Fauchage d’assiette ?

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Les anti-OGM ne savent plus quoi faire pour se faire entendre. Comme il n’y a plus de maïs à faucher, les militants s’en prennent aux élus qui nepensent pas forcément comme eux. C’est le cas du sénateur Jean-Pierre Vial qui a été la cible des anti-OGM ce week-end.

Mais derrière cette agit-prop’, quel est le message ? Pour les militants, s’il n’y a plus d’OGM dans les champs, il y en a dans les assiettes. C’est ce qu’ils entendent dénoncer par leur activisme. En fauchant les assiettes ?

12 commentaires sur “Fauchage d’assiette ?

  1. Avec l’étiquetage et 90% des consomateurs qui n’en veulent pas dans leur assiette, ils vont manger quoi?

  2. Le terrorisme vert dans toute sa splendeur. S’en prendre à un élu de la nation en plus !

    Ainsi donc une vache qui a mangé OGM devient à son tour OGM… Une fois de plus, les antis-tout étalent leur ignorance crasse.

  3. Bonjour.

    @ Bruno.
    Le pire c’est que c’est leur crédo depuis le debut.
    Rappelez vous, il y a pas encore si longtemps, les écolo-anti-ogm disaient que les gènes allaient se répandre dans la nature et infectés plein d’espèces.
    Ils disaient aussi (au début des années 2000) que le danger était dans le fait de manger des ogm. Que personne ne savait comment le gène inséré allait se comporter dans notre organisme…
    Le hic c’est que comme vous le dites ils ont une ignorance crasse. Ils ne connaissent pas les principes et lois écologiques (lois scientifiques, équilibre Hardy-Weinberg, lois de MacHartur & Wilson, …) Mais ils ne connaissent pas les principes de la digestion et encore moins ceux de la génétique. Car beaucoup de ces idiots pensent qu’il n’y a qu’un seul gène modifié dans un organisme OGM. Alors qu’il y en a autant que de cellule…

    Comme je le dis depuis des années aux anti-OGM :
    « Vous mangez de la salade vous n’êtes pas vert pour autant,
    vous mangez du boeuf, vous avez des cornes sur la tête (ni n’êtes montés comme un taureau mdr);
    vous mangez du poisson et pourtant vous n’avez pas de nageoires et Laure manoudou nage plus vite que vous.
    En quoi cela serait différent avec les OGM »???

    Bizarre la seule réponse que j’obtiens c’est  » salop de vendu à monsanto ». Mais des explication que ne nenni.

    Bien cordialement.

  4. Je me suis toujours demandé pourquoi ces braves intégristes verdâtres n’allaient pas détruire les cargaisons de soja ou de maïs importées des US ou d’Amérique du Sud. La prochaine étape peut-être?

    Demander l’étiquetage des animaux nourris aux PGM c’est n’importe quoi. Il n’est techniquement pas possible de distinguer un poulet nourri au soja GM d’un poulet nourri au soja non-GM. Et à ma connaissance les animaux n’ont pas de problèmes idéologiques à manger des OGM. C’est simplement rendre le système tellement lourd qu’il sera bientôt plus cher de produire des OGM que de ne pas en produire… le but recherché peut-être?

  5. « La Commission européenne vient d’autoriser le T45 de Bayer, qui n’est pas un char comme son nom pourrait le laisser penser mais un colza transgénique, résistant à l’herbicide « Liberty » commercialisé par… Bayer, bien sûr. La particularité de cette autorisation sollicitée par Bayer est qu’elle concerne un colza qui n’est plus commercialisé par la multinationale allemande depuis 2006 ! Pourquoi? Parceque le T45 continue de pousser au Canada où il a été cultivé jusqu’en 2005. Ses gènes se sont croisés et ont maintenant leur vie propre : le colza conventionnel (théoriquement sans OGM) importé du Canada contient aujourd’hui du T45. Et c’est pour éviter que son importation ne soit illégale que Bayer a dû demander cette autorisation. »

    C’est exactement ce que les opposants aux OGM refusent : la contamination généralisée par les OGM.

  6. Et cette info, que l’on retrouve sur tous les site anti-OGM, émane d’une ONG dont le seul but est de « lutter » contre Bayer, la « Coordination contre les méfaits de BAYER ».

    Elle est bien sur très déformée. Un petit peu de recherche d’information (au lieu de recopier religieusement une info) permet de voir que:
    – L’autorisation d’importation du T45 par l’UE n’est pas une nouveauté. Elle avait déjà été accordée pour 10 ans et était expirée.
    – De nombreuses variétés nouvelles de colza issues de croisement avec le T45 ne se sont pas faites « toute seules naturellement », mais sont issues d’hybridations par des laboratoires (ou de nouveaux OGM combinant le gène T45 avec d’autres), c’est le cas par exemple au Canada pour les variétés HCN92 (cultivée à partir de 1995), MS1 (RF1 et RF2) depuis 1995, HCN28 (depuis 1996), MS8 (depuis 1996), HCR-1 (depuis 1997).
    – Le Colza, de part sa pollinisation, est naturellement très disséminant. Cela est connu et étudié depuis bien avant que ces OGM n’existent. Les variétés suscitées ont été autorisées au Canada en toute connaissance de cause (après avoir vérifié qu’en l’absence de traitement au glufosinate-ammonium, la diffusion du gène n’est pas favorisée)
    … bref… rien qui ne ressemble à une « contamination généralisée ».

    Mais bon… vu que ces deux mots font peur… (le mot « contamination » est particulièrement bien choisi, il fait penser à une maladie et permet d’insinuer que la santé humaine est en danger)…. la propagation de la phobie fonctionne.

  7. @ Martin Brun & @ Laurent:

    Laurent, vous écrivez « après avoir vérifié qu’en l’absence de traitement au glufosinate-ammonium, la diffusion du gène n’est pas favorisée ». Cette phrase montre bien que les fabricants des OGM, au contraire des écologistes anti-OGM, connaissent les lois de dynamique des populations, et donc de dispertions des gènes dans une population.

    En effet, les lois d’équilibre d’Hardy-Weinberg (fréquence des génotype en fonction de la fréquence des allèles) que si aucun facteur ne favorise un nouveau gène dans une population celui-ci va disparaitre rapidement. La théorie de la Défense Optimale (ODT) montre que la défense est un bénéfice si présence de prédateurs dans l’environnement, et un handicap si absence de prédateurs.

    Dans le cas du Colza, évoqué ci-dessus, et du maïs OGm, ou de toute autre plante OGM, le gène insecticide oblige la plante à fabriquer de l’insectide. Donc selon la théorie ODT:
    1) c’est un avantage en cas de prédateurs (ou d’herbicide).
    2) c’est un handicap sans prédateurs ou sans herbicide.

    @ Martin Brun: Si le colza OGM s’hybride avec un colza sauvage; que va t-il se passer? Et bien la descendance va vite disparaître de la population, car la fabrication de la résistance à l’herbicide va induire une baisse de la capacité reproductive (modèle d’allocation énergétique). Le gène va disparaître. Et cela répond aux lois écologiques précitées.
    D’ou l’exactitude de Laurent quant à cette phase de test sans herbicide (facteur favorisant).
    Il me semble pour ma part que vous ne connaissez pas du tout ces lois, ni vos copains écologistes et anti-OGM par attitudes viscérales et bourrage de crâne idéologique.

    Bien cordialement.

    PS: pour faire une comparaison, le lièvre en réalité gagne toujours à la course, car la tortue porte un lourd handicap.

  8. C’est vraiment la joie ici!!

    Je ne veux pas vous insulter, je veux juste jaser, mais il me semble que Hardy-Weinberg, c’est purement théorique. Et qu’au contraire de ce que vous dites, ces lois d’équilibre ne vont pas faire « disparaître » un gène qui n’intervient pas dans la sélection, mais que sa fréquence sera simplement constante.

    En ce qui concerne les notions d’allocation énergétique, ce sont des trucs qui interviennent sur plusieurs générations(a moins de coût énergétique excessivement élevé qui puisse effectivement induire une différence dans le fitness. De plus, pour pouvoir évoquer cet aspect, il faudrait que le reste du génotype soit équivalent. Or si le génome modifié a un autre avantage sur celui de la population qu’il « infecte », par exemple, une croissance plus rapide, on retourne dans le flou.

    Sans compter qu’il y a très possiblement des résidus de pesticides brevetés dans cet environnement, en dépôts de rosée par exemple, ce qui de facto pourrait favoriser le génome GM naturalisé.

    « Ne tapez pas ne tapez pas, je ne suis pas un fanatique idéologue ni un sombre idiot, un total ignorant, bouhou bouhou, je veux juste jaser» <– Cet ajout sert de vis-à-vis à vos insultes, c’est pour le jeu, mais entre-nous, on pourrait s’en passer.

  9. @Victor

    « mais que sa fréquence sera simplement constante »
    => non, en diminution. Il est vrai que le mot « disparition » n’est pas adéquat.

    « Or si le génome modifié a un autre avantage sur celui de la population qu’il “infecte”, par exemple, une croissance plus rapide »
    => Ce qui n’est pas le cas (pas d’autres avantages) d’après les études menées au Canada. Eh oui… là-bas aussi il y a des études avant mises sur le marché…

    « Sans compter qu’il y a très possiblement des résidus de pesticides brevetés dans cet environnement »
    => Avec le glufosinate-ammonium? Vu sa vitesse de dégradation (il y a aussi des études la-dessus), la probabilité s’effondre très rapidement.

    Je ne vais pas me fatiguer à vous trouver les références des études: elles sont très facile à trouver (l’ACIA publie systématiquement tous les documents d’étude)

    « mais entre-nous, on pourrait s’en passer »
    => Surtout pas… cela vous fait tellement plaisir… 😉

  10. @ Victor:
    « mais il me semble que Hardy-Weinberg, c’est purement théorique.  » Désolé Monsieur. Même si les conditions posées par ces lois sont quasi impossible à remplir, il n’en reste pas moins qu’elles à la base des principes de génétique de population. Les fréquences sont stable si et seulement si la population est panmictiques, sans migration ni mutation ni sélection. En outre, comme je le dis si un gène nouveau avantageux apparaît, il sera sélectionné et sa fréquence allélique augmentera, au détriment du gène ancien. (Il ne faut pas que lire wikipédia, il y a beacoup d’erreur sur ce site…)

    « ces lois d’équilibre ne vont pas faire “disparaître” un gène qui n’intervient pas dans la sélection, mais que sa fréquence sera simplement constante. » Vrai et faux. Si vous arretez aux équilibres d’Hardy-Weinberg, la fréquence alléliques va fortement diminuer (La dessus Laurent à raison, pas de disparition). Mais contrairement à ce que vous affirmez « gène qui n’intervient pas dans la sélection », le gène intervient dans la sélection. Car comme expliqué dans mon post, pour fabriquer la résistance au prédateur, ou à l’herbicide, cela mobilise des ressources énergétiques qui ne sont plus allouées à la reproduction. Donc le taux de reproduction de cette plante sera inférieur à celui des plantes ans le gène.
    Le gène disparaitra de la population en quelques générations seulement.

    Désolé, mais le prinicpe d’allocation énergétique n’est pas sur plusieurs générations, mais par génération et par individu (taux de survie, taux de croissance annuel, taux de reproduction par 1000 femelles…).

    Ensuite pour vous en sortir vous faites une pirouette avec un autre caractère (vitesse de croissance). Belle manière d’essayer d’embrouiller les esprit. Mais cette contorsion montre quelques petites lacunes sur les ogm.
    En effet, le gène transfert est inséré au hasard dans la plante hôte. Puis il y a sélection (selon Le principe d’équivalence en substance). La pante OGM DOIT AVOIR LES MEMES CARACTERISTIQUES QUE LA PLANTE HÔTE (hors le transgène). Cela veut dire que toutes les protéines, sucres, lipides, quantité de sels minéraux… doivent strictement identique. L’insertion au hasard du gène peut détériorer des gènes dans la cellule et produire des protéines, des sucres dégradés, des variations de sels minéraux… Ces plantes sont IPSOS FACTO éliminées.
    Comme l’insertion est au hasard, les plantes ogm sélectionnées seront celles dont le transgène n’est pas couplé avec d’autres gènes de la plante hôte.
    Mais admettons que le caractère croissance soit lié avec le caractère OGM. Que va-t-il se passer?
    Comme donner à Martin Brun, la sélection va éliminer le caractère OGM, car en absence de l’herbicide, la fabrication de la résistance est une perte d’énergie. Même si la croissance reste favorisé, d’autres fonctions seront touchées (reproduction essentiellement, fabrication de sucres, de réserves, de chlorophylle…).

    Quand aux résidus de pesticides, vous avez raisons, ce sont des RESIDUS, donc sans effets (vous connaissez la notion d’effet seuil???). En outre, les résidus sont aux abords directs des champs traités. Hors les écolo brandissent la menaces de croisement OGM sur des dizaines de kilomètres (pour le maïs par exemple, alors qu’il est barochore-game)…

    « ne tapez pas ne tapez pas… », je me passe d’insulte si cela est possible, bien que parfois nous ayaont à faire sur ce site à des gens vraiment plein d’idéologie et de bétise, et qui souvent sont les premiers à insulter. Ce qui n’est pas votre cas, vous avez une véritable envie de débattre, et cela est très bien.

    Bien cordialement.

  11. Laurent: «non, en diminution. Il est vrai que le mot “disparition” n’est pas adéquat.»
    -> Il me semble logique qu’une diminution soutenue dans le temps mènerait certainement à la fixation donc à la disparition du gène. De toute façon la théorie de l’optimale défense, si jamais elle s’applique dans un sens ou dans l’autre, est une cause de déviation de Hardy-Weinberg.

    Daniel: «Même si les conditions posées par ces lois sont quasi impossible à remplir». C’était à peu près mon point. L’ODT, si elle s’applique, est une cause de déviation prézygotique, mais on pourrait parler d’autres conditions non remplies. Le colza n’est pas nécessairement diploïde par exemple, ce qui complique les choses. Une forme polyploïde peut amener à compliquer le portrait, et des croisements et hybridations étonnantes sont courantes chez les végétaux, précisément pour cette raison. La population n’est pas panmictique, comme vous le dites, et je suis d’accord avec vous que la fréquence d’un gène favorable augmentera dans la population.

    « pour fabriquer la résistance au prédateur, ou à l’herbicide, cela mobilise des ressources énergétiques qui ne sont plus allouées à la reproduction. Donc le taux de reproduction de cette plante sera inférieur à celui des plantes ans le gène.
    Le gène disparaitra de la population en quelques générations seulement. »

    -> Ça me paraît extrêmement mince comme garantie contre le flux génique. Premièrement on parle de la production d’une protéine, et non pas d’une structure complexe et encombrante pour le végétal. Le coût énergétique de sa synthèse est peut-être parfaitement négligeable par rapport aux autres facteurs de dispersion de ses gènes.

    «Désolé, mais le prinicpe d’allocation énergétique n’est pas sur plusieurs générations, mais par génération et par individu »

    -> Mais il est fonction du coût énergétique. Plus le coût énergétique est élevé, plus la différence sera notable, mais dans le cas de la production d’une protéines de résistance, on peut penser que le coût est négligeable et que l’effet sur la reproduction, s’il y en a , s’exprime sur plusieurs générations.

    Sans compter la plasticité phénotypique qui tient compte de la variabilité environnementale. Par exemple, il est habituel que l’allocation énergétique aux défenses chimiques ne se fasse pas au détriment des fonctions primaires de l’organisme, comme la reproduction.

    « Ensuite pour vous en sortir vous faites une pirouette avec un autre caractère (vitesse de croissance). »

    -> Ce n’était pas une pirouette, mais une éventualité. Certes, j’évoquais la possibilité que les génomes manipulés puissent être favorisés par un couplage d’un gène introduit avec un autre gène favorable. Mais pas seulement. J’évoquais aussi la possibilité que la plante hôte elle-même soit favorisée par rapport à la population hôte. Si cette plante hôte elle-même est favorisée par rapport aux populations voisines, même si le gène introduit à été inséré au hasard, ça augmente ses probabilités de dispersion.

    «Mais admettons que le caractère croissance soit lié avec le caractère OGM. Que va-t-il se passer?
    Comme donner à Martin Brun, la sélection va éliminer le caractère OGM, car en absence de l’herbicide, la fabrication de la résistance est une perte d’énergie.»

    -> Comme je le disais plus haut, si cette allocation est négligeable, la sélection ne va pas nécessairement agir dessus. Et au lieu de faire disparaître le gène, elle peut éventuellement agir sur son expression et développer sa plasticité phénotypique en fonction ou non des contraintes de l’environnement et ce caractère sera favorisé (plutôt que la disparition) dans le cas où l’énergie allouée est importante, mais que des pulvérisation à l’herbicide sont fréquentes.

    De toute façon, s’il est vrais que T4 n’est plus commercialisé depuis 2006 et qu’il se retrouve aléatoirement dans un peu tous les colza canadien, c’est une preuve par l’expérience de flux génique malgré les distances. Le Canada n’est quand même pas couvert de sels de glufosinate.

    Bref, tout cela est très mal connu, et un des rôles des OGM agricoles, il me semble, est précisément celui d’être une arme commerciale. On vient d’en avoir la démonstration.

  12. @Victor

    « T4 n’est plus commercialisé depuis 2006 et qu’il se retrouve aléatoirement dans un peu tous les colza canadien, c’est une preuve par l’expérience de flux génique malgré les distances »

    Soyons sérieux 30 secondes….
    Le Colza canadien est transgénique à plus de 60% (voir les différentes variétés que j’ai cité plus haut), et en dehors de ce pourcentage, il y a aussi un fort pourcentage de variétés obtenues par hybridation avec des variétés transgéniques, dont le T45.
    Une grande partie de la dissémination du gène T45 est donc VOLONTAIRE, et n’a rien à voir avec une dissémination aléatoire naturelle.

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