« On ne peut pas se passer des pesticides »

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oppositionAlors que la Semaine Sans Pesticides 2009 se termine lundi prochain, le traitement de l’information diffère fortement selon les médias. Du côté du Monde, l’heure à la diffusion des argumentaires préparés par le MDRGF sur le danger des pesticides.
« Fixé par la Commission européenne, le taux de LMR est calculé de façon assez complexe pour chaque type de molécules. Pour les légumes, le dépassement de ces taux concerne essentiellement les poivrons, piments, tomates, poireaux, laitues et épinards. S’agissant des fruits, 29,7 % ne contiennent pas de résidus, mais 8,5 % ne sont pas conformes, dépassant le taux de LMR. Les plus touchés sont les fraises, les mandarines et les raisins… « Plus le temps de stockage est long, plus les produits contaminés migrent de la peau vers le fruit », explique François Veillerette, président du MDRGF. La pomme peut être contaminée jusqu’à 5 millimètres sous la peau du fruit, ajoute-t-il. »
Reconnaissons la pédagogie de l’article du quotidien du soir qui rappelle ce que sont les pesticides. « Le terme de pesticides recouvre « trois types de substances : les herbicides ou désherbants (contre les mauvaises herbes), les fongicides (contre les champignons et les moisissures) et les insecticides », indique l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset). Sous chacune de ces appellations, on retrouve des familles chimiques différentes. Les pesticides sont majoritairement employés dans les exploitations agricoles, mais aussi dans les espaces verts, les forêts, les maisons »

Autre vision avec le magazine RsikAssur Hebdo pour qui « un pesticide sert à lutter contre des organismes nuisibles présents dans les cultures et constitue un terme générique qui recouvre les insecticides, les fongicides, les herbicides et les parasiticides. Ils sont conçus pour s’attaquer respectivement aux insectes ravageurs, aux champignons, aux mauvaises herbes et aux vers parasites, autrement dit à, tout ce qui menace les récoltes. (…) La recherche agronomique travaille sur une agriculture intégrée qui utilise des techniques alternatives aux pesticides et aux engrais de synthèse qui peuvent réduire de 50% le recours aux composants chimiques, ce qui répond aux objectifs du plan d’action Ecophyto 2018. Les effets des molécules utilisés restent inconnus, ce qui rend impossible de conclure à l’absence de risques, pour rassurer les consommateurs. Par contre, si l’on veut continuer à avoir des produits agricoles dans des conditions abordables, on ne peut pas se passer des pesticides. Dans ces conditions, le fait de trouver des traces des produits phytosanitaires dans les fruits et les légumes qui ont subi des traitements est normal. »
Tout est dit.

12 commentaires sur “« On ne peut pas se passer des pesticides »

  1. « Les effets des molécules utilisés restent inconnus… »

    Cà c’est scoop qui me fout le bourdon! Cà voudrait donc dire que j’ai passé toute ma carrière et un nombre incalculables de jours et d’heures très au-dessus de la moyenne du
    travailleur moyen dans les labos, dans les animaleries, dans les bureaux (le mien, celui de mes collègues, ceux des autorités de la réglementation d’innombrables pays du monde,etc…) à rechercher, à mettre en évidence, à interpréter les effets indésirables des produits phytosanitaires, à analyser les conditions d’exposition des consommateurs et des utilisateurs, à essayer de trouver des méthodes visant à réduire le plus possible ces expositions, à mettre en oeuvre, à suivre, à surveiller, à compiler des études de toxico et d’écotoxico toujours plus nombreuses, toujours plus sophistiquées, toujours plus chères, puis à préparer des dossiers de demande de mise sur le marché toujours plus compliqués des études de toxico toujours plus compliqués toujours plus épais….
    Tout çà pour apprendre aujourd’hui de la part d’un spécialiste fondalementalement honnête, impartial, expérimenté comme veillerette que çà n’a servi à rien, strictement rien, qu’on est aujourd’hui au même point qu’en 1945….
    Triste quand même d’apprendre brutalement qu’on a perdu son temps, son énergie, sa jeunesse, tout ce en quoi on croyait, tout ce pour quoi on s’est défoncé pendant presque toute une vie en pensant que l’on faisait oeuvre utile pour protéger et améliorer la vie de ses contemporains….

  2. tout est dit en effet…
    « la bourse ou la santé » en résumé
    tss..

  3. Améliorer la santé des français: ne nous trompons pas de cibles!

    La bourse ou la santé??? On meurt bien plus de l’absence d’utilisation de pesticides (la faim liée au manque de nourriture ou au manque de diversité dans l’alimentation) que des pesticides dans l’alimentation.

    Si on doit clairement dire qu’au niveau de certains pays, il existe un risque lié aux pesticides dans l’alimentation actuellement, ce risque se situe dans les pays où la production de nourriture est toujours problématique, avec une utilisation de pesticides pour la plupart interdits en Europe et utilisés sans aucune règle, ni précaution.

    C’est le cas de certains insecticides neurotoxiques en Chine par exemple, avec des traitements qui ne respectent aucune règle: produire reste toujours vital dans ce pays . Il faut se rappeler sur un autre plan l’affaire de la mélamine dans le lait toujours en Chine, exemple s’il en est d’insécurité alimentaire qu’ignorent nos journalistes, au sein desquels on compte nombre d’ anciens maos. Ceci explique cela. Plus près de nous un scandale insuffisamment médiatisé et déjà oublié autour d’une forte contamination toujours par mélamine dans des tourteaux de soja venant justement de Chine à destination de volailles sous label AB.

    Le recours systématique aux pesticides a constitué, en France, une phase où la priorité était de se nourrir, puis de diversifier sa nourriture, enfin de ne plus consacrer 50% de son revenu à se nourrir : entre 10% et 20% actuellement en France selon le niveau de revenu, contre 30 à 40 % au Brésil et en Argentine et plus de 70 % dans les pays les moins avancés.

    Le risque des pesticides dans l’alimentation est clairement le fait d’aliments importés, souvent de pays extérieurs à l’Europe et toujours extérieurs à la France. Les dépassements de LMR les plus significatifs concernent des productions étrangères importées depuis les pays du sud où les priorités et la formation des agriculteurs sont quelque peu différentes des notres.

    Il est évident que la pression que met le MDRGF sur l’agriculture française tend à faire retirer de nombreuses molécules disponibles pour les agriculteurs français, notamment les maraîchers et les producteurs de fruits.

    Les végétaux que ces derniers produisaient seront importés de l’étranger, hors Europe, souvent bien plus chargés en pesticides ou autres contaminants à risque, dont des contaminants bien naturels mais néanmoins plus dangereux que les pesticides dans l’aliment, qui se souvient de l’aflatoxine,cancérigène puissant, dans les tourteaux d’arachide puis le lait au début des années 70?

    La production dans ces pays est en effet bien moins encadrée voire pas encadrée du tout, il suffit de se rendre en Afrique notamment en Afrique noire , pour constater le contexte de la production agricole. Situation que les pays du nord doivent certes contribuer à améliorer en aidant à la formation, mais le chantier est tel qu’aucune amélioration n’est hélas envisageable avant une génération .

    Avec l’augmentation des importations alimentaires depuis les pays du sud les marges de sécurité actuelles seront dégradées d’autant, les contrôles des différents services concernées par le contrôle, efficaces certes , ne pouvant porter que sur des échantillons. Cette dégradation des marges de sécurité d’autant plus forte que les flux augmenteront.

    Au bilan, la campagne orchestrée par le MDRGF vise à favoriser la délocalisation de la production agricole notamment pour les fruits et légumes au détriment de la sécurité du consommateur français à court terme.

    Qui en profitera? ceux qui financent et soutiennent le MDRGF certainement:

    Tous ceux qui veulent mettre en concurrence les producteurs français pour maximiser leurs marges: quelques grandes enseignes de la distribution, qui affichent certes un soutien très très médiatique à l’agrobio mais font leur « beurre » sur les produits de l’agriculture conventionnelle quelle soit française, européenne ou des pays du sud.

    Pour l’auteur de “la bourse ou la santé” en résumé??? Un petit quiz: que cache ???

    Quelle est la première cause de mortalité en France: les pesticides? comme le clame notre « bon » professeur Belpomme ???

    « La première cause de mortalité évitable en France
    Durant le XXe siècle, ??? a causé 100 millions de morts dans le monde entier et ce nombre risque de s’élever à 1 milliard pour le XXIe siècle si rien ne change. En France, ??? est la première cause de mortalité évitable, avec environ 66 000 décès chaque année. En moyenne, un ??? régulier sur deux meurt prématurément des causes de ???, et la moitié de ces décès se situent entre 35 et 69 ans.

    Les complications commencent à apparaître 20 à 30 ans après le début du ???. Les femmes sont actuellement moins touchées que les hommes car celles qui ont 70 ans aujourd’hui sont peu nombreuses à avoir ???. En revanche, le nombre de décès féminins par cancer du poumon devrait augmenter dans les années à venir. En 2025, il devrait égaler le nombre de décès par cancer du sein .

    Le ??? est responsable actuellement en France de plus d’1 décès sur 9 (1 décès sur 5 chez les hommes et 1 décès sur 35 chez les femmes). Dans la population âgée de 35 à 69 ans, 1 décès sur 3 est attribuable au ???? chez les hommes et 1 sur 16 chez les femmes .

    Concernant le ??? passif, une récente étude européenne évalue la mortalité en France à un peu plus de 1000 par an . »

    et pour aider la réponse, un site très sérieux :
    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1094

    S’il existe une cause valant la peine de militer et de s’engager pour améliorer la santé des populations, c’est bien celle là!

    Nos académies de médecine et des sciences ne s’y sont pas trompées.

      1. @ aaa qu’est ce que c’est que ces blaireaux ?!!!

        >>> Ah! Les discussions documentées et argumentées par des participants expérimentés et courtois qui savent de quoi ils parlent ! Blaireaux vous-même minus!

  4. tout est dit en effet…
    “la bourse ou la santé” en résumé
    tss..

    Vous serait-il possible d’être un peu moins sybillin et clarifier votre pensée? Parce que là, j’avoue que ?????
    Je vous en remercie.

  5. Alzine il manque (presque) dans ton argumentaire la non harmonisation entre les pays européens, l’Espagne par exemple toute proche, un saut de Pyrénées pour faire son marché de produits interdits en France…
    Et d’où viennent tous ces beaux légumes poivrons, courgettes, tomates, aubergines, etc… qu’on a à porté de caddie tout l’hiver?…

  6. oh oui alors ! luttons contre le tabac et laissons tomber tout le reste !
    50 lignes pour ça…
    re-tss (sibyllin style)

  7. Effectivement, ??? c’est bien du tabac et des fumeurs de tabac qu’il s’agissait.

    Cela dit, nos (pas vraiment) amis du MDRGF vont nous rétorquer que cela démontre bien leur thèse:

    les décoctions de tabac ou mieux son principal principe actif : la nicotine, sont des insecticides assez efficaces, largement utilisés par l’agriculture « conventionnelle » jusqu’au lendemain de la seconde guerre mondiale, remplacés par les organochlorés (DDT), mais encore longtemps utilisés par les producteurs bio, désolé. c’est désormais terminé aussi pour nos (vrais) amis les bios avec la non inscription de cette substance active dans les pesticides pouvant être désormais utilisés….sauf pour les fumeurs qui l’inhalent.

    La preuve est donc faite, les pesticides, si l’on intègre le tabac et la nicotine sont une des principales cause de mortalité des Hommes dans le monde …. notamment lorsqu’on les fume…

    Nous tenons là un argument massue qui bien travaillé, comme il se doit, dans quelques articles de journaux ou par Marie Monique Robin dans un clip, pourrait faire l’objet d’un nouveau scoop sur l’implication démontrée d’un « pesticide » à l’origine d’ une hécatombe planétaire: 100 millions de morts au XXème siècle, dix fois plus dans le siècle qui débute.

    Reste plus qu’à trouver un actionnariat commun à Philip Morris et Monsanto, prouver qu’au moins une petite partie de l’ammoniaque utilisé dans les cigarettes provient de la chimie de l’industriel et le tour est joué: encore un coup à Monsanto!

    Certes les goudrons ainsi que le benzène contenus dans la fumée de cigarette expliquent l’essentiel du danger, goudrons et benzène bien naturel eux . Mais doit on s’attacher à ces détails?
    Télérama et ARTE toujours prompts à relayer les élucubrations de notre pseudo journaliste seront donc à la fête.

    Rappelons le lien avec l’article de l’AFIS, solide et édifiant
    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1094

    et le délai entre le rapport de l’académie de médecine sur le tabagisme passif qui alerte largement l’opinion publique et les politiques et l’interdiction dans les lieux public : 10 ans et quelques mois ….vous avez dit… principe de…. précaution????

    Simone Veil et Claude Evin ont eu le courage politique de s’attaquer à ce fléau, courage aussi des académiciens dans leur grande majorité pour dire le vrai et des politiques qui ont fait voter et voté les textes, un peu tard parfois.

    Pour ceux qui savent encore lire l’information brute mais néanmoins bonne à dire : Académie nationale de Médecine – Rapport sur le tabagisme passif (M. Tubiana, J. Trédaniel, D. Thomas, M. Kaminski, A.J. Sasco). Bull Acad. Natle Méd., 1997, 181, 727-766

    et un bon complément sur wikipédia visiblement fourni par un vrai professionnel http://fr.wikipedia.org/wiki/Tabagisme_passif

    Cela ne doit pas conduire à ne pas chercher à réduire aussi les autres sources de risque mais, s’il vous plait, hiérarchisons et commençons par ceux qui sont les plus conséquents! dont la consommation et l’exposition à la fumée de cigarette… et à celle de la pipe …dont celle de José.

  8. Réalisme de la presse s’agissant du tabac: première cause de mortalité
    au plan national? imaginez le même article concernant les pesticides!

    Pourtant, il arrive qu’il y ait de bon articles dans le nouvel obs, de temps en temps mais de moins en moins souvent.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20090310.FAP9680/linterdiction_du_tabac_et_de_lalcool_aux_mineurs_accuei.htmlSociété

    début de citation
    « L’interdiction du tabac et de l’alcool aux mineurs accueillie diversement »

    AP | 10.03.2009 | 13:40

    « Les réactions étaient partagées mardi au lendemain de la décision des
    députés d’interdire la vente d’alcool et de tabac aux mineurs….

    Les professionnels de la santé saluent globalement ce relèvement de
    l’âge pour l’interdiction de l’alcool et du tabac, alors que les
    buralistes, cafetiers et propriétaires de discothèques dénoncent une
    disposition ….

    « Je pense que (la ministre de la Santé Roselyne) Bachelot a mis un doigt
    dans un engrenage qui va coûter très cher à la jeunesse: elle a créé la
    prohibition en France », a lancé Bernard Quartier, président de la
    Fédération nationale des cafés, brasseries, discothèques (FNCBD). Bla
    bla bla…

    « Qu’est-ce que vont faire les jeunes? Bla bla bla…..

    Pour la Confédération des débitants de tabac (buralistes), « ce ne sera
    pas facile à appliquer » dans « un métier qui connaît de plus en plus de
    contraintes », a souligné son président Bla bla bla….  » fin de citation

    Pas un mot sur les conséquences réelles du tabac sur la santé, sur la gravité extrême des propos de professionnels qui ne parlent que d’économie et de commerce certes, mais pas un mot sur l’aspect santé publique pourtant au centre du débat, et la journaliste ? que de généralités …. imaginons le même texte sur les pesticides….

    Vous avez dit information ? on ne voit là qu’information a minima voire propagande.

    Il existe pourtant par ailleurs de bons journalistes qui savent encore écrire et informer le public.
    Ceux là savent sérier les risques et les enjeux, mais on ne les
    lit que très exceptionnellement et toujours bridés dans leurs propos, là
    où les pseudo journalistes se lâchent :
    responsabilité du public qui ne s’attache qu’aux articles faussement alarmistes ou à un état d’esprit de la presse qui a fabriqué un monde virtuel propre à un imaginaire écolo-bobos , ceux là même qui par ce biais voudraient qu’il soit réalité?

    Conclusion: On comprend pourquoi le public se tourne désormais vers les quotidiens gratuits, les articles sont aussi mauvais, mais au moins « sans bourse déliée »: ce qui ne vaut rien ne doit rien couter!

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