Barnier s’explique

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barnierInvité ce matin de Jean-Michel Apathie sur RTL, Michel Barnier s’est expliqué sur les orientations annoncées hier et qui ne sont pas très bien acueillies (c’est le moins que l’on puisse dire), par les agriculteurs.

13 commentaires sur “Barnier s’explique

  1. Barnier est un Savoyard et donc obligatoirement du coté des éleveurs,donc ces orientatons des aides Pac étaient courues d’avance,mais quid de la réduction obligatoire des phytos pour les céréaliers et grandes cultures,de la nouvelle directive nitrates et du coût exhorbitant des engrais minéraux.
    Même si les éleveurs ont des difficultés(j’en suis pour une part),il est tout de même plus facile de mettre « le taureau sur la vache » pour augmenter son cheptel que de » grimper sur la fille du paysan du coin » pour agrandir sa ferme.

  2. Entendu à la radio, les éleveurs ovin à 700€/mois, les céréaliers à 2500€ (mesure faite au cours de la flambée des céréales?) et que la réorientation des aides permettrait un revenu de 1500€ aux éleveurs? J’demande à voir…
    Cette redistribution sera pour 2010 pour dire la réactivité!
    Depuis les cours sont redescendus bizarement cette baisse est restée insignifiante pour l’aliment et l’engrais est inabordable, la marge pour d’autres investissements s’est considérablement réduite alors une bouffée d’air même sensible est toujours bonne à prendre…
    « il est tout de même plus facile de mettre “le taureau sur la vache” pour augmenter son cheptel »
    A condition aussi d’avoir la surface suffisante pour les nourir! Donc faut aussi envisager la deuxième hypothèse!

  3. @ ME51:

    Vous êtes agriculteur, comme d’autres ici (Rageous je crois bien).
    Trouvez vous normal que 90% des aides PAC aillent vers les céréaliers uniquement? Et les autres nada…
    J’avais lu un article dans le point il y a 1 an, ou il décrivait comment les riziculteurs de Camargues touchaient les aides européennes (jusqu’à 700 000 euros par exploitation) pour un riz de qualité médiocre et introuvable sur le marché français car exporté (+ aides à l’export). Je trouvais cela bien dommageable.

    En ce qui concerne les aides agricoles, je suis totalement contre. Un travailleur doit vivre du fruit de son travail et non d’aides, subventions ou autre assistanat. Je pense que l’état devrait réduire les charges sur les entreprise et les impôts aussi. Voir faire disparaître la TVA sur les produits frais , comme cela ce fait au Québec, afin de rendre l’agriculture française rentable et les produits frais abordables au grand public.
    Et dans ce système pas besoin de PAC.

    Bien cordialement.

  4. @Daniel
    Il est toujours tentant de s’en prendre à la PAC et son système d’aide. Par contre, c’est un moyen permettant de parer aux fluctuations importantes des cours et des conséquences qui peuvent être catastrophiques. Supprimer les aides ? le risque est important de voir les prix chuter dès la moindre surproduction et s’envoler à la moindre réduction de l’offre. Sans compter qu’il y a des pays près à nous fournir à pas cher (Argentine, Brésil, Ukraine…), mais qui peuvent, du jour au lendemain, limiter leurs exportations pour diverses raisons. Regarde ce qu’il s ‘est passé l’an passé en Argentine : ils ont taxé les exportations de céréales pour faire baisser les prix du marché intérieur. Les experts de l’OMC veulent la libéralisation des échanges, notamment agricoles, en faisant baisser les barrières douanières à l’import. Mais ils n’avaient pas imaginé qu’il pouvait y avoir des barrières douanières à l’export ! La conséquence a été une tension accrue sur le marché mondial des céréales dont tout le monde s’est ému. Si l’ONIC a été créé en 1936, c’est justement pour éviter les fluctuations de prix et indirectement de production. Le facteur prix est le meilleur stimulant pour augmenter la production. La PAC a été un succès à cet égard. N’oublions pas d’où nous venons. Dans le même ordre d’idée, pour développer la production agricole, notamment en Afrique, il faut des systèmes de soutien de marché comme nous l’avons fait en Europe. Cessons de croire que de toute manière, rien ne pousse en Afrique (c’est grand…) et qu’ils ne pourront s’en sortir. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, toute tentative d’organisation, type marché commun africain sera condamné par l’OMC.
    Pour revenir sur les aides directes, il aurait fallu revenir sur un système de plafonnement ou dégressivité des aides, c’est sans doute plus juste (je n’ai pas dit équitable…). Obama vient d’ailleurs d’annoncer à peu près la même chose.

  5. @ Douar.
    Vos propos sont justes. Les aides ont servi à limiter les fluctations des prix durant des années.
    Mais actuellement ce n’est plus le cas. Bien au contraire. Les aides servent à remplir les poches de quelques grands céréaliers. La production maraichère de touche pas (ou très peu de ces aides de la pac, les arboriculteurs aussi, la production viande ou volaille, pisciculture…). Le système a été détourné a l’échelle mondiale. Mais nombre de pays qui n’ont pas ou peu d’aides agricoles arrivent à produire moins chers que nous quand même (comme ceux que vous citez). Comment font-ils?

    En ce qui concerne l’afrique , il y avait des sytème de soutien des marchés (avait…). Le plus important a été démantelé ces dernières années. Il portait sur le cacao. Ce qui fait que maintenant les industries du cacao (et des pseudo-producteurs américains) tiennent les rennes de ce marché. Ce système a été démonté par la volonté des grands pays industriels. Ceux-là même qui gardent et maintiennent des aides outrancières. Dois-je rappelé qu’avec les aides européennes la france exporte des volailles en afrique a des prix inférieurs à ceux des marchés locaux. Au détriment des producteurs africains.
    Avant de créer un sytème d’aide en afrique, pourquoi ne pas accepter de laisser la production locale prendre le pas sur la production européenne dans le marché africain. Arrêtons ces aides à l’exportation qui détruisent l’agriculture des pays en voie de dévelloppement.

    Pour assurer les prix, il faudrait un autre système que ces aides. Si les prix fluctuent trop en fonction de la production, il faut modifier le principe des aides: soutenir les prix à la baisse d’accord, mais aussi casser les prix quand ils montrent trop (ce qui n’est guère le cas actuellement, vous en conviendrez). Un sytème de mise en réserve pour soutenir les prix, et de déstockage pour baisser les prix en cas de hausse trop importante. Sytème sous controle d’état ou européen??

    Bien cordialement.

  6. @Daniel
    Nous sommes globalement d’accord. Il faut noter qu’il y a belle lurette que l’Europe ne vend plus de poulet en Afrique: c’est le Brésil qui le fait désormais. Quant à savoir comment les pays du groupe de CAIRN font pour fournir des mp à bas prix, ce n’est pas très compliqué: des surfaces et des volumes pour écraser les coûts. Je doute que ce soit un modèle accepté en France. Pour d’autres pays européens,j’en suis moins sûr.On voit bien que le soutien à l’agriculture est un casse tête, c’est toujours le point d’achoppement lors des négociations de l’OMC: quand ce n’est pas l’Europe qui bloque, c’est l’Inde ou la Japon.

  7. Il est bon parfois d’avoir une vue d’ensemble… Mais qu’elle est la part à l’export non plus de la France mais de l’Europe?
    On en revient à la vocation première des subv’s PAC de compenser les prix aux producteurs pour maintenir un pouvoir d’achat aux consommateurs qui dédaigneux a depuis belle lurette basculé son budget « bouffe » sur d’autres nécéssités.
    Depuis sans doute pour ne pas décevoir son électorat, on a maintenu ces aides mêmes si ce soutien n’était pas nécessairement justifié ou pour les conforter sous forme de maintien aux petites structures, prime à l’herbe, handicaps naturels pour non pas soutenir des prix ou de la productivité mais des activités extensives sur des notions de maintien d’espaces ouverts, d’entretien de l’espace qui n’en demeurent pas moins couplées à une production d’élevage exigeante et bien peu rémunératrice mais tout aussi dépendante à leur échelle aux coûts des charges opérationnelles.
    Ca fait longtemps que ce système d’aide engendre aussi toute une économie.
    En matière d’assistanat il y’a pire, comme de subvenir en catastrophe à une « République bananière », suivez mon regard…

  8. @ DOUAR

    Je pense que vous ne connaissez pas du tout les problèmes agricoles et mélangez tout.
    Les céréaliers et producteur de grandes cultures ne devraient pas payer pour ls éleveurs,depuis plusieurs décennies les agriculteurs ont investi lourdement dans les usines agro alimentaires ou du moins de première transformation permettant des débouchés pas toujours très rémunérateurs mais assez sur.
    Les éleveurs(en général) n’ont pas cherché plus que cela à controler l’aval de leur production et le résultat se fait ressentir aujourd’hui,ce sont les centrales d’achats,supermarché qui dictent leur loi et qui s’appoprient la plus grosse part du gateau.
    Dans mon département,il y a une bonne cinquantaine d’année,ce sont des éleveurs bovins de départements voisins qui ont acheté massivement des surfaces énormes de sapins,défrichés et mis en culture(dont une de 1500 ha près de chez moi),à l’époque celui qui avait ou du moins pouvait élevé du bétail sur sa ferme était riche. A cette époque ces éleveurs auraient pu s’unir en coopératives et controler tout l’aval,aujourd’hui c’est un peu trop tard et se sont donc les céréaliers qui ont su s’unir pour ne pas se faire bouffer qui doivent payer la note.
    Quand à la répartition des aides,je regrette mais c’est une somme qui corresponds à un ha ou pour résumer un bovin et qui est bien sûr multiplié par le nombre d’ha ou le nombre d’animaux de l’exploitation,si tous les paysans avaient les mêmes aides,malgré l’importance de leur exploitation ,nous serions en Russie ainsi que vous cher Monsieur….

  9. Il m’a plutôt semblé entendre que la réorientation de ces aides iraient essentiellement aux ovins…

  10. @M51
    Bonjour, tout à fait d’accord pour dire que les céréaliers ont su s’unir plus efficacement que les éleveurs et ont su fait valoir leur droit. Il faut reconnaître qu’ils ont une réelle vision statégique, à l’inverse des éleveurs. Regardez par exemple l’état des coopératives laitières par rapport à leur collègues privés (Lacalis, Bongrain): ces coop n’ont pas su valoriser le lait avec beurre, poudre de lait, que des produits à faible valeur ajoutée. Elles se trouvent aujourd’hui en difficulté.

  11. Bonjour à tous.

    Rien à voir avec ce fil (quoique??!!).
    Trouvé sur le net un nouveau film de propagande des activistes écolo pour la promotion de l’agriculture durable et écologique :
    Le film HERBE.
    « Un road movie paysan
    Au cœur de la Bretagne paysanne, deux visions du métier d’éleveur laitier se confrontent.
    Alors que des Hommes se sont engagés depuis plusieurs années dans une agriculture autonome, durable et performante, le courant majoritaire de la profession reste inscrit dans un modèle de production industriel, fortement dépendant des groupes agricoles et agro-alimentaires… »

    http://www.herbe-lefilm.com/index.html

    A lire ici aussi:
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/film_herbe_salles_6804.php4

    Et devinez qui sont les partenaires du films???? Il faudrait savoir d’où proviennent les fonds de ce genre de documentaire!!!

    Bien cordialement à tous.

  12. Avez vous vu cet article du Monde d’une certaine Laetitia Clavreul
    file:///C:/Documents%20and%20Settings/gombert-m/Mes%20documents/comment-l-agriculture-entend-devenir-plus-verte_1160140_3244.html

    Tout donne à penser qu’elle n’a jamais planté une laitue et qu’elle pense que les gigots poussent au bout des gentianes dans la ferme de José Bové mais cette bouillie pour les chats n’est malheureusement pas réservée à des lolottes de cette espèce
    Je lui donne quand même le prix « Marie Consoude de la Grelinette » délivré par mon site
    MK

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