José Bové pour « les OGM clandestins » ?

Partager sur : TwitterFacebook

La pomme de terre OGM Amflora de BASF revient dans l’actualité. L’hebdomadaire Marianne ouvre le débat dans ses colonnes et ose poser la question « les pommes de terre transgéniques sont-elles un progrès ? » Pour Pierre-Henri Gouyon, Professeur à AgroParisTech, « il n’y a pas eu d’accord des nations pour la commercialisation de la nouvelle pomme de terre. La majorité qualifiée n’a pas été recueillie ». ce qui lui permet de conclure en affirmant que « José Manuel Barroso a pris la décision d’autoriser la culture de la patate génétiquement modifiée de façon non démocratique. » De son côté le rédacteur en chef de Marianne répond clairement en expliquant que « si la Commission a fini par trancher, seule, c’est que les ministres de l’Agriculture n’étaient pas parvenus à dégager une majorité qualifiée, renvoyant automatiquement la décision aux technocrates. » En ce qui concerne le fond du dossier, Pierre-Henri Gouyon déplore que « les experts scientifiques européens qui jugent de l’innocuité de ces OGM brevetés travaillent main dans la main avec les industriels des biotechnologies. » Ce qui implique pour lui que ces experts « n’ont pas l’indépendance et le neutralité, deux qualités indispensables pour une expertise crédible ». Nouvel argument balayé par Jean-Claude Jaillette qui rappelle que cette procédure « est la même que celle utilisée pour les médicaments » et qui « satisfait le monde entier ». Le Rédacteur en chef de Marianne précise qu’il a fallu « treize ans pour que le dossier Amflora aboutisse à une autorisation. Treize années ponctuées d’avis favorables données par les différentes agences de sécurité sanitaires européennes. Une durée cinq fois supérieure à ce qui est nécessaire pour autoriser un médicament. » Pour Jean-Claude Jaillette, il n’y plus de doutes à avoir. « Tous les avis vont dans le même sens : l’Amflora ne présente aucun risque pour la santé humaine et animale. »

José Bové est également monté au créneau sur ce dossier. Le militant altermondialiste [devenu député européen et étrangement absent de la campagne des régionales (même si son image est largement utilisée par Europe Ecologie)] s’engage dans la bataille contre la patate Amflora. Sur son blog, il explique : « Il existe actuellement sur le marché des pommes de terre développées de manière conventionnelle pour leur haute teneur en amidon, le bidouillage génétique n’est donc pas nécessaire. » Problème : les deux variétés de pommes de terre évoquée par José Bové ont été mise au point par la mutagénèse et le tilling comme l’explique Agriculture&Environnement. José Bové fait donc la promotion de ces variétés mutés qu’il qualifiait en septembre dernier « d’OGM clandestins ».

3 commentaires sur “José Bové pour « les OGM clandestins » ?

  1. …..6,4 KM de terres agricoles bio

    = J’aime bien la précision!!!! Donc on pourra en Bulgarie semer
    à 6,5 km d’un champ cultivé en bio mais pas à 6,3 km….Vraiment n’importe quoi!!

    D’ailleurs j’aimerais bien voir ce que les Bulgares appellent « bio »!! Rien que par curiosité!!

  2. Dans le texte c’est  » of organic farmland  »
    litéralement terre organique en opposition a terre chimique ?

Les commentaires sont fermés.