Mortalité d’abeilles : origine multi-factorielle confirmée

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Nouveau coup dur pour les militants de l’apiculture reconvertis dans la lutte contre les pesticides. Alors qu’ils cherchent à imposer dans les médias et l’opinion publique (non sans un certains succès qui a néanmoins tendance à s’étioler) que les mortalités d’abeilles observées en France et dans le monde depuis des années a pour unique responsable l’agriculture et les produits phytosanitaires, l’Organisation internationale de la santé animale vient de lancer un nouveau pavé dans la mare. Selon une dépêche AFP, « les causes du « syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles », à l’origine d’importantes pertes de ruches dans le monde, « sont sans aucun doute multifactorielles », selon un groupe d’experts de l’OIE sur les maladies des abeilles ». Pas question pour autant d’éliminer totalement la piste pesticides, puisque selon les experts de l’OIE, « l’emploi irresponsable des pesticides pourrait avoir un impact sur la santé des abeilles, notamment en les affaiblissant et en augmentant leur sensibilité à différentes maladies. » Mais on observera la nuance sur une utilisation « irresponsable » doublée de l’emploi du conditionnel sur l’impact sanitaire sur les ruches.

En effet, d’autres causes sont mises en avant : « les parasites acariens de type Varroa, les infections virales et bactériennes, les pesticides et « des carences nutritionnelles résultant d’autres problèmes environnementaux liés au comportement humain sont des facteurs concomitants qui menacent la survie de certaines colonies d’abeilles » (…) Les infestations par des acariens de type Varroa, Nosema et Tropilaelaps représentent les problèmes sanitaires les plus fréquemment rencontrés dans les ruches au niveau mondial, selon le groupe d’experts. Il signale qu’une nouvelle forme de Varroa (Varroa jacobsoni), détectée en Océanie en 2008, « représente aujourd’hui une nouvelle menace pour l’apiculture dans la région comme à l’échelle mondiale » ».

Ces conclusions rejoignent et confirment donc celles de nombreux chercheurs à travers le monde qui s’étaient exprimé lors du colloque « Apimondia » organisé à l’automne dernier par l’Unaf. Mais les militants de l’Unaf ne désarment pas et poursuivent leur action rémunératrice en installant des ruches en ville aux frais du contribuable. Des partenariats juteux avec les collectivités qui permet à l’Unaf de mener une intense action de lobbying auprès des parlementaires. Mais ceux-ci auront peut-être connaissance des conclusions de l’étude de l’OIE. Espérons-le.

162 commentaires sur “Mortalité d’abeilles : origine multi-factorielle confirmée

  1. @ Aline
    Les scientifiques de l’INRA viennent de démontrer que Noséma ceranae détruit bel et bien l’immunité des abeilles
    Pour moi c’est une sorte de SIDA dont sont victimes les abeilles et il s’en suit qu’elles sont atteintes baucoup plus fréquement de toutes sortes de maladies communes des abeilles et sont également plus sensibles aux pesticides
    L’étude de L’INRA ne fait que confirmer l’hypothèse du role dévastateur de ce nouveau parasite et est cohérente avec les observations de terrain

  2. Bonjour:

    Une petite info!!! Le grand journalisme d’investigation revient en force sur Arte; mardi soir 20h35; une superbe enquête sur la mortalité des abeilles.
    Avec le grand expert mondial es-Apies mellifera : Mr Le « Pr » Clément Henri…

    Effet des pesticides, des OGM, des ondes de téléphones portables sur nos chères et pauvres abeilles.

    Et surtout rappelons bien que comme l’avait dis le grand Musicoloque Rammstein sans les abeilles le monde n’aura plus de miel….

    article à lire dans télé7jours.

  3. Ca commence ce soir avec « Du poison dans l’eau du robinet » sur la 2
    Résumé
    « L’eau qui coule des robinets français est souvent contaminée, à l’insu des citoyens. Dans le Centre, en Normandie ou en Charente, elle regorge de pesticides ou de nitrates. Les autorités le savent mais délivrent des dérogations permettant de distribuer de l’eau contaminée. En Auvergne, les habitants boivent de l’eau blanchie avec de la poudre d’aluminium, qui peut provoquer la maladie d’Alzheimer. Depuis quelques années, des scientifiques et des citoyens tentent de se faire entendre pour dénoncer ces dangers. Partout en France, l’eau potable charrie des résidus médicamenteux comme des hormones ou des antidépresseurs. »
    Comme j’ai Arte en panne, ça m’évitera une connerie sur 2…

    Aujourd’hui 17 mai, la T° est remontée au-dessus de 10°!
    Notre apiculteur avait ramené des nouvelles colonies fin avril (il faisait bien chaud), depuis elles se sont tapées 5cm de neige avec des T° varianr entre 1.6 et 2.3°C pendant 3j, par la suite c’est remonté à 5.7 et 7.8° et ça depuis 15j, le thym, les cystes sont en fleurs mais pas âmes qui vivent.
    Une bien mauvaise année qui démarre… Va-t-on encore incriminer les pesticides?

  4. @rageous
    Aujourd’hui ma fille a découvert un essaim naturel en piteux état
    Les abeilles en tas au sol terrassées par le froid et la disette a coté d’un champ de colza en pleine floraison
    Elle les a aspergée avec du sirop et a tenter de les sauver en les ramemant au chaud a coté d’un radiateur a la maison …

  5. Ben pour nous s’est l’inverse,on a prévenu un apiculteur pour venir chercher un essaim d’abeille posé sur un poteau supportant une porte de jardin et ceci en plein milieu du village.
    Es ce vraiment Dany qui écrit dans le message précèdent »un essaim naturel »?,moi j’en doute!!!

  6. Bonjour.

    Je suis en savoie, en région de montagne. Le soleil refait des apparitions après 15 jours de pluies et de neiges (plus de 40 cm cumulés par endroit, merci le réchauffement climatique). Les abeilles sont donc de sortie. Mais elle vont pas très loin… Beaucoup meurt rapidement. Il n’y a plus de fleurs (tuée par le gel). Et en ce qui concerne les pesticides, il n’y en a jamais eu!!! pas sur des prairies d’alpages….
    Conclusions:
    C’est la faute aux ondes de téléphones portables (dixit un écolo).
    Par contre les apiculteurs disent plutôt que c’est la faute à la vague de froid (les ruches n’ont plus de réserves de miel…).

  7. Rageous (157),

    Mon dernier billet à propos de pesticides dans l’eau du robinet :

    « Pesticides, le chiffre du jour : 9000 ! » sur http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-pesticides-le-chiffre-du-jour-9000-50609222.html

    Et un plus ancien :

    « Pesticides : une bonne nouvelle qu’on n’a pas entendue à la télé » sur http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-pesticides-une-bonne-nouvelle-qu-on-n-a-pas-entendue-a-la-tele-49158895.html

    Cordialement.

  8. @ Laurent Berthod

    a ma connaissance le seuil de 0.1 µg/l vient du fait qu’a l’epoque il s’agissait du seuil limite a partir duquel on arrivait à detecter les molecules, maintenant on arrive a deceler des produits a des quantités bien plus minimes.

    il n’y a donc pas veritablement de lien entre risque et seuil

  9. Laurent 2
    « il n’y a donc pas veritablement de lien entre risque et seuil »
    Non c’est la mode de la norme (européenne) et qui arrange bien les marchands de peur! C’est un principe de précaution qui permet de ne pas prendre de risques! D’ailleurs dans le reportage aucune explication sur cette norme, que ce soit pour les pesticides, les nitrates ou le radon.
    Le débat qui a suivi en présence de la grande « journaliste d’investigation », de Veillerette! et heureusement d’un non militant Didier Houssin qui a rapellé qu’il n’y a pas si longtemps on mourrait ou étions malades à cause de germes dans l’eau. Sans être apparemment spécialiste de la question il a quand même mouché le « coordonnateur de vie scolaire » à propos d’un lien de causalité entre l’alluminium et Alzeimer tout à fait infondé.

    Pour illustrer une norme européenne, ici on a une eau de source parfois tellement acide qu’elle est considérée comme non potable d’après La-norme-européenne-établie, ça n’empêche pas d’avoir eu qq centenaires sur la commune…

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