« La Bombe P »

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La Bombe P, Paul R. Ehrlich, 1968.

Paru d’abord aux Etats-Unis en 1968, et vendu à près de 2 millions d’exemplaires, La Bombe P du biologiste américain Paul Ehrlich, de l’université de Stanford, a eu un énorme retentissement. Préfacé par David Brower, fondateur des Friends of the Earth, ce livre fut ensuite édité en France par les Amis de la Terre en 1971. Ce livre a été une référence incontournable pour les écologistes à l’époque, même s’ils s’en défendent aujourd’hui.

Pour Paul Ehrlich, la crise écologique est principalement due à la « prolifération humaine », qu’il n’hésite pas à comparer à un cancer : « Trop de voitures, trop d’usines, trop de détergents, trop de pesticides, (…) trop d’oxyde de carbone. La cause en est toujours la même : trop de monde sur la terre. » Il passe en revue différentes causes de pollution (pesticides, CO2, amiante, etc.), mais toujours à l’aune de la croissance démographique. Il estime ainsi qu’avec « une population mondiale de cinq cents millions d’hommes, moyennant quelques changements technologiques minimes et quelques changements radicaux dans le rythme d’utilisation et la répartition des ressources mondiales, on résoudrait sans doute la crise écologique. » Pour arriver à ce résultat, il évoque différentes propositions de collègues comme par exemple « incorporer des stérilisants provisoires dans l’alimentation en eau » ou bien « alimenter toute la population en hormones mâles puissantes » afin de « masculiniser et rendre stériles les femmes ». Cependant, il les rejette parce qu’il pense qu’elles sont techniquement difficiles à réaliser et qu’elles ne seront pas bien acceptées socialement. Il préfère donc promouvoir l’avortement libre et militer en faveur de mesures fiscales destinées à « décourager la natalité ». Outre la pollution, l’« excès » de population risque de peser de façon dramatique sur l’alimentation. Ehrlich insiste donc sur la nécessité d’accroître la production de nourriture, bien que selon lui elle n’arrivera jamais à rattraper la croissance de la population, et de réétudier l’aide alimentaire. Il défend par exemple, en cas de famine dans les pays du tiers-monde, « la seule proposition réaliste jamais faite », celle avancée par les frères Paddock dans leur livre Famine : 1975 !, et qui consiste à mettre en place une politique de « triage ». Il propose donc, avec les frères Paddock, de ne pas aider les pays pouvant se débrouiller seuls pour atteindre leur autonomie alimentaire et d’aider ceux pour lesquels ce soutien est indispensable pour accéder à cette autonomie. Mais il existe une troisième catégorie de pays, comme le rapporte Ehrlich : « Enfin reste la catégorie la plus navrante, celle des pays qui sont tellement à la traîne dans la course démographie/alimentation qu’il n’y a aucun espoir que notre aide en nourriture leur permette de tenir jusqu’à l’autonomie. » Conclusion, il ne faut pas envoyer d’aide aux pays jugés « perdus de toute façon » et les laisser mourir. Il va même plus loin en imaginant une politique de triage au niveau régional, par exemple en faisant bénéficier d’une aide certaines régions de l’Inde et d’autres pas. Il écrit : « Ce pourrait être tout à l’avantage de l’humanité de morceler certains pays sous-développés, ou même de les réorganiser, en particulier suivant les lignes de force économiques. » Et il ajoute : « C’est monstrueux, dira-t-on ; mais avons-nous d’autre choix ? » Dans son livre, Ehrlich imagine trois scénarios apocalyptiques concernant la croissance démographique, le plus optimiste prévoyant « seulement » 1 milliard de morts de famine.

82 commentaires sur “« La Bombe P »

  1. @Gérard
    Bien sur que l’histoire regorge de « zones d’ombre ». Et elles m’intéressent, par curiosité, et pour en tirer des enseignements (mais citez donc moi un seul massacre prétendument agréé par « le grand Charles »… je suis curieux…).
    Mais je réfute totalement la démarche consistant à masquer la réalité globale en de jetant les projecteurs QUE sur ces zones d’ombre.

    « l’impression que dans votre discours, le ‘développement’ devient une sorte de notion abstraite »
    => Vous n’avez donc pas lu mon dernier post??? C’est au contraire pour moi, vu mon histoire familiale, quelque chose de très concret.

    « Donc ca veut dire que vous ne pensez pas utile d’annuler la dette du tier-monde ? »
    => J’ai dit cela?… je ne crois pas…
    J’ai dit qu’on ne pouvait rien faire pour un pays en développement (et annuler sa dette serra utile pour diminuer son fardeau, mais pas pour l’aider à se développer) s’il n’y avait pas de volonté de développement endogène, et la politique qui va avec…
    Ce n’est d’ailleurs pas un discours nouveau. La première fois que je l’ai entendu, elle sortait de la bouche de Thomas Sankara, il y a plus de 25 ans…
    Quelqu’un qui a quasiment créé un « esprit de développement » dans son pays…
    (Quelqu’un que l’on peut classer comme un « dictateur », mais si on s’arrête à ce simple mot, on ne peut rien comprendre de ce qu’il s’est réellement passé…)

  2. Mon cher Laurent,

    Le plus souvent je partage vos points de vue, emprunts à la fois de bons sens et de connaissances sûres.

    Je suis donc au regret d’avoir à vous contredire sur un point, qui n’est d’ailleurs pas un point de vue, mais un point de fait. Mais cette contradiction fera bondir ce minus habens de gerard, ce qui me réjouit d’avance.

    En refusant de les accueillir en France, le grand Charles n’a peut-être pas agréé, mais laissé faire le massacre des harkis, égorgés par dizaines de milliers par leur « frères algériens » du FLN. S’il y a des harkis qui ont réchappé au massacre en réussissant à gagner la métropole c’est le plus souvent grâce à la désobéissance d’officiers de l’armée française qui n’ont pas voulu lâcher et trahir ces hommes qui avaient servi la France. Le massacre des harkis en Algérie est une des pages les plus honteuses de notre histoire nationale. A part ça, il n’y a éventuellement que des broutilles à reprocher au grand Charles, ce grand homme.

    Bien à vous.

  3. Mon cher Zygomar,

    Vous vous défendez trop mollement.

    Vous ne faites pas qu’insulter les crétins et les minus habens. Vous apportez, vous aussi, comme d’autres, sur les forums de ce site, des informations précieuses et documentées, notamment en matière de toxicologie. Sachez que ces informations enrichissent mes connaissances et ma vision du monde. Je suppose que je ne dois pas être le seul dans ce cas.

    Bien à vous.

  4. Une réponse aux conneries de ce minus habens de gerard à propos de la destruction des cultures. Non pas pour gerard ce minus habens, qui n’en tirera aucun profit, mais pour d’autres, capables de penser par eux-mêmes.

    En Gaule la culture celtique a été détruite par la colonisation romaine, ce qui a donné naissance à la culture gallo-romaine, la plus brillante que le territoire de la Gaule, aujourd’hui la France, ait porté jusqu’à l’an mille. Et les cultures romaines et gallo-romaines ont été détruites par les « invasions » des peuplades germaniques, destructions sans lesquelles ne serait sans doute jamais née mille ans plus tard la culture européenne moderne. Par où l’on voit que si aucune culture n’avait jamais été détruite et que toutes eussent dû être protégées et pérennisées, on en serait encore au paléolithique.

    Ce n’est pas moi qui ai décidé qu’il était mieux que les Masaï vivent du tourisme plutôt que de l’élevage, c’est eux.

    En quand les touristes japonais viennent visiter nos cathédrales gothiques, ils les admirent sans vraiment comprendre leur signification profonde, comme les bobos européens admirent les rituels Masaï sans vraiment bien en saisir le sens. Et alors ? Dans les deux cas les touristes admirent, ressentent de l’empathie pour une autre culture et aident avec leurs sous à entretenir et perpétuer un patrimoine culturel qui aurait plus de mal à se maintenir sans leur contribution. Par où l’on voit que gerard est un vrai nul.

    Pour le reste, je partage les critiques adressées à gerard par Zygomar, notamment celle de « tripoter » ce qui disent ces contradicteurs.

  5. Le minus habens a écrit : « Alors, avant que je me tape des interventions aussi debiles que celle du tocard qui prenait comme exemple les tribus reductrices de tetes pour justifier leur colonisation (…) »

    Les tribus réductrices de têtes, c’est les Jivaros, Monsieur Minus Habens. Dans les années soixante (du XXème siècle) les missionnaires chrétiens ne les ont pas colonisés. Ils ne se sont pas appropriés leur territoire, ils ne les ont pas fait travailler ni pour eux, missionnaires, ni pour d’autres, ils les ont seulement convaincu d’abandonner leurs mœurs guerrières ancestrales entres tribus, qui les auraient d’ailleurs conduit un jour où l’autre à disparaître en tant que peuple. Ça s’appelle pacifier, Monsieur Minus Habens, pas « coloniser », Monsieur Minus Habens.

  6. On est 3x plus nombreux qu’il y a 1 siècle. Pourtant, l’Homme n’a jamais aussi bien vécu, l’espérance de vie (et l’espérance de vie en bonne santé) n’a jamais été aussi longue, le taux de scolarité total et des femmes n’a jamais été aussi élevé, les ressources n’ont jamais été aussi abondantes, le prix du travail horaire n’arrête pas d’augmenter, les forêts ne cessent de gagner en surface et l’air des villes n’a jamais été aussi propre dans TOUS les pays riches… bref, tous les indicateurs objectifs démontrent une amélioration du niveau de vie et avec elle, une amélioration de l’environnement. Et les malthusiens catastrosphistes depuis des décennies se sont tous vautrés lamentablement dans toutes leurs prédictions, tous sans exception.

    Et il y en a toujours qui reprennent comme des perroquets ces mêmes prophéties de malheurs ! J’en conclus donc qu’ils leur manque une case pour comprendre des choses simples, logiques et rationnelles et qu’essayer de leur expliquer que leur théorie est archi fausse, c’est comme pisser dans un violon.

  7. @ miniTAX :

    Ce qu’il leur manque c’est le pragmatisme, le rationalisme.
    Plus on leur prouve qu’ils ont tord, plus ils croient (car il s’agit bien de croyance et non plus de réalisme) qu’ils ont raison.
    Cela se nomme dissonance cognitive.
    Cela relève de la psychiatrie, tout simplement.

    Bien cordialement

  8. Minitax, Daniel,

    Il me semble qu’il en va pour beaucoup d’entre eux d’une religion terrestre.

    Je m’explique. Dans une religion traditionnelle on croit à des choses qui ne sont pas de ce monde et ne sont donc susceptibles d’être ni infirmées ni vérifiées. On a la foi. dans une religion terrestre on a la foi dans le fait que le monde est mauvais et qu’on va le changer par l’action. Incidemment, pour le changer, on pense qu’il faut « changer l’homme ». (Exemples : le communisme, l’écologisme. C’est pourqupoi il se ressemblent par beaucoup de points notamment le penchant au totalitarisme).

    Cette foi terrestre rèpond à mon avis à un sentiment de culpabilité. Il y a trois catégories de croyants : le moyennement culpabilisé sera sympathisant et électeur, le très culpabilisé sera militant, le non culpabilisé tirera les marrons du feu, c’est la nomenklatura. Les deux premiers croient naïvement, le troisième ment effrontément.

    Sinon une petite case en moins, ou en trop, celle de la culpabilité et du sentiment d’insécurité ontologique qui l’accompagne, je ne vois pas que cela relève vraiment du psychiatre, encore des frais pour la sécu ! 😉 C’est une « dissonnance cognitive » très rationnelle du point de vue de l’économie psychique et de l’équilibre mental : ça évite de tomber dans plus grave folie. Evidemment comme vous le dites tous deux, cela implique un déni de réalité très élévé, mais enfin moins que dans la schizophrénie ou la paranoïa ! 😉

    Bien à vous.

    A mon humble avis, dans la plupart des cas, du moins sous nos contrées de tradition chrétienne, cette culpabilité trouve son origine dans une lecture erronée et ressassée le long des siècles d’un célèbre passage des Evangiles. http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-30822348.html

  9. @ miniTax post 56

    ‘les forêts ne cessent de gagner en surface’

    =>ah bon ? en France peut-être mais au point de vue global, selon la FAO, environ 13 millions d’hectares de forêts disparaissent annuellement sur Terre. C’est l’équivalent de la surface de l’Angleterre, soit 1 terrain de football toutes les quinze secondes. C’est l’équivalent en surface de 86% de la forêt française qui disparaît ainsi chaque année.

    ‘l’Homme n’a jamais aussi bien vécu’

    => ah bon ?
    Certes, en raison de la croissance démographique, la proportion des personnes sous-alimentées dans les pays pauvres régresse de 20% en 1990-1992 à 17% en 2001-2003. Mais cette inflexion demeure faible. « Aucun progrès n’a été réellement accompli », se désole Jacques Diouf, directeur général de la FAO, pour qui la baisse de 3 millions du nombre de personnes sous-alimentées « peut être assimilée à une erreur statistique ».

    Selon l’Organisation, « les tendances les plus récentes sont vraiment préoccupantes » : elle relève une augmentation de 26 millions des personnes affamées entre 1995-1997 et 2001-2003, après une baisse de 100 millions dans les années 1980. La médiocrité de ces résultats cache d’importantes disparités régionales.

    donc miniTAX, votre observation est peut-être vrai pour la France, l’Europe et les pays développés, mais elle est ne correspond pas à l’état du monde en général.

    Merci de me répondre de manière constructive et courtoise sans tomber dans la condescendance, l’agressivité ou l’insulte comme c’est malheureusement trop souvent le cas sur ce site.

  10. Personnellement je ne considère pas la superficie de la forêt comme un indicateur pertinent de l’état de santé de l’environnement (par ailleurs les terrains de football par seconde c’est une expression qui n’a aucun sens et qui est utilisée par les politiciens de tous bords et les journaleux uniquement pour faire sensation).

    Monsieur Jacques Diouf pour qui j’ai beaucoup d’estime, ne fait que son travail en regrettant que la régression de la faim dans le monde n’aille pas plus vite. Mais il ne faut pas confondre les aléas conjoncturels (flambée des prix alimentaires en 2008 et crise financière et économique depuis) avec la tendance de long terme observée dans la deuxième moitié du XXème siècle. Grâce à la révolution verte des pays comme la Chine et l’Inde, mais d’autres aussi, sont sortis des famines immémoriales. Et, dans ces pays, grâce au développement économique, l’espérance de vie, l’état de santé des population et leur niveau d’éducation, augmentent. Et ce n’est pas les écolos, en s’opposant au progrès porté par les OGM, qui vont contribuer à sortir les autres de la malnutrition et de la pauvreté. Ecolo/malthusianisme, religion mortifère 🙁

  11. Jacques : « Merci de me répondre de manière constructive et courtoise  »
    —————-
    Bah si vous voulez des réponses constructives, il faudrait déjà par 1) ne pas déformer les propos de votre interlocuteurs et 2) répondre par des cas particuliers pour réfuter une tendance générale.
    1) j’ai dit que la forêt gagne en surface partout DANS LES PAYS RICHES et vous tronquez ma phrase pour la réfuter, c’est franchement pathétique comme procédé de rhétorique. Et j’ajoute même que ça gagne en surface aux endroits où la densité démographique est parmi la plus forte au monde (Chine, Europe de l’Ouest, Amérique du Nord) donc l’impact démographique décriée par les pastèques est directement contredit par les faits.

    Quant aux chiffres de déforestation dans les pays tropicaux par la FAO, il faudrait déjà savoir de quels chiffres-de-la-FAO on parle. Dans son rapport de 1990, la FAO parle d’une surface de forêt tropicale de 1.756 Mha (pour l’année 1990). Mais dans son rapport de 2000, ce chiffre (pour les mêmes pays et pour la même année 1990), la même surface est devenue 1.926 Mha ! Càd qu’entre deux rapports, la révision des valeurs a été supérieure à la déforestation elle-même !!!
    (« FAO’s Global Forest Resources Assessment 2000 showed that all tropical forest area fell from 1,926 million hectares to 1,799 million hectares between 1990 and 2000, but ten years earlier FAO’s previous report stated that tropical forest area fell from 1,910 million ha to 1,756 million ha for the same 90 countries between 1980 and 1990. » source : http://news.mongabay.com/2008/0108-deforestation.html )

    Bref, typique du mensonge des bureaucrates, la FAO révise au doigt mouillé ses propres chiffres (et on en a la preuve directement dans ses rapports !), en gonflant systématiquement la surface ancienne, pour pouvoir dire que la surface actuelle a baissé, afin de faire passer son sempiternel message catastrophiste. Si la FAO n’est même pas d’accord avec ses chiffres, on peut prendre ceux qu’on veut, càd que ça relève de la croyance, pas d’une évaluation objective.
    Parce que les évaluations objectives telles que les mesures par satellites (on a 30 ans de données, donc on peut avoir une idée de la tendance) de couvert végétal et d’indice de productivité végétale (la très connue NDVI, que les pastèques se garde bien d’ébruiter), qu’est ce qu’elles montrent ? Qu’à l’échelle de la planète, le couvert végétal ne cesse de progresser et que la productivité végétale ne cesse d’augmenter. Eh oui, très loin du cliché mensonger que nous inflige les catastrophistes.
    Je note au passage qu’aux endroits majeurs Indonésie et Amazonie brésilienne où la déforestation est soit-disant catastrophique, quel est le pourcentage de forêt ? C’est plus de 50% alors qu’en France c’est 30% ! Vous croyez sérieusement que notre niveaux de déforestation a été une catastrophe écologique pour nos habitants et pour les millions de touristes/an qui font de la France la première destination touristique au monde et qu’il faut à tout prix empêcher que ça se produise dans les pays pauvres ??? Si vous croyez à ça, c’est qu’on peut vous faire croire à n’importe quoi.

    2)j’ai dit que « l’homme n’a jamais aussi bien vécu », j’ai jamais dit que l’homme est au paradis. Et quand vous dites vous-même que « la proportion des personnes sous-alimentées dans les pays pauvres régresse de 20% en 1990-1992 à 17% en 2001-2003 », vous concluez à quoi, que ça s’empire ?!? Bah !
    D’ailleurs, je doute que vous puissiez citer un pays, UN SEUL où la sous-alimentation s’empire à cause de la surpopulation ou du manque des ressources (causes avancées gratuitement par les néo-malthusiens) et non à cause des guerres, de la mauvaise gouvernance, de la corruption, du manque de liberté politique et économique. Quel dommage, une si belle théorie défigurée par une affreuse réalité !

  12. « Imposer une vie monastique crée le ressentiment, qui crée le sous-homme, qui crée le fascisme » La décroissance, c’est pas forcément une vie monastique, vu que cette phrase sent le Nietzsche à plein nez je considère que c’est une interprétation trop matérialiste, d’une part le ressentiment que dénonce Nietzsche peut très bien se loger dans une société matérialiste en expansion, d’autre par Nietzsche n’est pas un humaniste, il s’adresse aux élites, pas aux masses.

    Par contre il est très difficile d’avoir une vie constructive dans le cadre de la décroissance: posséder la maison de ses rêves, sa voiture, visiter les pays dont on rêve, avoir de la bonne nourriture et boisson à sa table, assouvir tous ses besoins sexuels, faire du sport extrême, voir ses enfants avoir une vie encore meilleur que nous, tout ceci n’est possible que dans le cadre d’une société riche et libérale, où chaque génération a une vie meilleur que la précédent. Les humains ont besoin de projet pour avancer dans la vie, si le projet c’est détruire ce qu’on a, c’est la déprime et l’abattement qui écrase les masses, et effectivement les rendent très sensible aux propagandes fasciste qui s’appuie sur la menace.

  13. Un commentaire de l’abominable yeti sur son site :

    « cen’est pas parce que les nazis pratiquaient l’eugénisme à tord et à travers qu’il faut condamner l’eugénisme ,aujourd’huis ce principe semble être un moyen nécessaire et pacifique pour établir l’harmonie de la société et le progrès de l’humanité ».

    Ignoble et immonde, tout comme le « commentaire » ci-dessus.

    1. L’eugénisme, pour ce sinistre individu, a un sens bien particulier.

  14. La cour interdit un homme de 41 ans d’avoir des relations sexuelles.
    Le Tribunal de protection (une sorte de Tribunal des tutelles britannique) a statué sur le cas d’un handicapé de 41 ans à Newcastle. Depuis 2009, l’homme, qui vit sous la tutelle des autorités locales, a développé une relation avec un homme placé dans le même logement que lui. Une situation qui a alarmé les services sociaux, pour qui cette personne «manque de la capacité de consentir à des relations sexuelles». Il y a deux semaines, le juge a donné raison aux autorités, considérant que le quadragénaire, dont le QI est de 48, ne pouvait pas «comprendre pas les risques liés à l’activité sexuelle». L’instance a demandé que les services sociaux s’assurent désormais que l’activité sexuelle de la pupille est limitée à la masturbation.

    http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/law-and-order/8301100/Court-bans-man-with-low-IQ-from-having-sex.html#

  15. Je suis étonné de voir combien la question de la surpopulation se trouve ici mêlée à celle de l’eugénisme. En fait les deux sujet sont bien différents. On peut parfaitement être conscient de la question démographique et des menaces que fait peser sur la Terre l’explosion de nos effectifs (4 fois plus d’homme en un siècle, 97% de grands félins en moins) sans se faire en rien le défenseur d’une forme quelconque d’eugénisme.

    1. Et bien moi je suis pour quatre fois plus d’humains et 97 % de grands félins en moins. J’aime les humains (les femmes surtout) et je déteste les grands félins. J’ai le droit ?

      1. Vous devez être un homme heureux car vous vivez dans le monde dont vous rêvez et l’avenir risque d’aller dans le sens que vous souhaitez. Soyez bien conscient quand même que le prix à payer sera le bétonnage complet de cette planète et bien sûr la non durabilité de ce monde là. Pour ce qui est des choix esthétiques ou moraux, évidemment chacun est libre.

        1. « que le prix à payer sera le bétonnage complet de cette planète »
          La surface de la planète est de 510 067 420 km2, vous allez le trouver le béton pour bétonner une surface pareil?

           » On peut parfaitement être conscient de la question démographique et des menaces que fait peser sur la Terre l’explosion de nos effectifs »
          Il n’y a aucune menace de la planète, donc la question démographique pour résoudre un problème imaginaire est un discourt eugéniste.

          97% de grands félins en moins, d’ou sort ce chiffre magique,
          La reine Elizabeth II et le prince Philip sur la Chasse au Tigre en Inde 1961.
          http://www.africahunting.com/hunting-pictures-videos/showphoto.php?photo=5092&title=sher-shikar-tiger-hunt-in-kerala-india&cat=537

          Le duc d’Édimbourg a été président international du WWF pendant 16 ans jusqu’à sa retraite en 1996, mais son implication dans cette l’organisation remonte à sa fondation en 1961 quand il a été nommé président du WWF-Royaume-Uni.

          Si les écolos tuent des félins,il ne faut pas accuser les autres s’il y en a de moins en moins.

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    Petit à petit, les taux de natalité baissent presque partout dans le monde, malgré les cris d’orfraie de certains écologistes. Comme l’explique Roland Hureaux, si la population mondiale continue à augmenter malgré tout , c’est essentiellement un phénomène d’inertie dû à la période de croissance précédente.

    A l’heure où les représentants du monde entier débattent à Copenhague du devenir de la planète, ressurgit une vielle rengaine que l’on croyait depuis quelques années remisée au placard : le fantasme de l’explosion démographique et de la surpopulation, d’où on tire que pour lutter contre le réchauffement de la planète, il faudrait empêcher une partie de l’humanité d’avoir des enfants, en tous les cas d’en avoir trop.

    On ne s’étendra pas sur le paradoxe philosophique : lutter contre la vie pour préserver la vie…

    On n’ insistera pas non plus sur le fait que la population est une chose, le modèle de consommation en est une autre. Les hommes dont il s’agit sont loin d’être égaux. Selon leur mode de vie, le carbone qu’ils émettent varie de 1 à 100. Même entre des régions de niveau analogue comme l’Europe et les Etats-Unis, la différence est de 1 à 2.

    On soulignera plutôt l’ignorance abyssale des phénomènes démographiques que révèle un tel discours.

    Ignorance de ce qui se passe sur le terrain d’abord. La fécondité est en diminution dans la plupart des pays de la planète. Un exemple : l’Iran où, sous un régime ultrareligieux, la fécondité est descendue de 7 à 2 enfants par femme en 25 ans. Tous les pays d’Europe sont aujourd’hui au-dessous du seuil de reproduction des générations. Certes la France, borgne parmi les aveugles, n’est que juste au dessous, mais toute l’Europe de l’Est est en train de se dépeupler à grande vitesse : la Russie perd près d’un million d’habitants par an. Sont aussi au-dessous du seuil de reproduction l’Australie, la Nouvelle Zélande, le Canada, le Japon, la Chine, le Brésil, la Tunisie. Le taux de fécondité est en baisse continue au Mexique, au Maroc, en Algérie, en Egypte, en Inde, au Pakistan, en Indonésie et ne devrait pas tarder, dans ces pays aussi, à passer au-dessous du seuil.

    Même sur le continent le plus en retard, dans l’Afrique subsaharienne, la fécondité globale, encore élevée certes, baisse chaque année.

    Très peu de pays font exception à ce mouvement de baisse : la France et les Etats-Unis, surtout en raison de l’immigration, et quelques pays très arriérés mais peu peuplés, comme le Niger, la Guinée Bissau ou l’Afghanistan.

    Et pourtant, dira-t-on, la population mondiale, qui a déjà atteint 6,8 milliards d’habitants augmente encore. Il est vrai qu’au cours du XXe siècle, la population mondiale a augmenté comme jamais auparavant, passant de 1,5 à 6 milliards en 100 ans. Mais cette croissance démographique est en cours de décélération rapide.

  17. N’en déplaise à Monsieur Berthod, alias « l’amateur de femmes », les écrits de Paul Ehrlich sont prophétiques, et il y va du bon sens même, on ne peut croitre indéfiniment dans un monde fini.
    Mais hélas les idées d’Ehrlich en France sont complétement taboues, tout a été fait pour taire sa pensée, mais ce n’est pas en s’en prenant au messager qu’on pourra museler le message de vérité.

    1. Monde fini? Vous croyez vraiment qu’on a exploiter toute les possibilités? Sous marin? Sous terrain? L’espace? Croire qu’on a fait le tour du possible n’est pas seulement catastrophiste, c’est avant tout une forme de suffisance et de prétention. Nos descendants ont encore des choses à découvrir.

  18. Mais ce n’est pas une insulte à nos descencants et à leur créativité que de dire que nous sommes dans un monde fini, c’est juste une réalité. Sans occuper les océans, nous les avons déja vidé de leurs poissons, doit-on encore augmenter notre pression et notre intervention sur ce monde ? Nous avons exterminé de la surface tous les grands animaux ou presque. Voulons-nous vivre sous terre ?Franchement je n’en ai pas envie, je pense que nous sommes faits pour la surface. Quant à l’espace, c’est une plaisanterie. Je suis très favorable à la conquête spatiale pour comprendre l’Univers, mais l’idée d’aller y vivre est une chimère, c’est physiquement inaccessible, d’aillers notez que depuis 40 ans on ne fait aucun progrès en la matière. Il est beaucoup plus sage d’accepter notre adaptation à notre milieu et d’en accepter les conséquences restrictives en étant moins nombreux et moins gaspilleurs pour pouvoir durer un peu et vivre en harmonie avec les autres espèces. Nous serons bientôt 10 milliards, vous savez bien que si nous avions été 10 milliards il y a quelques milliers d’années, nous ne serions plus là aujourd’hui.

    1. vous dites :en étant moins nombreux

      => il faudrait m’expliquer comment vous voulez organiser cela.
      comme en Inde ou au Pérou?
      stérilisation forcée?
      ou comme en occident par une augmentation du niveau de vie?

      mais je ne pense pas que vous choisisiez la deuxième solution, vous n’êtes pas contre notre société?

    2. de plus vous avez la même logique de le club de Rome, regardez leurs prévisions, se sont-elles réaliser?

      (voir le lien)

      nous sommes capable d’évoluer, de s’adapter …

    3. Le monde est certes fini, mais nous n’avons pas fait le tours, et c’est prétentieux de dire que c’est le cas. Les fonds marins par exemple sont très largement inconnu, et les « pics » à la con brandi par les millénaristes seront vite déplafonné (du moins pour les métaux).

      Aucun progrès depuis 40 ans pour les technologies spatiales? Si on avait alloué à les fonds pour la guerre en Irak, on serait déjà sur Mars. On a néanmoins des résultats (moteur ionique, robotique spatial, ISS, programme chinois) intéressant compte tenu de l’absence de volonté politique.

      1. Je maintiens, nous n’avons fait aucun progrès en matière spatiale (si un peu en robotique quand meme, les sondes sont plus sophistiquées) . Nous sommes allés sur la Lune en 1969, tout ce qui a été fait en matière de vols habités c’est rien à côté. Quant à ce que font les chinois aujourd’hui, mais les américains le faisaient en 1965 et encore ils n’avaient pas d’ordinateurs sophistiqués et ont dû tout batir eux même en 5 ou 6 ans alors que les chinois s’occupent de l’espace depuis 20 ans. Quant à aller sur Mars, non, même si on y avait mis beaucoup d’argent c’est beaucoup trop difficile techniquement, Mars est très loin (par rapport à la Lune) et un voyage là bas n’aurait rien à voir avec l’aventure de 1969, d’ailleurs devant la réalité de la difficulté tous les programmes ont été stoppés à leur tour. En ce qui concerne les moteurs dont vous parlez, les concepts sont anciens et les réalisations ne concernent que de toutes petites puissances qui n’agissent généralement pas sur la propulsion principale. Pour les fusées on a jamais fait mieux que Saturne 5 dont le premier vol date je crois de 1967 !

  19. @ Deflandre

    Pourquoi ce titre ?

    === Vous n’avez pas lu l’article ou bien vous n’avez pas compris ce que vous avez lu?

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