Suite aux dernières élections belges, Daniel Cohn-Bendit a qualifié d’«identitaire et conservateur» les votes en faveur des nationalistes flamands de la N-VA et des francophones du PS. Il a estimé qu’ils «reflètent un problème d’anxiété des sociétés, qui ont des réactions et des votes identitaires. C’est ce que j’appelle la culture Ligue Lombarde ou « comment se protéger face aux problèmes de la mondialisation »». Un eurodéputé socialiste belge, Marc Tarabella, a immédiatement dénoncé les commentaires du chef de groupe écologiste, en lui lançant : « Balaie devant ta porte cher collègue, la N-VA fait partie de ton groupe au Parlement Européen. » Le journaliste de Libération Jean Quatremer, quelque peu décontenancé par cette alliance des écologistes et de la N-VA, a contacté Cohn-Bendit à ce sujet. Surprise, le journaliste explique que Cohn-Bendit « maintient ses propos et ne voit aucun problème à siéger avec les régionalistes ». Le chef des écologistes européens a ainsi déclaré : « sur 80 % des votes, on est d’accord » et « ce sont des Européens, certes régionalistes, mais des Européens. On a des désaccords, tout comme les socialistes européens, certains soutenant Barosso (…) et d’autres non ». Le même jour, Cohn-Bendit persistait à l’AFP, indiquant « qu’il se sentait libre de dénoncer le conservatisme au sein de ses propres troupes ».
Pourtant, comme le note le journaliste de Libé, le malaise est perceptible. Car à côté des propos de Cohn-Bendit, il y a aussi ceux du député Europe Ecologie François Alfonsi. Il a en effet jugé que la victoire de la N-VA constituait un « succès éclatant » ouvrant la voie à « l’élargissement intérieur » de l’Union Européenne. Et il n’a pas hésité à faire l’éloge du « parti de Bart de Wever, le très charismatique dirigeant de N-VA » : « Dans la période actuelle, N-VA et Bart de Wever apportent chaque jour la preuve de leur sens politique, déjouant leurs détracteurs, et inscrivant leur détermination fondamentale dans une démarche souple et pleine d’intelligence politique. N-VA a pris désormais un poids considérable, en Flandre certes, mais aussi pour l’ensemble de la Belgique car il sera incontournable dans les futurs équilibres gouvernementaux. » En revanche, pour les autres députés européens d’Europe Ecologie, il y a un silence assourdissant à propos de la victoire de leurs alliés politiques. Notamment José Bové, toujours en pointe pour défendre l’autonomie des minorités. Quand on pense que Bové avait refusé de venir aux Université d’été des Verts en 2006 en raison de la présence de Nicolas Hulot, en disant « Je ne discute pas avec des écolos de droite », et qu’il se retrouve en train de siéger aux côtés des flamingants qui sont à la droite de la droite, il vaut sans doute mieux qu’il se fasse discret sur ce sujet…
Sources
- Bérengère Bonte, Sain Nicolas, Editions du moment, 2010.0
- http://www.lalibre.be/actu/elections-2010/article/589568/ps-a-cohn-bendit-balaie-devant-ta-porte-cher-collegue.html
- http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/06/ca-roule-entre-europe-ecologie-et-bart-de-wever.html
- http://europeecologie.eu/La-Flandre-nation-d-Europe
Les « escrolos » ne sont que des hypocrites. Des menteurs/affabulateurs et des hypocrites. Ils sont parmi les premiers à dénoncer le « débat » sur l’identité nationale et autres joyeusetés ( à l’échelle nationale donc ), en revanche quand ces mêmes conneries, pardon, ces mêmes idées, sont appliquées aux régions ( le régionalisme par exemple ), ça ne les dérange plus.
Les pastèques me dégoutent un peu plus chaque jour.
Les escrolos sont contre l’Etat-nation, pensez donc, celui qui dispose des grands corps d’ingénieurs qui ont fait les programmes autoroutier et nucléaire, qui ont contribué à sortir l’agriculture du quasi immobilisme, qui ont reconstruit la France d’après guerre. Ils sont pour le retour aux féodalités et parlementarismes provinciaux de l’ancien régime. Ils veulent détruire les Etats-nations en les prenant en tenaille entre le nationalisme régional réactionnaire et une Europe à leurs vues, dite supranationale mais en vérité apatride.
Comme c’est curieux, jusqu’à la crise ministérielle de cet été, j’avais de la sympathie pour les flamads ultras, dans lesquels je voyais les équivalents belges des mouvements conservateurs/natios ici.
Tout celà tant qu’ils ne menaçaient pas l’unité belge, à laquelle je suis attaché comme tout européen modéré et sensé qui se respecte.
Et comme par hasard j’apprends qu’ils « fricotent » avec les (pseudo) écolos.
Comme quoi…. »qui se ressemble s’assemble »…