (Fendt à 50 patates! le prix d’une baraque…), l’achat de matériel en CUMA bénéficie de meilleurs taux de prêts qu’en achat individuel…
    http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/prets-cuma-le-taux-augmente-legerement-a-1-52-en-zone-de-plaine-a-partir-du-1er-aout-30396.html?utm_source=FAA&utm_medium=infoquotidienne&utm_campaign=mailnumero353
    Mon premier voisin agri est à 15 bornes et les exemples sont loin d’êtres les miens en matière de terre, ici beaucoup de cailloux, donc usure rapide des pièces du semoir. Chez eux, on dirait du beurre! Et en plus c’est plat! Cool! Moi aussi j’ai des vers de terre, plein, mais avec aussi beaucoup de taupes 😉 La hantise pour la faucheuse, tu vois ce n’est pas aussi simple.
    Cela dit je ne suis pas contre la technique TCS au contraire pour les problèmes d’érosion, mais elle n’est pas aussi évidente à manier selon les régions. La charrue reste indispensable ne serait-ce que pour enfouir la MO et les MH (matière organique et mauvaises herbes)
    Egalement admis qu’un désherbage total avant semi-direct est conseillé, non pas derrière un chaume ou un mélange vesce-pois-céréale qui te laisse la terre nickel comme sur la video, mais une prairie envahie de chardons et autres indésirables, bien en vie!
    Sinon lu dans La France Agricole, « en Auvergne et Limousin des problèmes de mycotoxines sont à noter sur les variétés sensibles derrière maïs en non-labour »
    Pour la culture entre deux autres c’est pour garder un couvert végétal et éviter les problèmes de battance, de + ça apporte ce qu’on appelle de l’engrais vert, ça s’appelle une culture dérobée, c’est pas nouveau!
    Pour ce qui est de leur indépendance, je cherche encore en quoi… prêts bancaires, matériels, GO, semences, etc, etc… Tout pareil mais d’un coût réduit du fait des charges communes.
    De même que c’est pure bêtise d’entendre radoter les mêmes* que les agris « inondent » leur terre de pesticides et d’engrais pour faire du « rendement », au prix où sont les intrants et les traitements pas lieu de s’amuser à y aller à l’aveuglette en chargeant la mûle, il y’a des seuils de rentabilité et ils en sont bien conscients!
    *C’est assez habituel du discours Bourguignon, Serreau & Co!
    http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/produits-phyto-le-prix-et-l-efficacite-principaux-criteres-d-achat-des-agriculteurs-sondage-24488.html

  25. Je ne dis pas que ces solutions sont inintéressantes.
    Je me contente de rappeler qu’elles ont une portée limitée : elles ne sont intéressantes que dans certains cas, et n’ont rien des panacées que leur promoteurs vendent.

    Le semis direct par exemple, c’est ni une idée nouvelle, ni une idée mauvaise.
    Maintenant, il ne faut pas croire non plus que ces agriculteurs (au passage, les sols bretons sont plus concernés que la moyenne par les problèmes d’érosions, et de percolation des nitrates ; c’est vraiment pas un bon endroit pour concentrer le tiers des porcs français) pourront cultiver sans travail du sol : un tracteur, ça tasse. Et pour éviter le tassement, on a rien trouvé de plus efficace que le travail du sol.

    Mais encore une fois, n’allez pas croire que l’avenir de l’agriculture est là : l’usage des légumineuses qui fixent de l’azote dans le sol, on connait depuis plus de deux siècles.
    Et non, ça ne règle rien : les plantes n’ont pas besoin que de nitrates. Il leur faut aussi du phosphore et d’autres éléments minéraux qui ne se trouvent pas dans l’atmosphère.

    Pour les AMAP, c’est effectivement très proche des solutions que j’envisage. Il faudrait ceci dit que cela aille plus loin, que cela concerne plus de gens, que le lien entre producteur et consommateur soit plus fort.
    Le fait que le consommateur ne comprenne pas ce qu’est l’agriculture, pourquoi on utilise des engrais, pourquoi on utilise des pesticides, comment, quels sont les problèmes que l’agriculteur doit gérer etc…etc… est dangereux. Car le consommateur a un pouvoir important. On le voit bien avec le bio par exemple : le consommateur peut potentiellement orienter l’agriculture vers une impasse. On voit également avec les OGM qu’il peut fermer des portes intéressantes à notre agriculture.
    A partir du moment ou le consommateur fait des choix qui oriente les productions agricoles, il est nécessaire qu’il en comprenne les conséquences.

    Il faudra bien un jour si on veut une agriculture durable court-circuiter et dézinguer ces conglomérats de la grande-distribution et du marketing. Et principalement ceux qui s’emploient au green-washing : ils sont les plus dangereux par leur prétention affichée d’imprimer une dynamique à long terme, par leur volonté de définir ce qui est bon sans tenir compte de la réalité du terrain.
    Il faut remettre l’agriculteur à sa place dans cette filière : une place centrale. N’en déplaise au consommateur : le premier concerné par les problèmes environnementaux, par les problèmes sanitaires, et le mieux placé pour les comprendre et les gérer, c’est l’agriculteur. Et contrairement aux clichés véhiculés à son propos, il en est capable : l’agriculture, c’est un métier hautement technique, qui demande un savoir-faire et des compétences énormes.

    Pour les biocarburants, personnellement je ne suis pas contre tant que c’est fait et utilisé localement, pour valoriser des excédents et des déchets.

  26. « Cette association d’agriculteurs bretons, on trouver une solution pour réduire leur dépendance (réduire seulement, car il est vrai on ne peut pas vivre dans un monde où chacun est totalement indépendant), mais ils ne sont pas labellisé bio apparament. Et je pense qu’ils utilisent moins de produits phytosanitaires, mais ne réduisent pas leurs rendement pour autant, évitant l’augmentation des terres cultuvables »

    @Pierrick

    Dans vos derniers posts,vous semblez avoir retrouvé un peu de bon sens.Désolé,je n’ai pas pu réagir à vos commentaires,j’étais en moisson et maintenant je prépare les semis de couverts intercultures.
    Depuis 10 ans je pratique(ou j’essaie)l’AC,agriculture de conservation des sols.Je connais d’ailleurs différents agris du groupement B.A.S.E mais contrairement à ce que « vous pensez »,la baisse(non raisonnée) de l’utilisation des produits phytosanitaires se traduit par un rendement inférieur.
    Les phytos cela se résonne,ni trop,ni trop peu et au bon moment.

    Concernant le semis d’engrais vert,que je pratique depuis 10 ans,il faut déjà que cela léve et pousse suffisament pour être efficace.Si en bonne condition,ils améliorent la fertilité biologique,physique et chimique des sols,ils ne produisent pas d’éléments fertilisants(à part de l’azote pour les couverts de légumineuses)au mieux ils les recyclent.

    Mon commentaire arrivant derrière Hop et Rageous je n’ai rien d’autre à ajouter.

  27. Ok, merci pour vos avis et j’ai aussi parlé avec Gabriel HMIMINA. Je comprends mieux votre point vue qui tend à pointer l’absurde que peut engendrer une volonté de « naturel » a tout prix. Qu’une solution ne pouvait pas forcément s’appliquer bêtement partout face à la multipliciter des sols.

    Pour les AMAP, pour m’y être intéressé c’est une structure difficile à monter et souvent trouver un agriculteur est tache difficile. Et ce type d’association ne concerne que les producteurs de fruits, légumes, produits laitiers et viandes à la rigueur. Mais difficilement les céréales je suppose.

    Et il est difficile de développer plus largement ce type de structure tant qu’il n’y aura pas une réelle centrale d’aide pour créer des AMAP et communiquer sur ce genre de circuit.

    Ensuite pour les biocarburants, il est difficile (moralement) de produire un bien non alimentaire avec des aliments connaissant les difficulté dans le monde (donc meme l’utilisation d’excedant me parait difficile ne serait ce que pour la stabilité de la production), mais l’utilisation de déchets est une piste intéressante (remarqué des excédents non utilisé peuvent être amené à être concidéré comme des déchets), et si le processus reste local c’est encore mieux. Cela reste dans une logique de proximité, loin du système de grande distribution actuel.

    Et j’ai juste une dernière incompréhension, si la semi d’engrais vert n’est pas suffisante pour la fertilité des sols. Comment était géré la fertilisation des sols au XIXeme siècle part exemple. Si j’ai bien compris ce qu’il manque ce sont les fertilisants minéraux. Ma question est de savoir comment ils étaient amené dans les champs avant l’utilisation des produits issus de la chimie. Les rendement étaient juste moindre? Si cette apport est si nécessaire et qu’il ne se fait pas naturellement, ça veut dire que si l’on exploite une terre sans lui apporter quoique ce soit, un moment elle devient stérile?

    Sinon je suis très content d’avoir eu le point de vu d’un agriculteur utilisant l’AC, mais ma question serait de comprendre qu’est ce que cette technique vous apporte au juste, si les semis d’engrais vert (ce sont les meme que les semis de couverts intercultures?) ne sont pas suffisant et trop aléatoir, puisque les bonnes conditions semblent difficiles à obtenir (enfin c’est le sentiment que j’ai eu a travers vos lignes), est il nécessaire de désherbé avant, face à la prolifération d’herbes non désirées? Ces herbes non désirées n’apportent elles pas les meme avantage que les autres plantes interculture? Y a t il un réel intéret économique (c’est celà que j’entendais par réduction des dépendances)? Et vous ne labourer jamais vos sols ou quelques fois tous les je ne sais combien (comme le suggérait Hop)?

    Enfin existe t il un syndicat des agriculteurs qui défend vos intérets?

  28. Le problème est que les agriculteurs sont généralement très endettés et ont des coûts de fonctionnements importants. Il faut qu’ils soient sûrs de vendre leur production, et une vente au compte-goutte est difficile à gérer.
    C’est très compliqué pour les produits laitiers, et surtout pour les céréales qui nécessitent des installations pour arriver à un produit commercialisables.

    « Comment était géré la fertilisation des sols au XIXeme siècle part exemple. »
    Très mal. Et il suffit de regarder l’évolution des surfaces cultivées et des surfaces forestières en France pour le voir : ce n’est que lorsque l’accès aux engrais est devenu bon que les forêts ont pu reprendre du poil de la bête de façon stable. Avant, il fallait cultiver plus de surface à production égale, et défricher régulièrement pour remplacer les sols épuisés.

    Encore une fois : tout ce qu’on peut apporter en utilisant des engrais végétaux, couverts etc, c’est de l’azote. L’azote n’est qu’un nutriment minéral nécessaire parmi d’autres. Ça n’est tout simplement pas suffisant : on ne sait pas se passer durablement d’engrais de synthèse actuellement.

    Pour lutter contre le tassement, il faut quand même labourer régulièrement.

    Oui, la FNSEA dont vous avez très probablement entendu parler, par exemple, est le syndicat majoritaire.

  29. A propos de la fertilité des sols au XIXème siècle, Hop a très bien résumé la question.

    J’ajoute juste deux compléments d’information.

    1° Beaucoup d’agronomes et d’historiens pensent qu’au XIXème siècle, après plusieurs siècles de production, malgré des rendements faibles et malgré le développement depuis le XVIIIème siècle de la culture des légumineuses qui fixent un peu d’azote atmosphérique dans le sol, les plaines limoneuses du nord de l’Europe, les plus fertiles de ce continent, étaient au bord de la stérilité par épuisement des éléments minéraux nécessaires au développement des plantes (N, P, K). L’Europe a été sauvée de cette menace par la découverte des principes rationnels de la fertilisation par le grand chimiste et industriel Justus von Liebig et pas la production industrielle d’engrais minéraux.

    2° Les engrais ont contribué à la multiplication des rendements par un facteur de l’ordre de 10 (peut-être un peu moins, je ne suis pas allé rechercher de références très précises).

  30. Si les agris ne fertilisaient plus leur terre, les rendements diminuraient, les consommateurs(même animaux)finiraient par être carencés en minéraux et tomber malades.
    Heureusement nous n’en sommes pas là,toujours est il qu’ une étude(que je n’ai pas retrouvé)indique clairement que nos aliments contiennent moins de minéraux que voici 30 ans et ceci est encore plus vrai pour des produits issus de l’AB où comme chacun sait,les fertilisants autorisés sont en nombre restreint,surtout pour les agris ne possédant pas d’élevage.

    L’AC peut permettre d’aller plus loin dans l’indépendance des fertilisants et des phytos mais les limites finiront par être atteintes et les sols complètement vides.
    Attention aux extrèmes.

  31. ME51,

    La référence de l’étude sur la diminution de la teneur en minéraux de nos aliments depuis trente ans m’intéresserait. Plus précisément ce qui m’intéresserait ce serait l’explication du phénomène, parce que j’ai un peu de mal à l’imaginer. Mais enfin, il est possible qu’il y en ait une.

    Bien à vous.

  32. Laurent Berthod,

    En 2007-2008,le prix des engrais de fond avait flambé et parfois multiplié par 3.
    Différents articles sont alors apparu dont un indiquant la baisse d’éléments minéraux dans notre alimentation depuis une trentaine d’année.

    Bien que les plantes soient plus ou moins exigeantes en P,K et Mgo,les rendements ont considérablement augmenté depuis plusieurs décennies alors que les épandages d’engrais de fond se sont amoindris.

    La rentabilité d’une exploitation céréalière dépend surtout de ses charges,et les engrais de fond deviennent pour certains la variable permettant de tirer un revenu minimum.

    Le COMIFER a sortir de nouvelles valeurs d’éléments minéraux contenus dans les graines,racines, pailles etc et ceux ci sont(en général) à la baisse,comme d’ailleurs les conseils de fertilisations.

    Je ne peux guère vous en dire plus.

    Cordialement

  33. « Bien que les plantes soient plus ou moins exigeantes en P,K et Mgo,les rendements ont considérablement augmenté depuis plusieurs décennies alors que les épandages d’engrais de fond se sont amoindris. » Ca n’a pas forcément réduit la teneur en minéraux, j’ai des parcelles à 4000 unité de potassium, ça sert à rien d’en rajouter. Certains agriculteurs ont accumuler des réserves très importante et n’ont pas forcément besoin d’en remettre tous les ans. Merci les tests à 25 euro.

  34. Tant mieux pour vous,tout le monde n’a pas cette chance là, au fait combien de ppm de phosphore ?Personnellement(comme beaucoup d’agriculteurs je controle la fertilisation par des analyses de sol et je vois bien que les teneurs baisses malgré des apports d’engrais raisonnés au plus juste.

    Des terres de limons de plusieurs mêtres de profondeur sont naturellement plus riches que de l’argilo calcaire superficiel du plateau de Langres.

    Nos terres de craie marnaises sont pauvres en potasse et guère mieux en phosphore,nos parents et grands parents ont heureusement eu la main lourde en leur temps.
    les 25 qx et 30 tonnes de bettraves de mon grand père ne consommaient pas autant de fertilisants que les 100 qx de blé et plus de 100 tonnes de betteraves sucrières que nos terres arrivent à produire assez fréquement.

    En 2008,les achats d’engrais de fond en France de étaient descendu au même niveau que les années 1920,époque où le semoir à engrais était « ventral » et les quantités semés très limitées.

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